Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1902 20 janvier 1902
Description : 1902/01/20 (A6,N93,T10). 1902/01/20 (A6,N93,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780611
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
L'ASSOLEMENT CANNE A SUCRE ET INDIGO 43
Les feuilles des variétés cultivées à Java contiennent 0,6 d'indigotine, soit
6 kilos par tonne. Or, les procédés d'extraction employés dans les divers pays
donnent environ la moitié de ce rendement théorique. C'est que, malgré le grand
nombre de travaux accumulés sur la constitution de l'indigo et la combinaison
où il se trouve engagé dans la plante fraîche, on ne connaissait pas bien le
mécanisme de la précipitation de l'indigot.ine. On sait aujourd'hui qu'il n'inter-
vient dans ces réactions aucune action bactérienne, mais seulementdes diastases:
l'une dite hydrolysante qui hydrate le produit naturel, Yindkcm, et le dédouble
en glucose et indoxyle; puis une diastase oxydante, une oxydase, qui transforme
l'indoxyle en indigotine.
L'Isatis tinctoria, le pastel, renferme un glucoside différent, risatan, dont le
dédoublement par une diastase spéciale, conduit encore à l'indoxyle (1). Pour
faciliter l'oxydation, on se contente généralement d'agiter vivement au moyen
de batteuses mécaniques le liquide obtenu par la macération des feuilles. Pour
aller plus vite, on a proposé d'employer l'eau oxygénée. Enfin M. Calmette a
proposé la méthode suivante, expérimentée au Cambodge :
« 1° Broyer, par écrasement entre des cylindres de bois ou de métal, les tissus-
des plantes indigofères; *
« 2° Recueillir la bouillie végétale sortant des cylindres dans des cuves profondes
remplies d'eau épurée, débarrassée des sels calcaires, ceux-ci ayant l'inconvé-
nient de hâter la précipitation de l'indigo, précipitation qu'il faut empêcher
dans cette phase de l'opération. Les cuves doivent être munies d'agitateurs
pour maintenir la masse en mouvement pendant un temps suffisant, variable
suivant la température de l'eau et les sortes de plantes indigofères em-
ployées.
« 3° On passe au filtre-presse le liquide de macération des cuves et on l'envoie
dans des cuves en bois ou en métal, couvertes, contenant une petite quantité de
chaux, de baryte, de magnésie ou d'un carbonate alcalin ou alcalino-terreux quel-
conque. Ces cuves sont munies de dispositifs permettant la précipitation rapide
de l'indigo à l'état d'indigo bleu, par émulsion continue d'air filtré, comprimé,
ou par la chute en cascades dans une série de cuves superposées.
« 4° Le dépôt d'indigo est recueilli, comprimé en pains et séché à 75° jusqu'à
ce qu'il ne renferme pas plus de 5 à 1 d'eau.
« 5° Le liquide sortant du filtre-presse renferme encore des diastases oxydantes
extraites des sucs cellulaires de la plante, diastases à l'action desquelles est due
la précipitation de l'indigo à l'état d'indigo bleu. Ce liquide retourne en totalité
ou en partie dans les cuves à émulsion d'air où l'excès de diastase oxydante
qu'il renferme est utilisé à hâter la précipitation d'une nouvelle cuvée d'indigo.
« Ce procédé d'extraction a pour objet essentiel d'éviter l'intervention de
toutes les bactéries auxquelles on attribuait jusqu'à présent la faculté de
dédoubler, au sortir de la plante indigofère, l'indican en indigotine, en indigo-
tine et indiglucine. Ce dédoublement et la précipitation de l'indigo bleu sont
effectués ici exclusivement par l'action successive de diastases hydratantes et
oxydantes qui préexistent dans le suc cellulaire des Lidigofera et qui sont mises
en liberté par le broyage des cellules végétales.
« On obtient ainsi la transformation complète de l'indican et le maximum de
rendement en indigo bleu. Ce rendement, avec les sortes d'Indigofem ordinaire-
(t) Voir l'article de M. Van Lookeren-Campagne, n° 14.
Les feuilles des variétés cultivées à Java contiennent 0,6 d'indigotine, soit
6 kilos par tonne. Or, les procédés d'extraction employés dans les divers pays
donnent environ la moitié de ce rendement théorique. C'est que, malgré le grand
nombre de travaux accumulés sur la constitution de l'indigo et la combinaison
où il se trouve engagé dans la plante fraîche, on ne connaissait pas bien le
mécanisme de la précipitation de l'indigot.ine. On sait aujourd'hui qu'il n'inter-
vient dans ces réactions aucune action bactérienne, mais seulementdes diastases:
l'une dite hydrolysante qui hydrate le produit naturel, Yindkcm, et le dédouble
en glucose et indoxyle; puis une diastase oxydante, une oxydase, qui transforme
l'indoxyle en indigotine.
L'Isatis tinctoria, le pastel, renferme un glucoside différent, risatan, dont le
dédoublement par une diastase spéciale, conduit encore à l'indoxyle (1). Pour
faciliter l'oxydation, on se contente généralement d'agiter vivement au moyen
de batteuses mécaniques le liquide obtenu par la macération des feuilles. Pour
aller plus vite, on a proposé d'employer l'eau oxygénée. Enfin M. Calmette a
proposé la méthode suivante, expérimentée au Cambodge :
« 1° Broyer, par écrasement entre des cylindres de bois ou de métal, les tissus-
des plantes indigofères; *
« 2° Recueillir la bouillie végétale sortant des cylindres dans des cuves profondes
remplies d'eau épurée, débarrassée des sels calcaires, ceux-ci ayant l'inconvé-
nient de hâter la précipitation de l'indigo, précipitation qu'il faut empêcher
dans cette phase de l'opération. Les cuves doivent être munies d'agitateurs
pour maintenir la masse en mouvement pendant un temps suffisant, variable
suivant la température de l'eau et les sortes de plantes indigofères em-
ployées.
« 3° On passe au filtre-presse le liquide de macération des cuves et on l'envoie
dans des cuves en bois ou en métal, couvertes, contenant une petite quantité de
chaux, de baryte, de magnésie ou d'un carbonate alcalin ou alcalino-terreux quel-
conque. Ces cuves sont munies de dispositifs permettant la précipitation rapide
de l'indigo à l'état d'indigo bleu, par émulsion continue d'air filtré, comprimé,
ou par la chute en cascades dans une série de cuves superposées.
« 4° Le dépôt d'indigo est recueilli, comprimé en pains et séché à 75° jusqu'à
ce qu'il ne renferme pas plus de 5 à 1 d'eau.
« 5° Le liquide sortant du filtre-presse renferme encore des diastases oxydantes
extraites des sucs cellulaires de la plante, diastases à l'action desquelles est due
la précipitation de l'indigo à l'état d'indigo bleu. Ce liquide retourne en totalité
ou en partie dans les cuves à émulsion d'air où l'excès de diastase oxydante
qu'il renferme est utilisé à hâter la précipitation d'une nouvelle cuvée d'indigo.
« Ce procédé d'extraction a pour objet essentiel d'éviter l'intervention de
toutes les bactéries auxquelles on attribuait jusqu'à présent la faculté de
dédoubler, au sortir de la plante indigofère, l'indican en indigotine, en indigo-
tine et indiglucine. Ce dédoublement et la précipitation de l'indigo bleu sont
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« On obtient ainsi la transformation complète de l'indican et le maximum de
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(t) Voir l'article de M. Van Lookeren-Campagne, n° 14.
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