Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 juillet 1902 31 juillet 1902
Description : 1902/07/31 (A2,N13). 1902/07/31 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377665f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières193
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, nos 172-193. sur papier bleu
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 219
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 222
- .......... Page(s) .......... 223
- .......... Page(s) .......... 224
- .......... Page(s) .......... 224
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 203
N° i 3 - JUILLET 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 2QI
La culture des plantes fibrifères et celle de
la canne à sucre ont été tout d'abord mises
en avant. Dès 1898, je fus persuadé que les
planteurs d'indigo — qui, dans la seule pro-
vince du Bengale, représentent une étendue
de terrain de premier ordre de plus de
i5o.ooo hectares — seraient disposés à s'a-
donner à la culture de la ramie, si on pouvait
leur mettre sous les yeux des résultats indus-
triels suffisamment probants. Dès 1899 je fis
entreprendre dans trois plantations d'indigo
- à Dalsing-Serai dans le district de Dur-
bungah, à Bungaon dans le district de Mon-
ghyr et à Patkabaree dans le district de
Moorshedabad — de petites plantations de
ramie (RHEA, en anglais).
La plante prit immédiatement un dévelop-
pement extraordinaire et, après un an, un
seul rhizome se multipliant de ib à 20 fois,
nous pûmes étendre la culture suffisamment
pour pouvoir commander plusieurs machi-
nes, dans le but d'établir la production par
hectare et par machine (soit, le prix de
revient. Entre temps, les trois factoreries
en question donnaient régulièrement de 4 à
5 récoltes par an, suivant les saisons; et le
produit par « acre », qui avait été au début
de 35.ooo tiges par récolte, est aujour-
d'hui de 80 à 100.000 tiges. C'est aussi le
chiffre que l'on constate généralement en
Chine ; je me souviens, d'ailleurs, d'avoir lu
dans le « Journal of the Jamaica Agricul-
tural Society » que des récoltes allaient
même jusqu'à 200.000 tiges par acre.
En 1901, les expériences de décortication
purent commencer à leur tour, la ramie
ayant deux ans de culture et donnant régu-
lièrement des tiges de 2 mètres à 2m. 5o de
haut.
J'avais importé, toujours achetées au
même constructeur, 4 machines de diffé-
rents types. Bungaon et Patkabarée en reçu-
rent chacun une et Dalsing-Serai deux. Les
deux premières plantations ne purent don-
ner de résultat industriel, mais leur produit
était identique et absolument pur, sauf la
gomme qui s'y trouvait, comme dans le
CHINA-GRASS du commerce, en proportion de
25 à 28 p. 100.
La fibre obtenue représentait environ
3 1/2 p. 100 du poids de.la tige débarrassée
de ses feuilles. A Dalsing-Serai, l'outillage
mécanique étant au com plet, nous pûmes
traiter quatre récoltes qui nous donnèrent
les résultats suivants :
Nombre de tiges par acre : 80.000.
Poids des tiges par acre : 5.5oo kilos.
Produit en fibre, après séchage complet :
190 kilos.
Produit des deux machines, par heure, en
fibre sèche, 9 kilos.
En prenant pour base les chiffres ci-des-
sus et en caculant l'entretien et l'amortisse-
ment des machines, les frais de culture, la
main-d'œuvre et les frais généraux d'exploi-
tation au même taux que pour la fabrication
de l'indigo, nous arrivons à produire la
tonne de ramie à 35o francs sur place; ajou-
tez-y 100 francs par tonne rendue au Havre
ou à Dunkerque; soit, un prix de revient, en
France, d'environ 450 francs par tonne de
1.000 kilos. Ce chiffre est évidemment sujet
à caution, étant donnée l'éventualité d'une
ou plusieurs récoltes venant à manquer
totalement ou partiellement, mais il est
assez bas, en regard de la valeur du produit,
pour avoir causé une grosse émotion dans
les cercles gouvernementaux et parmi les
planteurs.
Le Lieutenant - Gouverneur du Bengale,
Sir John Woodburn, m'a demandé proprio
motu de venir le trouver pour lui donner des
explications sur la ramie, ainsi que le Mi-
nistre des Finances et du Commerce, Sir
Eward Law, qui m'encourage depuis deux
ans, et tous deux ont pris la peine d'aller à
Dulsing-Serai, à 12 heures de chemin de fer
de Calcutta, se rendre compte par eux-mêmes
des résultats acquis; à eux s'était joint le
Maharajah de Durbungah, membre du con-
seil du Vice-roi et le plus gros propriétaire
terrien du Bengale.
Ce dernier a, depuis, fait passer, par l'ad-
ministration de ses domaines, un contrat
avec moi, pour la mise en culture immédiate
d'environ 5oo hectares. Quantité de plan-
teurs se disposent à planter la ramie, etd'icj
3 ans il y aura environ 5ooo hectares en
friche qui devront absorber plusieurs cen.
La culture des plantes fibrifères et celle de
la canne à sucre ont été tout d'abord mises
en avant. Dès 1898, je fus persuadé que les
planteurs d'indigo — qui, dans la seule pro-
vince du Bengale, représentent une étendue
de terrain de premier ordre de plus de
i5o.ooo hectares — seraient disposés à s'a-
donner à la culture de la ramie, si on pouvait
leur mettre sous les yeux des résultats indus-
triels suffisamment probants. Dès 1899 je fis
entreprendre dans trois plantations d'indigo
- à Dalsing-Serai dans le district de Dur-
bungah, à Bungaon dans le district de Mon-
ghyr et à Patkabaree dans le district de
Moorshedabad — de petites plantations de
ramie (RHEA, en anglais).
La plante prit immédiatement un dévelop-
pement extraordinaire et, après un an, un
seul rhizome se multipliant de ib à 20 fois,
nous pûmes étendre la culture suffisamment
pour pouvoir commander plusieurs machi-
nes, dans le but d'établir la production par
hectare et par machine (soit, le prix de
revient. Entre temps, les trois factoreries
en question donnaient régulièrement de 4 à
5 récoltes par an, suivant les saisons; et le
produit par « acre », qui avait été au début
de 35.ooo tiges par récolte, est aujour-
d'hui de 80 à 100.000 tiges. C'est aussi le
chiffre que l'on constate généralement en
Chine ; je me souviens, d'ailleurs, d'avoir lu
dans le « Journal of the Jamaica Agricul-
tural Society » que des récoltes allaient
même jusqu'à 200.000 tiges par acre.
En 1901, les expériences de décortication
purent commencer à leur tour, la ramie
ayant deux ans de culture et donnant régu-
lièrement des tiges de 2 mètres à 2m. 5o de
haut.
J'avais importé, toujours achetées au
même constructeur, 4 machines de diffé-
rents types. Bungaon et Patkabarée en reçu-
rent chacun une et Dalsing-Serai deux. Les
deux premières plantations ne purent don-
ner de résultat industriel, mais leur produit
était identique et absolument pur, sauf la
gomme qui s'y trouvait, comme dans le
CHINA-GRASS du commerce, en proportion de
25 à 28 p. 100.
La fibre obtenue représentait environ
3 1/2 p. 100 du poids de.la tige débarrassée
de ses feuilles. A Dalsing-Serai, l'outillage
mécanique étant au com plet, nous pûmes
traiter quatre récoltes qui nous donnèrent
les résultats suivants :
Nombre de tiges par acre : 80.000.
Poids des tiges par acre : 5.5oo kilos.
Produit en fibre, après séchage complet :
190 kilos.
Produit des deux machines, par heure, en
fibre sèche, 9 kilos.
En prenant pour base les chiffres ci-des-
sus et en caculant l'entretien et l'amortisse-
ment des machines, les frais de culture, la
main-d'œuvre et les frais généraux d'exploi-
tation au même taux que pour la fabrication
de l'indigo, nous arrivons à produire la
tonne de ramie à 35o francs sur place; ajou-
tez-y 100 francs par tonne rendue au Havre
ou à Dunkerque; soit, un prix de revient, en
France, d'environ 450 francs par tonne de
1.000 kilos. Ce chiffre est évidemment sujet
à caution, étant donnée l'éventualité d'une
ou plusieurs récoltes venant à manquer
totalement ou partiellement, mais il est
assez bas, en regard de la valeur du produit,
pour avoir causé une grosse émotion dans
les cercles gouvernementaux et parmi les
planteurs.
Le Lieutenant - Gouverneur du Bengale,
Sir John Woodburn, m'a demandé proprio
motu de venir le trouver pour lui donner des
explications sur la ramie, ainsi que le Mi-
nistre des Finances et du Commerce, Sir
Eward Law, qui m'encourage depuis deux
ans, et tous deux ont pris la peine d'aller à
Dulsing-Serai, à 12 heures de chemin de fer
de Calcutta, se rendre compte par eux-mêmes
des résultats acquis; à eux s'était joint le
Maharajah de Durbungah, membre du con-
seil du Vice-roi et le plus gros propriétaire
terrien du Bengale.
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ministration de ses domaines, un contrat
avec moi, pour la mise en culture immédiate
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