Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 octobre 1902 31 octobre 1902
Description : 1902/10/31 (A2,N16). 1902/10/31 (A2,N16).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377668p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
- Aller à la page de la table des matières289
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 312
- .......... Page(s) .......... 313
- .......... Page(s) .......... 315
- .......... Page(s) .......... 316
- .......... Page(s) .......... 317
- .......... Page(s) .......... 318
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- .......... Page(s) .......... 319
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- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques 233-248 sur papier bleu
- FIGURES
296- JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 16 OCT: 1902
que les deux dernières n'existent éncore que
sur papier. Les deux premières, au contraire
ont été construites et fonctionnent.
Il est à remarquer que presque toutes les
recherches, récentes faites dans ce sens Font
été en Australie et aux îles Hawaï, et que les
Etats-Unis semblent plutôt en retard dans
;cette Voie. C'est que la question des ouvriers
a infinimentplus d'importance dans les deux:
premiers pays, où des causes politiques et
économiques rendent la main d'œuvre extrê-
mement rare, chère et, surtout irréguliète.
F. MAIN
Ingénieur-Agronome.
Questions agricoles Antillaises
L'élevage de bestiaux dans les exploitations de jus de citron. La fonction spéciale des porcs. —
Difficulté de conservation de la farine de manioc, — Un système d'assolement pour la canne à sucre. Etc.
Lettre de M. PAUL DES GROTTES.
31. PAUL DES GROTTES nous envoie une longue
lettre dont une partie fait suite à son article de
septembre (n° i5), tandis que le reste résume des
conversations que nous avons eues ensemble, tou-
chant diverses questions agricoles martiniquaises.
Plusieurs passages sont de nature à intéresser
vivement les lecteurs du Journal. Nous les don-
nons tels quels, et n'y avons ajouté que des en-
têtes : 1
Jus de citron et élevage des bestiaux.
- « Cher Monsieur, en vous communiquant
la note que vous m'aviez demandée au sujet
de l'exploitation des citronniers à la Domi-
nique, j'ai omis d'y mentionner un détail
qui a son importance comme vous en juge-
rez. Il s'agit de l'utilisation des déchets de
fabrication du jus de citron — du résidu
restant après le broyage des fruits —pour la
nourriture des bestiaux.
« A la Dominique, on sert ces déchets
aux bœufs qui, après avoir traîné les lourdes
charrettes de citron, restent en repos, atta-
chés à l'ombre, pendant les heures chaudes
de la journée — de dix heures du matin à
deux heures de l'après-midi; — pendant les-
quelles ils se délectent de cette nourriture
d'ailleurs peu substantielle, et aux pour-
ceaux, qu'on laisse courir librement dans les
plantations avec les autres bestiaux.
« C'est que toute plantation de citron un
peu sérieuse comporte aussi l'élevage des
bestiaux. Bœufs de travail, vaches laitières,
chèvres et moutons paissent en effet librement
sous l'ombre des citronniers et entretiennent
en même 'temps leterrain dans un état suffi-
sant de propreté, en le débarrassant des
grandes herbes qui nécessiteraient, sans cela
de fréquents coutelassages. Les pourceaux,
par leurslabours incessants, ameublissentle
sol à coup de groin, et contribuent par là à
sa fertilité.
« De pareils procédés de culture et d'éle-
vage sembleront sans doute paradoxaux aux
agronomes européens, mais, il n'y a là rien
que de très logique pour qui connaît la végé-
tation luxuriante des pays chauds où l'herbe
pousse abondamment, pour qui connaît sur-
tout le danger de ce soleil de plomb des
Antilles pour les animaux enfermés sans
abri dans les pâturages découverts.
« A ce propos, je me rappelle que M. NOL-
LET, le regretté directeur du Jardin botanique
de Saint-Pierre, qui était chargé par la
Colonie d'inspecter les nouvelles plantations
de café en vue de la distribution des primes
qjue le Conseil général avait votées pour ces
cultures, me racontait un jour avoir vu dans
une de ses tournées, chez un petit proprié-
taire, une plantation de café fort originale :
C'était les cochons qui, àoeu de chose près,
étaient chargés de tous les soins de culture,
et les caféiers, n'en recevant guère d'autres,
avaient cependant très bonne mine et pro-
duisaient beaucoup, malgré le labourage in-
tensif de ces infatigables chercheurs de vers.
Bien entendu, je cite seulement pour mé-
moire ce mode de culture plutôt sommaire,
sans vouloir le préconiser.
« A la Martinique on pensa aussi au ci-
tron. Au commencement de l'année cou-
rante, un anglais de la Dominique,
M. LOCKART, de Roseau, voulut fonder dans
cette île une société par actions, pour l'éta-
que les deux dernières n'existent éncore que
sur papier. Les deux premières, au contraire
ont été construites et fonctionnent.
Il est à remarquer que presque toutes les
recherches, récentes faites dans ce sens Font
été en Australie et aux îles Hawaï, et que les
Etats-Unis semblent plutôt en retard dans
;cette Voie. C'est que la question des ouvriers
a infinimentplus d'importance dans les deux:
premiers pays, où des causes politiques et
économiques rendent la main d'œuvre extrê-
mement rare, chère et, surtout irréguliète.
F. MAIN
Ingénieur-Agronome.
Questions agricoles Antillaises
L'élevage de bestiaux dans les exploitations de jus de citron. La fonction spéciale des porcs. —
Difficulté de conservation de la farine de manioc, — Un système d'assolement pour la canne à sucre. Etc.
Lettre de M. PAUL DES GROTTES.
31. PAUL DES GROTTES nous envoie une longue
lettre dont une partie fait suite à son article de
septembre (n° i5), tandis que le reste résume des
conversations que nous avons eues ensemble, tou-
chant diverses questions agricoles martiniquaises.
Plusieurs passages sont de nature à intéresser
vivement les lecteurs du Journal. Nous les don-
nons tels quels, et n'y avons ajouté que des en-
têtes : 1
Jus de citron et élevage des bestiaux.
- « Cher Monsieur, en vous communiquant
la note que vous m'aviez demandée au sujet
de l'exploitation des citronniers à la Domi-
nique, j'ai omis d'y mentionner un détail
qui a son importance comme vous en juge-
rez. Il s'agit de l'utilisation des déchets de
fabrication du jus de citron — du résidu
restant après le broyage des fruits —pour la
nourriture des bestiaux.
« A la Dominique, on sert ces déchets
aux bœufs qui, après avoir traîné les lourdes
charrettes de citron, restent en repos, atta-
chés à l'ombre, pendant les heures chaudes
de la journée — de dix heures du matin à
deux heures de l'après-midi; — pendant les-
quelles ils se délectent de cette nourriture
d'ailleurs peu substantielle, et aux pour-
ceaux, qu'on laisse courir librement dans les
plantations avec les autres bestiaux.
« C'est que toute plantation de citron un
peu sérieuse comporte aussi l'élevage des
bestiaux. Bœufs de travail, vaches laitières,
chèvres et moutons paissent en effet librement
sous l'ombre des citronniers et entretiennent
en même 'temps leterrain dans un état suffi-
sant de propreté, en le débarrassant des
grandes herbes qui nécessiteraient, sans cela
de fréquents coutelassages. Les pourceaux,
par leurslabours incessants, ameublissentle
sol à coup de groin, et contribuent par là à
sa fertilité.
« De pareils procédés de culture et d'éle-
vage sembleront sans doute paradoxaux aux
agronomes européens, mais, il n'y a là rien
que de très logique pour qui connaît la végé-
tation luxuriante des pays chauds où l'herbe
pousse abondamment, pour qui connaît sur-
tout le danger de ce soleil de plomb des
Antilles pour les animaux enfermés sans
abri dans les pâturages découverts.
« A ce propos, je me rappelle que M. NOL-
LET, le regretté directeur du Jardin botanique
de Saint-Pierre, qui était chargé par la
Colonie d'inspecter les nouvelles plantations
de café en vue de la distribution des primes
qjue le Conseil général avait votées pour ces
cultures, me racontait un jour avoir vu dans
une de ses tournées, chez un petit proprié-
taire, une plantation de café fort originale :
C'était les cochons qui, àoeu de chose près,
étaient chargés de tous les soins de culture,
et les caféiers, n'en recevant guère d'autres,
avaient cependant très bonne mine et pro-
duisaient beaucoup, malgré le labourage in-
tensif de ces infatigables chercheurs de vers.
Bien entendu, je cite seulement pour mé-
moire ce mode de culture plutôt sommaire,
sans vouloir le préconiser.
« A la Martinique on pensa aussi au ci-
tron. Au commencement de l'année cou-
rante, un anglais de la Dominique,
M. LOCKART, de Roseau, voulut fonder dans
cette île une société par actions, pour l'éta-
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