Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1902 31 août 1902
Description : 1902/08/31 (A2,N14). 1902/08/31 (A2,N14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377666v
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières225
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 246
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- .......... Page(s) .......... 247
- .......... Page(s) .......... 248
- .......... Page(s) .......... 248
- .......... Page(s) .......... 249
- .......... Page(s) .......... 250
- .......... Page(s) .......... 251
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- .......... Page(s) .......... 253
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- .......... Page(s) .......... 254
- .......... Page(s) .......... 255
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- .......... Page(s) .......... 256
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, n°s 194-209, sur papier bleu
- FIGURES
250 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 14 — AÔVT 1902
même temps conservent l'humidité aux pieds
des bananiers. J'ai lu avec attention, dans
votre n° 5, l'article de M. COUTURIER sur le
COWPEA, et je crois qu'en semant sous les
bananiers la variété « Unknown » ou « Won-
derfull J), cette plante remplirait trois rôles
importants: 1° Elle fournirait un produit
utile. — 20 Elle éviterait l'envahissement
par l'herbe, et maintiendrait l'humidité. —
3° Enfin, elle constituerait pour le terrain
une fumure azotée.
« J'ai demandé des graines aux Etats-
Unis, et je serai heureux de vous communi-
quer le résultat de mon expérience. »
Insuffisance des lanières de ramie
obtenues par le procédé Dazey
(Lettre de M. GAVELLE-BRIERRE).
M. DAZEY, agriculteur algérien, a préconisé
récemment la décortication de laramie, à l'état vert,
au moyen d'un simple « broyeur à sarments »,
adapté pour la circonstance. On conçoit combien
ce procédé était tentant par son bon marché ; mais,
avant de le recommander à notre tour, nous avons
voulu savoir si le produit obtenu dans ces condir
tions pouvait se vendre à des prix suffisants.
Notre-petite enquête a été tout à fait défavorable
au procédé indiqué.
M. RIVIÈRE et M. KARPELÈS ont émis des criti-
ques concordantes, dont nos lecteurs ont pu
prendre connaissance dans le « J. d'A. T. » de
juillet. Ils se basaient sur les précédents, n'ayant
pas eu en mains la marchandise même deM. DAZEY *
M. GAVELLE-BIERRE a l'avantage de l'avoir exa
minée, et sa situation industrielle le met à même
de bien juger les matières premières se présentant
comme des succédanés du lin ; il est aussi par-
faitement au courant de la question ramie, et a
été parmi les orateurs les plus écoutés du Congrès
de 1900. Son avis, venant s'ajouter à ceux de
MM. KARPELÈS et RIVIÈRE, nous semble clore le
débat :
Vous me priez de répondre au sujet des
avis contradictoires publiés dans votre Jour-
nal (nos 11 et 12) à propos de la ramie, avis
émanant de M. DAZEY d'une part, de M. RI-
VIÈRE et M. KARPELÈS d'autre part. Je le fais
d'autant plus volontiers que la tâche m'est
facilitée par la documentation que je possède
sur cette question.
Au commencement de l'année, en effet,
M. DAZEY voulut bien me faire parvenir un
échantillon des lanières de ramie obtenues
par le moyen qu'il préconise et, par lettre
du 3o janvier, je lui fis connaître mon appré-
ciation dans les termes suivants :
« Le produit, dont vous m'avez envoyé
« échantillon, est absolument invendable
« en filature de lin, et jamais, avec un pro-
« duit comme celui-là, la ramie ne pourrait
« prendre une place importante dans l'in-
« dustrie »
Et je terminais ma lettre par les reflexions
suivantes :
« Maintenant, permettez moi de vous1
« donner un conseil: n'entreprenez pas lai
« culture de la ramie sans vous être assuré
« que la filasse que vous produisez est accep-
te table en filature : c'est le seul moyen de ne
« pas aller au devantde graves mécomptes ».
M. DAZEY a su- par le compte rendu des
séances du Congrès de la Ramie en 1900 et
par des renseignements personnels qui lui
ont été donnés — que la ramie, décortiquée
àsecet préparée par des moyens très simples,
était employable en filature sans dégom-
mage; il en a conclu qu'il devait en être de
même des lanières de ramie décortiquées en
vert,puis séchées. C'estlà une grosse erreur. Il
serait trop long d'entrer ici dans des consi-
dérations techniques à ce sujet, il suffit d'af-
firmer le fait en me tenant à la disposition
des intéressés pour en faire la preuve si
besoin est.
La ramie en lanières, décortiquée en vert
et séchée après cou p, doit être dégommée
avant d'être utilisable en filature ; et pour
être utilement dégommâble, encore faut-il
qu'elle ait été décortiquée par un procédé
qui l'ait débarrassée non seulement du bois,
mais de la pellicule. Or, le procédé de
M. DAZEY n'élimine pas la pellicule, il doit
donc être radicalement éondamné. Vousren-
drezun incontestable service aux cultivateurs
coloniaux en les avertissant que là n'est pas
la solution du problème de la ramie.
Entièrement à votre disposition pour tous
autres renseignements, je vous prie d'a-
gréér, etc.
GAVELLE-BRIERRE
Sr" GI du Comité Linier de France.
Lille, 31 juillet 1902.
même temps conservent l'humidité aux pieds
des bananiers. J'ai lu avec attention, dans
votre n° 5, l'article de M. COUTURIER sur le
COWPEA, et je crois qu'en semant sous les
bananiers la variété « Unknown » ou « Won-
derfull J), cette plante remplirait trois rôles
importants: 1° Elle fournirait un produit
utile. — 20 Elle éviterait l'envahissement
par l'herbe, et maintiendrait l'humidité. —
3° Enfin, elle constituerait pour le terrain
une fumure azotée.
« J'ai demandé des graines aux Etats-
Unis, et je serai heureux de vous communi-
quer le résultat de mon expérience. »
Insuffisance des lanières de ramie
obtenues par le procédé Dazey
(Lettre de M. GAVELLE-BRIERRE).
M. DAZEY, agriculteur algérien, a préconisé
récemment la décortication de laramie, à l'état vert,
au moyen d'un simple « broyeur à sarments »,
adapté pour la circonstance. On conçoit combien
ce procédé était tentant par son bon marché ; mais,
avant de le recommander à notre tour, nous avons
voulu savoir si le produit obtenu dans ces condir
tions pouvait se vendre à des prix suffisants.
Notre-petite enquête a été tout à fait défavorable
au procédé indiqué.
M. RIVIÈRE et M. KARPELÈS ont émis des criti-
ques concordantes, dont nos lecteurs ont pu
prendre connaissance dans le « J. d'A. T. » de
juillet. Ils se basaient sur les précédents, n'ayant
pas eu en mains la marchandise même deM. DAZEY *
M. GAVELLE-BIERRE a l'avantage de l'avoir exa
minée, et sa situation industrielle le met à même
de bien juger les matières premières se présentant
comme des succédanés du lin ; il est aussi par-
faitement au courant de la question ramie, et a
été parmi les orateurs les plus écoutés du Congrès
de 1900. Son avis, venant s'ajouter à ceux de
MM. KARPELÈS et RIVIÈRE, nous semble clore le
débat :
Vous me priez de répondre au sujet des
avis contradictoires publiés dans votre Jour-
nal (nos 11 et 12) à propos de la ramie, avis
émanant de M. DAZEY d'une part, de M. RI-
VIÈRE et M. KARPELÈS d'autre part. Je le fais
d'autant plus volontiers que la tâche m'est
facilitée par la documentation que je possède
sur cette question.
Au commencement de l'année, en effet,
M. DAZEY voulut bien me faire parvenir un
échantillon des lanières de ramie obtenues
par le moyen qu'il préconise et, par lettre
du 3o janvier, je lui fis connaître mon appré-
ciation dans les termes suivants :
« Le produit, dont vous m'avez envoyé
« échantillon, est absolument invendable
« en filature de lin, et jamais, avec un pro-
« duit comme celui-là, la ramie ne pourrait
« prendre une place importante dans l'in-
« dustrie »
Et je terminais ma lettre par les reflexions
suivantes :
« Maintenant, permettez moi de vous1
« donner un conseil: n'entreprenez pas lai
« culture de la ramie sans vous être assuré
« que la filasse que vous produisez est accep-
te table en filature : c'est le seul moyen de ne
« pas aller au devantde graves mécomptes ».
M. DAZEY a su- par le compte rendu des
séances du Congrès de la Ramie en 1900 et
par des renseignements personnels qui lui
ont été donnés — que la ramie, décortiquée
àsecet préparée par des moyens très simples,
était employable en filature sans dégom-
mage; il en a conclu qu'il devait en être de
même des lanières de ramie décortiquées en
vert,puis séchées. C'estlà une grosse erreur. Il
serait trop long d'entrer ici dans des consi-
dérations techniques à ce sujet, il suffit d'af-
firmer le fait en me tenant à la disposition
des intéressés pour en faire la preuve si
besoin est.
La ramie en lanières, décortiquée en vert
et séchée après cou p, doit être dégommée
avant d'être utilisable en filature ; et pour
être utilement dégommâble, encore faut-il
qu'elle ait été décortiquée par un procédé
qui l'ait débarrassée non seulement du bois,
mais de la pellicule. Or, le procédé de
M. DAZEY n'élimine pas la pellicule, il doit
donc être radicalement éondamné. Vousren-
drezun incontestable service aux cultivateurs
coloniaux en les avertissant que là n'est pas
la solution du problème de la ramie.
Entièrement à votre disposition pour tous
autres renseignements, je vous prie d'a-
gréér, etc.
GAVELLE-BRIERRE
Sr" GI du Comité Linier de France.
Lille, 31 juillet 1902.
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