Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 juillet 1902 31 juillet 1902
Description : 1902/07/31 (A2,N13). 1902/07/31 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377665f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières193
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, nos 172-193. sur papier bleu
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 219
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 222
- .......... Page(s) .......... 223
- .......... Page(s) .......... 224
- .......... Page(s) .......... 224
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 203
DEUXIÈME ANNÉE. N° 13- 31 JUILLET I90.
Journal d'Agriculture Tropicale
Fumure de la Banane
Par M. A. COUTURIER
Il y a quelques mois, nous recevions de M. Es-
MENJAUD, négociant et planteur à Santo-Tomas
(Guatémala), une lettre où il se plaignait d'une
dégénérescence très fâcheuse de ses bananiers.
Il cultive la banane en grand, pour l'exporta-
tion. Depuis quelque temps il voit diminuer le
nombre des bananes dans le verticille (le nombre
de « doigts » dans la « main »), et il se demande
s'il ne pourrait pas y remédier par la fumure.. Il
nous demandait, en conséquence, de lui dire ce
qu'on sait actuellement sur la fumure de la
banane.
La lettre fut communiquée à M. COUTURIER; il
a bien voulu y répondre par l'étude qu'on va
lire :
Mon cher Directeur,
La très curieuse observation de M. ESMEN-
JAUD, que vous avez bien voulu me commu-
niquer, est d'autant plus intéressante qu'elle
concorde parfaitement avec ce que nous sa-
vons déjà des cultures fruitières européennes.
Ici aussi, l'épuisement des terres se manifeste
par une diminution progressive dans le
nombre et la grosseur des fruits et le prin-
cipal avantage que les praticiens accordent
à l'application des engrais chimiques est pré-
cisément d'assurer le développement parfait
de tous les fruits normaux et, par suite, la ré-
gularité des récoltes.
Il est hors de doute que les phénomènes
signalés par votre correspondant sont dus à
l'épuisement de ses plantations. Le bananier
a besoin de quantités considérables d'éléments
assimilables pour satisfaire à son développe-
ment rapide; il lui faut des sols profonds et
meubles et surtout riches et suffisamment
humides. Mais les meilleures terres sont ra-
pidement appauvries par une végétation aussi
ubérante,qui se déplace, en outre, chaque
année, par suite des pratiques culturales et
ne laisse aucun point du sel de la plantation
à l'abri des racines.
Il en est d'ailleurs ainsi pour la plupart
des cultures tropicales et le moment arrive
vite où, les terres étant épuisées, il faut aller
planter ailleurs ou bien restituer au sol par
les engrais la fertilité disparue. S'il est quel-
quefois possible de faire de nouvelles planta-
tions en terres vierges, cela devient de jour
en jour plus difficile et les planteurs se trou-
vent le plus souvent dans l'obligation de re-
courir à l'emploi des engrais chimiques.
C'est précisément le cas pour la banane,
culture établie de longue date dans les vieilles
colonies où la valeur considérable du sol
s'oppose au déplacement des plantations. Il
est donc nécessaire de déterminer la compo-
sition d'un engrais pour bananier.
Cette composition dépend à la fois des
exigences de la plante considérée et de la
nature du sol, car l'engrais, suivant l'heureuse
définition de M. DEHltRAIN, « c'est toute
matière utile à la plante, qni manqueau sol».
La Banane enlève surtout de la potasse et
les premiers observateurs qui ont étudié sa
végétation ont été frappés de l'extrême ri-
chesse des cendres de bananier en sels potas-
siques (il. On en trouve 55 o/o, soit plus de
la moitié, dans les cendres des tiges et73 o/o,
soit les 3/4, dans les cendres de cosses. La
quantité de potasse exportée par les récoltes
annuelles est donc énorme et M. Dugast, qui
a cherché à la déterminer pour l'Algérie, est
arrivé à des chiffres considérables (2). -
(1) MUNTZ et MARCANO, LÉPINE, CORENWUIDER.
(2) « Revue des Cultures coloniales » 1902, pp. 193
à 199.
Journal d'Agriculture Tropicale
Fumure de la Banane
Par M. A. COUTURIER
Il y a quelques mois, nous recevions de M. Es-
MENJAUD, négociant et planteur à Santo-Tomas
(Guatémala), une lettre où il se plaignait d'une
dégénérescence très fâcheuse de ses bananiers.
Il cultive la banane en grand, pour l'exporta-
tion. Depuis quelque temps il voit diminuer le
nombre des bananes dans le verticille (le nombre
de « doigts » dans la « main »), et il se demande
s'il ne pourrait pas y remédier par la fumure.. Il
nous demandait, en conséquence, de lui dire ce
qu'on sait actuellement sur la fumure de la
banane.
La lettre fut communiquée à M. COUTURIER; il
a bien voulu y répondre par l'étude qu'on va
lire :
Mon cher Directeur,
La très curieuse observation de M. ESMEN-
JAUD, que vous avez bien voulu me commu-
niquer, est d'autant plus intéressante qu'elle
concorde parfaitement avec ce que nous sa-
vons déjà des cultures fruitières européennes.
Ici aussi, l'épuisement des terres se manifeste
par une diminution progressive dans le
nombre et la grosseur des fruits et le prin-
cipal avantage que les praticiens accordent
à l'application des engrais chimiques est pré-
cisément d'assurer le développement parfait
de tous les fruits normaux et, par suite, la ré-
gularité des récoltes.
Il est hors de doute que les phénomènes
signalés par votre correspondant sont dus à
l'épuisement de ses plantations. Le bananier
a besoin de quantités considérables d'éléments
assimilables pour satisfaire à son développe-
ment rapide; il lui faut des sols profonds et
meubles et surtout riches et suffisamment
humides. Mais les meilleures terres sont ra-
pidement appauvries par une végétation aussi
ubérante,qui se déplace, en outre, chaque
année, par suite des pratiques culturales et
ne laisse aucun point du sel de la plantation
à l'abri des racines.
Il en est d'ailleurs ainsi pour la plupart
des cultures tropicales et le moment arrive
vite où, les terres étant épuisées, il faut aller
planter ailleurs ou bien restituer au sol par
les engrais la fertilité disparue. S'il est quel-
quefois possible de faire de nouvelles planta-
tions en terres vierges, cela devient de jour
en jour plus difficile et les planteurs se trou-
vent le plus souvent dans l'obligation de re-
courir à l'emploi des engrais chimiques.
C'est précisément le cas pour la banane,
culture établie de longue date dans les vieilles
colonies où la valeur considérable du sol
s'oppose au déplacement des plantations. Il
est donc nécessaire de déterminer la compo-
sition d'un engrais pour bananier.
Cette composition dépend à la fois des
exigences de la plante considérée et de la
nature du sol, car l'engrais, suivant l'heureuse
définition de M. DEHltRAIN, « c'est toute
matière utile à la plante, qni manqueau sol».
La Banane enlève surtout de la potasse et
les premiers observateurs qui ont étudié sa
végétation ont été frappés de l'extrême ri-
chesse des cendres de bananier en sels potas-
siques (il. On en trouve 55 o/o, soit plus de
la moitié, dans les cendres des tiges et73 o/o,
soit les 3/4, dans les cendres de cosses. La
quantité de potasse exportée par les récoltes
annuelles est donc énorme et M. Dugast, qui
a cherché à la déterminer pour l'Algérie, est
arrivé à des chiffres considérables (2). -
(1) MUNTZ et MARCANO, LÉPINE, CORENWUIDER.
(2) « Revue des Cultures coloniales » 1902, pp. 193
à 199.
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