Titre : Chronique de l'Institut colonial français
Auteur : Institut colonial français (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-01-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32741574v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1927 15 janvier 1927
Description : 1927/01/15 (A7,N1)-1927/12/30 (A7,N24). 1927/01/15 (A7,N1)-1927/12/30 (A7,N24).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3201711k
Source : CIRAD, 2018-238734
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2019
CHRONIQUE DE L‘INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
tes nos colonies. C’était une utopie dan
gereuse et M. Gheerbrandt n’a pas de
peine à le démontrer. Mais pourquoi, en
revanche, ne pas l’introduire dans les co
lonies déjà évoluées où la plupart des ha
bitants sont depuis des siècles citoyens
Français et qui ne sont en somme que
des départements isolés au milieu des
mers ? C’est ce qu’a pensé le ministre
réalisateur qu’est M. Léon Perrier et le
1 ' janvier 1927, la loi est entrée en vi
gueur à la Martinique, à la Guadeloupe
et à la Réunion.
« L’évolution de nos idées sous l’em
pire de considérations economiques et so
ciales qui s’imposent nous a amenés à
considérer que dans la Métropole (et
pourquoi pas dans les colonies ?) la classe
du travail comprend le groupe des pa
trons et celui des ouvriers qui sont, pres
que toujours et quoiqu’on en pense, so
lidaires. Or, les progrès et le dévelop
pement du machinisme ont eu pour con
séquences d’augmenter les dangers à cou
rir et par suite de rechercher les moyens
d'y porter remède.
u Comme il était logique, cette idée
s’est imposée aux esprits les plus divers
et aux hommes de tous les partis. En
cette matière, l’économique a dominé la
politique. Le Conseil d’Etat, dès 1924,
adoptait les propositions qui lui étaient
soumises. Les députés coloniaux, et no
tamment M. Alcide Delmont, député de
la Martinique, se firent les avocats ar
dents d’une cause aussi logique. De là la
promulgation de la loi dans nos vieilles
colonies. L’expérience, longtemps dési
rée, va donc commencer. Nul doute
qu après quelques tâtonnements inévita
bles et quelques corrections de détail,
elles ne donnent d’excellents résultats.
(< Il n’entre pas dans notre dessein
d analyser cette savante étude où tout se
tient et, pour être clair, il faudrait re
produire la brochure toute entière. Tous
ceux que passionnent aujourd’hui les
questions relatives au travail national de
vront la lire dans le texte (elle est pu
bliée par l’Institut Colonial Français, 4,
rue Volney, Paris).
<( Peut-être sera-t-il sage, avant de
doter de cette humaine législation nos au
tres colonies, d’attendre les résultas de
Y expérience tentée aux Antilles et à la
Réunion. Cependant, il ne serait pas
loyal de ne pas reconnaître que déjà la
Nouvelle-Calédonie, où se trouvent de
nombreux colons français, et dont le cli
mat se rapproche du nôtre, que l’Inde,
qui, elle aussi, est une vieille colonie,
désirent avec ardeur la promulgation de
cette loi. L’Indochine ne pouvait rester
indifférente ; mais M. Varenne, dont on
connaît les idées sociales, estime après
enquête que le moment n’est pas encore
venu et qu'il faut procéder par étapes.
Tel n’est pas, cependant, l’avis de la
Chambre de Commerce de Saigon et de
son avocat M. Guermeur, qui estime
qu’il faut dès à présent réglementer non
seulement les accidents du travail, mais
Y organisation du travail. A Madagascar,
la solution d’autres problèmes plus ur
gents ont retenu jusqu’ici l’attention du
vigilant M. Marcel Olivier. En Afrique
Occidentale, la Chambre de Commerce
de Saint-Louis pense qu’il serait préma
turé d’appliquer en A. O. F. la légis
lation métropolitaine du travail. M.
Carde, qui est en principe ardent parti
san de la réforme, estime qu’il convient
de laisser l’évolution faire son œuvre.
« Tel est l’état de la question tel que
l’établit le travail très substantiel et très
clair de M. Gheerbrandt, qui a rendu à
la cause coloniale un grand service en
dépouillant scrupuleusement le dossier de
cette tentative qui, si elle réussit, et elle
réussira, modifiera rapidement dans les
colonies les rapports encore incertains des
patrons et des ouvriers, des dirigeants et
des salariés. »
Les HUILES DE BOIS, par Em. Perrot
et J. Khouvine, publication de Colo
nies-Sciences, 44, rue Blanche, Paris.
L’Association Colonies-Sciences vient
de publier une brochure avec carte, pho
tographies et figures sur les Aleurites
producteurs d’huiles siccatives dites hui
les de bois, par M. le professeur Emile
Perrot et Mme Khouvine.
Les huiles improprement appelées hui
les de bois proviennent de graines de di
vers arbres d’Extrême-Orient et sont uti
lisées comme succédanés de l’huile de
lin. Celle-ci est importée annuellement en
France pour plus de 300 millions de
francs de l’étranger par les industries de
peinture, du vernis, du linoléum, des
films, etc...
Les auteurs, après avoir étudié les con
ditions de production des huiles de bois,
font ressortir que certaines de nos colo
nies, l’Indochine notamment, sont sus
ceptibles d’en produire de grandes quan
tités. Ils concluent à la nécessité, plus
impérieuse que jamais, d’une liaison en
tre les producteurs coloniaux et les in
dustriels métropolitains pour nous affran
chir dans la plus large mesure possible
de l’étranger par l’emploi de méthodes
scientifiques dans les cultures coloniales.
Guide du touriste en Algérie, par
M. Félix Falck, secrétaire général de
1 Office du Gouvernement Général de
1 Algérie. Etienne Chiron, éditeur,
40, rue de Seine, Paris (6 e ).
Ouvrage unique en son genre à l’usage
des touristes et principalement des auto
mobilistes, « Le Guide du Touriste en
Algérie », dont l’auteur est M. Félix
Falch, le distingué et érudit secrétaire
général de l’Office de l’Algérie, renfer
me un certain nombre de circuits qui per
mettent de visiter toute la colonie dans
un minimum de temps et avec le maxi
mum de renseignements utiles.
Conçu dans un esprit extrêmement pra
tique, écrit dans un style clair et agréa
ble, cet ouvrage renferme 120 cartes ou
plans du service cartographique du gou
vernement général, un grand nombre d’il
lustrations et de photographies originales
qui en font un guide remarquable et un
ouvrage de bibliothèque de valeur.
Les NoUVELLES-FIÉBRIDES, notice pu
bliée par l’Agence Générale des Co
lonies, 20,gai. d’Orléans, Palais-Royal.
Cette monographie, très documentée,
résume en 21 pages les questions sui
vantes :
Historique. — Situation, description,
climat. — Relations extérieures. — Po
pulation. — Main-d’ œuvre. — Coloni
sation. — Conseils au colon débutant.
Toute personne qui aurait l’intention
d’entreprendre une exploitation agricole
aux Nouvelles-Hébrides trouvera dans
cette petite brochure, pour le prix modi
que de 1 fr. 23, en même temps qu’un
aperçu très précis des possibilités offertes
par l’archipel, des conseils éclairés sus
ceptibles de lui éviter des déboires et des
désillusions.
Tu Y REVIENDRAS, roman d’aventures
et d’amours congolaises, par le D 1
René Trautmann, aux Editions Ra-
dot, 5, rue Eugène-Manuel, 5, Paris.
Une tranche de vie coloniale. Vie
congolaise avec ses joies, ses misères, ses
aventures, ses unions temporaires, ses
mesquineries, ses mille petits riens, ob
jectivés par un médecin psychologue dont
le fond de la philosophie est un opti
misme imperturbable.
L’auteur, le D Trautmann, qui nous
a donné une étude approfondie de l’exis
tence africaine avec Au Pays de Ba-
touala, et, tout récemment, une joyeuse
tartarinade : Roumicous en Afrique, pré
sente, en ce livre attachant, des person
nages vivants, avec toutes leurs qualités
et leurs défauts.
tes nos colonies. C’était une utopie dan
gereuse et M. Gheerbrandt n’a pas de
peine à le démontrer. Mais pourquoi, en
revanche, ne pas l’introduire dans les co
lonies déjà évoluées où la plupart des ha
bitants sont depuis des siècles citoyens
Français et qui ne sont en somme que
des départements isolés au milieu des
mers ? C’est ce qu’a pensé le ministre
réalisateur qu’est M. Léon Perrier et le
1 ' janvier 1927, la loi est entrée en vi
gueur à la Martinique, à la Guadeloupe
et à la Réunion.
« L’évolution de nos idées sous l’em
pire de considérations economiques et so
ciales qui s’imposent nous a amenés à
considérer que dans la Métropole (et
pourquoi pas dans les colonies ?) la classe
du travail comprend le groupe des pa
trons et celui des ouvriers qui sont, pres
que toujours et quoiqu’on en pense, so
lidaires. Or, les progrès et le dévelop
pement du machinisme ont eu pour con
séquences d’augmenter les dangers à cou
rir et par suite de rechercher les moyens
d'y porter remède.
u Comme il était logique, cette idée
s’est imposée aux esprits les plus divers
et aux hommes de tous les partis. En
cette matière, l’économique a dominé la
politique. Le Conseil d’Etat, dès 1924,
adoptait les propositions qui lui étaient
soumises. Les députés coloniaux, et no
tamment M. Alcide Delmont, député de
la Martinique, se firent les avocats ar
dents d’une cause aussi logique. De là la
promulgation de la loi dans nos vieilles
colonies. L’expérience, longtemps dési
rée, va donc commencer. Nul doute
qu après quelques tâtonnements inévita
bles et quelques corrections de détail,
elles ne donnent d’excellents résultats.
(< Il n’entre pas dans notre dessein
d analyser cette savante étude où tout se
tient et, pour être clair, il faudrait re
produire la brochure toute entière. Tous
ceux que passionnent aujourd’hui les
questions relatives au travail national de
vront la lire dans le texte (elle est pu
bliée par l’Institut Colonial Français, 4,
rue Volney, Paris).
<( Peut-être sera-t-il sage, avant de
doter de cette humaine législation nos au
tres colonies, d’attendre les résultas de
Y expérience tentée aux Antilles et à la
Réunion. Cependant, il ne serait pas
loyal de ne pas reconnaître que déjà la
Nouvelle-Calédonie, où se trouvent de
nombreux colons français, et dont le cli
mat se rapproche du nôtre, que l’Inde,
qui, elle aussi, est une vieille colonie,
désirent avec ardeur la promulgation de
cette loi. L’Indochine ne pouvait rester
indifférente ; mais M. Varenne, dont on
connaît les idées sociales, estime après
enquête que le moment n’est pas encore
venu et qu'il faut procéder par étapes.
Tel n’est pas, cependant, l’avis de la
Chambre de Commerce de Saigon et de
son avocat M. Guermeur, qui estime
qu’il faut dès à présent réglementer non
seulement les accidents du travail, mais
Y organisation du travail. A Madagascar,
la solution d’autres problèmes plus ur
gents ont retenu jusqu’ici l’attention du
vigilant M. Marcel Olivier. En Afrique
Occidentale, la Chambre de Commerce
de Saint-Louis pense qu’il serait préma
turé d’appliquer en A. O. F. la légis
lation métropolitaine du travail. M.
Carde, qui est en principe ardent parti
san de la réforme, estime qu’il convient
de laisser l’évolution faire son œuvre.
« Tel est l’état de la question tel que
l’établit le travail très substantiel et très
clair de M. Gheerbrandt, qui a rendu à
la cause coloniale un grand service en
dépouillant scrupuleusement le dossier de
cette tentative qui, si elle réussit, et elle
réussira, modifiera rapidement dans les
colonies les rapports encore incertains des
patrons et des ouvriers, des dirigeants et
des salariés. »
Les HUILES DE BOIS, par Em. Perrot
et J. Khouvine, publication de Colo
nies-Sciences, 44, rue Blanche, Paris.
L’Association Colonies-Sciences vient
de publier une brochure avec carte, pho
tographies et figures sur les Aleurites
producteurs d’huiles siccatives dites hui
les de bois, par M. le professeur Emile
Perrot et Mme Khouvine.
Les huiles improprement appelées hui
les de bois proviennent de graines de di
vers arbres d’Extrême-Orient et sont uti
lisées comme succédanés de l’huile de
lin. Celle-ci est importée annuellement en
France pour plus de 300 millions de
francs de l’étranger par les industries de
peinture, du vernis, du linoléum, des
films, etc...
Les auteurs, après avoir étudié les con
ditions de production des huiles de bois,
font ressortir que certaines de nos colo
nies, l’Indochine notamment, sont sus
ceptibles d’en produire de grandes quan
tités. Ils concluent à la nécessité, plus
impérieuse que jamais, d’une liaison en
tre les producteurs coloniaux et les in
dustriels métropolitains pour nous affran
chir dans la plus large mesure possible
de l’étranger par l’emploi de méthodes
scientifiques dans les cultures coloniales.
Guide du touriste en Algérie, par
M. Félix Falck, secrétaire général de
1 Office du Gouvernement Général de
1 Algérie. Etienne Chiron, éditeur,
40, rue de Seine, Paris (6 e ).
Ouvrage unique en son genre à l’usage
des touristes et principalement des auto
mobilistes, « Le Guide du Touriste en
Algérie », dont l’auteur est M. Félix
Falch, le distingué et érudit secrétaire
général de l’Office de l’Algérie, renfer
me un certain nombre de circuits qui per
mettent de visiter toute la colonie dans
un minimum de temps et avec le maxi
mum de renseignements utiles.
Conçu dans un esprit extrêmement pra
tique, écrit dans un style clair et agréa
ble, cet ouvrage renferme 120 cartes ou
plans du service cartographique du gou
vernement général, un grand nombre d’il
lustrations et de photographies originales
qui en font un guide remarquable et un
ouvrage de bibliothèque de valeur.
Les NoUVELLES-FIÉBRIDES, notice pu
bliée par l’Agence Générale des Co
lonies, 20,gai. d’Orléans, Palais-Royal.
Cette monographie, très documentée,
résume en 21 pages les questions sui
vantes :
Historique. — Situation, description,
climat. — Relations extérieures. — Po
pulation. — Main-d’ œuvre. — Coloni
sation. — Conseils au colon débutant.
Toute personne qui aurait l’intention
d’entreprendre une exploitation agricole
aux Nouvelles-Hébrides trouvera dans
cette petite brochure, pour le prix modi
que de 1 fr. 23, en même temps qu’un
aperçu très précis des possibilités offertes
par l’archipel, des conseils éclairés sus
ceptibles de lui éviter des déboires et des
désillusions.
Tu Y REVIENDRAS, roman d’aventures
et d’amours congolaises, par le D 1
René Trautmann, aux Editions Ra-
dot, 5, rue Eugène-Manuel, 5, Paris.
Une tranche de vie coloniale. Vie
congolaise avec ses joies, ses misères, ses
aventures, ses unions temporaires, ses
mesquineries, ses mille petits riens, ob
jectivés par un médecin psychologue dont
le fond de la philosophie est un opti
misme imperturbable.
L’auteur, le D Trautmann, qui nous
a donné une étude approfondie de l’exis
tence africaine avec Au Pays de Ba-
touala, et, tout récemment, une joyeuse
tartarinade : Roumicous en Afrique, pré
sente, en ce livre attachant, des person
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