Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1902 30 septembre 1902
Description : 1902/09/30 (A2,N15). 1902/09/30 (A2,N15).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776678
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières257
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 279
- .......... Page(s) .......... 280
- .......... Page(s) .......... 281
- .......... Page(s) .......... 282
- .......... Page(s) .......... 282
- .......... Page(s) .......... 282
- .......... Page(s) .......... 283
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 285
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- .......... Page(s) .......... 287
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- .......... Page(s) .......... 288
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, 210-232 sur papier bleu
N° 15 SEPT. 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 283
bien employé le produit naturel et non la
poudre chimique. A Paris, lors de mon der-
nier séjour, j'ai refusé maintes fois des
crèmes « à la vanille », dans les restaurants,
quand ces crèmes ne présentaient pas les
petits grains noirs de l'intérieur de la
gousse. Tous les consommateurs n'auraient
qu'à faire de même, et le restaurateur fini-
rait bien par ne plus employer que le pro-
duit de nos colonies au lieu d'aller cher-
cher le parfum artificiel et sophistiqué. »
Les cultures tropicales aux Açores.
Patate douce. Ananas. Thé. Jardins.
Lettre de M. H. NEUVILLE.
Les lecteurs du « Journal d'Agriculture
Tropicale a ont été récemment entretenus,
au sujet de la Mission BERNEGAU et du rap-
port BENNO MAASS DE SCHERRINSKY (V. nO 14,
p. 252), de l'alcool de patates douces fabri-
qué aux Açores.
Permettez-moi de leur dire à mon tour
quelques mots au sujet de cette industrie,
sur laquelle j'ai pu recueillir des renseigne-
ments aux Açores mêmes (j'en ai visité tou-
tes les îles), et dont un aimable correspon-
dant M. F. A: CHAVES, Directeur du Musée
et de l'Observatoire de Ponta Delgada (Sao
Miguel), m'entretenait encore récemment :
Il existe (ou il existait) aux Açores cinq
grandes distilleries d'alcool de patates : trois
sur l'île Sao Miguel, et deuxsur l'île Terceira.
En ce moment, leurs dépôts d'alcool sont
pleins; l'espoir d'écouler ce stock esttrès fai-
ble, et ces distilleries ont dû, récemment,
éteindre leurs fourneaux. Elles avaientà lut-
ter contre la surproduction, en Portugal, de
vins très alcooliques, donc très propres à la
distillation, et qui fournissent un alcool con-
tre lequel celui de patates luttait difficile-
ment, comme le faisait déjà remarquer le
rapport BENNO MAASS DE SCHERRINSKY. Je viens
de vous faire connaître le dernier résultat de
cette lutte.
D'ailleurs, l'industrie des patates avait
rencontré, aux Açores, une autre source
de difficultés toute différente. Une maladie
cryptogamique, dont l'agent (déterminé par
les soins de M. CHAVES qui le soumit à l'exa-
men de spécialistes compétents) est le Cera-
tocystis ifmbriata, s'y attaque aux tubercules
en question et exerce les plus grands ravages
sur les plantations. Le rendement en alcool
se trouve très sensiblement diminué par la
présence de ce parasite, mais la sélection
des plantes et l'emploi de la bouillie borde-
laise permettent de combattre la maladie
avec un certain succès.
A ma connaissance, le travail industriel
des patates ne présentait rien de très particu-
lier. Les distillateurs de Terceira ont prati-
qué, semble-t-il, la saccharification par l'a-
cide, à l'inverse de ceux de Sao Miguel.
Voici donc une industrie en voie de dispa-
rition; elle parait avoir peu de chances de se
relever. Heureusement, d'autres sources de
revenus existent aux Açores: telle est la cul-
ture des Ananas. Les fruits sont dirigés sur
les marchés d'Angleterre et d'Allemagne; il
s'en écoule ainsi plus d'un million par an, et
chacun peut produire en moyenne quatre
shillings.
D'autre part, les plantations de thé sont
florissantes aux Açores, mais leur produit ne
peut se vendre avantageusement qu'en Por-
tugal où il'est favorisé par des droits protec-
teurs. Son débouché est ainsi étroitement limi-
té, et cette industrie, bien que foncièrement
excellente, n'a, par suite, que peu d'avenir. On
ne prépare aux Açores que du thé noir; le
vert n'y serait pas bon, paraît-il.
Telles sont, mon cher Directeur, les re-
marques que je désirais porter à la connais-
sance de vos lecteurs sur quelques produits
de cet archipel trop peu visité par les Fran-
çais. J'ajouterai encore quelques mots. Les
Açores jouissent d'un climat assez chaud,
humide, constant, et d'ailleurs extrêmement
sain, qui a permis à des propriétaires éclairés
d'y acclimater, dans de vastes et superbes
jardins, la plupart des représentants de la
flore tropicale. Une visite aux îles Açores, et
notamment à Sao Miguel, familiariserait sin-
gulièrement avec cette flore les personnes
qui, désireuses de la connaître, ne peuvent se
livrer à de longs et dispendieux voyages au-
tour duglobe.
Je signale particulièrement ce fait à l'atten-
bien employé le produit naturel et non la
poudre chimique. A Paris, lors de mon der-
nier séjour, j'ai refusé maintes fois des
crèmes « à la vanille », dans les restaurants,
quand ces crèmes ne présentaient pas les
petits grains noirs de l'intérieur de la
gousse. Tous les consommateurs n'auraient
qu'à faire de même, et le restaurateur fini-
rait bien par ne plus employer que le pro-
duit de nos colonies au lieu d'aller cher-
cher le parfum artificiel et sophistiqué. »
Les cultures tropicales aux Açores.
Patate douce. Ananas. Thé. Jardins.
Lettre de M. H. NEUVILLE.
Les lecteurs du « Journal d'Agriculture
Tropicale a ont été récemment entretenus,
au sujet de la Mission BERNEGAU et du rap-
port BENNO MAASS DE SCHERRINSKY (V. nO 14,
p. 252), de l'alcool de patates douces fabri-
qué aux Açores.
Permettez-moi de leur dire à mon tour
quelques mots au sujet de cette industrie,
sur laquelle j'ai pu recueillir des renseigne-
ments aux Açores mêmes (j'en ai visité tou-
tes les îles), et dont un aimable correspon-
dant M. F. A: CHAVES, Directeur du Musée
et de l'Observatoire de Ponta Delgada (Sao
Miguel), m'entretenait encore récemment :
Il existe (ou il existait) aux Açores cinq
grandes distilleries d'alcool de patates : trois
sur l'île Sao Miguel, et deuxsur l'île Terceira.
En ce moment, leurs dépôts d'alcool sont
pleins; l'espoir d'écouler ce stock esttrès fai-
ble, et ces distilleries ont dû, récemment,
éteindre leurs fourneaux. Elles avaientà lut-
ter contre la surproduction, en Portugal, de
vins très alcooliques, donc très propres à la
distillation, et qui fournissent un alcool con-
tre lequel celui de patates luttait difficile-
ment, comme le faisait déjà remarquer le
rapport BENNO MAASS DE SCHERRINSKY. Je viens
de vous faire connaître le dernier résultat de
cette lutte.
D'ailleurs, l'industrie des patates avait
rencontré, aux Açores, une autre source
de difficultés toute différente. Une maladie
cryptogamique, dont l'agent (déterminé par
les soins de M. CHAVES qui le soumit à l'exa-
men de spécialistes compétents) est le Cera-
tocystis ifmbriata, s'y attaque aux tubercules
en question et exerce les plus grands ravages
sur les plantations. Le rendement en alcool
se trouve très sensiblement diminué par la
présence de ce parasite, mais la sélection
des plantes et l'emploi de la bouillie borde-
laise permettent de combattre la maladie
avec un certain succès.
A ma connaissance, le travail industriel
des patates ne présentait rien de très particu-
lier. Les distillateurs de Terceira ont prati-
qué, semble-t-il, la saccharification par l'a-
cide, à l'inverse de ceux de Sao Miguel.
Voici donc une industrie en voie de dispa-
rition; elle parait avoir peu de chances de se
relever. Heureusement, d'autres sources de
revenus existent aux Açores: telle est la cul-
ture des Ananas. Les fruits sont dirigés sur
les marchés d'Angleterre et d'Allemagne; il
s'en écoule ainsi plus d'un million par an, et
chacun peut produire en moyenne quatre
shillings.
D'autre part, les plantations de thé sont
florissantes aux Açores, mais leur produit ne
peut se vendre avantageusement qu'en Por-
tugal où il'est favorisé par des droits protec-
teurs. Son débouché est ainsi étroitement limi-
té, et cette industrie, bien que foncièrement
excellente, n'a, par suite, que peu d'avenir. On
ne prépare aux Açores que du thé noir; le
vert n'y serait pas bon, paraît-il.
Telles sont, mon cher Directeur, les re-
marques que je désirais porter à la connais-
sance de vos lecteurs sur quelques produits
de cet archipel trop peu visité par les Fran-
çais. J'ajouterai encore quelques mots. Les
Açores jouissent d'un climat assez chaud,
humide, constant, et d'ailleurs extrêmement
sain, qui a permis à des propriétaires éclairés
d'y acclimater, dans de vastes et superbes
jardins, la plupart des représentants de la
flore tropicale. Une visite aux îles Açores, et
notamment à Sao Miguel, familiariserait sin-
gulièrement avec cette flore les personnes
qui, désireuses de la connaître, ne peuvent se
livrer à de longs et dispendieux voyages au-
tour duglobe.
Je signale particulièrement ce fait à l'atten-
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