Titre : Chronique mensuelle / L'Institut colonial français
Auteur : Institut colonial français (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-10-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327925070
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 octobre 1923 20 octobre 1923
Description : 1923/10/20 (A3,N10). 1923/10/20 (A3,N10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3201379s
Source : CIRAD, 2018-238761
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2019
20 Octobre 102:1.
Troisième Annè- 1 . — N' 10. Le Numéi
•o : 0 fr. 50
de l’Institut
Colonial
CHroniQue
F rançais
t REDAC’l ION & ADMINISTRATION t
La FRANCE chez elle t p A pj$ ( 2 e ) - 4, Rue Volney - PARIS (2 e ) | Les COLONIES chez «lie.
aux COLONIES t TÉLÉPHONE : CENTRAL o5-86 t en FRANCE
T Abonnements : Union postale, 10 fr.; Etranger, 12 fr.
LE TRANSSAHARIEN VA NAITRE
La RÉALISAJION PROCHAINE DU CHEMIN DE FER IRANSSAHARIEN
Notre Afrique méditerranéenne unie par le rail avec notre Afrique océanienne, quel rêve hier encore,
demain quelle réalité prodigieuse ! Comment ? Pourquoi ? C'est ce que veut bien nous dire, dans un article dont le
retentissement est certain, M. Du Vivier de Street, qui a sa part dans cet événement auquel il a apporté, comme
lice-président, tout l'efrfrnt du Comité National du Rail Africain, mais aussi son action personnelle, le talent souple
t- robuste de l'écrivain, la science approfondie du spécialiste, la foi ardente du Français de la plus grande France,
que la rosette d'ojfrcier de la Légion d'honneur vient si justement de distinguer en lui.
Quiconque aurait soutenu, il y a dix-huit mois, que la
construction du chemin de 1er Transsaharien serait déci
dée par le Gouvernement cette année, que la concession en
serait donnée à l’une de nos plus importantes Compagnies
de Chemin de Fer, et qu’à la fin de 1923 sa réalisation ne
dépendrait plus que d’un vote du Parlement, aurait été
accueilli avec des lazzis et considéré comme un esprit
plein de chimères et d’illusions.
La question du Transsaharien en est, pourtant aujour
d’hui, à cette dernière étape.
Je n’aurai pas la modestie de prétendre que l’inlassable
propagande faite par le Comité National du Rail Africain
a été étrangère à cette course rapide vers le dônoûmcnt :
mais je reconnaîtrais volontiers que cette propagande eût
été inutile et vaine, si des considérations impérieuses et des
nécessités inéluctables n’avaient pas conduit l’opinion pu
blique vers le but qui lui avait été montré.
Depuis deux ans, en effet, tout a contribué à mettre en
lumière ces nécessités : la baisse de notre change, la rup
ture du pacte de sécurité signé par le Président des Etats-
Unis et non ratifié par le Sénat américain, la difficulté des
approvisionnements en matières premières nécessaires à
l’industrie française, l’insuffisance de la main-d’œuvre
dans la Métropole, les résultats de la Conférence de Was
hington, la menace latente que le succès remporté par
l’Islam à Genève fait peser sur toutes les nations qui ont
des sujets musulmans, les tendances protectionnistes de
l’Angleterre et des autres Etals.
Les considérations d’ordre militaire et politique, dont
nul ne peut contester la gravité, ont d’ailleurs influencé le
Gouvernement et l’opinion publique, beaucoup plus que
les considérations d’ordre économique sur lesquelles la
controverse n’a pas encore cessé. Qu’importe aux prota
gonistes de cette grande entreprise ! Leur projet- réalisé,
on se rendra compte que tous leurs arguments avaient le
bon poids.
*
* *
Le vote de la nouvelle loi militaire prévoyant le recru
tement annuel de 280.000 indigènes, dont la plus grande
partie devait provenir d’Afrique, a amené, naturellement,
notre administration militaire à se préoccuper des moyens,
de transporter rapidement et sûrement ces indigènes dans
la Métropole en cas de conflit en Europe.
Les décisions de la Conférence de Washington im per
mettant plus à la France d’assurer la sécurité de ses trans
ports sur l’Atlantique en cas de guerre et l’obligeant à ne
compter sur une action efficace de sa marine de guerre
que dans la Méditerranée, on devait envisager, pour que
les troupes noires enrôlées en Afrique pussent être utili
sées en Europe, la nécessité de les grouper dans les ports
de l’Afrique du Nord. Pour y parvenir, il était indispensa
ble de prévoir un chemin de fer traversant le Sahara et
capable de transporter rapidement des effectifs nombreux.
Le Secrétariat général du Conseil supérieur de la Dé
fense nationale, que dirige avec tant de maîtrise le géné
ral Serrignv, décida, à cet effet, avant même que la nou
velle loi militaire ne fût votée, d’étudier les possibilités de
réalisation du Transsaharien et fit une enquête dans ce
but auprès des divers départements ministériels intéressés.
Dès le mois de janvier dernier, M. Mahi-eu, secrétaire
général du Ministère des Travaux publics et rapporteur
Troisième Annè- 1 . — N' 10. Le Numéi
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LE TRANSSAHARIEN VA NAITRE
La RÉALISAJION PROCHAINE DU CHEMIN DE FER IRANSSAHARIEN
Notre Afrique méditerranéenne unie par le rail avec notre Afrique océanienne, quel rêve hier encore,
demain quelle réalité prodigieuse ! Comment ? Pourquoi ? C'est ce que veut bien nous dire, dans un article dont le
retentissement est certain, M. Du Vivier de Street, qui a sa part dans cet événement auquel il a apporté, comme
lice-président, tout l'efrfrnt du Comité National du Rail Africain, mais aussi son action personnelle, le talent souple
t- robuste de l'écrivain, la science approfondie du spécialiste, la foi ardente du Français de la plus grande France,
que la rosette d'ojfrcier de la Légion d'honneur vient si justement de distinguer en lui.
Quiconque aurait soutenu, il y a dix-huit mois, que la
construction du chemin de 1er Transsaharien serait déci
dée par le Gouvernement cette année, que la concession en
serait donnée à l’une de nos plus importantes Compagnies
de Chemin de Fer, et qu’à la fin de 1923 sa réalisation ne
dépendrait plus que d’un vote du Parlement, aurait été
accueilli avec des lazzis et considéré comme un esprit
plein de chimères et d’illusions.
La question du Transsaharien en est, pourtant aujour
d’hui, à cette dernière étape.
Je n’aurai pas la modestie de prétendre que l’inlassable
propagande faite par le Comité National du Rail Africain
a été étrangère à cette course rapide vers le dônoûmcnt :
mais je reconnaîtrais volontiers que cette propagande eût
été inutile et vaine, si des considérations impérieuses et des
nécessités inéluctables n’avaient pas conduit l’opinion pu
blique vers le but qui lui avait été montré.
Depuis deux ans, en effet, tout a contribué à mettre en
lumière ces nécessités : la baisse de notre change, la rup
ture du pacte de sécurité signé par le Président des Etats-
Unis et non ratifié par le Sénat américain, la difficulté des
approvisionnements en matières premières nécessaires à
l’industrie française, l’insuffisance de la main-d’œuvre
dans la Métropole, les résultats de la Conférence de Was
hington, la menace latente que le succès remporté par
l’Islam à Genève fait peser sur toutes les nations qui ont
des sujets musulmans, les tendances protectionnistes de
l’Angleterre et des autres Etals.
Les considérations d’ordre militaire et politique, dont
nul ne peut contester la gravité, ont d’ailleurs influencé le
Gouvernement et l’opinion publique, beaucoup plus que
les considérations d’ordre économique sur lesquelles la
controverse n’a pas encore cessé. Qu’importe aux prota
gonistes de cette grande entreprise ! Leur projet- réalisé,
on se rendra compte que tous leurs arguments avaient le
bon poids.
*
* *
Le vote de la nouvelle loi militaire prévoyant le recru
tement annuel de 280.000 indigènes, dont la plus grande
partie devait provenir d’Afrique, a amené, naturellement,
notre administration militaire à se préoccuper des moyens,
de transporter rapidement et sûrement ces indigènes dans
la Métropole en cas de conflit en Europe.
Les décisions de la Conférence de Washington im per
mettant plus à la France d’assurer la sécurité de ses trans
ports sur l’Atlantique en cas de guerre et l’obligeant à ne
compter sur une action efficace de sa marine de guerre
que dans la Méditerranée, on devait envisager, pour que
les troupes noires enrôlées en Afrique pussent être utili
sées en Europe, la nécessité de les grouper dans les ports
de l’Afrique du Nord. Pour y parvenir, il était indispensa
ble de prévoir un chemin de fer traversant le Sahara et
capable de transporter rapidement des effectifs nombreux.
Le Secrétariat général du Conseil supérieur de la Dé
fense nationale, que dirige avec tant de maîtrise le géné
ral Serrignv, décida, à cet effet, avant même que la nou
velle loi militaire ne fût votée, d’étudier les possibilités de
réalisation du Transsaharien et fit une enquête dans ce
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