LA POLITIQUE COLONIALE AU CONGRÈS SOCIALISTE DA MSTERDAIVI
Le socialisme international a tenu récemment un congrès d’ensemble à Amsterdam. Dans cette calme cité de l'hospi talière Hollande, les disciples de Karl Marx et de Lassalle ont pu, tout à loisir, délibérer des questions qui intéressent leur parti et leurs doctrines, et des moyens de les faire prospérer. Bien que le débat sur la tactique du parti ait en quelque sorte dominé tout le Congrès, parmi ses autres manifesta tions il en est qui, à nos yeux du moins, lui ont cédé en intérêt peut-être, mais nullement en importance. De ce nombre, nous comptons le débat sur la politique coloniale dans ses rapports avec la lutte des classes. Pour la première fois, en effet, on est sorti de l’intransi geance dogmatique d’autrefois, on a abandonné la politique négative, celle des vaines et creuses déclamations, pour arriver peu à peu à des notions positives. Il s’est passé là plus qu’une évolution, nous parlerions presque d’une révo lution. Le simple fait de ne plus avoir flétri la politique coloniale en bloc, mais de l'avoir envisagée et étudiée, en regrettant même qu elle ait été si longtemps écartée de l’examen des socialistes des divers pays, ce simple fait marque à lui seul tout un changement. Elle reste toujours
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