Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1902 30 avril 1902
Description : 1902/04/30 (A2,N10). 1902/04/30 (A2,N10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776626
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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- Sommaire
120 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N" 10—AVRIL 1902
LÀ Situation commerciale de l'Orseille
Des négociants de nos amis nous avaient si-
gnalé une sorte de résurrection commerciale de ce
produit colorant, qui intéresse plusieurs de nos
lecteurs aux îles du Cap Vert, à Zanzibar, au Mo-
zambique, en Angola, à Madagascar, etc.
Le fait apparaissait comme très singulier, étant
donné le discrédit général dont s-e trouvent
atteintes les matières colorantes d'origine végé-
tale, par suite des incessants progrès de l'industrie
des couleurs dérivées du goudron de houille. Nous
avons donc cru utile d'aller aux renseignements
afin de prémunir nos lecteurs, le cas échéant,
contre une illusion dangereuse. Nous nous
sommes adressé à M. GUIRAL, directeur commer-
cial de la SOCIÉTÉ ANONYME DES MATIÈRES COLO-
RANTES ET PRODUITS CHIMIQUES DE SAINT-DENIS qui
fabrique depuis très longtemps des extraits d'or-
seille. Voici ce qu'il a bien voulu nous dire :
« Le marché est, il est vrai, momentané-
ment en hausse; mais cette hausse provient
surtout du manque de marchandise sur les
marchés d'Europe. Il ne faudrait pas en
conclure que la consommation de ce produit
a augmenté; elle diminue au contraire gra-
duellement et on n'observe aucune tendance
qui puisse faire espérer une augmentation
quelconque dans l'emploi de l'article.
« Depuis plusieurs années déjà l'orseille
se trouve de plus en plus dépréciée, par suite
de la concurrence des matières colorantes
dérivéesdu goudron de houille, qui donnent,
à meilleur compte, des nuances plus vives et
la remplacent avantageusement.
« L'orseille en pâte, les extraits d'orseille
et Je Cudbear (orseille sèche) ne trouvent
plus qu'un emploi restreint en teinture et
pour la coloration des liquides : vins, si-
rops etc.
( La conséquence de cet emploi restreint
a été une baisse très considérable des prixdes
lichens. Les importateurs, ne réalisant plus
aucun bénéfice, se sont désintéressés de l'ar.
ticle, et les indigènes ont délaissé presque
complètement la récolte de ce produit, qu'on
leur payait un prix dérisoire.
« Les marchés européens se trouvent donc
dépourvus de lichens et les acheteurs n'ont
même plus à leur disposition les quantités
minimes encore nécessaires àleur fabrication.
« Aucun disponible n'existant, il a fallu
que les fabricants, pour couvrirleurs besoi ns,
payassent des prix assez élevés les lots qu'on
leur offrait, pour marchandise à importer
des pays de production,et c'est, à mon avis,
ce qui explique la hausse actuelle.
« Il est toutefois peu probable que cette
hausse s'accentue davantage; les rares ache-
teurs sont pourvus pour un certain temps,
et je serais plutôt tenté de croire que les prix
fléchiraient bien vite si quelques lots, non
vendus à l'arrivée, étaient importés et offerts
sur le marché. »
Importations et exportations de Cuba
Tabac. Sucre. Café. Riî.
(Lettre de M. ALBERTO PEDROSO)
Cette lettre est datée de Nice. — M. Pedroso,
un de nos correspondants les plus zélés et les plus
aimables, possède de grandes propriétés à Cuba et
se tient avidemment au courant de tout ce qui
concerne l'agriculture et l'arboriculture fruitière.
N. DE LA RÉD.
» J'ai lu avec intérêt le no 9 du «Journal
d'Agriculture Tropicale », et en particulier
l'article sur le tabac de Cuba. Cette industrie,
malgré les bas prix, n'est pas du touten dé-
cadence, comme l'article pourrait le faire
penser. Pour en avoir la preuve, il suffit de
consulter les statistiques officielles des an-
nées 1900 et 1901 (il s'agit de l'année éco-
nomique, de juillet à fin juin et non de l'an-
LÀ Situation commerciale de l'Orseille
Des négociants de nos amis nous avaient si-
gnalé une sorte de résurrection commerciale de ce
produit colorant, qui intéresse plusieurs de nos
lecteurs aux îles du Cap Vert, à Zanzibar, au Mo-
zambique, en Angola, à Madagascar, etc.
Le fait apparaissait comme très singulier, étant
donné le discrédit général dont s-e trouvent
atteintes les matières colorantes d'origine végé-
tale, par suite des incessants progrès de l'industrie
des couleurs dérivées du goudron de houille. Nous
avons donc cru utile d'aller aux renseignements
afin de prémunir nos lecteurs, le cas échéant,
contre une illusion dangereuse. Nous nous
sommes adressé à M. GUIRAL, directeur commer-
cial de la SOCIÉTÉ ANONYME DES MATIÈRES COLO-
RANTES ET PRODUITS CHIMIQUES DE SAINT-DENIS qui
fabrique depuis très longtemps des extraits d'or-
seille. Voici ce qu'il a bien voulu nous dire :
« Le marché est, il est vrai, momentané-
ment en hausse; mais cette hausse provient
surtout du manque de marchandise sur les
marchés d'Europe. Il ne faudrait pas en
conclure que la consommation de ce produit
a augmenté; elle diminue au contraire gra-
duellement et on n'observe aucune tendance
qui puisse faire espérer une augmentation
quelconque dans l'emploi de l'article.
« Depuis plusieurs années déjà l'orseille
se trouve de plus en plus dépréciée, par suite
de la concurrence des matières colorantes
dérivéesdu goudron de houille, qui donnent,
à meilleur compte, des nuances plus vives et
la remplacent avantageusement.
« L'orseille en pâte, les extraits d'orseille
et Je Cudbear (orseille sèche) ne trouvent
plus qu'un emploi restreint en teinture et
pour la coloration des liquides : vins, si-
rops etc.
( La conséquence de cet emploi restreint
a été une baisse très considérable des prixdes
lichens. Les importateurs, ne réalisant plus
aucun bénéfice, se sont désintéressés de l'ar.
ticle, et les indigènes ont délaissé presque
complètement la récolte de ce produit, qu'on
leur payait un prix dérisoire.
« Les marchés européens se trouvent donc
dépourvus de lichens et les acheteurs n'ont
même plus à leur disposition les quantités
minimes encore nécessaires àleur fabrication.
« Aucun disponible n'existant, il a fallu
que les fabricants, pour couvrirleurs besoi ns,
payassent des prix assez élevés les lots qu'on
leur offrait, pour marchandise à importer
des pays de production,et c'est, à mon avis,
ce qui explique la hausse actuelle.
« Il est toutefois peu probable que cette
hausse s'accentue davantage; les rares ache-
teurs sont pourvus pour un certain temps,
et je serais plutôt tenté de croire que les prix
fléchiraient bien vite si quelques lots, non
vendus à l'arrivée, étaient importés et offerts
sur le marché. »
Importations et exportations de Cuba
Tabac. Sucre. Café. Riî.
(Lettre de M. ALBERTO PEDROSO)
Cette lettre est datée de Nice. — M. Pedroso,
un de nos correspondants les plus zélés et les plus
aimables, possède de grandes propriétés à Cuba et
se tient avidemment au courant de tout ce qui
concerne l'agriculture et l'arboriculture fruitière.
N. DE LA RÉD.
» J'ai lu avec intérêt le no 9 du «Journal
d'Agriculture Tropicale », et en particulier
l'article sur le tabac de Cuba. Cette industrie,
malgré les bas prix, n'est pas du touten dé-
cadence, comme l'article pourrait le faire
penser. Pour en avoir la preuve, il suffit de
consulter les statistiques officielles des an-
nées 1900 et 1901 (il s'agit de l'année éco-
nomique, de juillet à fin juin et non de l'an-
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