Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1902 30 avril 1902
Description : 1902/04/30 (A2,N10). 1902/04/30 (A2,N10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776626
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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- Sommaire
116 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 10 —AVRIL 1902
valent à la qualité MIDDLING d'Amérique ;
coton de graines américaines, sensiblement
inférieur au précédent ; coton de graines
égyptiennes, également insuffisant.
On va instituer des expériences de croi-
sement du coton indigène avec les cotons
d'Amérique, afin d'obtenir un hybride, qui
fournisse une quantité au moins égale à celle
du plant indigène et un rendement élevé,
comme l'est celui des races perfectionnées
d'Amérique.
Quant au résultat financier, pour le mo-
ment, il y a perte de 3o à 40 marks sur cha-
que balle de 5oo livres. On espère arriver à
une vingtaine de marks de bénéfice, en réali-
sant des rendements égaux à ceux d'Amé-
rique, en réduisant les frais d'égrénage et en
diminuant le volume des balles, ce qui peut se
faire fortbien en perfectionnant le traitement
mécanique de la récolte et aura pour consé-
quence une réduction considérable du fret.
Le grain pourra encore augmenter d'une
quinzaine de marks le jour où on aura cons-
truit un chemin de fer de Lome àMisahôhe,
dont l'étude est déjà commencée par les
soins mêmes du Comité.
Dans tous ces calculs, le Comité à négligé
les frais d'administration et l'amortissement.
La mouche tsétsé a décimé toutes les bêtes
de trait qu'on a essayé d'utiliser à Tove, et
de ce fait la Mission éprouve de très grands
embarras ; on est obligé à faire tirer par des
hommes les charrues, sans parler des trans-
ports. Mais le Dr SCHILLING, médecin du
gouvernement à Lomé, qui a déjà obtenu de
bons résultats contre l'épizootie dite « surra »,
pense être sur la piste d'une vaccination
préventive qui mettrait fin au fléau de
Tove; on considère actuellement que les
deux maladies sont causées par des parasites
très voisins sinon identiques.
Quoi qu'il en soit, deux faits suffisent à
maintenir le bon espoir du Comité : Il est
démontré désormais que le coton réussit
dans larégion, à condition de faire les semis
en juillet-août. Il est démontré également
que les quatre spécialistes noirs, recrutés par
l'intermédiaire de M. BOOKER T. WASHINGTON,
le fameux directeur de l'Ecole normale et
ndustrielle de Tuskegee (Alabama), sont à la
hauteur de leur tâche, résistent au climat et
s'entendent parfaitement avec leurs frères
de race du Togo.
Le Comité est en pourparlers avec six
autres fermiers noirs de l'Abalama, qui se
déclarent prêts à aller faire du coton au Togo
en s'y installant avec leurs familles. Des
cultivateurs noirs du Texas s'intéressent
aussi beaucoup, paraît-il, au Togo.
Le succès de l'expérience allemande a sé-
duit des capitalistes anglais qui viennent
d'organiser une mission cotonnière similaire
dans leur colonie voisine, au Lagos, égale-
ment à l'aide de spécialistes nègres embau-
chés en Amérique.
On conçoit que des entreprises de ce genre
coûtent fort cher; le KOLONIAL- WIRTSCHAFT-
LICHES-KOMITEE dispose, en effet, de sommes
très importantes ; de 1896 à 1901 il est passé
par sa caisse plus de 5oo.ooo francs. On ne
voit pas, dans les documents sous nos yeux,
combien il a été dépensé en particulier pour
l'implantation de la culture du coton au
Togo, mais la liste des industriels allemands,
par icipant aux frais, comprend une centaine
de noms. C'est que le jeu vaut la chandelle :
La superficie des terres de la colonie, aptes à
produire du coton, est évaluée, au bas mot,
à 5oo.ooo hectares, donc plus que la super-
ficie totale des terrains consacrés à la cul-
ture du coton en Egypte.
Mais voilà assez parlé de l'entreprise; il
faut que nous disions aussi quelques mots
du livre : Il consiste essentiellement en un
rapport de Mr. JAMES N. CALLOWAY, chef de
la Mission, établi à la date du ier janvier 1902
et publié parallèlement en anglais et en alle-
mand. Les figures représentent les bâtiments,
les champs d'essais, la machinerie, etc. Des
diagrammes expliquent le climat, les statisti-
ques cotonnières, etc. La carte offre un très
réel intérêt pour le géographe et pour le bo-
taniste.
H. A. ALFORD NICHOLLS : Manual de
agricultura tropical. Traduction de
MM. H. PITTIER, MANUEL ARA-
GON et JUSTO A. FACIO. In 8°, XXV,
+ 245 pp. Tipografia Nacional. San José
de Costa-Rica. 1901. Prix: 1 dollar(=5 fr.)
La publication de cette traduction consti-
valent à la qualité MIDDLING d'Amérique ;
coton de graines américaines, sensiblement
inférieur au précédent ; coton de graines
égyptiennes, également insuffisant.
On va instituer des expériences de croi-
sement du coton indigène avec les cotons
d'Amérique, afin d'obtenir un hybride, qui
fournisse une quantité au moins égale à celle
du plant indigène et un rendement élevé,
comme l'est celui des races perfectionnées
d'Amérique.
Quant au résultat financier, pour le mo-
ment, il y a perte de 3o à 40 marks sur cha-
que balle de 5oo livres. On espère arriver à
une vingtaine de marks de bénéfice, en réali-
sant des rendements égaux à ceux d'Amé-
rique, en réduisant les frais d'égrénage et en
diminuant le volume des balles, ce qui peut se
faire fortbien en perfectionnant le traitement
mécanique de la récolte et aura pour consé-
quence une réduction considérable du fret.
Le grain pourra encore augmenter d'une
quinzaine de marks le jour où on aura cons-
truit un chemin de fer de Lome àMisahôhe,
dont l'étude est déjà commencée par les
soins mêmes du Comité.
Dans tous ces calculs, le Comité à négligé
les frais d'administration et l'amortissement.
La mouche tsétsé a décimé toutes les bêtes
de trait qu'on a essayé d'utiliser à Tove, et
de ce fait la Mission éprouve de très grands
embarras ; on est obligé à faire tirer par des
hommes les charrues, sans parler des trans-
ports. Mais le Dr SCHILLING, médecin du
gouvernement à Lomé, qui a déjà obtenu de
bons résultats contre l'épizootie dite « surra »,
pense être sur la piste d'une vaccination
préventive qui mettrait fin au fléau de
Tove; on considère actuellement que les
deux maladies sont causées par des parasites
très voisins sinon identiques.
Quoi qu'il en soit, deux faits suffisent à
maintenir le bon espoir du Comité : Il est
démontré désormais que le coton réussit
dans larégion, à condition de faire les semis
en juillet-août. Il est démontré également
que les quatre spécialistes noirs, recrutés par
l'intermédiaire de M. BOOKER T. WASHINGTON,
le fameux directeur de l'Ecole normale et
ndustrielle de Tuskegee (Alabama), sont à la
hauteur de leur tâche, résistent au climat et
s'entendent parfaitement avec leurs frères
de race du Togo.
Le Comité est en pourparlers avec six
autres fermiers noirs de l'Abalama, qui se
déclarent prêts à aller faire du coton au Togo
en s'y installant avec leurs familles. Des
cultivateurs noirs du Texas s'intéressent
aussi beaucoup, paraît-il, au Togo.
Le succès de l'expérience allemande a sé-
duit des capitalistes anglais qui viennent
d'organiser une mission cotonnière similaire
dans leur colonie voisine, au Lagos, égale-
ment à l'aide de spécialistes nègres embau-
chés en Amérique.
On conçoit que des entreprises de ce genre
coûtent fort cher; le KOLONIAL- WIRTSCHAFT-
LICHES-KOMITEE dispose, en effet, de sommes
très importantes ; de 1896 à 1901 il est passé
par sa caisse plus de 5oo.ooo francs. On ne
voit pas, dans les documents sous nos yeux,
combien il a été dépensé en particulier pour
l'implantation de la culture du coton au
Togo, mais la liste des industriels allemands,
par icipant aux frais, comprend une centaine
de noms. C'est que le jeu vaut la chandelle :
La superficie des terres de la colonie, aptes à
produire du coton, est évaluée, au bas mot,
à 5oo.ooo hectares, donc plus que la super-
ficie totale des terrains consacrés à la cul-
ture du coton en Egypte.
Mais voilà assez parlé de l'entreprise; il
faut que nous disions aussi quelques mots
du livre : Il consiste essentiellement en un
rapport de Mr. JAMES N. CALLOWAY, chef de
la Mission, établi à la date du ier janvier 1902
et publié parallèlement en anglais et en alle-
mand. Les figures représentent les bâtiments,
les champs d'essais, la machinerie, etc. Des
diagrammes expliquent le climat, les statisti-
ques cotonnières, etc. La carte offre un très
réel intérêt pour le géographe et pour le bo-
taniste.
H. A. ALFORD NICHOLLS : Manual de
agricultura tropical. Traduction de
MM. H. PITTIER, MANUEL ARA-
GON et JUSTO A. FACIO. In 8°, XXV,
+ 245 pp. Tipografia Nacional. San José
de Costa-Rica. 1901. Prix: 1 dollar(=5 fr.)
La publication de cette traduction consti-
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