Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1902 30 avril 1902
Description : 1902/04/30 (A2,N10). 1902/04/30 (A2,N10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776626
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
- Aller à la page de la table des matières97
- Sommaire
N" 10— AVRIL 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 127
Quelles sont les machines qu'on se propose
d'employer, etc., ?
Il n'existe encore nulle part au monde, du
moins à notre connaissance, de vraies plan-
tations de Sansevières, exploitées par les
procédés mécaniques modernes. Différentes
tentatives sont en train, mais aucune n'est
arrivée encore à la réalisation pratique.
(Voir ce que nous en avons dit dans nos ca-
hiers de juillet, p. 6, d'août, p. 64, etc.)
Les conditions générales
de la colonisation agricole à Tahiti.
Tahiti est, par excellence, le pays dont rêvent
les jeunes gens désireux de tâter de la vie en pays
chauds. C'est pourquoi nous tenons à résumer ici
une longue et excellente réponse de M. A. GOUPIL,
président de la Chambre d'Agriculture de Papeete,
au questionnaire d'un aspirant colon. Cette ré-
ponse est de nature à refroidir les enthousiasmes
prématurés, tout en donnant des indications fort
précises à ceux qui voudraient tenter l'aventure
quand même; elle a été publiée dans le Compte-
Rendu de la séance du icr septembre 1900 de la
Chambre d'Agriculture de Tahiti.
Les cultures les plus répandues à Tahiti sont le
cocotier, la vanille, le cotonnier, les fourrages, la
canne à sucre, l'ananas, le tabac. Tous les fruits
tropicaux ou à peu près ont été introduits avec
succès. Des cultures de France, seules le-
plantes potagères croissent presque toutes dans
de bonnes conditions. Toutefois, la vigne, no-
tamment l'Isabelle, est acclimatée à Tahiti; elle
donne deux récoltes par an ; le raisin n'est utilisé
que pour la table. Le thé est encore une plante
rare à Tahiti. La vanille qui a enrichi le pays en
1896 et en 1897, est maintenant en baisse bien
qu'elle rémunère encore très bien le planteur; en
revanche, le coprah se vend presque le double de
ce qu'il valait alors. Les terrains à vanille et à
café sont plus chers que ceux à cocotiers et à
fourrages ; on peut trouver les premiers à raison
de 600 à 1000 francs l'hectare, les second valent
de 400 à 600 francs. L'élevage en grand est diffi-
cile à Tahiti, les terres étant très morcelées.
Cependant l'élevage fait pour les besoins immé-
diats des colons mêmes, réussit bien.
Des génisses se paient 75 francs; des chevaux
entre 100 et 200 francs; des moutons, 20 francs.
Les pluies suffisent généralement pour l'arrosage
des terrains, mais l'irrigation donne de tels résul-
tats que l'on ne peut hésiter à l'entreprendre par-
tout où cela est possible. Le pays est préservé des
sauterelles, des cyclones et des inondations, mais
il y a des rats et des moustiques. La grosse
question c'est la main d'oeuvre.
La main d'oeuvre locale est insuffisante, bien
que les indigènes soient assez travailleurs; et il
n'y a aucun service organisé d'immigration d'ou-
vriers; il n'y a pas assez de colons qui veuillent
faire les frais d'un pareil service.
Une autre difficulté de tout premier ordre, ré-
side dans la rareté des terres offertes en vente.
Sous ce rapport, d'ailleurs, il y a du nouveau
depuis peu : la Caisse Agricole (une institution
destinée à favoriser la colonisation) a acquis une
partie du domaine d'Altimaono et offre des lots
aux immigrants d'origine française (i); il y a
place là pour quelques dizaines de familles.
Il y a lieu de signaler encore une nouveauté im-
portante et qui rehausse considérablement les
avantages de Tahiti en tant que colonie de culture;
c'est l'établissement, tout récent, d'un service
direct de paquebots entre Tahiti et San Francisco
(Oceanic Steam Ship Company). Cette voiede com-
munication nouvelle ouvre à Tahiti un débouché,
pour ainsi dire illimité, pour ses fruits; les Améri-
cains du Nord étant extrêmement friands de
fruits exotiques. La Chambre d'Agriculture de
Papeete s'est mise en devoir, en conséquence,
d'organiser des distributions de plants en vue de
donner le plus d'extension possible à la culture
des fruits susceptibles d'exportation, et en parti-
culier de l'ananas. Pour commencer, la Chambre
fit venir des plants d'ananas des Iles sous le vent,
l'archipel voisin ; le résultat fut médiocre. D'après
les derniers procès-verbaux, 10.000 plants, qu'on
espérait meilleurs, devaient être livrés à la Chambre
d'Agriculture par M. TEMATAHI.
Nouvelle manière d'interpréter la Krul-
lotenplaag du Surinam. — Projet de
station pour l'étude du cacao à Para-
maribo.
Dans notre cahier de septembre (2) nous
avons décrit longuement (d'après le profes-
seur J. RITZEMA Bos), les manifestations
d'une maladie qui infecte actuellement les
cacaoyers de Surinam et dont le principal
caractère consiste dans la production de
« balais de sorcières » (en hollandais, KRUL-
LOIEN) qui épuisent les arbres et diminuent
la récolte dans des proportions désolantes.
M. RITZEMA Bos en rendait responsable un
champignon du genre Exoascus (E. Theo-
bromae, espèce nouvelle).
Le « De Indische Mercuur » du 29 oc-
tobre 1901 apporte une conception nouvelle
(1) Séance du 30 juin 1900.
(2) « J d'A. T. », pp. 72-77 çt 2 planches.
Quelles sont les machines qu'on se propose
d'employer, etc., ?
Il n'existe encore nulle part au monde, du
moins à notre connaissance, de vraies plan-
tations de Sansevières, exploitées par les
procédés mécaniques modernes. Différentes
tentatives sont en train, mais aucune n'est
arrivée encore à la réalisation pratique.
(Voir ce que nous en avons dit dans nos ca-
hiers de juillet, p. 6, d'août, p. 64, etc.)
Les conditions générales
de la colonisation agricole à Tahiti.
Tahiti est, par excellence, le pays dont rêvent
les jeunes gens désireux de tâter de la vie en pays
chauds. C'est pourquoi nous tenons à résumer ici
une longue et excellente réponse de M. A. GOUPIL,
président de la Chambre d'Agriculture de Papeete,
au questionnaire d'un aspirant colon. Cette ré-
ponse est de nature à refroidir les enthousiasmes
prématurés, tout en donnant des indications fort
précises à ceux qui voudraient tenter l'aventure
quand même; elle a été publiée dans le Compte-
Rendu de la séance du icr septembre 1900 de la
Chambre d'Agriculture de Tahiti.
Les cultures les plus répandues à Tahiti sont le
cocotier, la vanille, le cotonnier, les fourrages, la
canne à sucre, l'ananas, le tabac. Tous les fruits
tropicaux ou à peu près ont été introduits avec
succès. Des cultures de France, seules le-
plantes potagères croissent presque toutes dans
de bonnes conditions. Toutefois, la vigne, no-
tamment l'Isabelle, est acclimatée à Tahiti; elle
donne deux récoltes par an ; le raisin n'est utilisé
que pour la table. Le thé est encore une plante
rare à Tahiti. La vanille qui a enrichi le pays en
1896 et en 1897, est maintenant en baisse bien
qu'elle rémunère encore très bien le planteur; en
revanche, le coprah se vend presque le double de
ce qu'il valait alors. Les terrains à vanille et à
café sont plus chers que ceux à cocotiers et à
fourrages ; on peut trouver les premiers à raison
de 600 à 1000 francs l'hectare, les second valent
de 400 à 600 francs. L'élevage en grand est diffi-
cile à Tahiti, les terres étant très morcelées.
Cependant l'élevage fait pour les besoins immé-
diats des colons mêmes, réussit bien.
Des génisses se paient 75 francs; des chevaux
entre 100 et 200 francs; des moutons, 20 francs.
Les pluies suffisent généralement pour l'arrosage
des terrains, mais l'irrigation donne de tels résul-
tats que l'on ne peut hésiter à l'entreprendre par-
tout où cela est possible. Le pays est préservé des
sauterelles, des cyclones et des inondations, mais
il y a des rats et des moustiques. La grosse
question c'est la main d'oeuvre.
La main d'oeuvre locale est insuffisante, bien
que les indigènes soient assez travailleurs; et il
n'y a aucun service organisé d'immigration d'ou-
vriers; il n'y a pas assez de colons qui veuillent
faire les frais d'un pareil service.
Une autre difficulté de tout premier ordre, ré-
side dans la rareté des terres offertes en vente.
Sous ce rapport, d'ailleurs, il y a du nouveau
depuis peu : la Caisse Agricole (une institution
destinée à favoriser la colonisation) a acquis une
partie du domaine d'Altimaono et offre des lots
aux immigrants d'origine française (i); il y a
place là pour quelques dizaines de familles.
Il y a lieu de signaler encore une nouveauté im-
portante et qui rehausse considérablement les
avantages de Tahiti en tant que colonie de culture;
c'est l'établissement, tout récent, d'un service
direct de paquebots entre Tahiti et San Francisco
(Oceanic Steam Ship Company). Cette voiede com-
munication nouvelle ouvre à Tahiti un débouché,
pour ainsi dire illimité, pour ses fruits; les Améri-
cains du Nord étant extrêmement friands de
fruits exotiques. La Chambre d'Agriculture de
Papeete s'est mise en devoir, en conséquence,
d'organiser des distributions de plants en vue de
donner le plus d'extension possible à la culture
des fruits susceptibles d'exportation, et en parti-
culier de l'ananas. Pour commencer, la Chambre
fit venir des plants d'ananas des Iles sous le vent,
l'archipel voisin ; le résultat fut médiocre. D'après
les derniers procès-verbaux, 10.000 plants, qu'on
espérait meilleurs, devaient être livrés à la Chambre
d'Agriculture par M. TEMATAHI.
Nouvelle manière d'interpréter la Krul-
lotenplaag du Surinam. — Projet de
station pour l'étude du cacao à Para-
maribo.
Dans notre cahier de septembre (2) nous
avons décrit longuement (d'après le profes-
seur J. RITZEMA Bos), les manifestations
d'une maladie qui infecte actuellement les
cacaoyers de Surinam et dont le principal
caractère consiste dans la production de
« balais de sorcières » (en hollandais, KRUL-
LOIEN) qui épuisent les arbres et diminuent
la récolte dans des proportions désolantes.
M. RITZEMA Bos en rendait responsable un
champignon du genre Exoascus (E. Theo-
bromae, espèce nouvelle).
Le « De Indische Mercuur » du 29 oc-
tobre 1901 apporte une conception nouvelle
(1) Séance du 30 juin 1900.
(2) « J d'A. T. », pp. 72-77 çt 2 planches.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 31/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63776626/f31.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63776626/f31.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63776626/f31.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63776626
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63776626