Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1902 31 août 1902
Description : 1902/08/31 (A2,N14). 1902/08/31 (A2,N14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377666v
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières225
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 246
- .......... Page(s) .......... 246
- .......... Page(s) .......... 247
- .......... Page(s) .......... 248
- .......... Page(s) .......... 248
- .......... Page(s) .......... 249
- .......... Page(s) .......... 250
- .......... Page(s) .......... 251
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- .......... Page(s) .......... 256
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, n°s 194-209, sur papier bleu
- FIGURES
N° 14 — AÔUT 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE a3ô.
Mais revenons à l'arrowroot de Saint-
Vincent:
Les informations reçues à Londres éta-
blissent les faits suivants :
1° Dans un rayon de plusieurs milles
autour de la Soufrière, la végétation et les
constructions ont été détruites comme si le
feu y avait passé ;
20 Dans tout le district, la machinerie,
nécessaire pour la préparation de l'arrow-
root, a été brûlée ou autrement endom-
magée ; on ne peut plus s'en servir;
3° L'eau des rivières s'est trouvée em-
bourbée et inutilisable pour le lavage de
l'arrowroot;
40 Même dans les localités épargnées par
le volcan, la population a fui, et tous les
travaux se sont trouvés suspendus : La
récolte en cours n'a pas été rentrée et les
champs détruits n'ont pas été replantés;
même dans les cas où cela aurait été possible.
Comme cela a été très bien expliqué l'autre
jour dans le « Times » par M. HESKETH
BELL, commissaire de la Dominique, le pays
détruit ne représente qu'une petite partie de
l'île Saint-Vincent; le reste n'ayant absolu-
ment pas été touché par les éruptions et
demeurant parfaitement apte à l'exploita-
tion. Mais, nous avons déjà dit que les
cendres volcaniques ont été recueillies jus-
que dans l'île de la Barbade; elles nedoivent
avoir épargné aucune des rivières de l'île de
Saint-Vincent. Or,pour faire du bon arrow-
root, il faut, avant toute chose, une eau
parfaitement propre et limpide; on conçoit
donc que dans l'île tout entière la fabrica-
tion d'arrowroot se soit trouvée interrompue
pendant quelque temps. L'agent d'une des
plantations interressées m'a dit que, pen-
dant deux jours, les rivières ont été absolu-
ment à sec ; puis, l'eau est revenue peu à peu
et, vers le sixième jour, on a pu recommen-
cer à l'employer.
L'opinion la plus répandue est que la pro-
chaine récolte va présenter un déficit de
5.ooo à 6.000 barriques correspondant pro-
bablement à la productiou habituelle des
termes détruites. La barrique contient à peu
près 200 livres anglaises.
L'année dernière la récolte totale de l'île
Saint-Vincent a été égale à 20.000 bariques. 1
environ ; la différence est donc à peu près 1
d'un quart. Je suppose donc qu'à l'heure j
actuelle le dommage causé à la culture de
l'arrowroot est estimé à 2 5 p. 100.
Pour le moment, le marché anglais est
très mou. Les deux acheteurs les plus im-
portants de la place de Londres s'abstien-
nent, n'entendant pas se laisser forcer la
main. Par suite, il s'accumule des stocks
invendus et les prix fléchissent. Il est très
douteux que, les planteurs arrivent à récu-
pérer sur les prix le dommage subi sur la
quantité. ,
Le tableau ci-après résume les statistiques
de la place de Londres depuis six ans. Cette
ville reçoit la presque totalité de l'arrowroot
produit à Saint-Vincent, et les chiffres que
nous donnons peuvent être considéréscomme
équivalents à ceux des récoltes de l'île. En
effet, quelques boîtes et caisses sont expor-
tées tous les ans pour d'autres destinations,
mais c'est peu de chose. Voici donc, les
quantités enregistrés à Londres; les chif-
fres représentent des barriques, d'environ
200 lbs. chaque, et embrassent l'année civile,
du ier janvier au 31 décembre ; les stocks
s'entendent au 3i décembre.
1901 1900 1809 1898 1897 1896
- - - - - -
Arrivages 20.410 25.283 11.629 11.358 12.792 15.825
Débouch. 20.863 19.842 14.799 14.727 15 374 17.729
Stock 7.747 8.100 2.521 5.793 9.16311.745
Deuxième lettre (3i juillet 1902).
Vous me posez différentes questions, à la
suite de ce que je vous ai écrit touchant
l'arrowroot. Je m'empresse d'y répondre ceci:
Le Queensland ne produit pas d'arrowroot
vrai, mais du tout-les-mois. Un grand con-
ommateur, de mes clients, m'a dit que pour
sa part il n'a jamais pu utiliser cet article;
j'en conclut que l'arrowroot et le tout-les-
mois ne sauraient être remplacés l'un par
l'autre.
Vous me demandez à quoi tient le mono-
pole de fait que l'île Saint-Vincent a su s'as-
surer en matière d'arrowroot.
Je sais qne la culture méthodique de l'ar-
rowroot se fait dans cettefle depuis au moins
Mais revenons à l'arrowroot de Saint-
Vincent:
Les informations reçues à Londres éta-
blissent les faits suivants :
1° Dans un rayon de plusieurs milles
autour de la Soufrière, la végétation et les
constructions ont été détruites comme si le
feu y avait passé ;
20 Dans tout le district, la machinerie,
nécessaire pour la préparation de l'arrow-
root, a été brûlée ou autrement endom-
magée ; on ne peut plus s'en servir;
3° L'eau des rivières s'est trouvée em-
bourbée et inutilisable pour le lavage de
l'arrowroot;
40 Même dans les localités épargnées par
le volcan, la population a fui, et tous les
travaux se sont trouvés suspendus : La
récolte en cours n'a pas été rentrée et les
champs détruits n'ont pas été replantés;
même dans les cas où cela aurait été possible.
Comme cela a été très bien expliqué l'autre
jour dans le « Times » par M. HESKETH
BELL, commissaire de la Dominique, le pays
détruit ne représente qu'une petite partie de
l'île Saint-Vincent; le reste n'ayant absolu-
ment pas été touché par les éruptions et
demeurant parfaitement apte à l'exploita-
tion. Mais, nous avons déjà dit que les
cendres volcaniques ont été recueillies jus-
que dans l'île de la Barbade; elles nedoivent
avoir épargné aucune des rivières de l'île de
Saint-Vincent. Or,pour faire du bon arrow-
root, il faut, avant toute chose, une eau
parfaitement propre et limpide; on conçoit
donc que dans l'île tout entière la fabrica-
tion d'arrowroot se soit trouvée interrompue
pendant quelque temps. L'agent d'une des
plantations interressées m'a dit que, pen-
dant deux jours, les rivières ont été absolu-
ment à sec ; puis, l'eau est revenue peu à peu
et, vers le sixième jour, on a pu recommen-
cer à l'employer.
L'opinion la plus répandue est que la pro-
chaine récolte va présenter un déficit de
5.ooo à 6.000 barriques correspondant pro-
bablement à la productiou habituelle des
termes détruites. La barrique contient à peu
près 200 livres anglaises.
L'année dernière la récolte totale de l'île
Saint-Vincent a été égale à 20.000 bariques. 1
environ ; la différence est donc à peu près 1
d'un quart. Je suppose donc qu'à l'heure j
actuelle le dommage causé à la culture de
l'arrowroot est estimé à 2 5 p. 100.
Pour le moment, le marché anglais est
très mou. Les deux acheteurs les plus im-
portants de la place de Londres s'abstien-
nent, n'entendant pas se laisser forcer la
main. Par suite, il s'accumule des stocks
invendus et les prix fléchissent. Il est très
douteux que, les planteurs arrivent à récu-
pérer sur les prix le dommage subi sur la
quantité. ,
Le tableau ci-après résume les statistiques
de la place de Londres depuis six ans. Cette
ville reçoit la presque totalité de l'arrowroot
produit à Saint-Vincent, et les chiffres que
nous donnons peuvent être considéréscomme
équivalents à ceux des récoltes de l'île. En
effet, quelques boîtes et caisses sont expor-
tées tous les ans pour d'autres destinations,
mais c'est peu de chose. Voici donc, les
quantités enregistrés à Londres; les chif-
fres représentent des barriques, d'environ
200 lbs. chaque, et embrassent l'année civile,
du ier janvier au 31 décembre ; les stocks
s'entendent au 3i décembre.
1901 1900 1809 1898 1897 1896
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Arrivages 20.410 25.283 11.629 11.358 12.792 15.825
Débouch. 20.863 19.842 14.799 14.727 15 374 17.729
Stock 7.747 8.100 2.521 5.793 9.16311.745
Deuxième lettre (3i juillet 1902).
Vous me posez différentes questions, à la
suite de ce que je vous ai écrit touchant
l'arrowroot. Je m'empresse d'y répondre ceci:
Le Queensland ne produit pas d'arrowroot
vrai, mais du tout-les-mois. Un grand con-
ommateur, de mes clients, m'a dit que pour
sa part il n'a jamais pu utiliser cet article;
j'en conclut que l'arrowroot et le tout-les-
mois ne sauraient être remplacés l'un par
l'autre.
Vous me demandez à quoi tient le mono-
pole de fait que l'île Saint-Vincent a su s'as-
surer en matière d'arrowroot.
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