Titre : Chronique de l'Institut colonial français
Auteur : Institut colonial français (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-01-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32741574v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1928 15 janvier 1928
Description : 1928/01/15 (A8,N1)-1928/12/30 (A8,N22). 1928/01/15 (A8,N1)-1928/12/30 (A8,N22).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32017120
Source : CIRAD, 2018-238734
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2019
HUITIÈME ANNÉE. — N° 3
Le numéro : 2 francs
15 Février!’'1928
de l’Institut
Chronique
Colonial Français
ASSOCIATION RECONNUE D’UTILITÉ PUBLIQUE<
La NUANCE Chez eile
RÉDACTION & ADMINISTRATION
■PAULS(2') - L, Pue ïo/uer - PAPLS(2’)
Les COL 0 NI JS S cht* *Ue&
... COL OMI ISS
TÉLÉPHONE: CENTRAL 05586
.. SPAJVCS
Abonnements : Union postale, 15 fr. ; Etranger, 20 fr.
ALlilvliîT CALMETTE
Médecin inspecteur des troupes coloniales. — Grand=Croix de la Légion d'Honneur.
Le 22 de ce mois, dans un dîner intime, en quelque sorte professionnel, ses confrères célébreront Vapo-
qée officielle d'une des plus belles carrières qui soient dans la science, et dans le monde colonial français, celle
du professeur Calmette.
Il est des physionomies qui, par le rayonnement des œuvres, des idées, de l'action qu'elles illustrent,
dépassent singulièrement le milieu auquel la vie, la fonction de l'homme les attachent. Ainsi, Albert Calmette,
médecin-inspecteur des troupes coloniales, sous-directeur de l'Institut Pasteur. S'il porte haut la réputation de ce
magnifique corps des médecins des troupes coloniales dont la France d'outre-mer a fait souvent des héros et
presque toujours des apôtres, si l'Institut Pasteur s'honore de sa direction et de ses travaux qui dotent notre pays
d'un admirable instrument de science inventive et pratique, il appartient à l'humanité tout entière.
La découverte qui, nous dit l'auteur de cet article, le très qualifié docteur Boussenot, « constituera sans
doute le couronnement de son. œuvre, fera de lui un véritable bienfaiteur de l’humanité souffrante, c’est, la vic
toire qu’il vient de remporter sur la tuberculose ».
Nous avons voulu inscrire en tête de cet organe de notre Association qui a pour doctrine et pour idéal
vprimordiaux la sauvegarde des races associées à la nôtre dans un commun effort de prospérité et de progrès, un
hommage solennel à cet illustre savant que la France coloniale peut revendiquer pour l'une de ses plus nobles et
chères gloires. Notre ami Georges Boussenot ne pouvait se faire plus exactement l'interprète de notre admiration
et de notre reconnaissance, qu'en montrant l'apport colonial par-delà notre pai/s meme, enrichissant Vhumanité,
grâce à un Français de la plus grande France. — J. L. O. 4
Le Gouvernement, sur la proposition de M. Painlevé, les cases du village de Bac-Lieu, en Basse-Cochinchine.
ministre de la Guerre, vient de faire un geste qui l’ho- Beaucoup d’indigènes, surpris par cette invasion soudaine,
furent mordus et la plupart d’entre eux
moururent des suites de ces morsures. Al
bert Calmette ayant pu se procurer quel
ques serpents vivants s’appliqua à étu
dier, en laboratoire, les effets du venin
de ces malfaisants animaux. Les recher
ches qu’il entreprit ainsi étaient toutes
nouvelles ; personne d’autre avant lui
ne s’était engagé sur ce terrain bien qu’il
y eut des pays qui, tels le Brésil, l’Inde,
payassent, chaque année de lourds tri
buts à la mort, par suite des piqûres de
serpents.
Ses travaux commencés à Saigon furent
continués à Lille où Albert Calmette avait
fondé un Institut Pasteur, puis à Paris jus
qu’en 1914. Ils portèrent sur la composition
des divers venins, leur action physiologique
sur de nombreuses espèces animales, leur
effet sur le sang, enfin sur l’immunisation
naturelle ou acquise de certains animaux,
etc. Ces études délicates, difficiles, dange
reuses même pour le savant qui les poursui
vit- Albert Calmette fut plusieurs fois cruel
lement mordu au cours de ses expériences —
aboutirent à la préparation du sérum anti-
venimeux polyvalent dont l’injection faite au?
nore : par décret du 1 janvier 1928, il a
conféré ta haute dignité de Grand Croix de
la Légion d’honneur à M. le professeur Albert
Calmette, médecin inspecteur des troupes
coloniales du cadre de réserve.
Albert Calmette! Que de travaux magni
fiques, que de bienfaits pour l’humanité
accomplis avec une modestie sans égale, un
désintéressement absolu, un dévouement
sans limite, évoque un pareil nom.
Le savant à qui M. Painlevé a remis —
fait sans précédent dans les annales du
monde savant et de la médecine militaire —
le grand cordon de notre ordre national, a
derrière lui un passé scientifique dont les
œuvres maîtresses sont à la fois d’essence
médicale et d’intérêt industriel. Je vais,
sans phrases, d'une manière purement ob
jective, les relater brièvement.
En 1891, Albert Calmette, alors médecin-
major de première classe des troupes colo
niales, était à Saigon, en service à l’Ins
titut Pasteur qu’il avait fondé un an aupa
ravant. A la suite d’une de ces inondations
périodiques dont le Mékong est coutumier,
un grand nombre de reptiles venimeux par
mi lesquels le cobra-capel, avaient envahi
(Cliché du “ Siècle Médical”)
P 1 Albert CALMETTE
Sous-Directeur de l'Institut Pasteur
1 Envoyez vos lettres
et en|is au
MAROC, en i
MAE, 4
MURS AMERIQUE DU SUD, par avion |
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Chronique
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ALlilvliîT CALMETTE
Médecin inspecteur des troupes coloniales. — Grand=Croix de la Légion d'Honneur.
Le 22 de ce mois, dans un dîner intime, en quelque sorte professionnel, ses confrères célébreront Vapo-
qée officielle d'une des plus belles carrières qui soient dans la science, et dans le monde colonial français, celle
du professeur Calmette.
Il est des physionomies qui, par le rayonnement des œuvres, des idées, de l'action qu'elles illustrent,
dépassent singulièrement le milieu auquel la vie, la fonction de l'homme les attachent. Ainsi, Albert Calmette,
médecin-inspecteur des troupes coloniales, sous-directeur de l'Institut Pasteur. S'il porte haut la réputation de ce
magnifique corps des médecins des troupes coloniales dont la France d'outre-mer a fait souvent des héros et
presque toujours des apôtres, si l'Institut Pasteur s'honore de sa direction et de ses travaux qui dotent notre pays
d'un admirable instrument de science inventive et pratique, il appartient à l'humanité tout entière.
La découverte qui, nous dit l'auteur de cet article, le très qualifié docteur Boussenot, « constituera sans
doute le couronnement de son. œuvre, fera de lui un véritable bienfaiteur de l’humanité souffrante, c’est, la vic
toire qu’il vient de remporter sur la tuberculose ».
Nous avons voulu inscrire en tête de cet organe de notre Association qui a pour doctrine et pour idéal
vprimordiaux la sauvegarde des races associées à la nôtre dans un commun effort de prospérité et de progrès, un
hommage solennel à cet illustre savant que la France coloniale peut revendiquer pour l'une de ses plus nobles et
chères gloires. Notre ami Georges Boussenot ne pouvait se faire plus exactement l'interprète de notre admiration
et de notre reconnaissance, qu'en montrant l'apport colonial par-delà notre pai/s meme, enrichissant Vhumanité,
grâce à un Français de la plus grande France. — J. L. O. 4
Le Gouvernement, sur la proposition de M. Painlevé, les cases du village de Bac-Lieu, en Basse-Cochinchine.
ministre de la Guerre, vient de faire un geste qui l’ho- Beaucoup d’indigènes, surpris par cette invasion soudaine,
furent mordus et la plupart d’entre eux
moururent des suites de ces morsures. Al
bert Calmette ayant pu se procurer quel
ques serpents vivants s’appliqua à étu
dier, en laboratoire, les effets du venin
de ces malfaisants animaux. Les recher
ches qu’il entreprit ainsi étaient toutes
nouvelles ; personne d’autre avant lui
ne s’était engagé sur ce terrain bien qu’il
y eut des pays qui, tels le Brésil, l’Inde,
payassent, chaque année de lourds tri
buts à la mort, par suite des piqûres de
serpents.
Ses travaux commencés à Saigon furent
continués à Lille où Albert Calmette avait
fondé un Institut Pasteur, puis à Paris jus
qu’en 1914. Ils portèrent sur la composition
des divers venins, leur action physiologique
sur de nombreuses espèces animales, leur
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etc. Ces études délicates, difficiles, dange
reuses même pour le savant qui les poursui
vit- Albert Calmette fut plusieurs fois cruel
lement mordu au cours de ses expériences —
aboutirent à la préparation du sérum anti-
venimeux polyvalent dont l’injection faite au?
nore : par décret du 1 janvier 1928, il a
conféré ta haute dignité de Grand Croix de
la Légion d’honneur à M. le professeur Albert
Calmette, médecin inspecteur des troupes
coloniales du cadre de réserve.
Albert Calmette! Que de travaux magni
fiques, que de bienfaits pour l’humanité
accomplis avec une modestie sans égale, un
désintéressement absolu, un dévouement
sans limite, évoque un pareil nom.
Le savant à qui M. Painlevé a remis —
fait sans précédent dans les annales du
monde savant et de la médecine militaire —
le grand cordon de notre ordre national, a
derrière lui un passé scientifique dont les
œuvres maîtresses sont à la fois d’essence
médicale et d’intérêt industriel. Je vais,
sans phrases, d'une manière purement ob
jective, les relater brièvement.
En 1891, Albert Calmette, alors médecin-
major de première classe des troupes colo
niales, était à Saigon, en service à l’Ins
titut Pasteur qu’il avait fondé un an aupa
ravant. A la suite d’une de ces inondations
périodiques dont le Mékong est coutumier,
un grand nombre de reptiles venimeux par
mi lesquels le cobra-capel, avaient envahi
(Cliché du “ Siècle Médical”)
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