Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1902 31 juillet 1902
Description : 1902/07/31 (A2,N13). 1902/07/31 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377665f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières193
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, nos 172-193. sur papier bleu
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 219
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 222
- .......... Page(s) .......... 223
- .......... Page(s) .......... 224
- .......... Page(s) .......... 224
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 203
208 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 13-JUILLVT 1902
dans des conditions d'expérience absolu-
ment parfaites, son arbre lui aurait fourni un
produit beaucoup plus abondant. En-effet, il
portait trace de saignées récentes, faites
par des maraudeurs malais. En outre, il était
couvert de cicatrices anciennes, provenant
'de blessures faites brutalement au sabre
d'abatis et dont un bon nombre avait pé-
nétré jusque dans le bois: on put en comp-
ter plus de cent sur le tronc et les maîtresses
branches.
Rendement abondant d'un vieux Ficus
elastica, dans le Haut-Langkat. — Au
cours d'une visite à la propriété Paya-Jambu
(dans le Haut-Langkat), où il existe une pe-
tite mais fort belle plantation de Ficus elas-
tica, âgée de 3 ans, M. SCHLECHTER a re-
cueilli de la bouche du propriétaire,
M. PINKNEY, de très réconfortants témoi-
gnages sur le rendement de certains indi-
vidus spontanés des environs, exploités par
les Battaques ; il cite en particulier un vieux
Ficus appartenant à un Européen et que
des Battaques avaientacheté la permission de
saigner, moyennant la somme de 5 dollars.
Ils en ont retiré, paraît-il, pour 45 dollars de
caoutchouc. A 3 dollars le kilo, cela fait 15 ki-
logrammes.
Les plantations de caoutchouc de M.
Runge passent pour les plus importantes
qu'il y ait sur la côte Est de Sumatra. Il y en
a trois : Deli-Moeda, près la gare de Per-
brengan (sur un embranchement du chemin
de fer de Medan), Boeloe, dans le district de
Be dagei, et Priok dans le district de Priok. Les
deux dernières propriétés se touchent, et a p-
partiennent à une société dont les plus forts
actionnaires sont M. RUNGE, et M. SHOLTO-
DOUGLAS, un colonial allemand très connu.
Dans toutes ces entreprises, c'est le tabac
qui constitue la principale culture et qui
couvre les frais généraux; lacultureducaout-
chouc s'y présente donc dans des conditions
économiques très favorables.
I. PLANTATION DELI-MOEDA: HEVFA, FICUS
ELASTICA, CASTILLOA, MANIHOT GLAZIOVII.
Rendements comparés de VHjvea et du Fi-
cus. — L'Hevea paraît réussir à Deli-Moeda
moins bien que danslapresqu'île de Malacca.
Tel est l'avis de M. SCHLECHTER. Quant à
M. RUNGE, il a pleine confiance en l'Hevea
et se propose d'en planterleplus qu'il pourra.
En août 1901, les plantations de Deli-Moeda
comptaient 22.600 Heveas, les plus âgés ayant
de 2 ans 1/2 à 3 ans ; en outre, des milliers et
des milliers de jeunes Heveas, très vigou-
reux, attendaient en pépinière.
M. SCHLECHTER a eu l'impression que les
Heveas de Deli-Moeda sont moins riches en
latex que ceux de Penang et de Perak. Les
hauts rendements du Ficus dans la région
étant, d'autre part, chose démontrée, il es-
time que la culture de cette espèce devraity
être préférée àcelle de l'Hevea, malgré qu'on
puisse mettre seulement un petit nombre de
Ficus à l'hectare, à cause de l'extraordinaire
expansion de leurs couronnes. Il admet
d'ailleurs parfaitement que, lorsque les He-
veas seront plus avancés en âge, leur ren-
dement se trouvera, peut-être, très satis-
faisant.
Multiplication du Ficus elastica : Semis et
Marcottes. - Au 1er mars 1901, les planta-
tions de Deli-Moeda comptaient/}..200 Ficus
elastica.
Il y a lieu d'insister sur la croissance in-
vraisemblablement rapide des jeunes sujets:
mis en place en avril 1900, ils avaient, au 1er
mars 1901, de 10 à 12 pieds de haut, avec
une circonférence de 20 centimètres ; la plu-
part de ces jeunes plants avaient été obtenus
par marcottage, quelques-uns seulement par
semis. Les Ficus obtenus de semis et ceux
obtenus de marcottes semblaient pousser
également vite.
Taille et élagage de la ramure et des ra-
cines aériennes. Enlèvement des gourmands.
Racines aériennes provoquées artificielle-
ment. — M. RUNGE a pour règle de débarras-
ser ses Ficus, dès leur jeune âge, des gour-
mands et des racines aériennes qui poussent
sur le tronc principal. Cependant, de l'avis
de M. SCHLECHTER, il ne faudrait pas le faire
avant l'âge de 2 ans, car jusque-là les gour-
mands et les racines aériennes sont plutôt
utiles; les gourmands de la partie inférieure
du tronc, qui pendent vers la terre, la main-
tiennent humide en l'ombrageant; quant
aux racines aériennes, elles tirent du sol
dans des conditions d'expérience absolu-
ment parfaites, son arbre lui aurait fourni un
produit beaucoup plus abondant. En-effet, il
portait trace de saignées récentes, faites
par des maraudeurs malais. En outre, il était
couvert de cicatrices anciennes, provenant
'de blessures faites brutalement au sabre
d'abatis et dont un bon nombre avait pé-
nétré jusque dans le bois: on put en comp-
ter plus de cent sur le tronc et les maîtresses
branches.
Rendement abondant d'un vieux Ficus
elastica, dans le Haut-Langkat. — Au
cours d'une visite à la propriété Paya-Jambu
(dans le Haut-Langkat), où il existe une pe-
tite mais fort belle plantation de Ficus elas-
tica, âgée de 3 ans, M. SCHLECHTER a re-
cueilli de la bouche du propriétaire,
M. PINKNEY, de très réconfortants témoi-
gnages sur le rendement de certains indi-
vidus spontanés des environs, exploités par
les Battaques ; il cite en particulier un vieux
Ficus appartenant à un Européen et que
des Battaques avaientacheté la permission de
saigner, moyennant la somme de 5 dollars.
Ils en ont retiré, paraît-il, pour 45 dollars de
caoutchouc. A 3 dollars le kilo, cela fait 15 ki-
logrammes.
Les plantations de caoutchouc de M.
Runge passent pour les plus importantes
qu'il y ait sur la côte Est de Sumatra. Il y en
a trois : Deli-Moeda, près la gare de Per-
brengan (sur un embranchement du chemin
de fer de Medan), Boeloe, dans le district de
Be dagei, et Priok dans le district de Priok. Les
deux dernières propriétés se touchent, et a p-
partiennent à une société dont les plus forts
actionnaires sont M. RUNGE, et M. SHOLTO-
DOUGLAS, un colonial allemand très connu.
Dans toutes ces entreprises, c'est le tabac
qui constitue la principale culture et qui
couvre les frais généraux; lacultureducaout-
chouc s'y présente donc dans des conditions
économiques très favorables.
I. PLANTATION DELI-MOEDA: HEVFA, FICUS
ELASTICA, CASTILLOA, MANIHOT GLAZIOVII.
Rendements comparés de VHjvea et du Fi-
cus. — L'Hevea paraît réussir à Deli-Moeda
moins bien que danslapresqu'île de Malacca.
Tel est l'avis de M. SCHLECHTER. Quant à
M. RUNGE, il a pleine confiance en l'Hevea
et se propose d'en planterleplus qu'il pourra.
En août 1901, les plantations de Deli-Moeda
comptaient 22.600 Heveas, les plus âgés ayant
de 2 ans 1/2 à 3 ans ; en outre, des milliers et
des milliers de jeunes Heveas, très vigou-
reux, attendaient en pépinière.
M. SCHLECHTER a eu l'impression que les
Heveas de Deli-Moeda sont moins riches en
latex que ceux de Penang et de Perak. Les
hauts rendements du Ficus dans la région
étant, d'autre part, chose démontrée, il es-
time que la culture de cette espèce devraity
être préférée àcelle de l'Hevea, malgré qu'on
puisse mettre seulement un petit nombre de
Ficus à l'hectare, à cause de l'extraordinaire
expansion de leurs couronnes. Il admet
d'ailleurs parfaitement que, lorsque les He-
veas seront plus avancés en âge, leur ren-
dement se trouvera, peut-être, très satis-
faisant.
Multiplication du Ficus elastica : Semis et
Marcottes. - Au 1er mars 1901, les planta-
tions de Deli-Moeda comptaient/}..200 Ficus
elastica.
Il y a lieu d'insister sur la croissance in-
vraisemblablement rapide des jeunes sujets:
mis en place en avril 1900, ils avaient, au 1er
mars 1901, de 10 à 12 pieds de haut, avec
une circonférence de 20 centimètres ; la plu-
part de ces jeunes plants avaient été obtenus
par marcottage, quelques-uns seulement par
semis. Les Ficus obtenus de semis et ceux
obtenus de marcottes semblaient pousser
également vite.
Taille et élagage de la ramure et des ra-
cines aériennes. Enlèvement des gourmands.
Racines aériennes provoquées artificielle-
ment. — M. RUNGE a pour règle de débarras-
ser ses Ficus, dès leur jeune âge, des gour-
mands et des racines aériennes qui poussent
sur le tronc principal. Cependant, de l'avis
de M. SCHLECHTER, il ne faudrait pas le faire
avant l'âge de 2 ans, car jusque-là les gour-
mands et les racines aériennes sont plutôt
utiles; les gourmands de la partie inférieure
du tronc, qui pendent vers la terre, la main-
tiennent humide en l'ombrageant; quant
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