Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1919 31 mai 1919
Description : 1919/05/31 (A19,N159). 1919/05/31 (A19,N159).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377689v
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
DIX-NEUVIÈME ANNÉE No 159 31 MAI 1919
L.
Journal d'Agriculture Tropicale
A nos Lecteurs
La tâche que, dans notre numéro
d'avril 1918, nous annoncions à nos lec-
teurs, entre avec le présent numéro dans.
sa période de réalisation. Interrompue
depuis le mois de juillet 1914, la publi-
cation du « Journal d'Agriculture Tro-
picale », reprend en mai 1919, c'est-à-
dire dès que ses principaux collabora-
teurs ont été rendus à la vie civile.
Près de cinq années écoulées depuis la
brutale agression dont notre pays a été
l'objet ont considérablement modifié le
cours des choses, et seule une guerre
pouvait en aussi peu d'années amener
une évolution aussi complète de' tous les
facteurs de la vie économique du monde
entier.
Nous avons, dans notre numéro
d'avril, rendu un modeste hommage à
ceux qui ont été les premiers artisans
de la victoire ; en même temps, nous
prenions l'engagement de continuer la
tâche que leur sacrifice nous traçait;
peut-être, depuis cette époque, quelques-
uns de plus sont-ils tombés, car après
un pareil bouleversement, il faut des
mois pour achever de se compter et
pour connaître tous ceux qui manquent
aujourd'hui à l'appel (1). Mais l'heure
n'est plus aux regrets, car le devoir qui
s'impose à nous exige toutes nos pen-
(1) Nous avons, en effet, récemment appris la
mort de notre excellent collaborateur, M. GEORGES
DE PRÉAUDET, tué au début de la guerre. Ami
de la première heure du « J. d'A. T. », il assu-
rait avec compétence et dévouement la Chroni-
que spéciale des sucres dans nos colonnes.
(N. D. L. R.).
sées, toute notre force, et c'est encore
leur rendre hommage que développer
l'œuvre à laquelle nos disparus avaient
attaché leur nom. C'est notre travail de
demain.
*
**
La situation générale de l'empire co-
lonial français est en tous points dif-
férente de ce qu'elle était lorsque la
guerre a éclaté. Si le iecteur veut bien se
reporter avec nous à quelques années en
arrière, il se souviendra du peu d'am-
pleur qu'avait en France l'idée coloniale.
Un empire immense, plusieurs fois
grand comme notre pays, très peuplé,
très riche de richesses latentes, mais
inexploitées ; un milieu colonial res-
treint, isolé, ignoré des milieux indus-
triels et commerciaux, sans appui et
trop souvent sans grande considération;
une ignorance complète de nos produc-
tions coloniales chez les consommateurs
auxquels un snobisme ridicule faisait
rechercher uniquement ce qui venait de
l'étranger, au point que certains de nos
produits allaient à grands frais cher-
cher dans les pays voisins une étiquette
sous laquelle ils pussent cacher leur vé-
ritable nationalité. Telle était, dans ses
grandes lignes, la situation coloniale de
la France, ignorée du Parlement, de la
grande Presse, de l'Epargne et de la Fi-
nance. ,
., Il y a une vingtaine d'années, un pe-
tit mouvement s'était bien dessiné, mais
L.
Journal d'Agriculture Tropicale
A nos Lecteurs
La tâche que, dans notre numéro
d'avril 1918, nous annoncions à nos lec-
teurs, entre avec le présent numéro dans.
sa période de réalisation. Interrompue
depuis le mois de juillet 1914, la publi-
cation du « Journal d'Agriculture Tro-
picale », reprend en mai 1919, c'est-à-
dire dès que ses principaux collabora-
teurs ont été rendus à la vie civile.
Près de cinq années écoulées depuis la
brutale agression dont notre pays a été
l'objet ont considérablement modifié le
cours des choses, et seule une guerre
pouvait en aussi peu d'années amener
une évolution aussi complète de' tous les
facteurs de la vie économique du monde
entier.
Nous avons, dans notre numéro
d'avril, rendu un modeste hommage à
ceux qui ont été les premiers artisans
de la victoire ; en même temps, nous
prenions l'engagement de continuer la
tâche que leur sacrifice nous traçait;
peut-être, depuis cette époque, quelques-
uns de plus sont-ils tombés, car après
un pareil bouleversement, il faut des
mois pour achever de se compter et
pour connaître tous ceux qui manquent
aujourd'hui à l'appel (1). Mais l'heure
n'est plus aux regrets, car le devoir qui
s'impose à nous exige toutes nos pen-
(1) Nous avons, en effet, récemment appris la
mort de notre excellent collaborateur, M. GEORGES
DE PRÉAUDET, tué au début de la guerre. Ami
de la première heure du « J. d'A. T. », il assu-
rait avec compétence et dévouement la Chroni-
que spéciale des sucres dans nos colonnes.
(N. D. L. R.).
sées, toute notre force, et c'est encore
leur rendre hommage que développer
l'œuvre à laquelle nos disparus avaient
attaché leur nom. C'est notre travail de
demain.
*
**
La situation générale de l'empire co-
lonial français est en tous points dif-
férente de ce qu'elle était lorsque la
guerre a éclaté. Si le iecteur veut bien se
reporter avec nous à quelques années en
arrière, il se souviendra du peu d'am-
pleur qu'avait en France l'idée coloniale.
Un empire immense, plusieurs fois
grand comme notre pays, très peuplé,
très riche de richesses latentes, mais
inexploitées ; un milieu colonial res-
treint, isolé, ignoré des milieux indus-
triels et commerciaux, sans appui et
trop souvent sans grande considération;
une ignorance complète de nos produc-
tions coloniales chez les consommateurs
auxquels un snobisme ridicule faisait
rechercher uniquement ce qui venait de
l'étranger, au point que certains de nos
produits allaient à grands frais cher-
cher dans les pays voisins une étiquette
sous laquelle ils pussent cacher leur vé-
ritable nationalité. Telle était, dans ses
grandes lignes, la situation coloniale de
la France, ignorée du Parlement, de la
grande Presse, de l'Epargne et de la Fi-
nance. ,
., Il y a une vingtaine d'années, un pe-
tit mouvement s'était bien dessiné, mais
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