Titre : L'Océanie française : bulletin mensuel du Comité de l'Océanie française
Auteur : Comité de l'Océanie française. Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Océanie française (Paris)
Date d'édition : 1921-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32828039d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1921 01 juillet 1921
Description : 1921/07/01 (A17,N58)-1921/09/30. 1921/07/01 (A17,N58)-1921/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3205664m
Source : CIRAD, 2019-18526
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/03/2019
L’OCEANIE FRANÇAISE
81
plus loin que le charbon demi-gras. On n’avait
pas dépassé les teneurs en matières volatiles
du charbon à coke, sauf peut-être dans quel
ques couches du faisceau Amiral (bassin houil-
ler de Nondoué).
Le point intéressant de ces recherches, c’est
qu’elles vont permettre peut-être de solution
ner le problème de l’exploitabilité du charbon
et de formuler à cet égard les conclusions que
je n’ai pas voulu donner dans mes précédents
articles (1). Ici même un jour, dans l'Océanie
française, des doutes avaient été émis sur l’ave
nir du charbon calédonien.Ces doutes ne tarde
ront pas, je l’espère, à être dissipés.
Il appartenait à notre distingué collègue du
Comité de l’Océanie française, M. Ballande,
de s’attaquer à la résolution du problème.
M. Ballande s’est montré à diverses reprises un
hardi novateur aussi bien au point de vue minier
qu'au point de vue métallurgique. J’ai eu l’occa
sion d’en causer autrefois (2). Il vient de s’atta
quer à la question du charbon. Il a bien fait.
J’entrevois le moment prochain où diverses
sociétés vont s’installer dans notre Colonie pour
y exploiter le charbon. Il y a place pour plu
sieurs,étant donnée la grande étendue du bassin
houiller.
Le charbon sera exporté pour assurer le char
bonnage des navires quittant le Canal de Panama
et le port de charbonnage tout désigné est celui
de Papeete à Tahiti, où des travaux d’aménage
ment ont été prévus et pourront être bien
tôt commencés, espérons-le. D’où prospérité
non seulement pour la Nouvelle-Calédonie,
mais encore pour une autre de nos colonies
océaniennes.
Mais j’ai peur que, dans la région de Moin-
dou où sont entrepris les travaux de recher
che, on n’ait de sérieux mécomptes, de l’ordre
de ceux qui avaient paralysé en 1888 les études
d’une commission nommée par le gouverneur
de la Nouvelle-Calédonie à l’effet de reconnaître
le charbon aux environs de Nouméa, près de
Moindou. C’est là qu’on travaille à nouveau à
l’heure actuelle.
Puissent ces mécomptes ne pas être de l’ordre
de ceux qui ont été éprouvés par l’administra
tion des Travaux Publics de la Colonie, lors
qu’elle a entrepris des travaux miniers en des
points où ils n’auraient pas du être faits et que
j’avais vivement déconseillés (3).
A Moindou, il y a de gros amas de charbon.
Ces amas avaient été reconnus par Levât,Pela-
tan et par la Commission d’études nommée autre
fois par le Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie.
J’ai vu des amas ; ils sont très importants et
faciles à exploiter, mais ils m’inquiètent non seu
lement en raison de leur continuité qui n’est
(1) Voir Océanie française, numéros de novembre et décem
bre 1913.
(2) Voir mon article sur le Réveil métallurgique en Nouvelle-
Calédonie, Océanie française, avril 1912.
(3) . Voir mon article : Le Charbon Néo-Calédonien, Océanie
française, janvier-avril 1919.
pas assurée,mais aussi eu égard à ce que le feu
peut se mettre aisément dans les couches, sur
tout avec la teneur en matières volatiles qui a
été trouvée, plus de 37 pour cent.
J’aimerais mieux voir dépenser un capital
moins élevé peut-être dans des travaux de recher
ches aux environs du col de Nondoué et de la
plaine de Païta. Là les couches se présentent avec
moins d’épaisseur, il est vrai, mais elles for
ment une série de faisceaux bien définis et
analogues à ceux qui sont connus dans nos
charbonnages du Pas-de-Calais. Epaisseur :
70 centimètres à 1 m. 50.Stamp : 10 à 25 mètres.
C’est de là que partira l’exploitation houillère
la plus intéressante. Intéressante non pas seule
ment au point de vue gisement, mais surtout
à cause du voisinage d’un port d’embarque
ment avec voie ferrée de raccordement déjà
créée et en exploitation. En outre les conces
sions sont déjà accordées.Ces concessions sont
a quelque vingt kilomètres du port de Nouméa.
A Moindou il faudra charger sur des chalands
qu’on amènera péniblement à l’intérieur des
récifs coralliens jusqu’au port de Nouméa. A
moins qu’on ne crée à Moindou un port d’em
barquement, ce qui serait coûteux.
De toute manière la question du charbon
en Nouvelle-Calédonie entre dans une phase
nouvelle. Je suis d’autant plus heureux d’enre
gistrer le fait pour l’avenir de notre colonie
que j’ai été le premier et peut-être le seul à
toujours affirmer que le charbon, reconnu et
signalé par tous les prospecteurs venus en
Nouvelle-Calédonie, était exploitable à condi
tion d’aller le rechercher en profondeur et
d’appliquer à son extraction les méthodes euro
péennes de l’art des mines. Moi-même en allant
en Nouvelle-Calédonie j’ai trouvé un faisceau de
couches maigres, où a lieu un commencement
d’exploitation.
Mon voyage à la colonie remonte à l’année
1903. Nous sommes en l’an 1921. C’est le délai
légal pour faire triompher une invention, de
quelque nature qu’elle soit.
Félix Colomer,
Ingénieur conseil des mines.
AVIS
Nous serons très vivement reconnaissants â tous
nos membres des listes de propagande qu’ils voudront
bien nous adresser.
81
plus loin que le charbon demi-gras. On n’avait
pas dépassé les teneurs en matières volatiles
du charbon à coke, sauf peut-être dans quel
ques couches du faisceau Amiral (bassin houil-
ler de Nondoué).
Le point intéressant de ces recherches, c’est
qu’elles vont permettre peut-être de solution
ner le problème de l’exploitabilité du charbon
et de formuler à cet égard les conclusions que
je n’ai pas voulu donner dans mes précédents
articles (1). Ici même un jour, dans l'Océanie
française, des doutes avaient été émis sur l’ave
nir du charbon calédonien.Ces doutes ne tarde
ront pas, je l’espère, à être dissipés.
Il appartenait à notre distingué collègue du
Comité de l’Océanie française, M. Ballande,
de s’attaquer à la résolution du problème.
M. Ballande s’est montré à diverses reprises un
hardi novateur aussi bien au point de vue minier
qu'au point de vue métallurgique. J’ai eu l’occa
sion d’en causer autrefois (2). Il vient de s’atta
quer à la question du charbon. Il a bien fait.
J’entrevois le moment prochain où diverses
sociétés vont s’installer dans notre Colonie pour
y exploiter le charbon. Il y a place pour plu
sieurs,étant donnée la grande étendue du bassin
houiller.
Le charbon sera exporté pour assurer le char
bonnage des navires quittant le Canal de Panama
et le port de charbonnage tout désigné est celui
de Papeete à Tahiti, où des travaux d’aménage
ment ont été prévus et pourront être bien
tôt commencés, espérons-le. D’où prospérité
non seulement pour la Nouvelle-Calédonie,
mais encore pour une autre de nos colonies
océaniennes.
Mais j’ai peur que, dans la région de Moin-
dou où sont entrepris les travaux de recher
che, on n’ait de sérieux mécomptes, de l’ordre
de ceux qui avaient paralysé en 1888 les études
d’une commission nommée par le gouverneur
de la Nouvelle-Calédonie à l’effet de reconnaître
le charbon aux environs de Nouméa, près de
Moindou. C’est là qu’on travaille à nouveau à
l’heure actuelle.
Puissent ces mécomptes ne pas être de l’ordre
de ceux qui ont été éprouvés par l’administra
tion des Travaux Publics de la Colonie, lors
qu’elle a entrepris des travaux miniers en des
points où ils n’auraient pas du être faits et que
j’avais vivement déconseillés (3).
A Moindou, il y a de gros amas de charbon.
Ces amas avaient été reconnus par Levât,Pela-
tan et par la Commission d’études nommée autre
fois par le Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie.
J’ai vu des amas ; ils sont très importants et
faciles à exploiter, mais ils m’inquiètent non seu
lement en raison de leur continuité qui n’est
(1) Voir Océanie française, numéros de novembre et décem
bre 1913.
(2) Voir mon article sur le Réveil métallurgique en Nouvelle-
Calédonie, Océanie française, avril 1912.
(3) . Voir mon article : Le Charbon Néo-Calédonien, Océanie
française, janvier-avril 1919.
pas assurée,mais aussi eu égard à ce que le feu
peut se mettre aisément dans les couches, sur
tout avec la teneur en matières volatiles qui a
été trouvée, plus de 37 pour cent.
J’aimerais mieux voir dépenser un capital
moins élevé peut-être dans des travaux de recher
ches aux environs du col de Nondoué et de la
plaine de Païta. Là les couches se présentent avec
moins d’épaisseur, il est vrai, mais elles for
ment une série de faisceaux bien définis et
analogues à ceux qui sont connus dans nos
charbonnages du Pas-de-Calais. Epaisseur :
70 centimètres à 1 m. 50.Stamp : 10 à 25 mètres.
C’est de là que partira l’exploitation houillère
la plus intéressante. Intéressante non pas seule
ment au point de vue gisement, mais surtout
à cause du voisinage d’un port d’embarque
ment avec voie ferrée de raccordement déjà
créée et en exploitation. En outre les conces
sions sont déjà accordées.Ces concessions sont
a quelque vingt kilomètres du port de Nouméa.
A Moindou il faudra charger sur des chalands
qu’on amènera péniblement à l’intérieur des
récifs coralliens jusqu’au port de Nouméa. A
moins qu’on ne crée à Moindou un port d’em
barquement, ce qui serait coûteux.
De toute manière la question du charbon
en Nouvelle-Calédonie entre dans une phase
nouvelle. Je suis d’autant plus heureux d’enre
gistrer le fait pour l’avenir de notre colonie
que j’ai été le premier et peut-être le seul à
toujours affirmer que le charbon, reconnu et
signalé par tous les prospecteurs venus en
Nouvelle-Calédonie, était exploitable à condi
tion d’aller le rechercher en profondeur et
d’appliquer à son extraction les méthodes euro
péennes de l’art des mines. Moi-même en allant
en Nouvelle-Calédonie j’ai trouvé un faisceau de
couches maigres, où a lieu un commencement
d’exploitation.
Mon voyage à la colonie remonte à l’année
1903. Nous sommes en l’an 1921. C’est le délai
légal pour faire triompher une invention, de
quelque nature qu’elle soit.
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