Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 octobre 1902 31 octobre 1902
Description : 1902/10/31 (A2,N16). 1902/10/31 (A2,N16).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377668p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 312
- .......... Page(s) .......... 313
- .......... Page(s) .......... 315
- .......... Page(s) .......... 316
- .......... Page(s) .......... 317
- .......... Page(s) .......... 318
- .......... Page(s) .......... 318
- .......... Page(s) .......... 319
- .......... Page(s) .......... 319
- .......... Page(s) .......... 319
- .......... Page(s) .......... 320
- .......... Page(s) .......... 320
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques 233-248 sur papier bleu
- FIGURES
NM.6 — OCT. 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 3o3
tous les végétaux cultivés depuis longtemps
sur un vaste territoire. C'est qu'en effet, on
connaît l'espèce E. antractuosum au Mexi-
que, aux Antilles, en Guyane, en Afrique,
dans les Indes anglaises et enfin dans l'Ar-
chipel malais, où elle est devenue très com-
mune.
Caractères et usages du duvet. —
- L'examen microscopique permet de distin-
guer immédiatement le kapok du coton. Le
kapok se présente sous la forme de fils jaune
clair, de i 1/2 à 2 cm. de longueur, à section
circulaire, non-rubanés, souvent repliés sur
eux-mêmes, mais jamais enroulés en tire-
bouchon. Le lumen du poil de kapok (qui
est unicellulaire) est large et rempli d'air.
La paroi est très mince, sans ornements,
déformée et brisée par places. A la base, le
poil est fortement épaissi et ridé ; au sommet,
il est fort brusquement acuminé.
Un certain nombre de Bombacées (Erio-
dendron, Bombax, Ochroma, Chorisia) four-
nissent des fruits cotonneux. Bien que le
kapok de Java soit à cet égard l'espèce la
plus importante, le coton d'autres arbres et
d'autres pays est également apporté dans le
commerce sous les noms similaires, savoir :
édredon végétal, ouate végétale, patte de
lièvre, coton soyeux, duvet français), vege-
table wool, floss, treecotton, silkcotton
(anglais); Wolibaumwolle, Pflanzendaunen
allemand), etc. C'est ainsi qu'à côté du
Kapok ordinaire, on trouve dans le com-
merce le « kapok sauvage » des Indesanglaises
et le produit du Bombax Ceiba L. de l'Amé-
rique Centrale et de l'Amérique du Sud.
Aucune de ces espèces de « coton » ne
peut être rilée ni tissée dans de bonnes con-
ditions: leur fibre est pour cela trop raide,
trop lisse et trop peu résistante; il parait que,
malgré cela, on a quelquefois mélangé le
kapok au coton. Par leur élasticité et, leur
légèreté, les différentes sortes de Kapoks sont
toujoursplus ou moins propres au rembour-
rage des oreillers, matelas, meubles, etc., en
remplacement des plumes, du crin, de la
ouate. On les emploie à cet usage en dif-
férents pays, et on obtient ainsi des lits
agréables, frais et craignant peu les mites.
Origines et extension de la culture
pour le duvet. — Pendant longtemps on ne
regarda le kapok que comnj un arbre de
peu d'utilité: ce n'est que dans ces derniers
temps que la bourre de kapok est devenue
un article de commerce qui, même apporté
en grande quantité sur le marché, se vend
toujours facilement. Comme actuellement
il devient nécessaire, pour les planteurs des
Indes, de trouver à cultiver autre chose que
du café, de la canne, de l'indigo etc., le kapok
attire de plus en plus l'attention. Dans ces
dernières années, les journaux et les revues
de Java ont, à différentes reprises, montré le
profit qu'on pourrait tirer de cet arbre. Un
très bon article, écrit dans ce sens, a paru dans
le « Indische Mercuur, » dès 1891 (p. 63g) ;
cet article n'est certainement pas resté sans
influence sur la culture sans cesse croissante
du kapok à Java. En voici quelques extraits:
« Avant même que les fruits du « randoe »
soient arrivés à maturité, beaucoup de Chi-
nois cherchent à s'en emparer, au besoin en
les achetant. L'exportation de kapok en
Chine doit être extrêmement élevée à en
juger par la demande qu'en fait ce pays. On
paye environ 10 cents (environ 20 centimes)
pour 100 fruits secs. Un randoe adulte,
obtenu de bouture, livre bien 5.000 fruits.
Les sujets obtenus de semis produisent davan-
tage. Cet arbre croit rapidement, et com-
mence à porter des fruits dès la 2E année. Il
ne demande aucun entretien, pousse même
sur des sols très pauvres et n'est pas exigeant
quant à l'eau. Un Chinois énergique de Solo
(Java) disait: « Si je disposais d'une conces-
sion, j'y planteraisdes randoes sur une grande
échelle et on verrait si je n'en tirerais pas
plus de profit que ceux qui dépensent des
milliers de florins dans les cultures courantes,
dont les frais de toute nature absorbent les
bénéfices. Si on plantait des randocs sur les
montagnes dénudées du Sud, je suis certain
que cette opération serait avantageuse ». Ces
paroles sont signalées à l'attention de MM. les
planteurs. En 1888, 1889 et 1890, les exporta-
tions de kapoken Chine doivent encore avoir
été considérables, maisles Chinois tiennentla
chose secrète car ils craignentlaconcurrence
des commerçants européens. »
tous les végétaux cultivés depuis longtemps
sur un vaste territoire. C'est qu'en effet, on
connaît l'espèce E. antractuosum au Mexi-
que, aux Antilles, en Guyane, en Afrique,
dans les Indes anglaises et enfin dans l'Ar-
chipel malais, où elle est devenue très com-
mune.
Caractères et usages du duvet. —
- L'examen microscopique permet de distin-
guer immédiatement le kapok du coton. Le
kapok se présente sous la forme de fils jaune
clair, de i 1/2 à 2 cm. de longueur, à section
circulaire, non-rubanés, souvent repliés sur
eux-mêmes, mais jamais enroulés en tire-
bouchon. Le lumen du poil de kapok (qui
est unicellulaire) est large et rempli d'air.
La paroi est très mince, sans ornements,
déformée et brisée par places. A la base, le
poil est fortement épaissi et ridé ; au sommet,
il est fort brusquement acuminé.
Un certain nombre de Bombacées (Erio-
dendron, Bombax, Ochroma, Chorisia) four-
nissent des fruits cotonneux. Bien que le
kapok de Java soit à cet égard l'espèce la
plus importante, le coton d'autres arbres et
d'autres pays est également apporté dans le
commerce sous les noms similaires, savoir :
édredon végétal, ouate végétale, patte de
lièvre, coton soyeux, duvet français), vege-
table wool, floss, treecotton, silkcotton
(anglais); Wolibaumwolle, Pflanzendaunen
allemand), etc. C'est ainsi qu'à côté du
Kapok ordinaire, on trouve dans le com-
merce le « kapok sauvage » des Indesanglaises
et le produit du Bombax Ceiba L. de l'Amé-
rique Centrale et de l'Amérique du Sud.
Aucune de ces espèces de « coton » ne
peut être rilée ni tissée dans de bonnes con-
ditions: leur fibre est pour cela trop raide,
trop lisse et trop peu résistante; il parait que,
malgré cela, on a quelquefois mélangé le
kapok au coton. Par leur élasticité et, leur
légèreté, les différentes sortes de Kapoks sont
toujoursplus ou moins propres au rembour-
rage des oreillers, matelas, meubles, etc., en
remplacement des plumes, du crin, de la
ouate. On les emploie à cet usage en dif-
férents pays, et on obtient ainsi des lits
agréables, frais et craignant peu les mites.
Origines et extension de la culture
pour le duvet. — Pendant longtemps on ne
regarda le kapok que comnj un arbre de
peu d'utilité: ce n'est que dans ces derniers
temps que la bourre de kapok est devenue
un article de commerce qui, même apporté
en grande quantité sur le marché, se vend
toujours facilement. Comme actuellement
il devient nécessaire, pour les planteurs des
Indes, de trouver à cultiver autre chose que
du café, de la canne, de l'indigo etc., le kapok
attire de plus en plus l'attention. Dans ces
dernières années, les journaux et les revues
de Java ont, à différentes reprises, montré le
profit qu'on pourrait tirer de cet arbre. Un
très bon article, écrit dans ce sens, a paru dans
le « Indische Mercuur, » dès 1891 (p. 63g) ;
cet article n'est certainement pas resté sans
influence sur la culture sans cesse croissante
du kapok à Java. En voici quelques extraits:
« Avant même que les fruits du « randoe »
soient arrivés à maturité, beaucoup de Chi-
nois cherchent à s'en emparer, au besoin en
les achetant. L'exportation de kapok en
Chine doit être extrêmement élevée à en
juger par la demande qu'en fait ce pays. On
paye environ 10 cents (environ 20 centimes)
pour 100 fruits secs. Un randoe adulte,
obtenu de bouture, livre bien 5.000 fruits.
Les sujets obtenus de semis produisent davan-
tage. Cet arbre croit rapidement, et com-
mence à porter des fruits dès la 2E année. Il
ne demande aucun entretien, pousse même
sur des sols très pauvres et n'est pas exigeant
quant à l'eau. Un Chinois énergique de Solo
(Java) disait: « Si je disposais d'une conces-
sion, j'y planteraisdes randoes sur une grande
échelle et on verrait si je n'en tirerais pas
plus de profit que ceux qui dépensent des
milliers de florins dans les cultures courantes,
dont les frais de toute nature absorbent les
bénéfices. Si on plantait des randocs sur les
montagnes dénudées du Sud, je suis certain
que cette opération serait avantageuse ». Ces
paroles sont signalées à l'attention de MM. les
planteurs. En 1888, 1889 et 1890, les exporta-
tions de kapoken Chine doivent encore avoir
été considérables, maisles Chinois tiennentla
chose secrète car ils craignentlaconcurrence
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