Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mars 1902 31 mars 1902
Description : 1902/03/31 (A2,N9). 1902/03/31 (A2,N9).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377661s
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
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- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 67
- .......... Page(s) .......... 73
- .......... Page(s) .......... 76
- .......... Page(s) .......... 79
- LIVRES NOUVEAUX
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 91
- .......... Page(s) .......... 92
- .......... Page(s) .......... 92
- .......... Page(s) .......... 93
- .......... Page(s) .......... 94
- .......... Page(s) .......... 94
- .......... Page(s) .......... 94
- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 96
- .......... Page(s) .......... 96
- .......... Page(s) .......... 96
- .......... Page(s) .......... 96
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 75
- Fig. 8 et 9: Serpes à cacao
74 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 9 - MARS 1902
et au bout de deux ou trois jours, on recueille,
des bandes de gomme qu'après lavage on en-
roule sur elles-mêmes. Chaque arbre donne
environ (en faisant uniquement des incisions
sur le tronc et sans compter les branches),
125 grammes de gomme; comme les bles-
sures se cicatrisent complètement en trois
mois, il est possible de faire quatre extrac-
tions dans l'année, ce qui donne un rende-
ment annuel de 5oo grammes.
Le rendement annuel de i.obo grammes,
indiqué par vous d'après le Dr PREUSS, s'en-
tend lorsqu'on fait des incisions non seule-
ment sur le tronc, mais à la fois sur les
grosses branches.
Les grosses branches fournissent un latex
de même qualité que celui du tronc; toute-
fois, l'exploitation des branches est assez dif-
ficile, et généralement on se borne à inciser
le tronc seul.
Bons et mauvais Castilloa. Le Hule
Liga. — Il existe au Guatémala et, notam-
ment dans la propriété de M. ASTURIAS, des
Castilloa qui se présentent absolument sous
le même aspect et qui donnent cependant des
produits de qualité très différente.
L'année dernière, lors de mon séjour à
Paris, j'ai signalé cette particularité et j'ai
remis au'service de Botanique du Muséum
d'Histoire Naturelle des échantillons de
feuilles, fleurs, graines et latex de ces deux
sortes d'arbres. Après un examen sommaire,
M. JULES POISSON, assistant au Muséum,
m'avait prié de lui adresser de nouveaux
exemplaires, ce que je me suis empressé de
faire à mon retour au Guatémala. M. POIS-
SON a bien voulu m'informer tout dernière-
ment qu'il avait constaté des différences dans
les réceptacles fructifères et dans les graines,
et qu'il poursuivait l'étude de cette affaire.
Je le répète: il est absolument impossible
de constater aucune différence dans le port et
l'aspect des arbres ; mais, tandis que les uns
fournissent une gomme de qualité supérieure,
les autres fournissent une gomme qui reste
gluante, collante, très peu élastique, en un
mot de très mauvaise qualité. Il semble aussi
qu'il y ait une très légère différence dans la
couleur du latex des deux Castilloa : chez
le premier, le latex est blanc, légèrement
jaunâtre ; tandis que chez l'autre il est blanc,
légèrement gris; toutefois, la différence n'est
sensible qu'en plaçant les deux liquides à
côté l'un de l'autre.
J'adresse aujourd'hui même, au Muséum
d'Histoire Naturelle, un échantillon de cha-
cune des deux gommes, afin de permettre
leur comparaison scientifique, et de complé-
ter ainsi la série des éléments qui doivent
permettre de caractériser cette curieuse va-
riété de Castilloa.
Je termine en ajoutant que M. ASTURIAS
se propose d'essayer un nouveau procédé
d'extraction par le vide, afin d'accélérer cette
opération. Il serait à désirer que d'autres
agriculteurs, intelligents et amis du progrès
comme l'est M. ASTURIAS, déploient la même
activité pour améliorer la culture et la récolte
du caoutchouc. Les propriétaires guatéma-
liens abandonnent malheureusement, d'habi
tude, l'exploitation aux mains des indigènes
qui détruisent les arbres sans nécessité; ils
préparent d'ailleurs une gomme de très mau-
vaise qualité en produisant la coagulation
au moyen de savon ou de sèves végétales,
alors que la coagulation spontanée du latex
de Castilloa, après élimination complète du
sérum, fournit un produit de qualité supé-
rieure.
RENÉ GUÉRIN,
Directeur du Laboratoire Central de Guatémala,
Ex-Commissaire général à l'Exposition de 19°0.
*
1 *
NOTE DE LA RÉDACTION.
L'excellent article que l'on vient de lire appelle
quelques commentaires, ou plutôt compléments;
d'une part, pour ce qui concerne l'outil de M. As-
TURIAS; d'autre part, pour ce qui est des Castilloa
elastica à gomme visqueuse. Toutefois, avant
d'aborder ces deux points spéciaux, nous tenons à
accuser réception d'une lettre de M. P. OSSAYE,
propriétaire des fincas Arenal et Seamay (Café,
Vanille, Castilloa), qui a eu la bonté de répondre lui
aussi à l'appel que nous faisions à nos lecteurs au
Guatémala, dans notre cahier de novembre. Il se
trouve justement que la finca « El Baul » est
administrée actuellement par le beau-frère de
M. OSSAYE, M. FRITZ KONG. Les nouveaux proprié-
taires de la finca « El Baul », qui l'ont acquise de
M. ASTURIAS sont également des amis du «Jour-
et au bout de deux ou trois jours, on recueille,
des bandes de gomme qu'après lavage on en-
roule sur elles-mêmes. Chaque arbre donne
environ (en faisant uniquement des incisions
sur le tronc et sans compter les branches),
125 grammes de gomme; comme les bles-
sures se cicatrisent complètement en trois
mois, il est possible de faire quatre extrac-
tions dans l'année, ce qui donne un rende-
ment annuel de 5oo grammes.
Le rendement annuel de i.obo grammes,
indiqué par vous d'après le Dr PREUSS, s'en-
tend lorsqu'on fait des incisions non seule-
ment sur le tronc, mais à la fois sur les
grosses branches.
Les grosses branches fournissent un latex
de même qualité que celui du tronc; toute-
fois, l'exploitation des branches est assez dif-
ficile, et généralement on se borne à inciser
le tronc seul.
Bons et mauvais Castilloa. Le Hule
Liga. — Il existe au Guatémala et, notam-
ment dans la propriété de M. ASTURIAS, des
Castilloa qui se présentent absolument sous
le même aspect et qui donnent cependant des
produits de qualité très différente.
L'année dernière, lors de mon séjour à
Paris, j'ai signalé cette particularité et j'ai
remis au'service de Botanique du Muséum
d'Histoire Naturelle des échantillons de
feuilles, fleurs, graines et latex de ces deux
sortes d'arbres. Après un examen sommaire,
M. JULES POISSON, assistant au Muséum,
m'avait prié de lui adresser de nouveaux
exemplaires, ce que je me suis empressé de
faire à mon retour au Guatémala. M. POIS-
SON a bien voulu m'informer tout dernière-
ment qu'il avait constaté des différences dans
les réceptacles fructifères et dans les graines,
et qu'il poursuivait l'étude de cette affaire.
Je le répète: il est absolument impossible
de constater aucune différence dans le port et
l'aspect des arbres ; mais, tandis que les uns
fournissent une gomme de qualité supérieure,
les autres fournissent une gomme qui reste
gluante, collante, très peu élastique, en un
mot de très mauvaise qualité. Il semble aussi
qu'il y ait une très légère différence dans la
couleur du latex des deux Castilloa : chez
le premier, le latex est blanc, légèrement
jaunâtre ; tandis que chez l'autre il est blanc,
légèrement gris; toutefois, la différence n'est
sensible qu'en plaçant les deux liquides à
côté l'un de l'autre.
J'adresse aujourd'hui même, au Muséum
d'Histoire Naturelle, un échantillon de cha-
cune des deux gommes, afin de permettre
leur comparaison scientifique, et de complé-
ter ainsi la série des éléments qui doivent
permettre de caractériser cette curieuse va-
riété de Castilloa.
Je termine en ajoutant que M. ASTURIAS
se propose d'essayer un nouveau procédé
d'extraction par le vide, afin d'accélérer cette
opération. Il serait à désirer que d'autres
agriculteurs, intelligents et amis du progrès
comme l'est M. ASTURIAS, déploient la même
activité pour améliorer la culture et la récolte
du caoutchouc. Les propriétaires guatéma-
liens abandonnent malheureusement, d'habi
tude, l'exploitation aux mains des indigènes
qui détruisent les arbres sans nécessité; ils
préparent d'ailleurs une gomme de très mau-
vaise qualité en produisant la coagulation
au moyen de savon ou de sèves végétales,
alors que la coagulation spontanée du latex
de Castilloa, après élimination complète du
sérum, fournit un produit de qualité supé-
rieure.
RENÉ GUÉRIN,
Directeur du Laboratoire Central de Guatémala,
Ex-Commissaire général à l'Exposition de 19°0.
*
1 *
NOTE DE LA RÉDACTION.
L'excellent article que l'on vient de lire appelle
quelques commentaires, ou plutôt compléments;
d'une part, pour ce qui concerne l'outil de M. As-
TURIAS; d'autre part, pour ce qui est des Castilloa
elastica à gomme visqueuse. Toutefois, avant
d'aborder ces deux points spéciaux, nous tenons à
accuser réception d'une lettre de M. P. OSSAYE,
propriétaire des fincas Arenal et Seamay (Café,
Vanille, Castilloa), qui a eu la bonté de répondre lui
aussi à l'appel que nous faisions à nos lecteurs au
Guatémala, dans notre cahier de novembre. Il se
trouve justement que la finca « El Baul » est
administrée actuellement par le beau-frère de
M. OSSAYE, M. FRITZ KONG. Les nouveaux proprié-
taires de la finca « El Baul », qui l'ont acquise de
M. ASTURIAS sont également des amis du «Jour-
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