Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1902 05 février 1902
Description : 1902/02/05 (A6,N94,T10). 1902/02/05 (A6,N94,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378062f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
QUELQUES MOTS A PROPOS DU FUNTUMIA ELASTICA 75
l'absence de fleurs et de fruits et surtout à cause de la présence de fruits de struc-
ture bizarre, déterminer la plante lorsqu'elle nous fut communiquée par M. Thon-
ner ; ce n'est qu'après examen de la bonne planche publiée par M. Stapf qu'il
nous fut possible de rapporter l' « Ireh » des indigènes à Haoussa, le«Mon-
dembo » de Mondunga, au vrai Funtumia elastica. M. le Prof. É. Laurent nous
communiqua également, en 1900, des matériaux de feuilles de cette même espèce
et provenant également d'un « Ireh » du pays des Bangalas. Enfin, le 6 mai 1901,
M. Arnold, directeur général du service de l'agriculture de l'État Indépendant,
transmit au Jardin botanique de l'État de Bruxelles un échantillon d' « Ireh »
du Haut-Ituri que nous avons pu rapporter facilement au Funtumia elastica.
La dispersion du Funtumia elastica est donc beaucoup plus étendue qu'on ne
le croyait, les plantes s'étendant loin à l'intérieur du continent africain, jusque
près de la région du Nil. Nous ne savons si elle dépasse ce fleuve, ni si elle
s'étend au-dessous de l'équateur. La plante que nous avons reçue, sous le nom
d' « Ireh », de la région du lac Léopold II, est certainement un Funtumia, capable,
semble-t-il, de donner un bon caoutchouc, mais n'est sûrement pas le Kickxia
ou Funtumia elastica (1).
Quels sont les caractères saillants qui permettent de reconnaître aisément le
Funtumia elast-ica? Il y en a deux principaux. Le premier réside dans la forme des
fruits. Ceux-ci, disposés au sommet d'un court pédoncule épaissi, sont formés
par deux follicules distincts, divergents, disposés horizontalement, perpendicu-
lairement à leur pédoncule, de 13 à 14,5 cent. de long, mesurant environ 2,5 cent.
de large quand ils sont encore fermés, et environ 5 cent. de large quand ils sont
ouverts, présentant alors sur le dos deux crêtes plus ou moins proéminentes ;
l'extrémité du fruit est légèrement recourbée en crochet vers la face supérieure
dans le follicule fermé ; dans le follicule ouvert, la courbure ne se remarque
guère, mais l'extrémité obtuse est fendue au sommet et ne se termine pas en
pointe comme dans le fruit du Funtumia a/ricana (0. Stapf, in « Icones plantarum»,
tab. 2697). Le second caractère très saillant et qui peut servir à reconnaître la
plante, même quand elle n'est ni en fruits ni en fleur, est la présence dans le
limbe, sur la face inférieure, d'ouvertures allongées, localisées chacune à l'aisselle
de la nervure principale et d'une nervure latérale. Cette ouverture, disposée suivant
la sécante de l'angle formé par la nervure, donne accès dans une petite cavité
formée dans l'épaisseur du limbe et qui se marque plus ou moins fortement sur
la face supérieure sous forme d'une petite élevure. Le bord de la fente, qui peut
atteindre un peu plus de 1 millimètre de long, est plus ou moins épaissi. Chez
les autres Funtumia, les aisselles des nervures sont occupées uniquement par
un pinceau de poils.
Nous ne pouvons assez attirer l'attention des explorateurs et des colons sur ce
caractère qui leur permettra de décider bien vite, quand ils se trouveront en
présence d'un Funtumia ou KiclcxÍct à latex, s'ils ont affaire à un latex digne d'être
récolté et exploité ou à un liquide ne pouvant donner que de la glu.
(1) Dans une lettre que nous a adressée, il y a quelque temps déjà, M. Éd. Luja, il nous citait dans
la Zambésie la présence d'un Kickxia donnant un fort beau caoutchouc. Dans une notice parue dans
le Bulletin of Miscellaneous Information de Trinidad, octobre 1901, et extraite d'un rapport en-
voyé par le major Colin Harding, on signale également dans la Zambésie, et jusque près du Kasai, la
présence d'un Kickxia que l'auteur rapporte au Kickxia elastica et qui fournirait un excellent
produit. Nous attendons, pour nous prononcer sur la détermination spécifique de ce Kickxia, que les
inatériaux botaniques annoncés par M. Luja nous soient parvenus.
l'absence de fleurs et de fruits et surtout à cause de la présence de fruits de struc-
ture bizarre, déterminer la plante lorsqu'elle nous fut communiquée par M. Thon-
ner ; ce n'est qu'après examen de la bonne planche publiée par M. Stapf qu'il
nous fut possible de rapporter l' « Ireh » des indigènes à Haoussa, le«Mon-
dembo » de Mondunga, au vrai Funtumia elastica. M. le Prof. É. Laurent nous
communiqua également, en 1900, des matériaux de feuilles de cette même espèce
et provenant également d'un « Ireh » du pays des Bangalas. Enfin, le 6 mai 1901,
M. Arnold, directeur général du service de l'agriculture de l'État Indépendant,
transmit au Jardin botanique de l'État de Bruxelles un échantillon d' « Ireh »
du Haut-Ituri que nous avons pu rapporter facilement au Funtumia elastica.
La dispersion du Funtumia elastica est donc beaucoup plus étendue qu'on ne
le croyait, les plantes s'étendant loin à l'intérieur du continent africain, jusque
près de la région du Nil. Nous ne savons si elle dépasse ce fleuve, ni si elle
s'étend au-dessous de l'équateur. La plante que nous avons reçue, sous le nom
d' « Ireh », de la région du lac Léopold II, est certainement un Funtumia, capable,
semble-t-il, de donner un bon caoutchouc, mais n'est sûrement pas le Kickxia
ou Funtumia elastica (1).
Quels sont les caractères saillants qui permettent de reconnaître aisément le
Funtumia elast-ica? Il y en a deux principaux. Le premier réside dans la forme des
fruits. Ceux-ci, disposés au sommet d'un court pédoncule épaissi, sont formés
par deux follicules distincts, divergents, disposés horizontalement, perpendicu-
lairement à leur pédoncule, de 13 à 14,5 cent. de long, mesurant environ 2,5 cent.
de large quand ils sont encore fermés, et environ 5 cent. de large quand ils sont
ouverts, présentant alors sur le dos deux crêtes plus ou moins proéminentes ;
l'extrémité du fruit est légèrement recourbée en crochet vers la face supérieure
dans le follicule fermé ; dans le follicule ouvert, la courbure ne se remarque
guère, mais l'extrémité obtuse est fendue au sommet et ne se termine pas en
pointe comme dans le fruit du Funtumia a/ricana (0. Stapf, in « Icones plantarum»,
tab. 2697). Le second caractère très saillant et qui peut servir à reconnaître la
plante, même quand elle n'est ni en fruits ni en fleur, est la présence dans le
limbe, sur la face inférieure, d'ouvertures allongées, localisées chacune à l'aisselle
de la nervure principale et d'une nervure latérale. Cette ouverture, disposée suivant
la sécante de l'angle formé par la nervure, donne accès dans une petite cavité
formée dans l'épaisseur du limbe et qui se marque plus ou moins fortement sur
la face supérieure sous forme d'une petite élevure. Le bord de la fente, qui peut
atteindre un peu plus de 1 millimètre de long, est plus ou moins épaissi. Chez
les autres Funtumia, les aisselles des nervures sont occupées uniquement par
un pinceau de poils.
Nous ne pouvons assez attirer l'attention des explorateurs et des colons sur ce
caractère qui leur permettra de décider bien vite, quand ils se trouveront en
présence d'un Funtumia ou KiclcxÍct à latex, s'ils ont affaire à un latex digne d'être
récolté et exploité ou à un liquide ne pouvant donner que de la glu.
(1) Dans une lettre que nous a adressée, il y a quelque temps déjà, M. Éd. Luja, il nous citait dans
la Zambésie la présence d'un Kickxia donnant un fort beau caoutchouc. Dans une notice parue dans
le Bulletin of Miscellaneous Information de Trinidad, octobre 1901, et extraite d'un rapport en-
voyé par le major Colin Harding, on signale également dans la Zambésie, et jusque près du Kasai, la
présence d'un Kickxia que l'auteur rapporte au Kickxia elastica et qui fournirait un excellent
produit. Nous attendons, pour nous prononcer sur la détermination spécifique de ce Kickxia, que les
inatériaux botaniques annoncés par M. Luja nous soient parvenus.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 11/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6378062f/f11.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6378062f/f11.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6378062f/f11.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6378062f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6378062f
Facebook
Twitter