Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1933-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1933 01 janvier 1933
Description : 1933/01/01 (A43,N1)-1933/12/31 (A43,N12). 1933/01/01 (A43,N1)-1933/12/31 (A43,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32017817
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/02/2019
DE L’AFRIQUE FRANÇAISE
671
Santos Fernandez, ce chemin de fer est lui-mê
me un mythe :
La valeur du tunnel — écrit-il — dépend avant tout
des chemins de fer africains, en premier lieu de ce fantas
tique transsaharien et du trafic entre les quatre continents
appelés à en profiter. Dans ces conditions, il est logique
d’attendre que les Français tracent ce chemin de fer dont
ils parlent tant, qui a fait l’objet de centaines de livres
et de. milliers d’artioles, dont se sont occupé toutes les
Chambres de commerce françaises, qui a été étudié des
milliers de fois (sic) par des commissions parlementaires,
et à propos duquel on a affirmé, en plusieurs occasions,
qu’il existait un projet définitif, etc., etc... Ce chemin de
fer fantôme ressemble à certaines entreprises minières, par
fois cotées en Bourse, mais qui n’existent que sur le pa
pier.
Fm résumé, conclut M. Santos Fernandez, le
projet du tunnel sous le détroit honore ceux qui
l’ont conçu ; sa réalisation sera « une oeuvre
merveilleuse du génie humain », personne ne
saurait s’opposer à cette réalisation, mais...
« <7uc celle-ci soit pour plus tard ! » Et ce « plus
tard », noire auteur le précise ainsi :
Lorsque les richesses de l’Afrique seront mieux exploi
tées, lorsque la construction des voies de liaison africaine
sera amorcée, enfin, lorsque d’autres travaux plus néces
saires, plus urgents et moins coûteux, auront été réalisés
au M aroc espagnol et dans les places de souveraineté.
Par ailleurs, les informations suivantes sont
apportées par le Journal du Maroc, « d’après un
important hebdomadaire français ».
On parlera au printemps prochain de la constitution
d’une compagnie internationale dont le capital sera sous
crit par de grandes banques espagnoles (Banque Arnus et
Banque de Catalogne), françaises (Banque de Paris et des
Pays-Bas) et anglaises. Aussitôt commenceront les premiè
res études géophysiques de ce tunnel... C’est le nouveau
gouvernement de la République espagnole qui a fait re
prendre le projet primitif par une commission spéciale
indépendante du ministère des communications et consti
tuée par décret le 13 décembre 1931. Cette commission a
réalisé deux sondages: l’un en Espagne à Torre de la
Pena, à l’est, de Tarifa, à l’entrée de cette baie fameuse
d’Algésiras bien connue de M. Joseph Caillaux ; l’autre
au Maroc espagnol à Punla-Ferdigua, à l’est de la zone in
ternationale de Tanger.
Mais le percement d’un tunnel sous la Méditerranée, avec
la création de tubes verticaux d’aération au milieu du dé
troit de Gibraltar, ne petit être entrepris que si des débou
chés commerciaux importants ont été reconnus.
Le percement du tunnel de Gibraltar, qui doit com
mencer en 1941 ou 1942, permettrait de transporter les ap
provisionnements spéciaux aux troupes noires, qui, au cas
d’une guerre entre la France et l’Allemagne soutenue par
Pllafie, Viendraient s’aligner sur la rocade des Cévcnncs
face à la ville de Lyon, objet stratégique prévu de toute
attaque germano-italienne.
Ensuite, en temps de paix, la construction projetée de
grandes voies ferrées allant de Dakar à Tanger mettrait
le Brésil à sept jours de Paris, l’Argentine à huit, le
Congo à cinq et le Sénégal à trois.
Il \ a, dans cet article, beaucoup de choses exactes, con-
rlul notre confrère. Seulement « le nouveau gouvernement
espagnol », qui a [tris l’initiative d’une étude sérieuse, a
été renversé et nul ne sait ce (pie le tout nouveau gou
vernement décidera.
1 ne chose est certaine, c’est que l’idée de celte liaison
entre le continent et l’Afrique fait son chemin.
Cerbère.
Le plan d’aménagement, d'extension
et d’embellissement
et les grands travaux ee la ville d’Alger
(Suite) (1)
On peut classer, parmi les autres, les queslions
d’urbanisme posées aux auteurs de projets sous
cinq chefs principaux.
1° Il y a des régions de la ville qui réclament
une reconstruction à peu près complète, et,
comme conséquence, le relogement de la popu
lation pauvre qui les habite.
2° 11 existe encore, même dans la partie agglo
mérée, des espaces libres ou tout au moins mé
diocrement occupés, qui peuvent être bâtis, ser
vant ainsi à décongestionner les quartiers sur
peuplés ; il y a même possibilité de gagner sur
la mer ce que l’on ne trouvera plus sur la terre.
3° Sur tout le territoire de la commune, il y a
lieu de percer de nouvelles voies assurant mieux
qu’elle ne l’est actuellement la liaison des diffé
rentes régions et la circulation entre l’intérieur
et le port.
4° 11 y a urgence à procéder à cette discrimi
nation méthodique que les urbanistes modernes
dénomment le « zoning », et qui est destinée à
assurer une meilleure répartition des construc
tions et de la population, en rapport avec la des
tination des immeubles, le genre de vie et les
occupations des habitants.
5° Enfin, et c’est une des conséquences direc
tes de cette distribution, il faul prévoir, dans
une agglomération aussi dense, la conservation
et même l’extension des espaces libres, des parcs,
des jardins, et sauver notamment ce qui reste
encore de la couronne de verduie dont l’amphi
théâtre algérois a déjà perdu quelques fleurons.
Parmi tous les quartiers d’Alger, le plus vé-
Iuste, le plus délabré, celui qui appelle avec le
plus d’urgence la démolition et la reconstruc
tion suivant un plan complètement nouveau, est
sans contredit le quartier de l’ancienne Préfec
ture, dénommé plus communément quartier de
la Marine. Il faut entendre par là essenbelle
ment toute la partie basse de la vieille ville des
Turcs, entre le front de mer et la rue Bab-el-
Oued. On pourrait y joindre aussi la région
moyenne comprise entre -cette dernière artère
ci les rues Randon et Marengo, jusqu’à la courbe
de niveau de 50 m., limite approximative de la
ville musulmane que l’on appelle la Casbah, du
nom de l’ancienne citadelle qui la domine. Cer
tes cette Casbah elle-même est loin de répondre
rm\ besoins de la population indigène qui l’ha-
bite, si limités qu’ils soient. Elle a été d’autre
part fâcheusement défigurée, surtout dans sa
partie Nord, par l’adaptation maladroite et ines-
(I) Afr. Fr., 1933, ». 561.
671
Santos Fernandez, ce chemin de fer est lui-mê
me un mythe :
La valeur du tunnel — écrit-il — dépend avant tout
des chemins de fer africains, en premier lieu de ce fantas
tique transsaharien et du trafic entre les quatre continents
appelés à en profiter. Dans ces conditions, il est logique
d’attendre que les Français tracent ce chemin de fer dont
ils parlent tant, qui a fait l’objet de centaines de livres
et de. milliers d’artioles, dont se sont occupé toutes les
Chambres de commerce françaises, qui a été étudié des
milliers de fois (sic) par des commissions parlementaires,
et à propos duquel on a affirmé, en plusieurs occasions,
qu’il existait un projet définitif, etc., etc... Ce chemin de
fer fantôme ressemble à certaines entreprises minières, par
fois cotées en Bourse, mais qui n’existent que sur le pa
pier.
Fm résumé, conclut M. Santos Fernandez, le
projet du tunnel sous le détroit honore ceux qui
l’ont conçu ; sa réalisation sera « une oeuvre
merveilleuse du génie humain », personne ne
saurait s’opposer à cette réalisation, mais...
« <7uc celle-ci soit pour plus tard ! » Et ce « plus
tard », noire auteur le précise ainsi :
Lorsque les richesses de l’Afrique seront mieux exploi
tées, lorsque la construction des voies de liaison africaine
sera amorcée, enfin, lorsque d’autres travaux plus néces
saires, plus urgents et moins coûteux, auront été réalisés
au M aroc espagnol et dans les places de souveraineté.
Par ailleurs, les informations suivantes sont
apportées par le Journal du Maroc, « d’après un
important hebdomadaire français ».
On parlera au printemps prochain de la constitution
d’une compagnie internationale dont le capital sera sous
crit par de grandes banques espagnoles (Banque Arnus et
Banque de Catalogne), françaises (Banque de Paris et des
Pays-Bas) et anglaises. Aussitôt commenceront les premiè
res études géophysiques de ce tunnel... C’est le nouveau
gouvernement de la République espagnole qui a fait re
prendre le projet primitif par une commission spéciale
indépendante du ministère des communications et consti
tuée par décret le 13 décembre 1931. Cette commission a
réalisé deux sondages: l’un en Espagne à Torre de la
Pena, à l’est, de Tarifa, à l’entrée de cette baie fameuse
d’Algésiras bien connue de M. Joseph Caillaux ; l’autre
au Maroc espagnol à Punla-Ferdigua, à l’est de la zone in
ternationale de Tanger.
Mais le percement d’un tunnel sous la Méditerranée, avec
la création de tubes verticaux d’aération au milieu du dé
troit de Gibraltar, ne petit être entrepris que si des débou
chés commerciaux importants ont été reconnus.
Le percement du tunnel de Gibraltar, qui doit com
mencer en 1941 ou 1942, permettrait de transporter les ap
provisionnements spéciaux aux troupes noires, qui, au cas
d’une guerre entre la France et l’Allemagne soutenue par
Pllafie, Viendraient s’aligner sur la rocade des Cévcnncs
face à la ville de Lyon, objet stratégique prévu de toute
attaque germano-italienne.
Ensuite, en temps de paix, la construction projetée de
grandes voies ferrées allant de Dakar à Tanger mettrait
le Brésil à sept jours de Paris, l’Argentine à huit, le
Congo à cinq et le Sénégal à trois.
Il \ a, dans cet article, beaucoup de choses exactes, con-
rlul notre confrère. Seulement « le nouveau gouvernement
espagnol », qui a [tris l’initiative d’une étude sérieuse, a
été renversé et nul ne sait ce (pie le tout nouveau gou
vernement décidera.
1 ne chose est certaine, c’est que l’idée de celte liaison
entre le continent et l’Afrique fait son chemin.
Cerbère.
Le plan d’aménagement, d'extension
et d’embellissement
et les grands travaux ee la ville d’Alger
(Suite) (1)
On peut classer, parmi les autres, les queslions
d’urbanisme posées aux auteurs de projets sous
cinq chefs principaux.
1° Il y a des régions de la ville qui réclament
une reconstruction à peu près complète, et,
comme conséquence, le relogement de la popu
lation pauvre qui les habite.
2° 11 existe encore, même dans la partie agglo
mérée, des espaces libres ou tout au moins mé
diocrement occupés, qui peuvent être bâtis, ser
vant ainsi à décongestionner les quartiers sur
peuplés ; il y a même possibilité de gagner sur
la mer ce que l’on ne trouvera plus sur la terre.
3° Sur tout le territoire de la commune, il y a
lieu de percer de nouvelles voies assurant mieux
qu’elle ne l’est actuellement la liaison des diffé
rentes régions et la circulation entre l’intérieur
et le port.
4° 11 y a urgence à procéder à cette discrimi
nation méthodique que les urbanistes modernes
dénomment le « zoning », et qui est destinée à
assurer une meilleure répartition des construc
tions et de la population, en rapport avec la des
tination des immeubles, le genre de vie et les
occupations des habitants.
5° Enfin, et c’est une des conséquences direc
tes de cette distribution, il faul prévoir, dans
une agglomération aussi dense, la conservation
et même l’extension des espaces libres, des parcs,
des jardins, et sauver notamment ce qui reste
encore de la couronne de verduie dont l’amphi
théâtre algérois a déjà perdu quelques fleurons.
Parmi tous les quartiers d’Alger, le plus vé-
Iuste, le plus délabré, celui qui appelle avec le
plus d’urgence la démolition et la reconstruc
tion suivant un plan complètement nouveau, est
sans contredit le quartier de l’ancienne Préfec
ture, dénommé plus communément quartier de
la Marine. Il faut entendre par là essenbelle
ment toute la partie basse de la vieille ville des
Turcs, entre le front de mer et la rue Bab-el-
Oued. On pourrait y joindre aussi la région
moyenne comprise entre -cette dernière artère
ci les rues Randon et Marengo, jusqu’à la courbe
de niveau de 50 m., limite approximative de la
ville musulmane que l’on appelle la Casbah, du
nom de l’ancienne citadelle qui la domine. Cer
tes cette Casbah elle-même est loin de répondre
rm\ besoins de la population indigène qui l’ha-
bite, si limités qu’ils soient. Elle a été d’autre
part fâcheusement défigurée, surtout dans sa
partie Nord, par l’adaptation maladroite et ines-
(I) Afr. Fr., 1933, ». 561.
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