$20 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICAliE N° IÔ -^OCT. igm
irotre cahier de septembre, -nous recevons ces
quelques mots: -
;:; "Mon cher Directeur,
", Les lumineuses explications du professeur
E. W. HILGARD démontrent d'une manière
absolue l'insuffisance de l'analyse chimique
du soi, en ce qui concerne la potassé. Aussi,
suis-je très heureux d'enregistrer un avis si
auiorisé sur cette question qui m'est souvent
posée, de la quantité de' potasse que doivent
contenir les sols pour être fertiles.
Permettez-moi toutefois d'insister à nou-
veau sur l'utilité, en pareil cas, d'essais de
fumure organisés d'une façon méthodique,
sur les diverses cultures d'une région donnée.
ciest seulement en interrogeant la plante
elle-même qu'on peut être vraiment fixé sur
ses besoins et, pour me résumer, le seul
moyen de savoir, aux colonies comme en
Europe, si telle plante a besoin d'engrais
potassiques, dans un sol déterminé, c'est
d'étudier comparativement l'action produite
sur cette plante, dans les mêmes conditions
de culture et de climat, par une fumure com-
plète et par une fumure sans potasse.
- C'est déjà la conclusion de ma première
note (« J. d. A. T. », n° 12),, .et je me félicite
d'avoir été amené à la répéter par les obser-
vations de l'éminent Directeur des stations
agronomiques de Californie, avec lequel je
.suis d'ailleurs en parfaite concordance d'opi-
nions. iift)*
Recevez, etc. f:
i A. COUTURIER,
Directeur du Bureau d'études sur les engrais.
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Les séchoirs à cacao, à Java.
Lettre de M. L. ZEHNTNER. Î H
A l'occasion de notre enquête sur le séchage
artificiel du cacao, dont les. premiers documents
ont paru dans nos nos 14 et 15, M. L. ZEHNTNER
directeur de la Station javanaise pour l'étude du
cacao, décrite dans le n° 8 du « J. d'A. T. », nous
communique ce qui suit : V
« A Java, lesplantations de café et de cacao
sont presque toutes pourvues de séchoirs.
On emploie différents systèmes, qui répon-
dent plus ou moins bien au but. Sans doute,
il y reste beaucoup à améliorer. La question
sera probablement traitée à l'occasion du
CONGRÈS ANNUEL DES PLANTEURS DE CAFÉ, qui
aura lieu au mois de septembre. -
« Pour ma part, je ne m'occupe pas, du
moins pour le moment, de la préparation de
récoltes; cependant je m'y intéresse beaucoup.
'Le planteur qui est désigné pour traiter au
-Congrès la préparation du cacao, sera cer-
tainement reconnaissant de toutes données
qu'on voudra lui communiquer sur la ques-
tion; en effet, plusieurs des systèmes connus
n'ont encore jamais été essayés dans cette
contrée. )
Agréez, etc.
".t L. ZEHNTNER.
Salatiga (Java).. , , ,:(
'f] ~g~~
L' « aloès » du Tonkin.
L'exploitation des Amaryllidées textiles
commence à intéresser les colons tonkinois.
La fibre d'un « aloès'» spontané du pays,
soumise à l'appréciation de certaines mai-
sons de Marseille, a été, dit-on, reconnue
très bonne et propre à des emplois indus-
triels variés. Il est malaisé de savoir, à
l'heure actuelle, de quelle espèce botanique
il s'agit ; nous ne saurions seulement pas
dire si c'est un Agave, un Fourcroya ou
autre chose, n'ayant d'ailleurs pas encore
d'échantillons en mains.
Quoi qu'il en soit, un agriculteur des plus
distingués, notre abonné, M. LÉON GILBERT,
a été chargé dernièrement, par le Gouverne-
ment, d'une mission gratuite en France, « à
l'effet de rechercher et d'étudier les machi-
nes agricoles qui pourraient être utilisées au
Tonkin dans l'exploitation des diverses
plantes textiles ».
M. GILBERT s'est, en conséquence, mis en
rapport avec les divers constructeurs ; au-
cun ne lui ayant offert exactement ce qu'il
demandait, il a imaginé lui-même un sys-
tème qu'il est en train de faire construire et
qui, selon lui, posséderait toutes les qualités:
portabilité, grande production, qualité, bon
marché, etc. M. GILBERT vient de se rembar-
quer pour le Tonkin, et va y procéder aux
essais, dans sa propriété. Il nous a promis des
échantillons industriels et botaniques ; nous
tiendrons nos lecteurs au courant de cette
affaire.
Nouv Jmp., Ed. LASNIER. Direct. 37, rue St-Lazare. Paris. Le Gérant : E. BOIVIN.
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