Titre : Chronique mensuelle / L'Institut colonial français
Auteur : Institut colonial français (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-12-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327925070
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 décembre 1923 20 décembre 1923
Description : 1923/12/20 (A3,N14). 1923/12/20 (A3,N14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3201383p
Source : CIRAD, 2018-238761
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2019
Troisième Année. — N° 14.
Le Numéro : 0 fr. 50
20 Décembre 1923.
de l’Institut
Colonial
CHronicixie
F rançais
La FRANCE chez elle
COLONIES
| RÉDACTION & ADMINISTRATION f
| PARIS (2 e ) - 4, Rue Volney - PARIS (2 e ) | Les COLONIES chez elles
j TÉLÉPHONE : CENTRAL o5-86 ^ e n FRANCE
T Abonnements : Union postale, 10 fr.; Etranger, 12 fr. f
DES PORTS POUR NOTRE AFRIQUE OCCIDENTALE
••pOOOO«*
On ne présente pas M. Gaston Breton au public. Le grand armateur, type bien français de nos brillants
capitaines d'industrie, énergiques et séduisants, profonds et enjoués est mieux quune figure des plus connues de
notre élite; il Va représentée souvent à l'extérieur, là bù les grands intérêts du pays étaient en jeu, à Gènes notam
ment, à la célèbre conférence où le Ministre des Travaux publics Vadjoignit à la délégation française en qualité
d'expert. Chacun sait à quel développement l'habile Administrateur-Directeur des Chargeurs Réunis a porté la
Société, qui arme actuellement une de nos plus puissantes flottes marchandes d'après-guerre, puisqu' elle compte
53 navires de haute mer jaugeant ensemble 296.000 tonneaux de jauge brute. Colonial fervent, venu dès la
première heure à notre œuvre avec une sympathie active, qui n'a jamais affaibli son accent et marchandé ses témoi
gnages, c'est un geste où /'Institut Colonial Français la retrouve avec reconnaissance toute entière, que M. Gaston
Breton accomplit une fois de plus en lui donnant aujourd'hui, au milieu de ses lourdes occupations, cette page où il
n'aura pas vainement montré tout ce qui manque à nos ports coloniaux.
Dans l’ordre d’importance au point de vue économique
l’Afrique occidentale française est, après l’Indochine, le
domaine le plus riche que la France possède outre-mer.
Si l’on y ajoute les deux Colonies que le Traité de Ver
sailles a placé sous notre mandat, on constate qu’au cours
de l’année 1921 le mouvement général du commerce de
l’Ouest africain, depuis le Sénégal jusqu’au Cameroun, a
été de 781.074.414 francs, soit :
IMPORTATIONS EXPORTATIONS TOTAL
A. O. F....Fr. 372.497.545 335.473.935 707.971.480
Togo 11.247.953 6.775.371 18.023.324
Cameroun 33.581.277 21.498.333 55.079.610
417.326.775 363.747.639 781.074.414
Or, ces chiffres ne représentent pas la moitié de ceux
que nous pouvons atteindre en peu d’années, si nous déci
dons seulement le tout premier effort de mise en œuvre
nécessaire. Il faut en effet que ces vastes régions se déve
loppent dans des conditions normales, et pour cela il faut
les outiller, mais il convient avant, tout de donner la priorité
aux travaux de construction de chemins de fer et de ports.
En ce qui concerne ces derniers, nous devons constater
que, depuis le Sénégal jusqu’au Cameroun, il n’existe que
deux ports dignes de ce nom : Dakar et Douala. Partout
ailleurs, le travail des navires s’effectue dans des condi
tions précaires. On peut t’affirmer, le manque d’outillage
des ports de la côte d’Afrique, d’une façon générale,
impose aux navires des séjours anormalement prolongés
qui se traduisent par une charge très sensible pour l’arme
ment. Nous allons examiner successivement les principales
escales.
Dakar. — Le port de commerce de Dakar, tel qu'il
existe actuellement, a été terminé en 1910 et déjà se trouve
être insuffisant pour répondre aux besoins du trafic aux
quels il a à faire face. En 1922,. il y est entré 2.002 navi
res jaugeant 2.341.013 tonnes nettes. (Au cours de l’année
1921, il est entré à Bordeaux 4.143 navires d’une jauge
nette de 2.001.330 tonnes.) Il ne faut pas oublier que
Dakar est un grand port d’escale et qu’un grand nombre
de paquebots y passent pour charbonner, prendre de l'eau
douce et des vivres.
Pendant la guerre, l'insuffisance du port de Dakar s’est
fait nettement sentir et, à diverses reprises, de nombreux
navires ont dû, faute de place dans ] e port, jeter l’ancre
en dehors des jetées.
Pour les navires ayant plus de 6 m. de tirant d’eau, on
ne trouve que trois places à quai et encore à la condition
que le tirant d’eau soit inférieur à 8 mètres. Au-dessus de
8 mètres, les navires sont, obligés de mouiller dans le port.
Les magasins placés sur les quais sont de dimensions
par trop réduites; les voies ferrées sont mal distribuées et
ne permettent pas un dégagement rapide des marchan
dises. Enfin, l’eau, dont les grands paquebots prennent
des quantités pouvant aller jusqu’à 1.000 tonnes, est. distri
buée par une canalisation qui, pratiquement, faute de pres
sion, ne débite qu’une trentaine de tonnes par heure et par
poste.
Nous savons qu’il est dans les programmes du Gouver
nement général de l’A. O. F. d’apporter au port de Dakar
Le Numéro : 0 fr. 50
20 Décembre 1923.
de l’Institut
Colonial
CHronicixie
F rançais
La FRANCE chez elle
COLONIES
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DES PORTS POUR NOTRE AFRIQUE OCCIDENTALE
••pOOOO«*
On ne présente pas M. Gaston Breton au public. Le grand armateur, type bien français de nos brillants
capitaines d'industrie, énergiques et séduisants, profonds et enjoués est mieux quune figure des plus connues de
notre élite; il Va représentée souvent à l'extérieur, là bù les grands intérêts du pays étaient en jeu, à Gènes notam
ment, à la célèbre conférence où le Ministre des Travaux publics Vadjoignit à la délégation française en qualité
d'expert. Chacun sait à quel développement l'habile Administrateur-Directeur des Chargeurs Réunis a porté la
Société, qui arme actuellement une de nos plus puissantes flottes marchandes d'après-guerre, puisqu' elle compte
53 navires de haute mer jaugeant ensemble 296.000 tonneaux de jauge brute. Colonial fervent, venu dès la
première heure à notre œuvre avec une sympathie active, qui n'a jamais affaibli son accent et marchandé ses témoi
gnages, c'est un geste où /'Institut Colonial Français la retrouve avec reconnaissance toute entière, que M. Gaston
Breton accomplit une fois de plus en lui donnant aujourd'hui, au milieu de ses lourdes occupations, cette page où il
n'aura pas vainement montré tout ce qui manque à nos ports coloniaux.
Dans l’ordre d’importance au point de vue économique
l’Afrique occidentale française est, après l’Indochine, le
domaine le plus riche que la France possède outre-mer.
Si l’on y ajoute les deux Colonies que le Traité de Ver
sailles a placé sous notre mandat, on constate qu’au cours
de l’année 1921 le mouvement général du commerce de
l’Ouest africain, depuis le Sénégal jusqu’au Cameroun, a
été de 781.074.414 francs, soit :
IMPORTATIONS EXPORTATIONS TOTAL
A. O. F....Fr. 372.497.545 335.473.935 707.971.480
Togo 11.247.953 6.775.371 18.023.324
Cameroun 33.581.277 21.498.333 55.079.610
417.326.775 363.747.639 781.074.414
Or, ces chiffres ne représentent pas la moitié de ceux
que nous pouvons atteindre en peu d’années, si nous déci
dons seulement le tout premier effort de mise en œuvre
nécessaire. Il faut en effet que ces vastes régions se déve
loppent dans des conditions normales, et pour cela il faut
les outiller, mais il convient avant, tout de donner la priorité
aux travaux de construction de chemins de fer et de ports.
En ce qui concerne ces derniers, nous devons constater
que, depuis le Sénégal jusqu’au Cameroun, il n’existe que
deux ports dignes de ce nom : Dakar et Douala. Partout
ailleurs, le travail des navires s’effectue dans des condi
tions précaires. On peut t’affirmer, le manque d’outillage
des ports de la côte d’Afrique, d’une façon générale,
impose aux navires des séjours anormalement prolongés
qui se traduisent par une charge très sensible pour l’arme
ment. Nous allons examiner successivement les principales
escales.
Dakar. — Le port de commerce de Dakar, tel qu'il
existe actuellement, a été terminé en 1910 et déjà se trouve
être insuffisant pour répondre aux besoins du trafic aux
quels il a à faire face. En 1922,. il y est entré 2.002 navi
res jaugeant 2.341.013 tonnes nettes. (Au cours de l’année
1921, il est entré à Bordeaux 4.143 navires d’une jauge
nette de 2.001.330 tonnes.) Il ne faut pas oublier que
Dakar est un grand port d’escale et qu’un grand nombre
de paquebots y passent pour charbonner, prendre de l'eau
douce et des vivres.
Pendant la guerre, l'insuffisance du port de Dakar s’est
fait nettement sentir et, à diverses reprises, de nombreux
navires ont dû, faute de place dans ] e port, jeter l’ancre
en dehors des jetées.
Pour les navires ayant plus de 6 m. de tirant d’eau, on
ne trouve que trois places à quai et encore à la condition
que le tirant d’eau soit inférieur à 8 mètres. Au-dessus de
8 mètres, les navires sont, obligés de mouiller dans le port.
Les magasins placés sur les quais sont de dimensions
par trop réduites; les voies ferrées sont mal distribuées et
ne permettent pas un dégagement rapide des marchan
dises. Enfin, l’eau, dont les grands paquebots prennent
des quantités pouvant aller jusqu’à 1.000 tonnes, est. distri
buée par une canalisation qui, pratiquement, faute de pres
sion, ne débite qu’une trentaine de tonnes par heure et par
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Nous savons qu’il est dans les programmes du Gouver
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