Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1902 28 février 1902
Description : 1902/02/28 (A2,N8). 1902/02/28 (A2,N8).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377660c
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- LIVRES NOUVEAUX
- PARTIE COMMERCIALE
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- .......... Page(s) .......... 55
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- .......... Page(s) .......... 56
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- ACTUALITES
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- FIGURES
- Figures 3, 4 et 5. Photographies démontrant l'action des engrais sur l'arachide, à la station de Southern P. ne.
N° 8 — FÉV. 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 43
L'extrait de l'article de M. RIVIÈRE, que nous
donnons ci-dessous, commence fort utilement par
le traitement des tiges ; c'est là, en effet, dans
l'extraction de la fibre, que git la difficulté de la
culture en grand de la ramie ; c'est contre cette
difficulté que se sont brisées toutes les entreprises
antérieures.
Traitement industriel. — On décortique
ou l'on défibre la ramie en vert ou en sec,
avec des machines dites décortiqueuses, défi-
breuses et broyeuses.
Les avis sont encore partagés sur le meil-
leur système de travail qui correspond cepen-
dant à des usages différents.
Le traitement en vert, qui est celui des
Asiatiques, exige un dégommage chimique,
mais donne des fibres plus fines; le traite-
ment en sec peut éviter le dégommage, mais
son produit s'applique à des fils de plus gros
numéros.
A la suite du Congrès international de la
ramie en 1900, la question du travail à l'état
sec a fait de grands progrès, et quelques fila-
tures du Nord ont démontré que la ramie,
après séchage absolu de la tige, pouvait subir,
sans outillage spécial, les manipulations
appliquées au lin, rouissage en moins.
Par la dessication complète, on obtiendrait
un dégommage pulvérulent.
Le produit ainsi obtenu, qui a de grandes
analogies avec certaines qualités de lin, a été
estimé entre 700 et 750 francs la tonne, non
peigné, et a été considéré comme pouvant
remplacer le lin dans beaucoup de cas.
Pour les articles fins, le linge de luxe par
exemple, les filateurs de France, d'Alle-
magne, d'Angleterre, etc., reconnaissent que
le traitement en vert peut seul leur donner
la finesse, la beauté et la solidité.
Mais la ramie ne convient pas seulement
à la fabrication de tissus fins et de choix, car
les filateurs de gros numéros la recherchent
pour la corderie et la toile à voile à cause de
sa résistance et de sa durée, supérieures à
celles de tous les textiles connus.
Exploitation économique suivant les
régions. — Le mode d'exploitation doit va-
rier suivant les pays. En général, la forme
actuellement existante est l'exploitation fami-
liale, comme chez les Chinois, mais ce n'est
pas par cette voie que l'industrie, dans les
colonies françaises tout au moins, trouvera,
surtout à ses débuts, la matière première
abondante nécessaire à l'approvisionnement
régulier des usines. Dans la généralité des
régions intertropicales, l'exploitation de la
ramie sur de grandes surfaces, à l'aide de
moyens mécaniques de culture et de coupe,
serait la forme à préconiser partout où la
population est peu dense et sans aptitude au
travail.
Rien n'empêcherait cependant de prati-
quer les deux systèmes et, dans les pays à main-
d'œuvre abondante, d'avoir également recours
à la production familiale, comme dans cer-
tains milieux asiatiques et malais; mais, dans
ce cas, il pourrait être difficile d'obtenir du
petit propriétaire indigène une préparation
de produit conforme aux exigences de l'in-
dustrie.
Cependant le traitement mécanique de la
ramie ne s'impose pas absolument, si l'ou-
tillage n'est pas parfait; dans certaines ré-
gions de l'archipel indien et malais, la den- *
sité de la population est telle qu'elle peut
changer entièrement le mode d'exploitation,
surtout dans la coupe et dans la première
opération du traitement, c'est-à-dire la dé
cortication.
En effet, dans tous ces milieux où l'on dis-
pose de la main-d'œuvre d'un grand nombre
de femmes et d'enfants à salaires minimes,
la décortication manuelle, à l'état vert, sur
le champ même, n'est pas une pratique à
rejeter à première vue. Les Chinois opèrent
ainsi et poussent même plus loin la prépara-
tion, puisque la plus grande partie de la
gomme est enlevée et que la matière fibreuse
peut être expédiée au loin sans craindre des
fermentations nuisibles à la qualité du pro-
duit.
La combinaison des moyens manuels
mécaniques et chimiques, est donc possible
dans toutes les grandes exploitations, mais
il faut pour cela qu'elles soient dirigées par
des Européens disposant de grands moyens
d'action; aussi ne saurait-on changer l'état
de choses actuel par l'effort seul des popula-
tions indigènes.
Quelques compagnies étrangères, aile-
L'extrait de l'article de M. RIVIÈRE, que nous
donnons ci-dessous, commence fort utilement par
le traitement des tiges ; c'est là, en effet, dans
l'extraction de la fibre, que git la difficulté de la
culture en grand de la ramie ; c'est contre cette
difficulté que se sont brisées toutes les entreprises
antérieures.
Traitement industriel. — On décortique
ou l'on défibre la ramie en vert ou en sec,
avec des machines dites décortiqueuses, défi-
breuses et broyeuses.
Les avis sont encore partagés sur le meil-
leur système de travail qui correspond cepen-
dant à des usages différents.
Le traitement en vert, qui est celui des
Asiatiques, exige un dégommage chimique,
mais donne des fibres plus fines; le traite-
ment en sec peut éviter le dégommage, mais
son produit s'applique à des fils de plus gros
numéros.
A la suite du Congrès international de la
ramie en 1900, la question du travail à l'état
sec a fait de grands progrès, et quelques fila-
tures du Nord ont démontré que la ramie,
après séchage absolu de la tige, pouvait subir,
sans outillage spécial, les manipulations
appliquées au lin, rouissage en moins.
Par la dessication complète, on obtiendrait
un dégommage pulvérulent.
Le produit ainsi obtenu, qui a de grandes
analogies avec certaines qualités de lin, a été
estimé entre 700 et 750 francs la tonne, non
peigné, et a été considéré comme pouvant
remplacer le lin dans beaucoup de cas.
Pour les articles fins, le linge de luxe par
exemple, les filateurs de France, d'Alle-
magne, d'Angleterre, etc., reconnaissent que
le traitement en vert peut seul leur donner
la finesse, la beauté et la solidité.
Mais la ramie ne convient pas seulement
à la fabrication de tissus fins et de choix, car
les filateurs de gros numéros la recherchent
pour la corderie et la toile à voile à cause de
sa résistance et de sa durée, supérieures à
celles de tous les textiles connus.
Exploitation économique suivant les
régions. — Le mode d'exploitation doit va-
rier suivant les pays. En général, la forme
actuellement existante est l'exploitation fami-
liale, comme chez les Chinois, mais ce n'est
pas par cette voie que l'industrie, dans les
colonies françaises tout au moins, trouvera,
surtout à ses débuts, la matière première
abondante nécessaire à l'approvisionnement
régulier des usines. Dans la généralité des
régions intertropicales, l'exploitation de la
ramie sur de grandes surfaces, à l'aide de
moyens mécaniques de culture et de coupe,
serait la forme à préconiser partout où la
population est peu dense et sans aptitude au
travail.
Rien n'empêcherait cependant de prati-
quer les deux systèmes et, dans les pays à main-
d'œuvre abondante, d'avoir également recours
à la production familiale, comme dans cer-
tains milieux asiatiques et malais; mais, dans
ce cas, il pourrait être difficile d'obtenir du
petit propriétaire indigène une préparation
de produit conforme aux exigences de l'in-
dustrie.
Cependant le traitement mécanique de la
ramie ne s'impose pas absolument, si l'ou-
tillage n'est pas parfait; dans certaines ré-
gions de l'archipel indien et malais, la den- *
sité de la population est telle qu'elle peut
changer entièrement le mode d'exploitation,
surtout dans la coupe et dans la première
opération du traitement, c'est-à-dire la dé
cortication.
En effet, dans tous ces milieux où l'on dis-
pose de la main-d'œuvre d'un grand nombre
de femmes et d'enfants à salaires minimes,
la décortication manuelle, à l'état vert, sur
le champ même, n'est pas une pratique à
rejeter à première vue. Les Chinois opèrent
ainsi et poussent même plus loin la prépara-
tion, puisque la plus grande partie de la
gomme est enlevée et que la matière fibreuse
peut être expédiée au loin sans craindre des
fermentations nuisibles à la qualité du pro-
duit.
La combinaison des moyens manuels
mécaniques et chimiques, est donc possible
dans toutes les grandes exploitations, mais
il faut pour cela qu'elles soient dirigées par
des Européens disposant de grands moyens
d'action; aussi ne saurait-on changer l'état
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