Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1902 05 janvier 1902
Description : 1902/01/05 (A6,N92,T10). 1902/01/05 (A6,N92,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378060m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
8 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Disons en passant que le Musa sapientium était cultivé, au commencement du
siècle dernier dans les serres de la Malmaison, objet des soins constants de
l'impératrice Joséphine.
En Algérie, tandis que les autres bananiers sont de végétation assez satisfai-
sante pour constituer des exploitations assez rémunératrices, cette espèce vigou-
reuse comme végétation ne peut cependant mûrir son régime en plein air et sans
le secours d'abris : encore le fruit laisse-t-il fortement à désirer.
L'avantage de cette espèce est d'avoir des régimes très développés, portant
quelquefois entre 150 et 200 fruits : la chair en est fine, parfumée ; de plus, cette
banane est de bonne conservation et se prête à la maturité artificielle. Il est donc
regrettable que la nature délicate de ce bananier, sensible aux abaissements de
température, l'empêche de vivre sur le littoral algérien. Sa petite taille aurait
permis d'y établir des bananeries facilement défensables contre les ouragans.
En signalant cette précieuse espèce à l'attention des cultivateurs de la côte
occidentale de l'Afrique, au moment même où l'on se préoccupe si vivement delà
production des bananes dans le monde entier, la Revue des Cultures coloniales
rend un grand service aux planteurs à la recherche des productions d'obtention
facile et de placement assuré.
La consommation des bananes est en développement à Paris, mais ce com-
merce est entre les mains de maisons anglaises. Le fruit est originaire des
Canaries et facilement apporté dans les ports de l'Angleterre par les services ma-
ritimes du Cap. La côte occidentale de l'Afrique ne participe pas à ce commerce
d'exportation, et ce que l'on connaît à Marseille et à Alger sous le nom de ba-
nanes du Dahomey vient des Canaries.
Les bananes de la Jamaïque qui se vendent couramment dans les rues de
Londres sont de qualité inférieure et n'ont pas été appréciées sur le marché de
Paris. Cela tient évidemment à une question de variété ou de race.
Il convient de signaler les efforts faits par les Anglais pour s'affranchir des
fournitures des Canaries, notamment pour la banane.
Une subvention de 1 million de francs est accordée annuellement à MM. Elder,
Dempster et Cie, pour développer la culture des fruits à la Jamaïque et surtout
pour perfectionner la production de la banane. De plus, cette compagnie cons-
truira trois vapeurs battant pavillon anglais, d'une jauge de 3.000 et 5.000 tonnes
chacun et d'une vitesse qui ne sera pas inférieure à 15 nœuds.
Des cales spéciales pour le transport et la conservation de 20.000 régimes de
bananes seront installées sur chaque navire.
Inutile d'ajouter que, pour notre traversée d'Algérie à Marseille, nous n'avons
jamais pu obtenir, pour nos fruits et primeurs, la moindre installation spéciale.
On connaît le commerce considérable en bananes des Etats-Unis avec la région
équatoriale de l'Amérique du Sud : des flottes entières sont consacrées au trans-
port de ce fruit.
Quant à l'utilisation économique de la banane comme farine ou alcool, les
plus expresses réserves sont à faire, tout au moins pour les régions à productions
céréalifères.
On a rapporté dernièrement qu'une banane conservée se vendait journelle-
ment dans les rues de Londres : aucun marchand n'a pu confirmer cette indica-
tion : aussi ce fruit en conserve semble-t-il absolument inconnu en Angleterre
par les spécialistes.
Cependant, à l'Exposition universelle de Paris en i889, je me suis procuré
Disons en passant que le Musa sapientium était cultivé, au commencement du
siècle dernier dans les serres de la Malmaison, objet des soins constants de
l'impératrice Joséphine.
En Algérie, tandis que les autres bananiers sont de végétation assez satisfai-
sante pour constituer des exploitations assez rémunératrices, cette espèce vigou-
reuse comme végétation ne peut cependant mûrir son régime en plein air et sans
le secours d'abris : encore le fruit laisse-t-il fortement à désirer.
L'avantage de cette espèce est d'avoir des régimes très développés, portant
quelquefois entre 150 et 200 fruits : la chair en est fine, parfumée ; de plus, cette
banane est de bonne conservation et se prête à la maturité artificielle. Il est donc
regrettable que la nature délicate de ce bananier, sensible aux abaissements de
température, l'empêche de vivre sur le littoral algérien. Sa petite taille aurait
permis d'y établir des bananeries facilement défensables contre les ouragans.
En signalant cette précieuse espèce à l'attention des cultivateurs de la côte
occidentale de l'Afrique, au moment même où l'on se préoccupe si vivement delà
production des bananes dans le monde entier, la Revue des Cultures coloniales
rend un grand service aux planteurs à la recherche des productions d'obtention
facile et de placement assuré.
La consommation des bananes est en développement à Paris, mais ce com-
merce est entre les mains de maisons anglaises. Le fruit est originaire des
Canaries et facilement apporté dans les ports de l'Angleterre par les services ma-
ritimes du Cap. La côte occidentale de l'Afrique ne participe pas à ce commerce
d'exportation, et ce que l'on connaît à Marseille et à Alger sous le nom de ba-
nanes du Dahomey vient des Canaries.
Les bananes de la Jamaïque qui se vendent couramment dans les rues de
Londres sont de qualité inférieure et n'ont pas été appréciées sur le marché de
Paris. Cela tient évidemment à une question de variété ou de race.
Il convient de signaler les efforts faits par les Anglais pour s'affranchir des
fournitures des Canaries, notamment pour la banane.
Une subvention de 1 million de francs est accordée annuellement à MM. Elder,
Dempster et Cie, pour développer la culture des fruits à la Jamaïque et surtout
pour perfectionner la production de la banane. De plus, cette compagnie cons-
truira trois vapeurs battant pavillon anglais, d'une jauge de 3.000 et 5.000 tonnes
chacun et d'une vitesse qui ne sera pas inférieure à 15 nœuds.
Des cales spéciales pour le transport et la conservation de 20.000 régimes de
bananes seront installées sur chaque navire.
Inutile d'ajouter que, pour notre traversée d'Algérie à Marseille, nous n'avons
jamais pu obtenir, pour nos fruits et primeurs, la moindre installation spéciale.
On connaît le commerce considérable en bananes des Etats-Unis avec la région
équatoriale de l'Amérique du Sud : des flottes entières sont consacrées au trans-
port de ce fruit.
Quant à l'utilisation économique de la banane comme farine ou alcool, les
plus expresses réserves sont à faire, tout au moins pour les régions à productions
céréalifères.
On a rapporté dernièrement qu'une banane conservée se vendait journelle-
ment dans les rues de Londres : aucun marchand n'a pu confirmer cette indica-
tion : aussi ce fruit en conserve semble-t-il absolument inconnu en Angleterre
par les spécialistes.
Cependant, à l'Exposition universelle de Paris en i889, je me suis procuré
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