Titre : Chronique mensuelle / L'Institut colonial français
Auteur : Institut colonial français (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1921-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327925070
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 septembre 1921 01 septembre 1921
Description : 1921/09/01 (A1,N4)-1921/10/31 (A1,N5). 1921/09/01 (A1,N4)-1921/10/31 (A1,N5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3201356s
Source : CIRAD, 2018-238761
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2019
Septembre-Octobre 1921.
Première Année. — N 03 4 et 5.
I
Colonial T
nstitut colonial ± rancais
CHRONIQUE MENSUELLE
La FRANCE chez elle
aux COLONIES
RÉDACTION & ADMINISTRATION
| 8, Rue Jean-Goujon, 8 - PARIS (VIII e ) J
TÉLÉPHONE : PASSY 23-41
Les COLONIES chez elles
en FRANCE
LA VIE DE L’INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
LE RECRUTEMENT DE L’ARMÉE INDIGÈNE
UNE IMPORTANTE RÉPONSE DU MINISTRE DES COLONIES
AU VŒU DE L L C. F.
Notre chronique de juillet dernier exposait le vœu émis
P^r l’I. C. F. à propos de la décision du Conseil Supé
rieur de la guerre qui fixait à 3oo.ooo hommes l’effectif à
hjcruter par la voie du cens parmi nos populations indi
gènes.
On se rappelle notre thèse : une telle charge nous sem
blait écrasante pour nos possessions d’outre-mer déjà aux
Prises avec de sévères difficultés — notamment dépourvues
main-d’œuvre. Tout soucieux que nous fussions des inté
rims supérieurs de la Défense Nationale, nous jugions pour
I e moins aussi impérieux à cette heure les intérêts propres
de territoires dont la mise en valeur urgente conditionne
botre relèvement. Et nous souhaitions que, selon toute
Sagesse, on se contentât de rassembler ia5 à iBo.ooo indi
gènes par des engagements volontaires et par un recrutc-
bient très atténué.
Il n’est pas exagéré de dire que notre vœu, reproduit par
la grande presse et les journaux des colonies, reçut partout
bne adhésion entière. Les Chambres de Commerce des Colo-
bies, comme celle de Saint-Louis du Sénégal par exemple,
las coloniaux, les écrivains militaires et spécialistes, tels que
MM. les députés Barthélemy, Outrey, le commandant
de Civrieux, etc... ont fait leurs nos conclusions et les ont
renforcées de toute leur autorité.
Cependant, le Ministre des Colonies a estimé « nécessaire
de nous donner sur les diverses considérations qui étayent
ce vœu, les indications nécessaires pour remettre toutes
choses au point ». C’est ainsi que l’I. C. F. a eu ces jours-ci
la satisfaction profonde d’en recevoir une importante lettre,
véritable mémoire en réplique dont le fond et la forme attes
tent l’étude extrêmement poussée que la question et les
Vues qu’elle nous suggérait ont déterminée. Nous nous
taisons un devoir d’en reproduire les principaux passages
avec les observations qu’ils appellent. Avant tout nous
remercions le Ministre de nous avoir de la sorte manifesté,
sur un sujet de premier plan, sa pensée pleine et entière,
avec un réel intérêt pour nos travaux, et, malgré quelques
divergences qui ne nous apparaissent pas irréductibles, un
accord de principe. On verra au surplus quel projet tout à
tait remarquable nous est au cours de cette argumentation
confié, projet que nous nous réjouissons d’applaudir et
à la réalisation de laquelle nous nous promettons de coopérer
par tous nos moyens.
Le mémoire ministériel se propose de relever dans notre
vœu « une interprétation peu exacte de l’influence que le
recrutement de l’armée indigène pourra exercer sur le déve
loppement de nos colonies » et s’il observe qu’ « on ne sau
rait reprendre une discussion qui resterait stérile », ce n’est,
heureusement pour nous et sans doute aussi pour les déci
sions advenir, que pour développer une argumentation
nourrie qui serre de fort près la nôtre, avec de telles concor
dances que nous en recevons maints apaisements et nous
Battons de nous mettre d’accord sur certaines inconciliabi-
lités..
Dès le chapitre premier : Recrutement de la main-
d'œuvre, en effet, nous recevons une première satisfaction.
O11 nous garantit d’ores et déjà que dans l’A. O. F. « colonie
sur laquelle notre attention paraît s’être particulièrement
portée », il n'est envisagé qu’une levée annuelle de 12.000
hommes en vue précisément de laisser, selon notre demande,
(( un contingent très important, susceptible de fournir toute
la main-d’œuvre désirable ». Nous prenons volontiers acte
de cette bonne assurance.
Cependant , nous restons assez perplexes entre cet effectif
de 12.000 hommes et les chiffres portés au tableau de la
page 18 du projet de mise en valeur des colonies, où figu
rent pour l’A. O. F. et l’A. E. F., 63.000 hommes en 1920,
100.000 en 192.5, et une augmentation prévue de 37.000
hommes? Et d’autre part, notre inquiétude persiste quand
le mémoire ministériel déclare que ce contingent disponible
« se composera en premier lieu et dans une proportion
notable (?) de jeunes gens reconnus aptes au service armé,
mais qui, se trouvant en excédent des besoins, resteront
dans leurs foyers, etc... » et que, « en second lieu, il sera
formé des hommes dispensés légalement du service mili
taire (soutiens de famille, etc...), ou reconnus impropres à
ce service ».
Voilà, en effet, qui n’est simple qu’en apparence. Sur
5o.oôo, seraient retenus pour la main-d’œuvre 38.000
hommes des trois catégories suivantes :
i° Les appelés en excédent; 2 0 les dispensés (soutiens de
famille, etc...)
Mais quels seront les élus? Ne laissera-t-on pas s’insti
tuer un déplorable régime de faveur, et n’encouragera-t-on
pas les bas marchandages de certains chefs, intermédiaires
Première Année. — N 03 4 et 5.
I
Colonial T
nstitut colonial ± rancais
CHRONIQUE MENSUELLE
La FRANCE chez elle
aux COLONIES
RÉDACTION & ADMINISTRATION
| 8, Rue Jean-Goujon, 8 - PARIS (VIII e ) J
TÉLÉPHONE : PASSY 23-41
Les COLONIES chez elles
en FRANCE
LA VIE DE L’INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
LE RECRUTEMENT DE L’ARMÉE INDIGÈNE
UNE IMPORTANTE RÉPONSE DU MINISTRE DES COLONIES
AU VŒU DE L L C. F.
Notre chronique de juillet dernier exposait le vœu émis
P^r l’I. C. F. à propos de la décision du Conseil Supé
rieur de la guerre qui fixait à 3oo.ooo hommes l’effectif à
hjcruter par la voie du cens parmi nos populations indi
gènes.
On se rappelle notre thèse : une telle charge nous sem
blait écrasante pour nos possessions d’outre-mer déjà aux
Prises avec de sévères difficultés — notamment dépourvues
main-d’œuvre. Tout soucieux que nous fussions des inté
rims supérieurs de la Défense Nationale, nous jugions pour
I e moins aussi impérieux à cette heure les intérêts propres
de territoires dont la mise en valeur urgente conditionne
botre relèvement. Et nous souhaitions que, selon toute
Sagesse, on se contentât de rassembler ia5 à iBo.ooo indi
gènes par des engagements volontaires et par un recrutc-
bient très atténué.
Il n’est pas exagéré de dire que notre vœu, reproduit par
la grande presse et les journaux des colonies, reçut partout
bne adhésion entière. Les Chambres de Commerce des Colo-
bies, comme celle de Saint-Louis du Sénégal par exemple,
las coloniaux, les écrivains militaires et spécialistes, tels que
MM. les députés Barthélemy, Outrey, le commandant
de Civrieux, etc... ont fait leurs nos conclusions et les ont
renforcées de toute leur autorité.
Cependant, le Ministre des Colonies a estimé « nécessaire
de nous donner sur les diverses considérations qui étayent
ce vœu, les indications nécessaires pour remettre toutes
choses au point ». C’est ainsi que l’I. C. F. a eu ces jours-ci
la satisfaction profonde d’en recevoir une importante lettre,
véritable mémoire en réplique dont le fond et la forme attes
tent l’étude extrêmement poussée que la question et les
Vues qu’elle nous suggérait ont déterminée. Nous nous
taisons un devoir d’en reproduire les principaux passages
avec les observations qu’ils appellent. Avant tout nous
remercions le Ministre de nous avoir de la sorte manifesté,
sur un sujet de premier plan, sa pensée pleine et entière,
avec un réel intérêt pour nos travaux, et, malgré quelques
divergences qui ne nous apparaissent pas irréductibles, un
accord de principe. On verra au surplus quel projet tout à
tait remarquable nous est au cours de cette argumentation
confié, projet que nous nous réjouissons d’applaudir et
à la réalisation de laquelle nous nous promettons de coopérer
par tous nos moyens.
Le mémoire ministériel se propose de relever dans notre
vœu « une interprétation peu exacte de l’influence que le
recrutement de l’armée indigène pourra exercer sur le déve
loppement de nos colonies » et s’il observe qu’ « on ne sau
rait reprendre une discussion qui resterait stérile », ce n’est,
heureusement pour nous et sans doute aussi pour les déci
sions advenir, que pour développer une argumentation
nourrie qui serre de fort près la nôtre, avec de telles concor
dances que nous en recevons maints apaisements et nous
Battons de nous mettre d’accord sur certaines inconciliabi-
lités..
Dès le chapitre premier : Recrutement de la main-
d'œuvre, en effet, nous recevons une première satisfaction.
O11 nous garantit d’ores et déjà que dans l’A. O. F. « colonie
sur laquelle notre attention paraît s’être particulièrement
portée », il n'est envisagé qu’une levée annuelle de 12.000
hommes en vue précisément de laisser, selon notre demande,
(( un contingent très important, susceptible de fournir toute
la main-d’œuvre désirable ». Nous prenons volontiers acte
de cette bonne assurance.
Cependant , nous restons assez perplexes entre cet effectif
de 12.000 hommes et les chiffres portés au tableau de la
page 18 du projet de mise en valeur des colonies, où figu
rent pour l’A. O. F. et l’A. E. F., 63.000 hommes en 1920,
100.000 en 192.5, et une augmentation prévue de 37.000
hommes? Et d’autre part, notre inquiétude persiste quand
le mémoire ministériel déclare que ce contingent disponible
« se composera en premier lieu et dans une proportion
notable (?) de jeunes gens reconnus aptes au service armé,
mais qui, se trouvant en excédent des besoins, resteront
dans leurs foyers, etc... » et que, « en second lieu, il sera
formé des hommes dispensés légalement du service mili
taire (soutiens de famille, etc...), ou reconnus impropres à
ce service ».
Voilà, en effet, qui n’est simple qu’en apparence. Sur
5o.oôo, seraient retenus pour la main-d’œuvre 38.000
hommes des trois catégories suivantes :
i° Les appelés en excédent; 2 0 les dispensés (soutiens de
famille, etc...)
Mais quels seront les élus? Ne laissera-t-on pas s’insti
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