Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 28 février 1914 28 février 1914
Description : 1914/02/28 (A14,N152). 1914/02/28 (A14,N152).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377682z
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
42 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI 152 - FÉVEIIER 1914
Les rendements varient beaucoup d'une
année à l'autre. Selon M. EBERHARDT, à
partir de vingt ans le rendement serait de
40 à 45 kilogs de fruits frais, et de dix à
vingt-cinq ans la moyenne annuelle serait
de 30 à 35 kilogs. RADISSON donne le chiffre
de 60 kilogs ; nos informateurs indigènes
ont trouvé ces chiffres trop élevés. Il existe
des arbres qui produisent chaque année
fort peu, et d'autres qui sont au contraire
presque constamment chargés de fruits,
de'sorte qu'il est très difficile de fixer une
moyenne de rendement par arbre; on pour-
rait plus utilement évaluer le rendement
moyen pour une surface déterminée : nous
ne croyons pas qu'il puisse dépasser
5 tonnes de fruits erts à l'hectare pour une
bonne récolte et pour une plantation en
plein rapport, et la récolte suivante qui a
lieu la même année sera certainement
inférieure. On dit aussi qu'une année de
bonne récolte est suivie d'une année mé-
diocre.
On utilise exclusivement, pour la prépa-
ration de l'essence de badiane, les fruits
verts cueillis avant complète maturité. La
cueillette se fait en arrachant les fruits à
la main et en montant sur une échelle de
bambous. D'après RADISSON, le rendement
en huile des fruits secs n'est pas tout à
fait triple de celui des fruits verts; les
fruits secs importés en Europe viennent
de Chine.
La principale cueillette a lieu en août-
septembre, une deuxième floraison s'opère
en octobre, et une deuxième cueillette se
pratique en février et mars. Cette seconde
récolte est assez importante, ainsi que
nous avons pu le constater par la présence
sur les arbres de nombreux jeunes fruits
en décembre. Selon RADISSON, on pourrait
encore faire une petite récolte en. mai-juin;
du reste, la badiane porte presque constam-
ment des fruits à divers états de dévelop-
pement.
Les récoltes déficitaires sont attribuées
principalement aux intempéries, cependant
la badiane a des maladies et des ennemis
non encore étudiés.- On cite notamment
un petit coléoptère ressemblant à une coc-
cinelle, qui dévore les feuilles; les ter-
mites font aussi parfois des dégâts sé-
rieux en attaquant l'écorce à la base des
arbres.
Nous avons en outre constaté dans une
plantation à Tam-lung, près Langson,
l'existence de badianes dont les extrémités
de certains rameaux se dessèchent après
avoir perdu leurs feuilles; les rameaux
voisins ont les feuilles chlorosées. A l'in-
térieur des rameaux desséchés on trouve
parfois une larve d'insecte, mais elle ne
paraît pas être la cause des dégâts. Cette
maladie occasionne d'assez grands ra-
vages : j'ai remarqué que les badianes
vigoureuses vivant dans les sols riches ne
sont pas atteintes. On pourrait donc pro-
bablement combattre la maladie en faisant
de fortes fumures.
Cette culture a déjà fait depuis quelques
années de grands progrès chez les indi-
gènes de race Thô et de race Annamite de
la région de Langson. On n'observe plus,
dans le Haut Tonkin, de plantations non
entretenues comme en signalait M. EBER-
HARDT en 1906, et on constate aujourd'hui
que les badianes du territoire tonkinois
sont au moins aussi bien entretenues que
celles du territoire chinois. D'après M. Rou-
FAUT, l'huile de badiane de la région de
Langson est supérieure à celle des autres
parties du Tonkin ou de la Chine; il at-
tribue ces qualités à la culture plus soi-
gnée et au sol plus favorable.
Aussitôt après leur récolte, les fruits
sont distillés chez l'indigène dans des alam-
bics d'origine chinoise, fort primitifs mais
très ingénieusement construits. Le rende-
ment serait de 1,7 0/0 d'essence d'après
M. EBERHARDT, et d'après le Commandant
TOURNIER il peut dans quelques cas aller
jusqu'à 3,5 0/0' « mais il est généralement
« inférieur parce que les opérations étant
« très lentes, la moitié au moins des fruits
« a eu le temps de sécher, ce qui influe
« défavorablement sur le rendement ».
D'après HADJSSOX, 60 kilogs de fruits verts
donnent à peu près 2 kilogs d'huile. Le
Les rendements varient beaucoup d'une
année à l'autre. Selon M. EBERHARDT, à
partir de vingt ans le rendement serait de
40 à 45 kilogs de fruits frais, et de dix à
vingt-cinq ans la moyenne annuelle serait
de 30 à 35 kilogs. RADISSON donne le chiffre
de 60 kilogs ; nos informateurs indigènes
ont trouvé ces chiffres trop élevés. Il existe
des arbres qui produisent chaque année
fort peu, et d'autres qui sont au contraire
presque constamment chargés de fruits,
de'sorte qu'il est très difficile de fixer une
moyenne de rendement par arbre; on pour-
rait plus utilement évaluer le rendement
moyen pour une surface déterminée : nous
ne croyons pas qu'il puisse dépasser
5 tonnes de fruits erts à l'hectare pour une
bonne récolte et pour une plantation en
plein rapport, et la récolte suivante qui a
lieu la même année sera certainement
inférieure. On dit aussi qu'une année de
bonne récolte est suivie d'une année mé-
diocre.
On utilise exclusivement, pour la prépa-
ration de l'essence de badiane, les fruits
verts cueillis avant complète maturité. La
cueillette se fait en arrachant les fruits à
la main et en montant sur une échelle de
bambous. D'après RADISSON, le rendement
en huile des fruits secs n'est pas tout à
fait triple de celui des fruits verts; les
fruits secs importés en Europe viennent
de Chine.
La principale cueillette a lieu en août-
septembre, une deuxième floraison s'opère
en octobre, et une deuxième cueillette se
pratique en février et mars. Cette seconde
récolte est assez importante, ainsi que
nous avons pu le constater par la présence
sur les arbres de nombreux jeunes fruits
en décembre. Selon RADISSON, on pourrait
encore faire une petite récolte en. mai-juin;
du reste, la badiane porte presque constam-
ment des fruits à divers états de dévelop-
pement.
Les récoltes déficitaires sont attribuées
principalement aux intempéries, cependant
la badiane a des maladies et des ennemis
non encore étudiés.- On cite notamment
un petit coléoptère ressemblant à une coc-
cinelle, qui dévore les feuilles; les ter-
mites font aussi parfois des dégâts sé-
rieux en attaquant l'écorce à la base des
arbres.
Nous avons en outre constaté dans une
plantation à Tam-lung, près Langson,
l'existence de badianes dont les extrémités
de certains rameaux se dessèchent après
avoir perdu leurs feuilles; les rameaux
voisins ont les feuilles chlorosées. A l'in-
térieur des rameaux desséchés on trouve
parfois une larve d'insecte, mais elle ne
paraît pas être la cause des dégâts. Cette
maladie occasionne d'assez grands ra-
vages : j'ai remarqué que les badianes
vigoureuses vivant dans les sols riches ne
sont pas atteintes. On pourrait donc pro-
bablement combattre la maladie en faisant
de fortes fumures.
Cette culture a déjà fait depuis quelques
années de grands progrès chez les indi-
gènes de race Thô et de race Annamite de
la région de Langson. On n'observe plus,
dans le Haut Tonkin, de plantations non
entretenues comme en signalait M. EBER-
HARDT en 1906, et on constate aujourd'hui
que les badianes du territoire tonkinois
sont au moins aussi bien entretenues que
celles du territoire chinois. D'après M. Rou-
FAUT, l'huile de badiane de la région de
Langson est supérieure à celle des autres
parties du Tonkin ou de la Chine; il at-
tribue ces qualités à la culture plus soi-
gnée et au sol plus favorable.
Aussitôt après leur récolte, les fruits
sont distillés chez l'indigène dans des alam-
bics d'origine chinoise, fort primitifs mais
très ingénieusement construits. Le rende-
ment serait de 1,7 0/0 d'essence d'après
M. EBERHARDT, et d'après le Commandant
TOURNIER il peut dans quelques cas aller
jusqu'à 3,5 0/0' « mais il est généralement
« inférieur parce que les opérations étant
« très lentes, la moitié au moins des fruits
« a eu le temps de sécher, ce qui influe
« défavorablement sur le rendement ».
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