Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1902 30 septembre 1902
Description : 1902/09/30 (A2,N15). 1902/09/30 (A2,N15).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776678
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières257
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 279
- .......... Page(s) .......... 280
- .......... Page(s) .......... 281
- .......... Page(s) .......... 282
- .......... Page(s) .......... 282
- .......... Page(s) .......... 282
- .......... Page(s) .......... 283
- .......... Page(s) .......... 284
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- .......... Page(s) .......... 285
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- .......... Page(s) .......... 287
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- .......... Page(s) .......... 288
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, 210-232 sur papier bleu
N° 15 SEPT. 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 281
tuent la plus belle démonstration des énormes
exigences du bananier à l'égard de la fertilité du
sol, et confirment ainsi pleinement les conjec-
tures théoriques de M. COUTURIER.
« Voici la manière dont les indigènes cul-
tivent la banane : Ils creusent une tranchée
profonde de presque un mètre et large d'au-
tant, et mettent du fumier sur le fond; c'est
là-dessus qu'ils plantent les jeunes bananiers
souches bulbeuses garnies de rejets. La
distance d'un pied à l'autre est de 120 à
15o cm.
« Tous les ans, les bananiers sont buttés
avec du fumier de vache frais, de sorte qu'un
beau jour la tranchée se trouve comblée;
alors la bananerie est abandonnée et on en
refait une autre ailleurs.
« Les indigènes prétendent qu'une bana-
nerie laissée trop longtemps à la même place,
produit des fruits dégénérés, remplis de grai-
nes et à peine pulpeux.
« On conçoit que le mode de culture indi-
qué plus haut exige d'énormes quantités de
fumier, comme on n'en dispose que dans les
localités où les gens se livrent à l'industrie
laitière ou à l'engraissement des bœufs.
« Je me demande si la potasse que
M. COUTURIER nous prouve être la dominante
du bananier ne pourrait pas lui être four-
nie utilement sous forme de cendres de
houille, du moins dans les pays où' il existe
des usines et, partant, de grandes quantités
de ces cendres, qui se perdent. Je poursuis,
ici chez moi, toutes sortes d'expériences de
culture, avec des plantes en pots, et souvent
il m'arrive de placer ces pots sur un tas de
ces cendres de houille; j'ai toujours vu les
racines sortir du pot, par le trou de drainage,
et pénétrer dans les cendres où elles ne tar-
dent pas à pulluler d'une façon extraordi-
naire.
« Puisque nous causons de bananiers,
permettez-moi de vous signaler les deux ba-
nanes les plus délicieuses de l'Inde ; ce sont
la RAM KELA, à fruits rouges et la CHAMPA, à
fruits jaunes. »
Worthing (Sussex)
8 août 1902.
DR E. BONAVIA.
Insuffisance de la cendre de houille,
en tant qu'engrais potassique.
La note précédente ayant été communiquée à
notre collaborateur A. COUTURIER, nous avons
reçu de ce dernier une lettre qui est de nature à
intéresser le public :
Mon cher Directeur,
Vous voulez bie'n me communiquer les
intéressantes observations faites sur la fu-
mure de la banane aux Indes par M. le Dr
BONAVIA. Votre correspondant se de-
mande si l'on ne pourrait pas fournir la po-
tasse, si utile au bananier, sous forme de
cendres de houille, résidu abondant dans les
pays de fabrique.
Je ne crois pas que la cendre de houille
ait une grande valeur fertilisante. Les tables
de WOLFF lui assignent la composition sui-
vante :
Acide phosphorique.. 0,2 p. 100
Potasse. 0,2 »
Chaux. 3,5 »
Azote. Néant.
C'est donc un produit beaucoup moins
riche que le fumier et dont il faudrait des
quantités considérables pour suffire aux
énormes exigences du bananier. En cal-
culant sur les bases de la formule que je vous
donnais dernièrement (« J. d'A. T. », n° 1 3,
Fumure du bananier), il faudrait apporter
par hectare 100.000 kg. de cendres! En-
core n'est-il pas démontré que les éléments
qu'elles renferment sont rapidement assimi-
lables.
Les cendres de bois, au contraire, contien-
nent des quantités relativement importantes
de potasse et elles sont d'ailleurs souvent
employées à la fumure de la banane.
J'estime que les bons effets constatés par
le Dr BONAVIA dans ses ex périences en pots
doivent être attribués bien plus aux pro-
priétés physique des cendres de houille qu'à
leur valeur fertilisante, absolument négli-
geable.
Recevez, etc.
A. COUTURIER,
Directeur du Bureau d'Études sur les Engrais.
tuent la plus belle démonstration des énormes
exigences du bananier à l'égard de la fertilité du
sol, et confirment ainsi pleinement les conjec-
tures théoriques de M. COUTURIER.
« Voici la manière dont les indigènes cul-
tivent la banane : Ils creusent une tranchée
profonde de presque un mètre et large d'au-
tant, et mettent du fumier sur le fond; c'est
là-dessus qu'ils plantent les jeunes bananiers
souches bulbeuses garnies de rejets. La
distance d'un pied à l'autre est de 120 à
15o cm.
« Tous les ans, les bananiers sont buttés
avec du fumier de vache frais, de sorte qu'un
beau jour la tranchée se trouve comblée;
alors la bananerie est abandonnée et on en
refait une autre ailleurs.
« Les indigènes prétendent qu'une bana-
nerie laissée trop longtemps à la même place,
produit des fruits dégénérés, remplis de grai-
nes et à peine pulpeux.
« On conçoit que le mode de culture indi-
qué plus haut exige d'énormes quantités de
fumier, comme on n'en dispose que dans les
localités où les gens se livrent à l'industrie
laitière ou à l'engraissement des bœufs.
« Je me demande si la potasse que
M. COUTURIER nous prouve être la dominante
du bananier ne pourrait pas lui être four-
nie utilement sous forme de cendres de
houille, du moins dans les pays où' il existe
des usines et, partant, de grandes quantités
de ces cendres, qui se perdent. Je poursuis,
ici chez moi, toutes sortes d'expériences de
culture, avec des plantes en pots, et souvent
il m'arrive de placer ces pots sur un tas de
ces cendres de houille; j'ai toujours vu les
racines sortir du pot, par le trou de drainage,
et pénétrer dans les cendres où elles ne tar-
dent pas à pulluler d'une façon extraordi-
naire.
« Puisque nous causons de bananiers,
permettez-moi de vous signaler les deux ba-
nanes les plus délicieuses de l'Inde ; ce sont
la RAM KELA, à fruits rouges et la CHAMPA, à
fruits jaunes. »
Worthing (Sussex)
8 août 1902.
DR E. BONAVIA.
Insuffisance de la cendre de houille,
en tant qu'engrais potassique.
La note précédente ayant été communiquée à
notre collaborateur A. COUTURIER, nous avons
reçu de ce dernier une lettre qui est de nature à
intéresser le public :
Mon cher Directeur,
Vous voulez bie'n me communiquer les
intéressantes observations faites sur la fu-
mure de la banane aux Indes par M. le Dr
BONAVIA. Votre correspondant se de-
mande si l'on ne pourrait pas fournir la po-
tasse, si utile au bananier, sous forme de
cendres de houille, résidu abondant dans les
pays de fabrique.
Je ne crois pas que la cendre de houille
ait une grande valeur fertilisante. Les tables
de WOLFF lui assignent la composition sui-
vante :
Acide phosphorique.. 0,2 p. 100
Potasse. 0,2 »
Chaux. 3,5 »
Azote. Néant.
C'est donc un produit beaucoup moins
riche que le fumier et dont il faudrait des
quantités considérables pour suffire aux
énormes exigences du bananier. En cal-
culant sur les bases de la formule que je vous
donnais dernièrement (« J. d'A. T. », n° 1 3,
Fumure du bananier), il faudrait apporter
par hectare 100.000 kg. de cendres! En-
core n'est-il pas démontré que les éléments
qu'elles renferment sont rapidement assimi-
lables.
Les cendres de bois, au contraire, contien-
nent des quantités relativement importantes
de potasse et elles sont d'ailleurs souvent
employées à la fumure de la banane.
J'estime que les bons effets constatés par
le Dr BONAVIA dans ses ex périences en pots
doivent être attribués bien plus aux pro-
priétés physique des cendres de houille qu'à
leur valeur fertilisante, absolument négli-
geable.
Recevez, etc.
A. COUTURIER,
Directeur du Bureau d'Études sur les Engrais.
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