Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 août 1923 01 août 1923
Description : 1923/08/01 (A16,N188)-1923/09/30 (A16,N189). 1923/08/01 (A16,N188)-1923/09/30 (A16,N189).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6153537h
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE 16e Année. - N° 188-189. Août-Septembre 1923.
- TRAVAUX DU SERVICE D'ETUDES DES PRODUCTIONS COLONIALES: Résumés par le professeur F. HEIM.
- Textiles de l'Oubangui-Chari avec la collaboration de O. ROEHRICH.
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BULLETIN DE L AGENCE GENERALE DES COLONIES
Avouons-le immédiatement: l'impression qui se dégage de ce
tableau n'est pas celle d'une amélioration dans l'utilisation parla
France de ses vastes ressourses coloniales. En effet, après comme
avant la guerre, les produits que notre pays tire en presque tota-
lité de ses possessions doutre-mer sont des denrées alimentaires
d'importance secondaire : les rhums, la vanille, le poivre. En ce
qui concerne certains produits de grande consommation tels que
le riz, les vins, les bestiaux,, le manioc et ses dérivés, les pois-
sons, les huiles, si la part coloniale est prépondérante ou consi-
dérable, la tendance, sauf pour les vins, n'est pas à la progres-
sion. Les seuls produits importants dont la fourniture par nos
possessions d'outre-mer est en progrès sensible et encourageant
sont les phosphates naturels, les graines et fruits oléagineux, les
bois exotiques, le graphite, les peaux, les sucres, le caoutchouc,
le cacao. Par contre, dans quelle proportion dérisoire, ridicule
même et jusqu'à présent sans aucune amélioration, nos Colonies
fournissent à la Métropole les matières premières les plus essen-
tielles les bois communs (dont nos possessions tropicales renfer-
ment des réserves énormes et inépuisables), le café, la laine, le
coton, la soie !
Et tandis que certains produits figurant en tête de ce tableau
ou en bon rang, comme étant fournis en grande majorité par nos
Colonies, sont, comme nous venons de le dire d'une importance
secondaire, les cinq derniers articles de la nomenclature repré-
sentent dans notre commerce d'importation des centaines de
millions et des milliards de francs ; milliards payés annuellement
à l'étranger, alors que nos Colonies sont absolument à même de
nous libérer de ce tribut aussi intolérable qu'humiliant.
Le jute et les matières propres à la fabrication du papier ne
figurent pas dans ce tableau parce que les envois de notre domaine
d'outre-mer en sont à peu près nuls : et cependant pour ne parler
que du second de ces produits, on sait qu'une grande partie de
notre Afrique du Nord est une véritable mer d'alfa!
Et puisqu'il est question de l'Afrique du Nord, l'histoire ne
nous apprend-elle pas que cette contrée privilégiée a été dans
l'antiquité le grenier de Rome? Or si dans les années normales
sa part dans l'approvisionnement de la France en céréales est
très modeste, lorsque survient une récolte déficitaire en Algérie,
comme eu 1920, c'est la France qui est obligée de venir au secours
de sa Colonie éprouvée : en 1920, en ellet, l'Algérie a importé
plus de céréales qu'elle n'en a exporté.
BULLETIN DE L AGENCE GENERALE DES COLONIES
Avouons-le immédiatement: l'impression qui se dégage de ce
tableau n'est pas celle d'une amélioration dans l'utilisation parla
France de ses vastes ressourses coloniales. En effet, après comme
avant la guerre, les produits que notre pays tire en presque tota-
lité de ses possessions doutre-mer sont des denrées alimentaires
d'importance secondaire : les rhums, la vanille, le poivre. En ce
qui concerne certains produits de grande consommation tels que
le riz, les vins, les bestiaux,, le manioc et ses dérivés, les pois-
sons, les huiles, si la part coloniale est prépondérante ou consi-
dérable, la tendance, sauf pour les vins, n'est pas à la progres-
sion. Les seuls produits importants dont la fourniture par nos
possessions d'outre-mer est en progrès sensible et encourageant
sont les phosphates naturels, les graines et fruits oléagineux, les
bois exotiques, le graphite, les peaux, les sucres, le caoutchouc,
le cacao. Par contre, dans quelle proportion dérisoire, ridicule
même et jusqu'à présent sans aucune amélioration, nos Colonies
fournissent à la Métropole les matières premières les plus essen-
tielles les bois communs (dont nos possessions tropicales renfer-
ment des réserves énormes et inépuisables), le café, la laine, le
coton, la soie !
Et tandis que certains produits figurant en tête de ce tableau
ou en bon rang, comme étant fournis en grande majorité par nos
Colonies, sont, comme nous venons de le dire d'une importance
secondaire, les cinq derniers articles de la nomenclature repré-
sentent dans notre commerce d'importation des centaines de
millions et des milliards de francs ; milliards payés annuellement
à l'étranger, alors que nos Colonies sont absolument à même de
nous libérer de ce tribut aussi intolérable qu'humiliant.
Le jute et les matières propres à la fabrication du papier ne
figurent pas dans ce tableau parce que les envois de notre domaine
d'outre-mer en sont à peu près nuls : et cependant pour ne parler
que du second de ces produits, on sait qu'une grande partie de
notre Afrique du Nord est une véritable mer d'alfa!
Et puisqu'il est question de l'Afrique du Nord, l'histoire ne
nous apprend-elle pas que cette contrée privilégiée a été dans
l'antiquité le grenier de Rome? Or si dans les années normales
sa part dans l'approvisionnement de la France en céréales est
très modeste, lorsque survient une récolte déficitaire en Algérie,
comme eu 1920, c'est la France qui est obligée de venir au secours
de sa Colonie éprouvée : en 1920, en ellet, l'Algérie a importé
plus de céréales qu'elle n'en a exporté.
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