Titre : Chronique mensuelle / L'Institut colonial français
Auteur : Institut colonial français (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-11-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327925070
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 novembre 1923 05 novembre 1923
Description : 1923/11/05 (A3,N11). 1923/11/05 (A3,N11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3201380f
Source : CIRAD, 2018-238761
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2019
Troisième Année. — N° 11.
Le Numéro : 0 fr. 50
5 Novembre 1923.
de l’Institut
Colonial
Chronique
F rancais
9
f RÉDACTION & ADMINISTRATION
La FRANCE chez elle t PARIS (?) - 4, Rue Volney - PARIS (2 e ) | Les COLONIES chez eii es
COLONIES t TÉLÉPHONE = CENTRAL 05-86 t en FRANCE
J Abonnements : Union postale, 10 fr.; Etranger, 12 fr.
T T
LOUIS XIV, COLONISATEUR
Œuvre puissante, par cela même génératrice d'enthousiasmes comme de controverses d'égale ardeur, le
Louis XIV de Louis Bertrand parait en librairie, et c'est l'événement littéraire du iour. Un type de grand héros latin,
de passionné serviteur et chel de son pays, inconnu jusqu'ici, s'en dégage. Jamais à notre sens ne lut mieux inspiré,
servi par un sujet magnilique, un talent dont s'honorent le plus justement à cette heure le patrimoine des lettres
Irançaises et de la considération nationale à l'étranger. Le grand écrivain a bien voulu écrire pour nous cette belle
page où, gravant d'un trait incisij tout ce que la « plus grande France » doit au Grand Roi, il explique pourquoi
néanmoins il n'a pas abordé cette part de son œuvre, et nous livre une noble et féconde idée. Ce cadeau que nous
dirions volontiers « royal », du maître-romancier de « noire » Afrique ci notre œuvre qu'il encouragea des premiers,
appelle toute noire reconnaissance.
Entre autres témoignages de bienveillante sympathie
qui m’ont été adressés, lorsque mes premiers articles sur
Louis XIV commençaient à paraître dans La Revue des
Deux Mondes, on me permettra de citer et de reproduire
tout au long la lettre que voici. Non seulement elle fait le
plus grand honneur à notre pays comme au grand Chef
national qui fut 1 initiateur de notre politique coloniale
française, mais elle appelle peut-être de très utiles
réflexions.
Société historique
de LA
Louisiane
.■Youvelle-Orléans, 6 septembre 1923.
Cher Monsieur,
Je lis en ce moment, avec un vif intérêt... votre
Louis XIV dans La Revue des Deux Mondes. Aussi ai-je
été sincèrement peinée de constater que vous n'avez rien
dit de l’œuvre considérable de ce Roi en Amérique et cle
lo grande part qu'il eut dans la découverte du Mississipi :
c'est à nos yeux, un de ses principaux titres de gloire.
Dans Les Découvertes de Margry (4 e partie, intro
duction, page IV) vous pouvez voir la pari personnelle qui
lui revient dans celte entreprise (1).
(i) Le titre exact de cet ouvrage est « Les Origines françaises
des pays d’outre-mer ». Noué devons à t obligeance de la Société
de Géographie, où nous l’avons consulté dans sa riche bibliothè
que, de pouvoir reproduire pour nos lecteurs le passage visé par
la correspondante de M. Louis Bertrand.
« ...Lorsque la paix de Byswirk permit aux esprits de repor-
Le résultat, ce fut d'ajouter des territoires immenses
aux possessions des Etats-Unis et de les augmenter des
deux tiers, et, en définitive, d'en faire une puissance de
première grandeur parmi les autres puissances mondiales.
C’est pourquoi le nom de Louis XIV vivra aux Etats-
Unis aussi longtemps qu'ils vivront eux-mêmes. J'ajoute
que cet épisode cle la Découverte du Mississipi est un des
plus beaux dont l’histoire nous ait conservé le souvenir.
Avec mes hommages et mes regrets, veuillez agréer, etc.
Grâce King.
Toute vanité d'auteur mise à part, une lettre comme
celle-là ne peut être qu’inf}niment agréable à un Français.
Elle prouve une fois de plus que nos arrière-cousins
d’Amérique conservent pieusement le culte de leurs ori
gines. Comme les anciens Hellènes éparpillés sur toutes les
rives de la Méditerranée, ils continuent à honorer le héros
fondateur de leurs foyers, celui qui a donné son nom à leur
ville, le « héros éponyme » comme on l'appelait autrefois
dans les colonies grecques. Cette reconnaissance fidèle
gardée à la mémoire de Louis XIV est quelque chose de
particulièrement touchant et, encore une fois, de très hono
rable pour la France.
Pourquoi donc n’ai-je pas parlé dans mon livre de
l’œuvre coloniale de Louis XIV, et spécialement de faction
1er leur attention sur le golfe du Mexique, Louis XIV lui-même
dans une de ses instructions aux Commissions chargées de pré
parer le Traité de paix, fit connaître qu’il n’avait pas oublié la
terre qui portait son rom.
Pour ne pas retarder la conclusion de ce traité, l’on était con
venu d’ajourner la discussion des droits que l’Angleterre et la
Le Numéro : 0 fr. 50
5 Novembre 1923.
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LOUIS XIV, COLONISATEUR
Œuvre puissante, par cela même génératrice d'enthousiasmes comme de controverses d'égale ardeur, le
Louis XIV de Louis Bertrand parait en librairie, et c'est l'événement littéraire du iour. Un type de grand héros latin,
de passionné serviteur et chel de son pays, inconnu jusqu'ici, s'en dégage. Jamais à notre sens ne lut mieux inspiré,
servi par un sujet magnilique, un talent dont s'honorent le plus justement à cette heure le patrimoine des lettres
Irançaises et de la considération nationale à l'étranger. Le grand écrivain a bien voulu écrire pour nous cette belle
page où, gravant d'un trait incisij tout ce que la « plus grande France » doit au Grand Roi, il explique pourquoi
néanmoins il n'a pas abordé cette part de son œuvre, et nous livre une noble et féconde idée. Ce cadeau que nous
dirions volontiers « royal », du maître-romancier de « noire » Afrique ci notre œuvre qu'il encouragea des premiers,
appelle toute noire reconnaissance.
Entre autres témoignages de bienveillante sympathie
qui m’ont été adressés, lorsque mes premiers articles sur
Louis XIV commençaient à paraître dans La Revue des
Deux Mondes, on me permettra de citer et de reproduire
tout au long la lettre que voici. Non seulement elle fait le
plus grand honneur à notre pays comme au grand Chef
national qui fut 1 initiateur de notre politique coloniale
française, mais elle appelle peut-être de très utiles
réflexions.
Société historique
de LA
Louisiane
.■Youvelle-Orléans, 6 septembre 1923.
Cher Monsieur,
Je lis en ce moment, avec un vif intérêt... votre
Louis XIV dans La Revue des Deux Mondes. Aussi ai-je
été sincèrement peinée de constater que vous n'avez rien
dit de l’œuvre considérable de ce Roi en Amérique et cle
lo grande part qu'il eut dans la découverte du Mississipi :
c'est à nos yeux, un de ses principaux titres de gloire.
Dans Les Découvertes de Margry (4 e partie, intro
duction, page IV) vous pouvez voir la pari personnelle qui
lui revient dans celte entreprise (1).
(i) Le titre exact de cet ouvrage est « Les Origines françaises
des pays d’outre-mer ». Noué devons à t obligeance de la Société
de Géographie, où nous l’avons consulté dans sa riche bibliothè
que, de pouvoir reproduire pour nos lecteurs le passage visé par
la correspondante de M. Louis Bertrand.
« ...Lorsque la paix de Byswirk permit aux esprits de repor-
Le résultat, ce fut d'ajouter des territoires immenses
aux possessions des Etats-Unis et de les augmenter des
deux tiers, et, en définitive, d'en faire une puissance de
première grandeur parmi les autres puissances mondiales.
C’est pourquoi le nom de Louis XIV vivra aux Etats-
Unis aussi longtemps qu'ils vivront eux-mêmes. J'ajoute
que cet épisode cle la Découverte du Mississipi est un des
plus beaux dont l’histoire nous ait conservé le souvenir.
Avec mes hommages et mes regrets, veuillez agréer, etc.
Grâce King.
Toute vanité d'auteur mise à part, une lettre comme
celle-là ne peut être qu’inf}niment agréable à un Français.
Elle prouve une fois de plus que nos arrière-cousins
d’Amérique conservent pieusement le culte de leurs ori
gines. Comme les anciens Hellènes éparpillés sur toutes les
rives de la Méditerranée, ils continuent à honorer le héros
fondateur de leurs foyers, celui qui a donné son nom à leur
ville, le « héros éponyme » comme on l'appelait autrefois
dans les colonies grecques. Cette reconnaissance fidèle
gardée à la mémoire de Louis XIV est quelque chose de
particulièrement touchant et, encore une fois, de très hono
rable pour la France.
Pourquoi donc n’ai-je pas parlé dans mon livre de
l’œuvre coloniale de Louis XIV, et spécialement de faction
1er leur attention sur le golfe du Mexique, Louis XIV lui-même
dans une de ses instructions aux Commissions chargées de pré
parer le Traité de paix, fit connaître qu’il n’avait pas oublié la
terre qui portait son rom.
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