Titre : L'Océanie française : bulletin mensuel du Comité de l'Océanie française
Auteur : Comité de l'Océanie française. Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Océanie française (Paris)
Date d'édition : 1924-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32828039d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 février 1924 01 février 1924
Description : 1924/02/01 (A20,N73)-1924/02/28. 1924/02/01 (A20,N73)-1924/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32055329
Source : CIRAD, 2019-18526
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/03/2019
L’OCEANIE FRANÇAISE
27
bananiers et, par endroits,du caféier.Les autres
variétés de fruits sub-tropicaux viennent éga
lement bien. Pendant l’année 1921-22, la pro
duction fut la suivante : oranges 39.095 bois
seaux ; régimes des bananes : 252.450douzaines ;
fruits de la passion : 7.565 boisseaux ; café :
27.555 livres ; ananas: 597 douzaines. A noter
que plusieurs milliers de citronniers et de
goyaviers poussent à l’état sauvage dans l’ile.
Des centaines de baleines passent près de
l’ile pendant toute la saison, mais par suite de
l’emploi de méthodes surannées, très peu sont
capturées. Modernisée, l'industrie de la pêche
à la baleine pourrait prendre une grande
importance. L’industrie du poisson conservé
offrirait également un vaste champ à l’activité
commerciale; les poissons tels que : trevalla,
kingfisch (tassard), schnapper, et beaucoup
d’autres, sont très abondants. Une société
existe déjà, mais sa production se trouve limi
tée par d’insuffisantes facilités maritimes. Afin
d'améliorer les conditions du marché, et
aussi de favoriser les intérêts économiques de
l’ile, une association des fermiers s’est créée.
En 1921-22 les importations ont été évaluées
à 14.312 livres. Les exportations ne furent que
de 4.305 livres, en sérieuse diminution sur l’an
née antérieure, par suite de la moindre quan
tité de jus et d’écorce de citrons dirigée sur
l’extérieur.
Les exportations se complètent de petites
quantités de fruits et de pulpe de fruits, de jus
de fruits, de graines, de poissons, d’huile de
baleine, de laine et de bois. Presque tout le
commerce se fait avec l’Australie ; une petite
partie seulement s’établit avec la Nouvelle-
Zélande et les îles du Sud.
Dans son rapport annuel, l’administrateur
fait valoir la nécessité d’améliorer les facilités
maritimes, si l’on veut que Norfolk progresse.
L’île est visitée une fois seulement tous les
deux mois, par l’un des navires de la firme
Burns, Philp et Gie. Pour rendre les affaires
encore plus mauvaises, la place réservée au fret
est si limitée que celui-ci est souvent retardé,
alors que, fréquemment, les passagers eux-
mêmes manquent de couchettes. Ceci se passe
aussi bien à l’aller qu’au retour. L’association
des colons essaye en ce moment d’accroître le
commerce avec la Nouvelle-Zélande.
Le câble « ail red » allant d’Angleterre par
Vancouver, les îles Fanning et les Fidji, bifur
que à l’île Norfolk; une fraction se dirige vers
la Nouvelle-Zélande et l’autre vers Brisbane.
L’instruction est libre et obligatoire jusqu’à
l’âge de quinze ans. L’enseignement dépend
du Département de l’Instruction publique de
laNouvelle-Galles du Sud ; l’école est du modèle
des écoles publiques de l’Etat australien, mais
les traitements et les pensions des instituteurs
sont payés par l’Administration de l’île Norfolk.
Le nombre des élèves inscrits le 30 juin 1922
était de 136.
A propos du programme
de
mise en valeur de nos colonies
Le gouvernement, d’accord avec la Commis
sion des Colonies de la Chambre, a demandé
l’inscription à l’ordre du jour de l’assemblée du
projet de loi portant fixation du programme gé
néral de mise en valeur des colonies française.
Ou doit donc espérer encore voir ce projet dis
cuté et voté au cours de cette législature, avant
l’expiration de pouvoirs qui viennent à échéance,
comme on sait, le 1 er juin prochain.
Il n’est pas sans intérêt dès lors de recher
cher comment sont appréciés actuellement les
problèmes de l’utilité et de l’exécution du pro
gramme établi par le ministre des Colonies
en collaboration avec les commissions de la
Chambre.
Indépendamment en effet du rapport fait
par la Commission de l’Algérie et des Colonies,
dont le précédent Bulletin a reproduit la par
tie qui a trait à nos colonies d’Océanie, due
au député de l’Inde, M. Paul Bluysen, la Com
mission du Commerce et de l’Industrie, par
l'organe de M. Adrien Artaud, a donné son
« avis » sur le projet. Si l’on s’en étonnait, la
lecture du document rédigé par l’ancien Com
missaire général de l’Exposition Coloniale de
Marseille ne nous permettrait pas en tout cas
d’en demeurer surpris.
Se plaçant au point de vue économique mé
tropolitain, M. Adrien Artaud a examiné si les
travaux et créations envisagés sont aussi sou
haitables, dans l’intérêt de la métropole, que
pour la prospérité de chacune de nos colo
nies.
Sa conclusion, pleinement affirmative, n’est
qu’une lumineuse démonstration delà question
posée.
C’est qu’à l’origine de toute colonisation ap
paraissent les trois facteurs suivants : le prosé
lytisme religieux, l'exploration et le commerce.
Mais alors que le prosélytisme religieux s’exerce
dans des conditions spéciales et se suffit à lui-
même, que l’e-xportation n’a qu’un temps, le
commerce, par contre, trouve partout, l’occa
sion de naître, il grandit avec l’œuvre de colo
nisation, il engendre aux colonies l’exploita
tion agricole, certaines transformations indus
trielles et la navigation. En définitive, il est
le facteur le plus constant et le plus efficace de
la prise de possession totale et de la mise en
valeur.
Nous n’avons pas de colonies où l’action
commerciale n’ait précédé l’annexion. Nous
avons même de nombreuses colonies commer
çantes dans des pays où nous n’oxercerons
jamais de domination politique. Ces colonies
commerçantes améliorent nos rapports avec
M. P.
27
bananiers et, par endroits,du caféier.Les autres
variétés de fruits sub-tropicaux viennent éga
lement bien. Pendant l’année 1921-22, la pro
duction fut la suivante : oranges 39.095 bois
seaux ; régimes des bananes : 252.450douzaines ;
fruits de la passion : 7.565 boisseaux ; café :
27.555 livres ; ananas: 597 douzaines. A noter
que plusieurs milliers de citronniers et de
goyaviers poussent à l’état sauvage dans l’ile.
Des centaines de baleines passent près de
l’ile pendant toute la saison, mais par suite de
l’emploi de méthodes surannées, très peu sont
capturées. Modernisée, l'industrie de la pêche
à la baleine pourrait prendre une grande
importance. L’industrie du poisson conservé
offrirait également un vaste champ à l’activité
commerciale; les poissons tels que : trevalla,
kingfisch (tassard), schnapper, et beaucoup
d’autres, sont très abondants. Une société
existe déjà, mais sa production se trouve limi
tée par d’insuffisantes facilités maritimes. Afin
d'améliorer les conditions du marché, et
aussi de favoriser les intérêts économiques de
l’ile, une association des fermiers s’est créée.
En 1921-22 les importations ont été évaluées
à 14.312 livres. Les exportations ne furent que
de 4.305 livres, en sérieuse diminution sur l’an
née antérieure, par suite de la moindre quan
tité de jus et d’écorce de citrons dirigée sur
l’extérieur.
Les exportations se complètent de petites
quantités de fruits et de pulpe de fruits, de jus
de fruits, de graines, de poissons, d’huile de
baleine, de laine et de bois. Presque tout le
commerce se fait avec l’Australie ; une petite
partie seulement s’établit avec la Nouvelle-
Zélande et les îles du Sud.
Dans son rapport annuel, l’administrateur
fait valoir la nécessité d’améliorer les facilités
maritimes, si l’on veut que Norfolk progresse.
L’île est visitée une fois seulement tous les
deux mois, par l’un des navires de la firme
Burns, Philp et Gie. Pour rendre les affaires
encore plus mauvaises, la place réservée au fret
est si limitée que celui-ci est souvent retardé,
alors que, fréquemment, les passagers eux-
mêmes manquent de couchettes. Ceci se passe
aussi bien à l’aller qu’au retour. L’association
des colons essaye en ce moment d’accroître le
commerce avec la Nouvelle-Zélande.
Le câble « ail red » allant d’Angleterre par
Vancouver, les îles Fanning et les Fidji, bifur
que à l’île Norfolk; une fraction se dirige vers
la Nouvelle-Zélande et l’autre vers Brisbane.
L’instruction est libre et obligatoire jusqu’à
l’âge de quinze ans. L’enseignement dépend
du Département de l’Instruction publique de
laNouvelle-Galles du Sud ; l’école est du modèle
des écoles publiques de l’Etat australien, mais
les traitements et les pensions des instituteurs
sont payés par l’Administration de l’île Norfolk.
Le nombre des élèves inscrits le 30 juin 1922
était de 136.
A propos du programme
de
mise en valeur de nos colonies
Le gouvernement, d’accord avec la Commis
sion des Colonies de la Chambre, a demandé
l’inscription à l’ordre du jour de l’assemblée du
projet de loi portant fixation du programme gé
néral de mise en valeur des colonies française.
Ou doit donc espérer encore voir ce projet dis
cuté et voté au cours de cette législature, avant
l’expiration de pouvoirs qui viennent à échéance,
comme on sait, le 1 er juin prochain.
Il n’est pas sans intérêt dès lors de recher
cher comment sont appréciés actuellement les
problèmes de l’utilité et de l’exécution du pro
gramme établi par le ministre des Colonies
en collaboration avec les commissions de la
Chambre.
Indépendamment en effet du rapport fait
par la Commission de l’Algérie et des Colonies,
dont le précédent Bulletin a reproduit la par
tie qui a trait à nos colonies d’Océanie, due
au député de l’Inde, M. Paul Bluysen, la Com
mission du Commerce et de l’Industrie, par
l'organe de M. Adrien Artaud, a donné son
« avis » sur le projet. Si l’on s’en étonnait, la
lecture du document rédigé par l’ancien Com
missaire général de l’Exposition Coloniale de
Marseille ne nous permettrait pas en tout cas
d’en demeurer surpris.
Se plaçant au point de vue économique mé
tropolitain, M. Adrien Artaud a examiné si les
travaux et créations envisagés sont aussi sou
haitables, dans l’intérêt de la métropole, que
pour la prospérité de chacune de nos colo
nies.
Sa conclusion, pleinement affirmative, n’est
qu’une lumineuse démonstration delà question
posée.
C’est qu’à l’origine de toute colonisation ap
paraissent les trois facteurs suivants : le prosé
lytisme religieux, l'exploration et le commerce.
Mais alors que le prosélytisme religieux s’exerce
dans des conditions spéciales et se suffit à lui-
même, que l’e-xportation n’a qu’un temps, le
commerce, par contre, trouve partout, l’occa
sion de naître, il grandit avec l’œuvre de colo
nisation, il engendre aux colonies l’exploita
tion agricole, certaines transformations indus
trielles et la navigation. En définitive, il est
le facteur le plus constant et le plus efficace de
la prise de possession totale et de la mise en
valeur.
Nous n’avons pas de colonies où l’action
commerciale n’ait précédé l’annexion. Nous
avons même de nombreuses colonies commer
çantes dans des pays où nous n’oxercerons
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commerçantes améliorent nos rapports avec
M. P.
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