Titre : L'Océanie française : bulletin mensuel du Comité de l'Océanie française
Auteur : Comité de l'Océanie française. Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Océanie française (Paris)
Date d'édition : 1921-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32828039d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1921 01 mars 1921
Description : 1921/03/01 (A17,N56)-1921/04/30. 1921/03/01 (A17,N56)-1921/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3205662s
Source : CIRAD, 2019-18526
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/03/2019
33
L’OCÉANIE FRANÇAISE
Ils y avaient édifié une grande station de télé
graphie sans fil, correspondant avec celles
créées à Angaur, dans les lies Palaos, et à
Naum, dans les Marshall, en 1914. Des câbles
sous-marins établis par les Allemands reliaient
l’ile d’Yap respectivement à Shanghaï, aux
Célèbes, et à l’ile de Guam. De cette dernière
se dirigeaient d'autres câbles, sur le Japon à
Yokohama, au nord, puis sur les Philippines à
l’ouest, sur les îles Hawaï et sur San Franscico,
à l’est (1).
Aujourd’hui que l’Allemagne vaincue est
dépouilléedesespossessions océaniennes, c’est
également la position géographique de File
d’Yap qui explique qu’un différend ait pu s’éle
ver entre le Japon et les Etats-Unis. Ces deux
puissances, appartenant à des races différentes,
ont chacune divers intérêts propres qui vien
nent désormais se rencontrer au cœur de
FOcéanie.
L’île d’Yap sur laquelle le mandat a été con
féré au Japon se trouve précisément être une
escale et un point de jonction entre File améri
caine de Guam, dans les Mariannes, et les
Philippines qui appartiennent aussi aux Etats-
Unis. Les câbles allemands et les appareils de
T. S. F. ayant fait de File d’Yap un centre de
communication avec les groupes voisins et les
continents lointains eux-mêmes, on comprend
que le conflit ait pu naître entre deux Etats
ayant l’un et l’autre des intérêts à sauvegarder.
Des malentendus s’étant produits au sujet des
règlements intervenus, il est nécessaire de
trouver une solution assurant un parfait accord
entre les deux nations qui, unies contre l’ennemi
commun, ont ensemble contribué à la victoire.
Gustave Regelsperger.
(1)11 vient d’ètre publié dans La Géographie, avril 1921, p. 444,
avec une carte de l’île d’Yap, une autre carte où sont figurés les
cùbles sous-marins qui y aboutissent.
PUBLICITÉ DU BULLETIN
Pour les services de publicité de L'Océanie Française s’adres
ser ù
M. Louis PRUÛHON, 50, rue Saint r Larabert, Paris (XV e ).
Le Comité sera reconnaissant à ses adhérents du concours
nouveau qu’ils voudront bien lui apporter en recourant à sa
publicité; ils augmenteront ainsi, d’une manière précieuse
et utile pour eux-mêmes, les ressources du Comité.
AVIS
L'Océanie Française est adressée gratuitement
â, tous les souscripteurs versant annuellement une
cotisation minima de vingt-cinq francs. Pour les
associations, bibliothèques, etc., qui ne seraient pas
adhérentes au Comité, le prix de l’abonnement est
fixé à trente francs par an.
La Situation économique
de la Nouvelle-Calédonie
La guerre a profondément troublé les con
ditions économiques de la Nouvelle-Calédonie.
Les hostilités ont entraîné pour elle en effet
la plus grave des conséquences : elles ont
rompu en fait le lien matériel qui l’unissait à la
mère-patrie. En raison de l’extrême rareté des
navires français qui purent y être envoyés, du
taux excessivement élevé des frets et des
assurances maritimes, des restrictions appor
tées par la métropole à ses exportations, la
Nouvelle-Calédonie, dont la moitié du commerce
général se faisait auparavant avec la France,
s’est vue dans la nécessité d’effectuer la pres
que totalité de ses échanges avec l’étranger.
Faute de bateaux, c’est la métropole elle-
même, incapable d’agir différemment, qui a
incité les producteurs calédoniens à diriger
leurs produits sur l’étranger ou à s’y approvi
sionner. Les principaux fournisseurs de notre
colonie ont été et sont encore l’Australie, les
Etats-Unis et le Japon. Ces Etats n’ont pas
manqué d’ailleurs de faire tous leurs efforts pour
obtenir sa clientèle. Ses principaux acheteurs
ont été les Etats-Unis, l’Australie et l’Angleterre.
Si bien que nous avons vu et que nous voyons
encore cette situation paradoxale d’une colonie
qui, quoique située presque aux antipodes, de
meure soumise au régime douanier métropo
litain, et se trouve, par suite de la carence
des moyens de transport, dans l’incapacité
presque absolue de commercer avec la mère-
patrie.
De cette situation, et bien qu’elle ait pu
réussira s’approvisionner à l’étranger, à défaut
delà France, etassurer dans une mesure satis
faisante l’écoulement de ses produits, la Nou
velle-Calédonie n’a pas été toutefois sans souf
frir. L’apparente prospérité décelée par les sta
tistiques exprimées en francs, est tout à fait
trompeuse. Seul l’examen comparé des quan
tités exportées et importées peut démontrer
sa véritable situation commerciale. Nous en
tenterons l’étude, en nous aidant une fois
encore, pour y parvenir, des renseignements
qu’a publiés notre confrère nouméen ; le Bulle
tin du Commerce de la Nouvelle-Calédonie et
des Nouvelles-Hébrides, toujours si bien in
formé des choses de notre colonie océanienne.
Quelques réserves qu’appelle l’expression en
valeur du commerce de la Nouvelle-Calédonie
dans ces dernières années, son montant n’en
est pas moins intéressant à connaître. Le voici
depuis l’année 1913, qui précéda la guerre et
nous servira en quelque sorte de « témoin »,
jusqu’à l’année 1919 incluse.
L’OCÉANIE FRANÇAISE
Ils y avaient édifié une grande station de télé
graphie sans fil, correspondant avec celles
créées à Angaur, dans les lies Palaos, et à
Naum, dans les Marshall, en 1914. Des câbles
sous-marins établis par les Allemands reliaient
l’ile d’Yap respectivement à Shanghaï, aux
Célèbes, et à l’ile de Guam. De cette dernière
se dirigeaient d'autres câbles, sur le Japon à
Yokohama, au nord, puis sur les Philippines à
l’ouest, sur les îles Hawaï et sur San Franscico,
à l’est (1).
Aujourd’hui que l’Allemagne vaincue est
dépouilléedesespossessions océaniennes, c’est
également la position géographique de File
d’Yap qui explique qu’un différend ait pu s’éle
ver entre le Japon et les Etats-Unis. Ces deux
puissances, appartenant à des races différentes,
ont chacune divers intérêts propres qui vien
nent désormais se rencontrer au cœur de
FOcéanie.
L’île d’Yap sur laquelle le mandat a été con
féré au Japon se trouve précisément être une
escale et un point de jonction entre File améri
caine de Guam, dans les Mariannes, et les
Philippines qui appartiennent aussi aux Etats-
Unis. Les câbles allemands et les appareils de
T. S. F. ayant fait de File d’Yap un centre de
communication avec les groupes voisins et les
continents lointains eux-mêmes, on comprend
que le conflit ait pu naître entre deux Etats
ayant l’un et l’autre des intérêts à sauvegarder.
Des malentendus s’étant produits au sujet des
règlements intervenus, il est nécessaire de
trouver une solution assurant un parfait accord
entre les deux nations qui, unies contre l’ennemi
commun, ont ensemble contribué à la victoire.
Gustave Regelsperger.
(1)11 vient d’ètre publié dans La Géographie, avril 1921, p. 444,
avec une carte de l’île d’Yap, une autre carte où sont figurés les
cùbles sous-marins qui y aboutissent.
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Pour les services de publicité de L'Océanie Française s’adres
ser ù
M. Louis PRUÛHON, 50, rue Saint r Larabert, Paris (XV e ).
Le Comité sera reconnaissant à ses adhérents du concours
nouveau qu’ils voudront bien lui apporter en recourant à sa
publicité; ils augmenteront ainsi, d’une manière précieuse
et utile pour eux-mêmes, les ressources du Comité.
AVIS
L'Océanie Française est adressée gratuitement
â, tous les souscripteurs versant annuellement une
cotisation minima de vingt-cinq francs. Pour les
associations, bibliothèques, etc., qui ne seraient pas
adhérentes au Comité, le prix de l’abonnement est
fixé à trente francs par an.
La Situation économique
de la Nouvelle-Calédonie
La guerre a profondément troublé les con
ditions économiques de la Nouvelle-Calédonie.
Les hostilités ont entraîné pour elle en effet
la plus grave des conséquences : elles ont
rompu en fait le lien matériel qui l’unissait à la
mère-patrie. En raison de l’extrême rareté des
navires français qui purent y être envoyés, du
taux excessivement élevé des frets et des
assurances maritimes, des restrictions appor
tées par la métropole à ses exportations, la
Nouvelle-Calédonie, dont la moitié du commerce
général se faisait auparavant avec la France,
s’est vue dans la nécessité d’effectuer la pres
que totalité de ses échanges avec l’étranger.
Faute de bateaux, c’est la métropole elle-
même, incapable d’agir différemment, qui a
incité les producteurs calédoniens à diriger
leurs produits sur l’étranger ou à s’y approvi
sionner. Les principaux fournisseurs de notre
colonie ont été et sont encore l’Australie, les
Etats-Unis et le Japon. Ces Etats n’ont pas
manqué d’ailleurs de faire tous leurs efforts pour
obtenir sa clientèle. Ses principaux acheteurs
ont été les Etats-Unis, l’Australie et l’Angleterre.
Si bien que nous avons vu et que nous voyons
encore cette situation paradoxale d’une colonie
qui, quoique située presque aux antipodes, de
meure soumise au régime douanier métropo
litain, et se trouve, par suite de la carence
des moyens de transport, dans l’incapacité
presque absolue de commercer avec la mère-
patrie.
De cette situation, et bien qu’elle ait pu
réussira s’approvisionner à l’étranger, à défaut
delà France, etassurer dans une mesure satis
faisante l’écoulement de ses produits, la Nou
velle-Calédonie n’a pas été toutefois sans souf
frir. L’apparente prospérité décelée par les sta
tistiques exprimées en francs, est tout à fait
trompeuse. Seul l’examen comparé des quan
tités exportées et importées peut démontrer
sa véritable situation commerciale. Nous en
tenterons l’étude, en nous aidant une fois
encore, pour y parvenir, des renseignements
qu’a publiés notre confrère nouméen ; le Bulle
tin du Commerce de la Nouvelle-Calédonie et
des Nouvelles-Hébrides, toujours si bien in
formé des choses de notre colonie océanienne.
Quelques réserves qu’appelle l’expression en
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dans ces dernières années, son montant n’en
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