Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1902 30 juin 1902
Description : 1902/06/30 (A2,N12). 1902/06/30 (A2,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776641
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières161
- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 165
- .......... Page(s) .......... 166
- .......... Page(s) .......... 170
- .......... Page(s) .......... 171
- LIVRES NOUVEAUX
- .......... Page(s) .......... 175
- Annonces bibliographiques, nos145-171, sur papier bleu
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 183
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 165
DEUXIÈME ANNÉE. No 12. 30 JUIN 1902.
Journal d'Agriculture Tropicale
Chanvre de Fourcroya
Conditions économiques de l'exploitation de cette fibre à l'île Maurice. — Les plantations de l'Afrique
Allemande de l'Est. — Machinerie moderne.
Lettre de M. Paul Carié.
« Vous m'avez demandé de vous donner
quelques détails sur l'industrie du « chanvre
d'aloès » à l'île Maurice. Je commence par
vous dire que les tiuctuations des cours du
produit rendent cette industrie très aléatoire.
« Depuis sept ans, je suis les cours des
ventes et j'ai pu me rendre compte qu'à
moins de circonstances extraordinairement
favorables, mes compatriotes feraient bien
de ne jamais trop se fier à la culture du
Fourcroya comme source de revenus.
« Cette culture n'est possible, économi-
quement, que dans les régions les plus sèches
et les plus chaudes de l'île (littoral Nord et
Ouest) ; il y a là d'ailleurs de vastes étendues
où c'est la seule qui soit praticable; mais
encore faut-il que les usines soient placées
dans des conditions très particulières.
« Il faut que l'usine soit assez près de la
voie ferrée pour que le transport de la fibre
n'absorbe pas la majeure partie du bénéfice.
« Il faut qu'à proximité il y ait une agglo-
mération suffisamment importante pour
fournir des travailleurs : hommes, femmes
et enfants. Une usine produisant vingt bal-
lots, soit à peu près trois tonnes de fibres
par semaine, n'emploie pas moins de cent
cinquante à deux cents personnes.
« Il faut pouvoir disposer d'un volume
d'eau suffisant pour faire un lavage soigneux
des fibres, qui, autrement, n'étant pas assez
blanches, n'obtiendraient sur le marché que
des prix inférieurs.
« Il faut avoir soi-même de grandes quan-
tités de feuilles d'aloès à défibrer, sans se
trouver dans la nécessité d'en acheter au
dehors. Il faut du bois de chauffage pour
alimenter le générateur de force motrice.
« Cependant, au cas où la force motrice
serait fournie par une chute d'eau et non
par la vapeur, on serait à mêmedeproduire à
un prix très inférieur au prix actuel. Aujour-
d'hui, en effet, le prix de revient varie entre
190 et 200 roupies par tonne de fibres sèches,
rendues en magasin. La roupie vaut environ
1 fr. 66.
« La plupart des exploitations existant à l'île
Maurice sont forcées d'interrompre fréquem-
ment la fabrication, car les prix ne se main-
tiennent jamais bien longtemps à un taux
assez élevé pour être rémunérateur.
« Cette année, les prix sont exceptionnel-
lement forts, mais cela durera-t-il? (i)
« Pendant les sept années où j'ai fait du
commerce à Maurice, j'ai vu une dizaine de
fois les prix tomber si bas que toutes les
usines fermaient leurs portes, saut deux,
mûes par des chutes d'eau.
(1) Dans leur circulaire du 16 Juin, MM. IDE &
CHRISTIE de Londres indiquent 36 s. pour la qualité
«good white*, 33 s. pour «fair* et 28 s. pour la quali-
té «common». Dans cette même circulaire, le prix
du chanvre de Sisal est indiqué à 42 £., livrable de
suite. Dans le premier cas, il s'agit évidemment de
hundredweights et dans le second cas, de tonnes.—
La « Revue Agricole de l'île Maurice a du 25 Mars
indiquait le prix du « chanvre d'aloès » à 420-425
roupies la tonne.
Ni DB- LA RÉD.
Journal d'Agriculture Tropicale
Chanvre de Fourcroya
Conditions économiques de l'exploitation de cette fibre à l'île Maurice. — Les plantations de l'Afrique
Allemande de l'Est. — Machinerie moderne.
Lettre de M. Paul Carié.
« Vous m'avez demandé de vous donner
quelques détails sur l'industrie du « chanvre
d'aloès » à l'île Maurice. Je commence par
vous dire que les tiuctuations des cours du
produit rendent cette industrie très aléatoire.
« Depuis sept ans, je suis les cours des
ventes et j'ai pu me rendre compte qu'à
moins de circonstances extraordinairement
favorables, mes compatriotes feraient bien
de ne jamais trop se fier à la culture du
Fourcroya comme source de revenus.
« Cette culture n'est possible, économi-
quement, que dans les régions les plus sèches
et les plus chaudes de l'île (littoral Nord et
Ouest) ; il y a là d'ailleurs de vastes étendues
où c'est la seule qui soit praticable; mais
encore faut-il que les usines soient placées
dans des conditions très particulières.
« Il faut que l'usine soit assez près de la
voie ferrée pour que le transport de la fibre
n'absorbe pas la majeure partie du bénéfice.
« Il faut qu'à proximité il y ait une agglo-
mération suffisamment importante pour
fournir des travailleurs : hommes, femmes
et enfants. Une usine produisant vingt bal-
lots, soit à peu près trois tonnes de fibres
par semaine, n'emploie pas moins de cent
cinquante à deux cents personnes.
« Il faut pouvoir disposer d'un volume
d'eau suffisant pour faire un lavage soigneux
des fibres, qui, autrement, n'étant pas assez
blanches, n'obtiendraient sur le marché que
des prix inférieurs.
« Il faut avoir soi-même de grandes quan-
tités de feuilles d'aloès à défibrer, sans se
trouver dans la nécessité d'en acheter au
dehors. Il faut du bois de chauffage pour
alimenter le générateur de force motrice.
« Cependant, au cas où la force motrice
serait fournie par une chute d'eau et non
par la vapeur, on serait à mêmedeproduire à
un prix très inférieur au prix actuel. Aujour-
d'hui, en effet, le prix de revient varie entre
190 et 200 roupies par tonne de fibres sèches,
rendues en magasin. La roupie vaut environ
1 fr. 66.
« La plupart des exploitations existant à l'île
Maurice sont forcées d'interrompre fréquem-
ment la fabrication, car les prix ne se main-
tiennent jamais bien longtemps à un taux
assez élevé pour être rémunérateur.
« Cette année, les prix sont exceptionnel-
lement forts, mais cela durera-t-il? (i)
« Pendant les sept années où j'ai fait du
commerce à Maurice, j'ai vu une dizaine de
fois les prix tomber si bas que toutes les
usines fermaient leurs portes, saut deux,
mûes par des chutes d'eau.
(1) Dans leur circulaire du 16 Juin, MM. IDE &
CHRISTIE de Londres indiquent 36 s. pour la qualité
«good white*, 33 s. pour «fair* et 28 s. pour la quali-
té «common». Dans cette même circulaire, le prix
du chanvre de Sisal est indiqué à 42 £., livrable de
suite. Dans le premier cas, il s'agit évidemment de
hundredweights et dans le second cas, de tonnes.—
La « Revue Agricole de l'île Maurice a du 25 Mars
indiquait le prix du « chanvre d'aloès » à 420-425
roupies la tonne.
Ni DB- LA RÉD.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63776641/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63776641/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63776641/f3.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63776641
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63776641
Facebook
Twitter