Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1933-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1933 01 janvier 1933
Description : 1933/01/01 (A43,N1)-1933/12/31 (A43,N12). 1933/01/01 (A43,N1)-1933/12/31 (A43,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32017817
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/02/2019
BULLETIN DU COMITÉ
352
c’est-à-dire de voit porter a 12,50 0/0 le droit
de 5 0/0 perçu à la frontière orientale en verlu |
de conventions internationales. Ce projet a sou- |
levé, de la part du commerce orunais, des pro
testations qui ont été présentées au ministre
de l’Intérieur par M. Henry Brière, député
d’Oran.
Le ministre de l’Intérieur a répondu que la
proposition marocaine serait discutée entre M.
Carde, gouverneur général de l’Algérie, et M.
le Résident général Saint, et qu'en cas de dé
saccord, la difficulté serait soumise à l'arbitrage
do gouvernement français. Voilà où en est la
question.
L'extension des terres cultivables. — En six
ans, de 1926 à 1931, «les terres à défricher et les
terrains de parcours ont passé de 6.700.000 hec
tares à 5.650.000 hectares, ce qui a augmenté la
surface des terres cultivées de 1.050.000 hecta
res.
Voici la répartition des terres suivant leur uti
lisation :
Terres cultivées et jachè-
1920
Hectares
19:m
Hectares
res
Vergers, vignes et jar-
2.400.009 3.750.000
dins
50.000
110.000
Terres à défricher
2.000.000
1.200.000
Terrains de parcours....
4.7 OU. 000
4.450.000
Merdjas
80.000
80.000
Forêts
470.000 2.000.000
9.700.000 1 I 950.000
Le congrès des assurances mutuelles agricoles
de l’Afrique du Nord. — Les assurances mutuel
les agricoles de l’Afrique du Nord ont tenu cette
année leur congrès annuel, le 20 mars, à Casa
blanca.
Au banquet qui a été donné à cette occasion,
le résident général, M. Saint, a félicité M. Bon-
nefoy, l’animateur de cette œuvre si précieuse î
pour ü’essor de la colonisation en Afrique du
Nord. S’adressant aux agriculteurs algériens, il
leur a dit qu’ils avaient été les pionniers et de
meuraient les modèles de toute colonisation en
Afrique du Nord. Les colons de Tunisie ont sui
vi les modèles que leur offrait l’Algérie. Aujour- ’
d’hui c’est le Maroc qui entre dans la même voie i
que la Tunisie. A ce propos, M. Saint s’est ex- ;
primé ainsi :
F.t nous voici, nous Marocains, héritiers d’un siècle
d'expériences et de sacrifices, recevant ceux qui nous ont
précédés et dont l’exemple ne cesse de nous guider. Nous
voici, fiers de vous montrer, après vingt ans de travail,
des champs cultivés à l’image des vôtres et synthétisant
les efforts des générations de colons qui ont créé l’Afri
que française. Le Maroc est souvent apparu, à travers la
littérature ou le journalisme, comme une façade orgueil
leuse derrière laquelle aucun effort vraiment créateur ne
pouvait se démontrer.
Il est heureux que des gens avertis comme vous puis
sent se rendre compte de l’erreur de cette opinion cou
rante, en quittant les grandes routes et les villes, comme
vous l'avez fait, et en pénétrant au coeur de nos campa
gnes.
Près de 800.000 hectares apurés juridiquement et mu
nis de titres fonciers offrent à leurs détenteurs une ga
rantie absolue.
4.000 kilomètres de routes principales, 3.500 kilomètres
de roules secondaires, 800 kilomètres de chemins de co
lonisation, 80 forages exécutés à grande profondeur. Plu
sieurs centaines de points d’eau aménagés. Quatre grands
barrages achevés ou sur le point de l’ctre. Environ 1.300
kilomètres de chemin de fer à voie normale, 6 docks silos
cooperatifs, 6 caves avec coopératives, 6 caisses de crédit
agricole groupées sous l’égide d’une caisse fédérale de la
mutualité et de la coopération agricole.
Tel est en partie l’équipenient dont bénéficient plus do
3.000 fermes françaises qui sont l’espoir de ce pays.
Après avoir fait Reloge de la coopération et de
la mutualité, le Résident général a conclu en di
sant : « Que la grandeur et l’impérieuse nécessi
té de la tâche soutiennent donc notre espérance.
Mettons en commun notre confiance et nos lu
mières. Colons algériens, tunisiens, marocains,
unis à leurs frères indigènes, souderont en un
tout indissoluble et vivant toutes les régions de
l’ Afrique du Nord. «
AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
La Société Indigène de Prévoyance de Kaolak.
— Une des plus importantes sociétés indigènes
de prévoyance au Sénégal, celle de Kaolak, nous
donne une idée des services que rendent ces or
ganismes.
Au début de 1932, la Société de Kaolak dis
posait d’un stock de 9.560 tonnes d’arachides ;
elle en a acheté en outre 5.000, en contractant
un emprunt, de sorte qu’au moment des se
mailles elle pouvait distribuer à ses membres
14.560 tonnes de graines.
La distribution fut contrôlée par des agents
européens, qui remettaient notamment aux na-
vétanes les graines en présence de leurs em
ployeurs. La revente des graines de semences a
été de ce fait beaucoup moins active qu’autrefois,
malgré les sollicitations de certains commer
çants spécialisés dans ce genre de trafic qui con-
line à l’usure. Cependant les opérations portè
rent sur plus de 200.000 cultivateurs.
Dès que la récolte fut achevée, la Société en
treprit de récupérer les semences prêtées, aug
mentées des intérêts statutaires. Au 31 décem
bre 18.000 tonnes étaient rentrées, à l’aide de
4 camions achetés par la Société et de 6 caravanes
comptant au total 300 chameaux. Le prix de re
vient des transports effectués n’a pas dépassé
2 fr. 25 par tonne kilométrique pour les camions,
et 1 fr. 80 pour les chameaux. La Société a cons
truit 21 magasins qui peuvent contenir 8.000
tonnes.
Elle a acquis 120 instruments agricoles, com
posés chacun d’une houe iFabre, de 2 harnais
et d’un multieulleur Beauvais Robin, et qu’elle
a cédés à des cultivateurs évolués, au prix de
970 francs, payables en 3 annuités. Elle a dis
tribué du petit mil aux navétanes, des boutu-
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c’est-à-dire de voit porter a 12,50 0/0 le droit
de 5 0/0 perçu à la frontière orientale en verlu |
de conventions internationales. Ce projet a sou- |
levé, de la part du commerce orunais, des pro
testations qui ont été présentées au ministre
de l’Intérieur par M. Henry Brière, député
d’Oran.
Le ministre de l’Intérieur a répondu que la
proposition marocaine serait discutée entre M.
Carde, gouverneur général de l’Algérie, et M.
le Résident général Saint, et qu'en cas de dé
saccord, la difficulté serait soumise à l'arbitrage
do gouvernement français. Voilà où en est la
question.
L'extension des terres cultivables. — En six
ans, de 1926 à 1931, «les terres à défricher et les
terrains de parcours ont passé de 6.700.000 hec
tares à 5.650.000 hectares, ce qui a augmenté la
surface des terres cultivées de 1.050.000 hecta
res.
Voici la répartition des terres suivant leur uti
lisation :
Terres cultivées et jachè-
1920
Hectares
19:m
Hectares
res
Vergers, vignes et jar-
2.400.009 3.750.000
dins
50.000
110.000
Terres à défricher
2.000.000
1.200.000
Terrains de parcours....
4.7 OU. 000
4.450.000
Merdjas
80.000
80.000
Forêts
470.000 2.000.000
9.700.000 1 I 950.000
Le congrès des assurances mutuelles agricoles
de l’Afrique du Nord. — Les assurances mutuel
les agricoles de l’Afrique du Nord ont tenu cette
année leur congrès annuel, le 20 mars, à Casa
blanca.
Au banquet qui a été donné à cette occasion,
le résident général, M. Saint, a félicité M. Bon-
nefoy, l’animateur de cette œuvre si précieuse î
pour ü’essor de la colonisation en Afrique du
Nord. S’adressant aux agriculteurs algériens, il
leur a dit qu’ils avaient été les pionniers et de
meuraient les modèles de toute colonisation en
Afrique du Nord. Les colons de Tunisie ont sui
vi les modèles que leur offrait l’Algérie. Aujour- ’
d’hui c’est le Maroc qui entre dans la même voie i
que la Tunisie. A ce propos, M. Saint s’est ex- ;
primé ainsi :
F.t nous voici, nous Marocains, héritiers d’un siècle
d'expériences et de sacrifices, recevant ceux qui nous ont
précédés et dont l’exemple ne cesse de nous guider. Nous
voici, fiers de vous montrer, après vingt ans de travail,
des champs cultivés à l’image des vôtres et synthétisant
les efforts des générations de colons qui ont créé l’Afri
que française. Le Maroc est souvent apparu, à travers la
littérature ou le journalisme, comme une façade orgueil
leuse derrière laquelle aucun effort vraiment créateur ne
pouvait se démontrer.
Il est heureux que des gens avertis comme vous puis
sent se rendre compte de l’erreur de cette opinion cou
rante, en quittant les grandes routes et les villes, comme
vous l'avez fait, et en pénétrant au coeur de nos campa
gnes.
Près de 800.000 hectares apurés juridiquement et mu
nis de titres fonciers offrent à leurs détenteurs une ga
rantie absolue.
4.000 kilomètres de routes principales, 3.500 kilomètres
de roules secondaires, 800 kilomètres de chemins de co
lonisation, 80 forages exécutés à grande profondeur. Plu
sieurs centaines de points d’eau aménagés. Quatre grands
barrages achevés ou sur le point de l’ctre. Environ 1.300
kilomètres de chemin de fer à voie normale, 6 docks silos
cooperatifs, 6 caves avec coopératives, 6 caisses de crédit
agricole groupées sous l’égide d’une caisse fédérale de la
mutualité et de la coopération agricole.
Tel est en partie l’équipenient dont bénéficient plus do
3.000 fermes françaises qui sont l’espoir de ce pays.
Après avoir fait Reloge de la coopération et de
la mutualité, le Résident général a conclu en di
sant : « Que la grandeur et l’impérieuse nécessi
té de la tâche soutiennent donc notre espérance.
Mettons en commun notre confiance et nos lu
mières. Colons algériens, tunisiens, marocains,
unis à leurs frères indigènes, souderont en un
tout indissoluble et vivant toutes les régions de
l’ Afrique du Nord. «
AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
La Société Indigène de Prévoyance de Kaolak.
— Une des plus importantes sociétés indigènes
de prévoyance au Sénégal, celle de Kaolak, nous
donne une idée des services que rendent ces or
ganismes.
Au début de 1932, la Société de Kaolak dis
posait d’un stock de 9.560 tonnes d’arachides ;
elle en a acheté en outre 5.000, en contractant
un emprunt, de sorte qu’au moment des se
mailles elle pouvait distribuer à ses membres
14.560 tonnes de graines.
La distribution fut contrôlée par des agents
européens, qui remettaient notamment aux na-
vétanes les graines en présence de leurs em
ployeurs. La revente des graines de semences a
été de ce fait beaucoup moins active qu’autrefois,
malgré les sollicitations de certains commer
çants spécialisés dans ce genre de trafic qui con-
line à l’usure. Cependant les opérations portè
rent sur plus de 200.000 cultivateurs.
Dès que la récolte fut achevée, la Société en
treprit de récupérer les semences prêtées, aug
mentées des intérêts statutaires. Au 31 décem
bre 18.000 tonnes étaient rentrées, à l’aide de
4 camions achetés par la Société et de 6 caravanes
comptant au total 300 chameaux. Le prix de re
vient des transports effectués n’a pas dépassé
2 fr. 25 par tonne kilométrique pour les camions,
et 1 fr. 80 pour les chameaux. La Société a cons
truit 21 magasins qui peuvent contenir 8.000
tonnes.
Elle a acquis 120 instruments agricoles, com
posés chacun d’une houe iFabre, de 2 harnais
et d’un multieulleur Beauvais Robin, et qu’elle
a cédés à des cultivateurs évolués, au prix de
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