Titre : Chronique de l'Institut colonial français
Auteur : Institut colonial français (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-01-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32741574v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1927 15 janvier 1927
Description : 1927/01/15 (A7,N1)-1927/12/30 (A7,N24). 1927/01/15 (A7,N1)-1927/12/30 (A7,N24).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3201711k
Source : CIRAD, 2018-238734
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2019
CHRONIQUE DE L’INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
Ceux de nos lecteurs qui auront le
loisir de lire lia première et la deuxième
partie de la remarquable étude de M.
Archimbaud se procureront ainsi le plai
sir d une leçon très agréable de coloni
sation .
Nous ne terminerons pas enfin cette
analyse trop sommaire sans enregistrer
l'hommage rendu par l'honorable rappor
teur <( à tous ceux qui remplissent leur
devoir colonial ; à tous ceux qui ont cou
vert la France d’associations amicales,
fraternelles, groupant les coloniaux ; à
tous ceux qui ont facilité la création de
centres de propagande )).
EN A. O. F.
M. Carde au conseil du gouver
nement. — Nos Africains attendaient
avec impatience les déclarations de leur
Gouverneur Général à son retour de
France, où il était venu mettre au point
les questions essentielles intéressant notre
belle fédération ouest-africaine et préci
ser l’importance de la contribution de
cette fédération à la prospérité de la Mé
tropole elle-même.
La situation politique de LA. O. F.,
tant sur ses frontières qu’à l’intérieur,
permet aujourd’hui 11’extension de 1 ef
fort économique : en effet, en 1925,
les importations se sont chiffrées à 1 mil
liard 1 1 5 millions de francs ; les expor
tations à 899 millions.
Ces chiffres, qui doublent ceux de
1923, voient leur progression suivie par
le tonnage, tant aux entrées qu’aux sor
ties, soulignant ainsi la cadence du pro
grès régulier de la vie des différentes pos
sessions du groupe.
M. Carde précise, par quelques
exemples, les manifestations de cette ac
tivité croissante : le coton, les bois, les
oléagineux, l’élevage font l’objet des
préoccupations soutenues de l’Adminis
tration et laissent prévoir les résultats les
plus tangibles à échéance plus prochaine
qu’on ne pourrait le croire.
Mais, pour y atteindre, la mise en va
leur de l’A. O. F. doit être sérieuse
ment entreprise et elle le sera par les
seuls moyens financiers dont disposera la
colonie : les ports seront mieux outillés,
Ile réseau ferré sera développé dans le
sens des besoins révélés par les courants
économiques nettement dessinés.
On ne saurait trop insister sur cette
action courageuse de la constitution d’un
outillage formidable à l’aide des seules
ressources locales !
Elle caractérise, à dlle seule, l’ad
ministrateur éminent qui, l’ayant conçue,
a résolu, avec sa volonté opiniâtre, de la
réaliser au plus vite. Pour cela, M.
Carde a su s’aménager un budget aussi
robuste que prudent et c est ainsi que
les résultats de 1925 ayant été apprécia
bles, ceux de 1926 se manifestent meil
leurs encore, permettant d’inscrire, pour
1927, à la seule section réservée aux
grands travaux l’important crédit de
112.113.000 fr., qui fait suite au cré
dit de 69.337.000 fr. dont était doté,
pour le même objet, l’exercice 1926. En
y ajoutant les prévisions du budget ordi
naire et la participation des budgets lo
caux, c’est une somme de 190 millions
dont va disposer LA. O. F. pour son
outillage.
Ces chiffres se passent de commen
taires.
Si l’on considère enfin la situation des
caisses de réserve, en en retire une réelle
impression de confiance : au 30 juin
1925, leur avoir s’élevait à 126 mil
lions 160.000 fr. ; au 30 juin 1926, il
atteignait 133.850.000 fr. en dépit des
prélèvements opérés pendant la période
intercalaire.
Enfin, notons que sur cette somme,
124.255.000 fr. sont constitués en fonds
disponibles ; la différence, 8.845.000
francs, est représentée par des fends im
mobilisés.
Nous ne voudrions pas terminer cette
rapide analyse sans rappeler les amélio
rations sociales que M. Carde a tenu à
apporter à l’indigène : indépendamment
des sacrifices consentis en faveur de l’As
sistance médicale et de l’enseignement, il
a procuré à l’autochtone une réglemen
tation du travail, qui le protège avec ef-
ficaté ; il a organisé le crédit agricole ;
il a favorisé l’accession à la petite pro
priété privée.
L’activité débordante du Gouverneur
Général touche simultanément à tous les
domaines. Avec un tel chef, l’essor ma
tériel et moral de Î’A. O. F. est assuré.
Niamey, chef-lieu du Niger. —
Lin décret du 28 décembre 1926 trans
fère à Niamey le chef-lieu de la colonie
du Niger et enlève à la Haute-Vol ta
pour les attribuer à la colonie du Niger :
« Le cercle de Say, à l’exception du
canton de Gourmantché de Botou, et les
cantons du cercle de Dori, qui relevaient
autrefois du territoire militaire de Zin-
der. »
Ainsi que 1 expose le rapport de pré
sentation, le fleuve Niger est devenu l’axe
administratif et économique de la colo
nie du même nom. L’attribution à celle-ci
des circonscriptions précitées permettra
de donner à cette région une unité et
une cohésion qui seront les facteurs es
sentiels de son développement futur.
A MADAGASCAR
Les GRANDS TRAVAUX. — La cons
truction de la voie ferrée qui doit relier
Fianarantsoa à Manakara, sur une dis
tance d’environ 170 kilomètres, a fait
l’objet d’une étude du service des Tra
vaux publics et d’une mise en adjudica
tion de l’ensembie des travaux compre
nant l’infrastructure, les ouvrages d’art,
la construction des tunnels, la pose de
la voie.
Cette adjudication a eu lieu à Paris,
au ministère des Colonies, le 29 décem
bre dernier, et a été accordée provisoi
rement au Consortium Vandevalle, Gil-
quin, Boris et Mège, groupe important
d’entrepreneurs éprouvés en matière de
construction de voies ferrées.
Les travaux d’aménagement du port
de Manakara seront mis en adjudication
le 31 mai prochain, en même temps que
ceux de l’amatave et de Majur.ga.
On sait que Manakara a été choisi en
raison des nombreux avantages que cette
baie présente naturellement. Aboutisse
ment sur F Océan Indien de la future voie
ferrée, l’aménagement de ce port de ba-
telage aidera à la construction du chemin
de fer en permettant le débarquement du
matériel à pied d’œuvre.
Par ailleurs, la direction des Travaux
publics de la colonie avec le moyen des
entreprises locales, ne reste pas inactive :
deux grandes artères sont en voie d’achè
vement •
1 De Maevetanana à Majunga, pro
longeant la route automobilable de Ta-
nanarive à Maevetanana et évitant le
transbordement et la perte de temps exi
gée jusqu’ici par la voie fluviale de la
Betsiboka ;
2 De Ihosy à T ulear, déjà aména
gée en piste et dont l’achèvement per
mettra de relier directement Tananarive
à Tulear.
De sorte que l’on aura sous peu une
voie directe de Majunga à Tullear par
Tananarive.
Ainsi se réalise, par étapes successi
ves, un plan longuement mûri de grands
travaux qui doit fournir à notre colonie
l’outillage indispensable à son plein essor.
EN INDOCHINE
Le PORT DE Haiphong EN 1923. —
La Chambre de Commerce de ce port a
publié ses statistiques pour 1925.
526 navires, jaugeant 763.096 ton-
Ceux de nos lecteurs qui auront le
loisir de lire lia première et la deuxième
partie de la remarquable étude de M.
Archimbaud se procureront ainsi le plai
sir d une leçon très agréable de coloni
sation .
Nous ne terminerons pas enfin cette
analyse trop sommaire sans enregistrer
l'hommage rendu par l'honorable rappor
teur <( à tous ceux qui remplissent leur
devoir colonial ; à tous ceux qui ont cou
vert la France d’associations amicales,
fraternelles, groupant les coloniaux ; à
tous ceux qui ont facilité la création de
centres de propagande )).
EN A. O. F.
M. Carde au conseil du gouver
nement. — Nos Africains attendaient
avec impatience les déclarations de leur
Gouverneur Général à son retour de
France, où il était venu mettre au point
les questions essentielles intéressant notre
belle fédération ouest-africaine et préci
ser l’importance de la contribution de
cette fédération à la prospérité de la Mé
tropole elle-même.
La situation politique de LA. O. F.,
tant sur ses frontières qu’à l’intérieur,
permet aujourd’hui 11’extension de 1 ef
fort économique : en effet, en 1925,
les importations se sont chiffrées à 1 mil
liard 1 1 5 millions de francs ; les expor
tations à 899 millions.
Ces chiffres, qui doublent ceux de
1923, voient leur progression suivie par
le tonnage, tant aux entrées qu’aux sor
ties, soulignant ainsi la cadence du pro
grès régulier de la vie des différentes pos
sessions du groupe.
M. Carde précise, par quelques
exemples, les manifestations de cette ac
tivité croissante : le coton, les bois, les
oléagineux, l’élevage font l’objet des
préoccupations soutenues de l’Adminis
tration et laissent prévoir les résultats les
plus tangibles à échéance plus prochaine
qu’on ne pourrait le croire.
Mais, pour y atteindre, la mise en va
leur de l’A. O. F. doit être sérieuse
ment entreprise et elle le sera par les
seuls moyens financiers dont disposera la
colonie : les ports seront mieux outillés,
Ile réseau ferré sera développé dans le
sens des besoins révélés par les courants
économiques nettement dessinés.
On ne saurait trop insister sur cette
action courageuse de la constitution d’un
outillage formidable à l’aide des seules
ressources locales !
Elle caractérise, à dlle seule, l’ad
ministrateur éminent qui, l’ayant conçue,
a résolu, avec sa volonté opiniâtre, de la
réaliser au plus vite. Pour cela, M.
Carde a su s’aménager un budget aussi
robuste que prudent et c est ainsi que
les résultats de 1925 ayant été apprécia
bles, ceux de 1926 se manifestent meil
leurs encore, permettant d’inscrire, pour
1927, à la seule section réservée aux
grands travaux l’important crédit de
112.113.000 fr., qui fait suite au cré
dit de 69.337.000 fr. dont était doté,
pour le même objet, l’exercice 1926. En
y ajoutant les prévisions du budget ordi
naire et la participation des budgets lo
caux, c’est une somme de 190 millions
dont va disposer LA. O. F. pour son
outillage.
Ces chiffres se passent de commen
taires.
Si l’on considère enfin la situation des
caisses de réserve, en en retire une réelle
impression de confiance : au 30 juin
1925, leur avoir s’élevait à 126 mil
lions 160.000 fr. ; au 30 juin 1926, il
atteignait 133.850.000 fr. en dépit des
prélèvements opérés pendant la période
intercalaire.
Enfin, notons que sur cette somme,
124.255.000 fr. sont constitués en fonds
disponibles ; la différence, 8.845.000
francs, est représentée par des fends im
mobilisés.
Nous ne voudrions pas terminer cette
rapide analyse sans rappeler les amélio
rations sociales que M. Carde a tenu à
apporter à l’indigène : indépendamment
des sacrifices consentis en faveur de l’As
sistance médicale et de l’enseignement, il
a procuré à l’autochtone une réglemen
tation du travail, qui le protège avec ef-
ficaté ; il a organisé le crédit agricole ;
il a favorisé l’accession à la petite pro
priété privée.
L’activité débordante du Gouverneur
Général touche simultanément à tous les
domaines. Avec un tel chef, l’essor ma
tériel et moral de Î’A. O. F. est assuré.
Niamey, chef-lieu du Niger. —
Lin décret du 28 décembre 1926 trans
fère à Niamey le chef-lieu de la colonie
du Niger et enlève à la Haute-Vol ta
pour les attribuer à la colonie du Niger :
« Le cercle de Say, à l’exception du
canton de Gourmantché de Botou, et les
cantons du cercle de Dori, qui relevaient
autrefois du territoire militaire de Zin-
der. »
Ainsi que 1 expose le rapport de pré
sentation, le fleuve Niger est devenu l’axe
administratif et économique de la colo
nie du même nom. L’attribution à celle-ci
des circonscriptions précitées permettra
de donner à cette région une unité et
une cohésion qui seront les facteurs es
sentiels de son développement futur.
A MADAGASCAR
Les GRANDS TRAVAUX. — La cons
truction de la voie ferrée qui doit relier
Fianarantsoa à Manakara, sur une dis
tance d’environ 170 kilomètres, a fait
l’objet d’une étude du service des Tra
vaux publics et d’une mise en adjudica
tion de l’ensembie des travaux compre
nant l’infrastructure, les ouvrages d’art,
la construction des tunnels, la pose de
la voie.
Cette adjudication a eu lieu à Paris,
au ministère des Colonies, le 29 décem
bre dernier, et a été accordée provisoi
rement au Consortium Vandevalle, Gil-
quin, Boris et Mège, groupe important
d’entrepreneurs éprouvés en matière de
construction de voies ferrées.
Les travaux d’aménagement du port
de Manakara seront mis en adjudication
le 31 mai prochain, en même temps que
ceux de l’amatave et de Majur.ga.
On sait que Manakara a été choisi en
raison des nombreux avantages que cette
baie présente naturellement. Aboutisse
ment sur F Océan Indien de la future voie
ferrée, l’aménagement de ce port de ba-
telage aidera à la construction du chemin
de fer en permettant le débarquement du
matériel à pied d’œuvre.
Par ailleurs, la direction des Travaux
publics de la colonie avec le moyen des
entreprises locales, ne reste pas inactive :
deux grandes artères sont en voie d’achè
vement •
1 De Maevetanana à Majunga, pro
longeant la route automobilable de Ta-
nanarive à Maevetanana et évitant le
transbordement et la perte de temps exi
gée jusqu’ici par la voie fluviale de la
Betsiboka ;
2 De Ihosy à T ulear, déjà aména
gée en piste et dont l’achèvement per
mettra de relier directement Tananarive
à Tulear.
De sorte que l’on aura sous peu une
voie directe de Majunga à Tullear par
Tananarive.
Ainsi se réalise, par étapes successi
ves, un plan longuement mûri de grands
travaux qui doit fournir à notre colonie
l’outillage indispensable à son plein essor.
EN INDOCHINE
Le PORT DE Haiphong EN 1923. —
La Chambre de Commerce de ce port a
publié ses statistiques pour 1925.
526 navires, jaugeant 763.096 ton-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.4%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.4%.
- Auteurs similaires Jardin d'agronomie tropicale Jardin d'agronomie tropicale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jardin d'agronomie tropicale" or dc.contributor adj "Jardin d'agronomie tropicale")Institut national d'agronomie de la France d'outre mer Institut national d'agronomie de la France d'outre mer /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer" or dc.contributor adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer") France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 7/268
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k3201711k/f7.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k3201711k/f7.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k3201711k/f7.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k3201711k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k3201711k