Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1902 31 août 1902
Description : 1902/08/31 (A2,N14). 1902/08/31 (A2,N14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377666v
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières225
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 246
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- .......... Page(s) .......... 247
- .......... Page(s) .......... 248
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- .......... Page(s) .......... 249
- .......... Page(s) .......... 250
- .......... Page(s) .......... 251
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- .......... Page(s) .......... 254
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- .......... Page(s) .......... 256
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, n°s 194-209, sur papier bleu
- FIGURES
232 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 14 — AÔUT 1902
que fort vive se poursuit depuis, sur le point de
savoir quelle est la gravité de la malad ie, et si elle
est susceptible ou non de compromettre la pro-
duction du pays.
On conçoit que les Egyptiens se passionnent
pour cette question. Elle est également de nature
à préoccuper le commerce international, car les
cotons égyptiens ont des destinations indu strielles
particulières et il serait difficile de les remplacer.
s'ils venaientà manquer. Nous avons pensé rendre
service à nos lecteurs en Egypte, et aussi aux
négociants en cotons, en al!ant trouver M.
le Dr DELACROIX, Directeur de la Station de
Pathologie végétale, qu'on est toujours sûr de
trouver renseigné lorsqu'il s'agit d'un sujet de
cet ordre. Nous ne nous sommes pas trompés.
M. DELACROIX était parfaitement au courant, et a
bien voulu nous autoriser à fournir les renseigne-
ments suivants :
M. DELACROIX a reçu des échantillons la
première fois vers le milieu de juin; mais
ces échantillons, qui s'étaient couverts de
moisissures saprophytes en cours de route,
ne lui permirent pas de poser un diagnostic
certain. Quelques jours plus tard, des échan-
tillons envoyés par MM. CHOREMI et BENACHI,
d'Alexandrie, lui furent remis par l'intermé-
diaire de M. P. VIALA, avec une notice
de M. COULADÈS, sur les symptômes du
mal.
L'examen de ces échantillons lui a permis
de supposer quelacausedumal étaitle cham-
pignon étudié aux Etats-Unis dès 1892 par
M. ATKINSON, dont l'étude fut complétée plus
récemment par M. ERWIN F. SMITH et par
M. ORTON. Se basant sur la descri ption four-
nie de la maladie, l'apparence extérieure des
échantillons, la constatation du mycélium,
ses caractères, la présence de conidies dans
hl cavité des cellules et des vaisseaux, qui se
rapportent bien aux descriptions données par
M. ERWIN F. SMITH dans son mémoire, M.
- DELACROIX écrivit aussitôt à MM. CHOREMI et
BENACHI que la maladie du cotonnier d'Egypte
lui semblait identique au « Wilt disease of
Cotton » de M. ERWIN F. SMITH. M. Y. K.
AGATHON-BEY apporta, dans le commence-
ment de juillet, de nouveaux échantillons à
la station de pathologie végétale. L'examen
de ces échantillons affermit M. DELACROIX
dans son premier diagnostic, par la constata-
tion de chlamydospores à la surface des chan-
cres de la racine, après quelques jours d'ex-
position à l'air humide.
M. DELACROIX ne croit pas maintenant que
la maladie puisse être attribuée à une autre
cause quelechampignon défini par M. ERWIN
F. SMITH, le Neocosmospora vasinfecta et ses
formes conidiennes.
M. DELACROIX propose d'appeler, en fran-
çais, cette maladie « le chancre du collet ».
Il la considère comme très voisine, probable-
ment même identique, à une maladie qu'il a
étudiée sur l'œillet dans les cultures impor-
tantes du littoral méditerranéen, à Cannes,
Antibes, Nice, mais dont il n'a pu obtenir,
sur l'œillet, que des formes conidiennes qui
lui paraissent les mêmes que celles qu'il a
vues sur le cotonnier. Néanmoins, bien que
l'identification lui paraisse très probable,
M Delacroix déclare qu'elle ne pourrait être
affirmée que si l'on peut infecter l'œillet avec
le parasite du cotonnier et réciproquement.
Pour le parasite du cotonnier, la présence
de chlamydospores à la surface du chancre
au collet implique nettement l'opinion que
le sol est le véhicule du mal; et, comme ces
chlamydospores conservent beaucoup plus
longtemps que les spores ordinaires leur
pouvoir germinatif et infectant, il en résulte
qu'elles doivent être considérées comme
l'agent actif de persistance de la maladie
dans le sol. Il est, d'ailleurs, entendu que
ces données qui ne sont encore que des hy-
pothèses, fort vraisemblables, il est vrai, de-
vront être vérifiées et établies définitivement
par une expérimentation serrée et opérée
dans des conditions qui la mettent à l'abri
de toute critique. Pour la maladie de l'œillet,
les expériences faites par M. DELACROIX
lui ont permis d'établir tous ces faits d'une
façon irréfutable. (Voir à ce sujet : Dr G.
DELACROIX, La Maladie des Œillets d'An-
tibes, in « Annales de l'Institut national
agronomique », tome XVI, et tirage à part,
1901, Nancy, Im primerie Berger-Levrauh).
Le traitement à entreprendre, d'après
M. DELACROIX, résulte naturellement des
données précédentes. Si, comme il est vrai-
semblable, la maladie est encore à son début,
il semble possible qu'un traitement, d' « ex-
tinction » en quelque sorte, la fasse dispa-
que fort vive se poursuit depuis, sur le point de
savoir quelle est la gravité de la malad ie, et si elle
est susceptible ou non de compromettre la pro-
duction du pays.
On conçoit que les Egyptiens se passionnent
pour cette question. Elle est également de nature
à préoccuper le commerce international, car les
cotons égyptiens ont des destinations indu strielles
particulières et il serait difficile de les remplacer.
s'ils venaientà manquer. Nous avons pensé rendre
service à nos lecteurs en Egypte, et aussi aux
négociants en cotons, en al!ant trouver M.
le Dr DELACROIX, Directeur de la Station de
Pathologie végétale, qu'on est toujours sûr de
trouver renseigné lorsqu'il s'agit d'un sujet de
cet ordre. Nous ne nous sommes pas trompés.
M. DELACROIX était parfaitement au courant, et a
bien voulu nous autoriser à fournir les renseigne-
ments suivants :
M. DELACROIX a reçu des échantillons la
première fois vers le milieu de juin; mais
ces échantillons, qui s'étaient couverts de
moisissures saprophytes en cours de route,
ne lui permirent pas de poser un diagnostic
certain. Quelques jours plus tard, des échan-
tillons envoyés par MM. CHOREMI et BENACHI,
d'Alexandrie, lui furent remis par l'intermé-
diaire de M. P. VIALA, avec une notice
de M. COULADÈS, sur les symptômes du
mal.
L'examen de ces échantillons lui a permis
de supposer quelacausedumal étaitle cham-
pignon étudié aux Etats-Unis dès 1892 par
M. ATKINSON, dont l'étude fut complétée plus
récemment par M. ERWIN F. SMITH et par
M. ORTON. Se basant sur la descri ption four-
nie de la maladie, l'apparence extérieure des
échantillons, la constatation du mycélium,
ses caractères, la présence de conidies dans
hl cavité des cellules et des vaisseaux, qui se
rapportent bien aux descriptions données par
M. ERWIN F. SMITH dans son mémoire, M.
- DELACROIX écrivit aussitôt à MM. CHOREMI et
BENACHI que la maladie du cotonnier d'Egypte
lui semblait identique au « Wilt disease of
Cotton » de M. ERWIN F. SMITH. M. Y. K.
AGATHON-BEY apporta, dans le commence-
ment de juillet, de nouveaux échantillons à
la station de pathologie végétale. L'examen
de ces échantillons affermit M. DELACROIX
dans son premier diagnostic, par la constata-
tion de chlamydospores à la surface des chan-
cres de la racine, après quelques jours d'ex-
position à l'air humide.
M. DELACROIX ne croit pas maintenant que
la maladie puisse être attribuée à une autre
cause quelechampignon défini par M. ERWIN
F. SMITH, le Neocosmospora vasinfecta et ses
formes conidiennes.
M. DELACROIX propose d'appeler, en fran-
çais, cette maladie « le chancre du collet ».
Il la considère comme très voisine, probable-
ment même identique, à une maladie qu'il a
étudiée sur l'œillet dans les cultures impor-
tantes du littoral méditerranéen, à Cannes,
Antibes, Nice, mais dont il n'a pu obtenir,
sur l'œillet, que des formes conidiennes qui
lui paraissent les mêmes que celles qu'il a
vues sur le cotonnier. Néanmoins, bien que
l'identification lui paraisse très probable,
M Delacroix déclare qu'elle ne pourrait être
affirmée que si l'on peut infecter l'œillet avec
le parasite du cotonnier et réciproquement.
Pour le parasite du cotonnier, la présence
de chlamydospores à la surface du chancre
au collet implique nettement l'opinion que
le sol est le véhicule du mal; et, comme ces
chlamydospores conservent beaucoup plus
longtemps que les spores ordinaires leur
pouvoir germinatif et infectant, il en résulte
qu'elles doivent être considérées comme
l'agent actif de persistance de la maladie
dans le sol. Il est, d'ailleurs, entendu que
ces données qui ne sont encore que des hy-
pothèses, fort vraisemblables, il est vrai, de-
vront être vérifiées et établies définitivement
par une expérimentation serrée et opérée
dans des conditions qui la mettent à l'abri
de toute critique. Pour la maladie de l'œillet,
les expériences faites par M. DELACROIX
lui ont permis d'établir tous ces faits d'une
façon irréfutable. (Voir à ce sujet : Dr G.
DELACROIX, La Maladie des Œillets d'An-
tibes, in « Annales de l'Institut national
agronomique », tome XVI, et tirage à part,
1901, Nancy, Im primerie Berger-Levrauh).
Le traitement à entreprendre, d'après
M. DELACROIX, résulte naturellement des
données précédentes. Si, comme il est vrai-
semblable, la maladie est encore à son début,
il semble possible qu'un traitement, d' « ex-
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