Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1902 30 juin 1902
Description : 1902/06/30 (A2,N12). 1902/06/30 (A2,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776641
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières161
- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 165
- .......... Page(s) .......... 166
- .......... Page(s) .......... 170
- .......... Page(s) .......... 171
- LIVRES NOUVEAUX
- .......... Page(s) .......... 175
- Annonces bibliographiques, nos145-171, sur papier bleu
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 183
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 165
176 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 12 — JUIN 1902
sur 180 jours. Il mesure 25 pieds (7m50). Un
autre, à Hakgala, mesure 20 pieds (6 m.),
avec une ramure qui couvre un diamètre
de 13 pieds (presque 4 mètres), et un tronc
de 7 V2 pouces (Ig cm.) à la base. C'est, en
somme, un résultat fort joli.
Dans les sols fertiles, le camphrier prend
volontiers, à Ceylan, un port buissonnant,
émettant un grand nombre de troncs; cette
tendance semble promettre qu'il pourrait
être aisément exploité en taillis et, peut-être
même, dit M. NOCK, cultivé en forme basse,
à l'instar du théier, le camphre étant extrait
des feuilles. Les pousses jeunes sont, à ce
qu'il semble, les plus riches. -
Voici bientôt dix ans que M. NOCK observe
les camphriers tant dans son jardin que chez
ses correspondants ; il a pu se rendre compte,
d'une manière très précise, de ses exigences;
MM. KELWAY BAMBER et WILLIS ne pouvaient
mieux faire que de reproduire son rapport.
Les personnes désireuses de se renseigner
sur la culture pratique de cet arbre devront
lire intégralement ce chapitre delabrochure.
M. KELWAY BAMBER a complétéles conseils
de son collègue de Hakgala en analysant le
sol et les feuilles. Sans entrer dans les détails'
de ce qu'il faut au camphrier, comme condi-
tions chimiques et physiques, nous tenons
cependant à citer quelques lignes suscep-
tibles de guider un jour les personnes qui
auraient à expérimenter la fumure d'une
plantation de camphriers exploités pour
leurs feuilles :
« Ce qu'il faut surtout au camphrier pour
former ses feuilles, c'est de la chaux et de la
potasse. Une récolte moyenne de feuilles et
de jeunes pousses enlève 196 lbs. de chaux et
87 Ibs. de potasse (par acre?). Ces ingrédients
pourraient être restitués au sol en employant,
comme fumure, les cendres des pousses et
feuilles, après leur passage par l'alambic et
leur utilisation comme combustible ».
Le personnel scientifique des Jardins bo-
taniques de Ceylan s'est livré, en igoo
et 1901, à de nombreuses expériences de dis-
tillation du jeune bois et des feuilles de
camphriers. Elles sont exposées tout au long
dans la brochure et épargneront bien des
« écoles » à ceux qui voudraient reprendre
l'opération.
Un fait domine cette partie du mémoire de
MM. KELWAY BAMBER & WILLIS: La presque
totalité du camphre du commerce est extraite
du vieux bois ; mais, à Ceylan, le bois jeune
n'en contient, pour ainsi dire point, de sorte
que les feuilles y apparaissent comme la
seule partie pratiquement exploitable. Les
jeunes pousses feuillées de première année,
résultat du récépage d'un arbre adulte, dis-
tillées en août 1901, ont été reconnues à peu
près dépourvues de camphre.
De ce qui précède, il appert que le pro-
blème de la culturecommerciale du camphre
à Ceylan est encore loin d'être résolu, quoi-
qu'en bonne voie de solution. En attendant,
et jusqu'à preuve du contraire, M. WILLIS
estime que le camphrier mérite l'attention
des planteurs, à condition de ne pas se faire
d'idées exagérées. Voici le calcul qu'il fait
pour démontrer que, dès à présent, le cam-
phrier est susceptible de laisser un bénéfice
suffisant:
« Quoique le produit des diverses distilla-
tions, faites à titre d'essais, ait varié dans de
très larges limites, on peut honnêtement es-
timer de o, 75 à 1 pour 100 le rendement des
jeunes feuilles et pousses en camphre, en
plus d'une petite quantité d'huile de cam-
phre. Des échantillons comprenant le cam-
phre et l'huile mélangés ont été évalués
dernièrement à 126 roupies le hundredwei-
ght. Pour être modestes, supposons que les
brindilles rendront 1 pour cent de camphre
mêlé d'huile, valant 1 roupie la livre.
« Les frais de cueillette et d'extraction peu-
vent être estimés à 53 roupies à l'acre, se
décomposant comme suit :
Taille (cueillette) de 1.210 ar-
bres et transport jusqu'à la
factorerie. 37 roupies.
Distillation, combustible, em-
balla ge, etc 16 —
53 roupies.
« Autrement dit, avec un rendement de
177 lbs. de camphre à l'acre, le camphre
pourra être produit et livré sur le marché au
sur 180 jours. Il mesure 25 pieds (7m50). Un
autre, à Hakgala, mesure 20 pieds (6 m.),
avec une ramure qui couvre un diamètre
de 13 pieds (presque 4 mètres), et un tronc
de 7 V2 pouces (Ig cm.) à la base. C'est, en
somme, un résultat fort joli.
Dans les sols fertiles, le camphrier prend
volontiers, à Ceylan, un port buissonnant,
émettant un grand nombre de troncs; cette
tendance semble promettre qu'il pourrait
être aisément exploité en taillis et, peut-être
même, dit M. NOCK, cultivé en forme basse,
à l'instar du théier, le camphre étant extrait
des feuilles. Les pousses jeunes sont, à ce
qu'il semble, les plus riches. -
Voici bientôt dix ans que M. NOCK observe
les camphriers tant dans son jardin que chez
ses correspondants ; il a pu se rendre compte,
d'une manière très précise, de ses exigences;
MM. KELWAY BAMBER et WILLIS ne pouvaient
mieux faire que de reproduire son rapport.
Les personnes désireuses de se renseigner
sur la culture pratique de cet arbre devront
lire intégralement ce chapitre delabrochure.
M. KELWAY BAMBER a complétéles conseils
de son collègue de Hakgala en analysant le
sol et les feuilles. Sans entrer dans les détails'
de ce qu'il faut au camphrier, comme condi-
tions chimiques et physiques, nous tenons
cependant à citer quelques lignes suscep-
tibles de guider un jour les personnes qui
auraient à expérimenter la fumure d'une
plantation de camphriers exploités pour
leurs feuilles :
« Ce qu'il faut surtout au camphrier pour
former ses feuilles, c'est de la chaux et de la
potasse. Une récolte moyenne de feuilles et
de jeunes pousses enlève 196 lbs. de chaux et
87 Ibs. de potasse (par acre?). Ces ingrédients
pourraient être restitués au sol en employant,
comme fumure, les cendres des pousses et
feuilles, après leur passage par l'alambic et
leur utilisation comme combustible ».
Le personnel scientifique des Jardins bo-
taniques de Ceylan s'est livré, en igoo
et 1901, à de nombreuses expériences de dis-
tillation du jeune bois et des feuilles de
camphriers. Elles sont exposées tout au long
dans la brochure et épargneront bien des
« écoles » à ceux qui voudraient reprendre
l'opération.
Un fait domine cette partie du mémoire de
MM. KELWAY BAMBER & WILLIS: La presque
totalité du camphre du commerce est extraite
du vieux bois ; mais, à Ceylan, le bois jeune
n'en contient, pour ainsi dire point, de sorte
que les feuilles y apparaissent comme la
seule partie pratiquement exploitable. Les
jeunes pousses feuillées de première année,
résultat du récépage d'un arbre adulte, dis-
tillées en août 1901, ont été reconnues à peu
près dépourvues de camphre.
De ce qui précède, il appert que le pro-
blème de la culturecommerciale du camphre
à Ceylan est encore loin d'être résolu, quoi-
qu'en bonne voie de solution. En attendant,
et jusqu'à preuve du contraire, M. WILLIS
estime que le camphrier mérite l'attention
des planteurs, à condition de ne pas se faire
d'idées exagérées. Voici le calcul qu'il fait
pour démontrer que, dès à présent, le cam-
phrier est susceptible de laisser un bénéfice
suffisant:
« Quoique le produit des diverses distilla-
tions, faites à titre d'essais, ait varié dans de
très larges limites, on peut honnêtement es-
timer de o, 75 à 1 pour 100 le rendement des
jeunes feuilles et pousses en camphre, en
plus d'une petite quantité d'huile de cam-
phre. Des échantillons comprenant le cam-
phre et l'huile mélangés ont été évalués
dernièrement à 126 roupies le hundredwei-
ght. Pour être modestes, supposons que les
brindilles rendront 1 pour cent de camphre
mêlé d'huile, valant 1 roupie la livre.
« Les frais de cueillette et d'extraction peu-
vent être estimés à 53 roupies à l'acre, se
décomposant comme suit :
Taille (cueillette) de 1.210 ar-
bres et transport jusqu'à la
factorerie. 37 roupies.
Distillation, combustible, em-
balla ge, etc 16 —
53 roupies.
« Autrement dit, avec un rendement de
177 lbs. de camphre à l'acre, le camphre
pourra être produit et livré sur le marché au
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