Titre : Chronique mensuelle / L'Institut colonial français
Auteur : Institut colonial français (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1921-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327925070
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1921 01 juillet 1921
Description : 1921/07/01 (A1,N2). 1921/07/01 (A1,N2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3201354z
Source : CIRAD, 2018-238761
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2019
cet égard les plus gros sacrifices, serait particulièrement éprouvée,
tout oomme nos pays du Nord, du reste.
Attendons toutefois pour juger sainement des perturbations entraî
nées par cette nouvelle découverte. Peut-être atténuera-t-elle la crise
économique mondiale pour une foule de raisons qu’il serait trop long
d’examiner ici'. *
* *
les Etats-Unis paraissent devoir devenir pour nous des concurrents
extrêmement sérieux dans la culture de l’arachide ?
D’après le Bulletin économique de l’A. O. F., l’arachide introduite
aux Etats-Unis, au début de la colonisation de ce pays, et qui', en 1909,
occupait une surface ensemencée de 351.7&9 hectares, s’étend en 1918
sur 925.724 hectares, avec une production de 16.356.506 hectolitres de
gousses.
Producteurs coloniaux français, .souvenez-vous de cet appel de l’un
des plus clairvoyants spécialistes des questions agricoles aux colonies,
M. H. Cosnier, qui après sa mission dans l’Ouest Africain vous a
signalé la place à prendre au premier rang des producteurs du monde
entier pour les corps gras, par la seule extension raisonnée de la
■culture des arachides. ' -
Je sais que l’attention du Département des Colonies est d’ailleurs orien
tée, depuis quelque temps déjà, sur cette question. Si une solution n’est
pas encore intervenue, il semble que ce soit beaucoup parce que la popu
lation de cette fraction de la Somalie, les Danakils, se révèle hostile, tan
dis que les tribus fixées autour de Djibouti, les Issas, se montrent plutôt
accueillantes. Mais une simple démonstration militaire ne suffirait-elle pas
à nous assurer la possession paisible de Tadjourah ? Ce faisant, nous
aurions affermi notre influence politique et économique et, une fois de
plus, servi la cause de la civilisation, car Tadjourah est le port par lequel
se pratique la traite des esclaves, èt il n’est pas douteux que nous én
aurions débarrassé la région du jour où nous nous y serions installés.
Enfin, un quotidien colonial de Paris signalait tout récemment les
sérieux efforts de l’Italie en vue de la mise en valeur de la partie de la
Somalie placée sous l’autorité de ce pays. Des indigènes ne manqueront pas
de recueillir des travaux amorcés par nos voisins, un mieux-être dont ils
apprécieront toute la valeur. Il ne faudrait pas que la comparaison qu’ils
seront ainsi amenés prochainement à faire entre les diverses méthodes de
colonisation fût à notre désavantage.
Veuillez agréer, etc...
On nous écrit :
NOS ENQUÊTES
Sous cette rubrique, nous donnerons parmi les lettres de nos correspon
dants, celles qui nous paraîtront les plus intéressantes, sans toutefois
prendre la responsabilité des appréciations ou suggestions qu’elles contien
dront.
Saint-Denis, le 6 juin 1921.
Monsieur le Président de l’Institut Colonial Français,
Je viens d’être avisé de la création, à Paris, de l’Institut Colonial Fran
çais. Ta notice que j’ai sous les yeux mentionne que votre Association
accueillera toujours très volontiers toutes les suggestions. En voici une
que, à tort ou à raison, je considère très importante pour mon pays : la
Réunion.
Cette île, vous ne l’ignorez pas, jouit d’un climat privilégié, mais
manque de bras. D’Européen peut cependant fort bien se consacrer lui-
même à certains travaux de culture, dans les différentes régions de la
colonie. Or, notre Gouvernement aurait été saisi de l’utilisation éventuelle,
dans certaines de nos possessions, des Russes de l’armée Wrangel.
Madagascar en aurait accepté un certain nombre, l’étranger aussi. C’est
ainsi que le Brésil s’en serait réservé quelque dix mille. Pourquoi 1-
Réunion ne serait-elle pas pressentie également, alors que, seule, l’insuf
fisance de la main-d’œuvre paralyse son essor ?
Ne pensez-vous pas que la question pourrait être posée aux services de
Ta rue Oudinot ?
Veuillez agréer, etc.
N. D. L. R. — Depuis que cette lettre est écrite, les événements ont
donné une actualité nouvelle et émouvante à la question de l’armée Wran
gel. On a lu, hier, l’appel poignant du général à la Société des Nations
qu’il prie « de ne pas laisser mourir de faim les dizaines de milliers de
patriotes russes ». Le 15 juillet, la France cessera de ravitailler ces malheu
reux! Des voix plus autorisées que celle de notre modeste correspondant se
sont élevées pour préconiser cette utilisation d’une main-d’œuvre sans
doute excellente, et cette bonne action. Qu’on les écoute et qu’on se hâte!
* ~
* * . .
Pans, le 15 juin 1921.
Monsieur le Secrétaire général,
Des journaux coloniaux ont souvent insisté sur l’intérêt qu’il y aurait
à affirmer sans plus tarder nos droits sur Cheik-Saïd. Des Français qui
s’intéressent à notre expansion sont unanimes à partager cette opinion.
Or, dans la même zone d’influence, il existe, sur la rive opposée de la
mer Rouge, un point que nous n’avons pas encore occupé : Tadjourah.
D’importance de ce poste est d’autant plus grande que le centre dont
il s’agit est englobé dans notre possession de la côte des Somalis, où notre
action, qui s’y exerce depuis un certain temps déjà, évolue cependant
lentement, anémiée qu’elle est, semble-t-il, par l’exiguïté des régions sur
lesquelles notre autorité s’est exercée effectivement.
En outre, il y a lieu de considérer que Tadjourah est le port d’écoule
ment naturel des provinces du Wollo et de l’Haoussa, en Abyssinie.
Nous avons posé, dans notre numéro de juin, la question de la main-
d’œuvre sous l’aspect précis du recrutement parmi les indigènes recon
nus inaptes au service militaire.
A notre enquête ont déjà répondu un certain nombre de personnalités
du monde colonial métropolitain.
L’abondance dés matières, et surtout le désir de réserver en même
temps une large part au courrier provenant des colonies et retardé par
les distances, nous conduisent à renvoyer à notre prochaine chronique
la publication des avis que nos aimables correspondants ont bien voulu
nous communiquer.
I
RAPHIE
Le Maréchal Lyautey, Arnédée Britsch. La Renaissance du Livre, Paris.
Il est entré vivant dans la légende, et déjà se pose autour de cette
grande figure qui appartient à l’histoire plus encore qu’à l’actualité,
l’auréole merveilleuse faite de mille prestiges réels et de mille pitto
resques excessifs, non sans une part de mystère qui en accentue l’éclat,
à la manière de Rembrandt. Et peintres et écrivains, techniciens et
purs artistes, reporters et photographes, chacun pour munir la posté
rité de renseignements et d’informations précises a, du pinceau, de la
plume, ou de l’objectif, essayé de fixer avec sincérité ce prisme, plus
mobile et aussi fulgurant que le solei'l colonial sous lequel il brille et
consume tout ce qui l’approche en brûlant lui-même d’une flamme qui
le vivifie. Or, il n’est personne que nous sachions, dont la froide ana
lyse ait pu saisir dans leur rigoureux détail et reproduire avec une
impartiale fidélité les mille feux de ses réfractions.
Et cependant, il s’agit d’un réalisateur, d’un bâtisseur de villes, de
l’homme pour qui le rêve n’est rien si la réalité ne vient pas le tra
duire, et mieux encore s’il n’est pas possible de le construire impéris-
sablement, sub apecàe æternitatis. Mais aussi il a « la grâce », et com
ment n’en être pas touché? Il a « le geste », et. comment y résister?
Quand l’Institut Colonial Français a rendu au Héros Inconnu, l’hom
mage solennel des colonies, le maréchal qui avait déposé une cou
ronne au nom du Maroc, s’agenouilla, et muet comme l’Armée elle-
même, inclinant soudain sur la dalle sacrée sa grande stature, la baisa
pieusement... Voilà peut-être le secret de l’irrésistible...
Le livre de M. Britsch est bien comme il le dit « un éloge, non
une apologie » ; il a « subi l’enchantement », il est vrai, mais il en
a fait la vie discrète et chaude de ses pages scrupuleuses, appliquées
à demeurer toujours véridiques, et pleines de faits et d’impressions
directes.
Tout Français devrait posséder cet- ouvrage, s’il a le moins du
monde de curiosité patriotique, car c’est bien celui qui a chance de lui
représenter à peu près le plus positivement l’un des plus grands servi
teurs de son pays. j. G.
Transports et Courriers
1° COMPAGNIE
DES MESSAGERIES MARITIMES
De Marseille, le 28, pour Alexandrie, - Port-
Saïd, Jaffa, Caïffa (facultativement), Beyrouth,
Caïffa (facultativement), Jaffa (facultativement),
Port-Saïd, Alexandrie, par le Sphinx. — De 12,
pour Port-Saïd, Djibouti, Colombo, Singapore,
Saïgon, Hong-Kong, Shanghaï, par le Cordillère.
— De 9 août, pour Port-Saïd, Djibouti, Colombo,
Singapore, Saïgon, Hong-Kong, Shanghaï, par
VAndré-Lebon. — De 20, pour Port-Saïd, Dji
bouti, Aden, Diégo-Suarez, Sainte-Marie, Tama
tave, la Réunion, Tamatave, Diégo-Suarez, Nossi-
Bé, Majunga, Mayotte, Zanzibar, Mombasa, Dji
bouti, Suez, Port-Saïd, par le Néra. — Vers les
11, 14, 21 juillet et 10 août, pour Port-Saïd, Sin
gapore, Hong-Kong, Shanghaï, Pukow et le golfe
du Petchili, par le Docteur-Pierre-Benoît. —
Vers le 30 juillet, 4, 8, 12, 16 et 20 août pour
Alexandrie, Port-Saïd, Colombo, Pondichéry, Sin
gapore, Saïgon, Shanghaï et Extrême-Orient, par
le Commandant-Dorise.
2° COMPAGNIE
GENERALE TRANSATLANTIQUE
De Bordeaux, le 19 juillet, pour les Antilles par
la Martinique. — De 27 juillet, pour Haïti-Cuba, les
Antilles par le Saint-André. — De 30 juillet, pour
Casablanca par le Volubilis. — Tous les samedis,
pour Oran. — Tous les lundis, pour Bône et Philip-
peville. — Tous les mercredis, pour la Tunisie.
3° CHARGEURS REUNIS
De Marseille, le 20 juillet, pour Port-Saïd, Dji
bouti, Colombo, Singapore, Saïgon, Tourane,
Haïphong, par 1 ’Amiral-Nielly.
De Bordeaux, le 20 août, pour Vigo, Porto
(Deixoès), Disbonne, Dakar, Bahia, Rio-de-Janei-
ro, Santos, Montevideo, Buenos-Aires, par Sa-
ma/i a
Marchandises à destination du Congo
Pour éviter des pertes ou des déroutements de
cuis, MM. les chargeurs sont priés d’apposer
sur leurs envois, en outre de leurs marques et
numéros respectifs, la mention : Matadi Local
quand leurs colis doivent rester à Matadi.
Quand les colis ne seront pas destinés à Ma
tadi, mais transiteront par ce port (leur destina
tion réelle étant un point quelconque du Congo),
MM. les chargeurs devront apposer, à côté de
leurs marques et numéros, la mention Matadi-
Transit.
0 COMPAGNIE HAVRAISE PENINSULAIRE
De Marseille, vers le 15/20 juillet, pour Port-
Saïd, Djibouti, Tamatave, la Réunion, l’île Mau
rice, par la Ville-d’Arras.
5° COMPAGNIE
MARSEILLAISE DE NAVIGATION
Da Compagnie marseillaise de navigation à
vapeur (Fraissinet) assure un départ de Marseille
pour la côte occidentale d’Afrique une fois tous
les quarante jours. De dernier départ ayant eu
lieu, le 10 juin, celui qui suivra sera effectué le
20 juillet, sauf imprévu.
L’imprimeur-Gérant : R. Tancrède
iS, rue de Vernéuil, Paris
d
tout oomme nos pays du Nord, du reste.
Attendons toutefois pour juger sainement des perturbations entraî
nées par cette nouvelle découverte. Peut-être atténuera-t-elle la crise
économique mondiale pour une foule de raisons qu’il serait trop long
d’examiner ici'. *
* *
les Etats-Unis paraissent devoir devenir pour nous des concurrents
extrêmement sérieux dans la culture de l’arachide ?
D’après le Bulletin économique de l’A. O. F., l’arachide introduite
aux Etats-Unis, au début de la colonisation de ce pays, et qui', en 1909,
occupait une surface ensemencée de 351.7&9 hectares, s’étend en 1918
sur 925.724 hectares, avec une production de 16.356.506 hectolitres de
gousses.
Producteurs coloniaux français, .souvenez-vous de cet appel de l’un
des plus clairvoyants spécialistes des questions agricoles aux colonies,
M. H. Cosnier, qui après sa mission dans l’Ouest Africain vous a
signalé la place à prendre au premier rang des producteurs du monde
entier pour les corps gras, par la seule extension raisonnée de la
■culture des arachides. ' -
Je sais que l’attention du Département des Colonies est d’ailleurs orien
tée, depuis quelque temps déjà, sur cette question. Si une solution n’est
pas encore intervenue, il semble que ce soit beaucoup parce que la popu
lation de cette fraction de la Somalie, les Danakils, se révèle hostile, tan
dis que les tribus fixées autour de Djibouti, les Issas, se montrent plutôt
accueillantes. Mais une simple démonstration militaire ne suffirait-elle pas
à nous assurer la possession paisible de Tadjourah ? Ce faisant, nous
aurions affermi notre influence politique et économique et, une fois de
plus, servi la cause de la civilisation, car Tadjourah est le port par lequel
se pratique la traite des esclaves, èt il n’est pas douteux que nous én
aurions débarrassé la région du jour où nous nous y serions installés.
Enfin, un quotidien colonial de Paris signalait tout récemment les
sérieux efforts de l’Italie en vue de la mise en valeur de la partie de la
Somalie placée sous l’autorité de ce pays. Des indigènes ne manqueront pas
de recueillir des travaux amorcés par nos voisins, un mieux-être dont ils
apprécieront toute la valeur. Il ne faudrait pas que la comparaison qu’ils
seront ainsi amenés prochainement à faire entre les diverses méthodes de
colonisation fût à notre désavantage.
Veuillez agréer, etc...
On nous écrit :
NOS ENQUÊTES
Sous cette rubrique, nous donnerons parmi les lettres de nos correspon
dants, celles qui nous paraîtront les plus intéressantes, sans toutefois
prendre la responsabilité des appréciations ou suggestions qu’elles contien
dront.
Saint-Denis, le 6 juin 1921.
Monsieur le Président de l’Institut Colonial Français,
Je viens d’être avisé de la création, à Paris, de l’Institut Colonial Fran
çais. Ta notice que j’ai sous les yeux mentionne que votre Association
accueillera toujours très volontiers toutes les suggestions. En voici une
que, à tort ou à raison, je considère très importante pour mon pays : la
Réunion.
Cette île, vous ne l’ignorez pas, jouit d’un climat privilégié, mais
manque de bras. D’Européen peut cependant fort bien se consacrer lui-
même à certains travaux de culture, dans les différentes régions de la
colonie. Or, notre Gouvernement aurait été saisi de l’utilisation éventuelle,
dans certaines de nos possessions, des Russes de l’armée Wrangel.
Madagascar en aurait accepté un certain nombre, l’étranger aussi. C’est
ainsi que le Brésil s’en serait réservé quelque dix mille. Pourquoi 1-
Réunion ne serait-elle pas pressentie également, alors que, seule, l’insuf
fisance de la main-d’œuvre paralyse son essor ?
Ne pensez-vous pas que la question pourrait être posée aux services de
Ta rue Oudinot ?
Veuillez agréer, etc.
N. D. L. R. — Depuis que cette lettre est écrite, les événements ont
donné une actualité nouvelle et émouvante à la question de l’armée Wran
gel. On a lu, hier, l’appel poignant du général à la Société des Nations
qu’il prie « de ne pas laisser mourir de faim les dizaines de milliers de
patriotes russes ». Le 15 juillet, la France cessera de ravitailler ces malheu
reux! Des voix plus autorisées que celle de notre modeste correspondant se
sont élevées pour préconiser cette utilisation d’une main-d’œuvre sans
doute excellente, et cette bonne action. Qu’on les écoute et qu’on se hâte!
* ~
* * . .
Pans, le 15 juin 1921.
Monsieur le Secrétaire général,
Des journaux coloniaux ont souvent insisté sur l’intérêt qu’il y aurait
à affirmer sans plus tarder nos droits sur Cheik-Saïd. Des Français qui
s’intéressent à notre expansion sont unanimes à partager cette opinion.
Or, dans la même zone d’influence, il existe, sur la rive opposée de la
mer Rouge, un point que nous n’avons pas encore occupé : Tadjourah.
D’importance de ce poste est d’autant plus grande que le centre dont
il s’agit est englobé dans notre possession de la côte des Somalis, où notre
action, qui s’y exerce depuis un certain temps déjà, évolue cependant
lentement, anémiée qu’elle est, semble-t-il, par l’exiguïté des régions sur
lesquelles notre autorité s’est exercée effectivement.
En outre, il y a lieu de considérer que Tadjourah est le port d’écoule
ment naturel des provinces du Wollo et de l’Haoussa, en Abyssinie.
Nous avons posé, dans notre numéro de juin, la question de la main-
d’œuvre sous l’aspect précis du recrutement parmi les indigènes recon
nus inaptes au service militaire.
A notre enquête ont déjà répondu un certain nombre de personnalités
du monde colonial métropolitain.
L’abondance dés matières, et surtout le désir de réserver en même
temps une large part au courrier provenant des colonies et retardé par
les distances, nous conduisent à renvoyer à notre prochaine chronique
la publication des avis que nos aimables correspondants ont bien voulu
nous communiquer.
I
RAPHIE
Le Maréchal Lyautey, Arnédée Britsch. La Renaissance du Livre, Paris.
Il est entré vivant dans la légende, et déjà se pose autour de cette
grande figure qui appartient à l’histoire plus encore qu’à l’actualité,
l’auréole merveilleuse faite de mille prestiges réels et de mille pitto
resques excessifs, non sans une part de mystère qui en accentue l’éclat,
à la manière de Rembrandt. Et peintres et écrivains, techniciens et
purs artistes, reporters et photographes, chacun pour munir la posté
rité de renseignements et d’informations précises a, du pinceau, de la
plume, ou de l’objectif, essayé de fixer avec sincérité ce prisme, plus
mobile et aussi fulgurant que le solei'l colonial sous lequel il brille et
consume tout ce qui l’approche en brûlant lui-même d’une flamme qui
le vivifie. Or, il n’est personne que nous sachions, dont la froide ana
lyse ait pu saisir dans leur rigoureux détail et reproduire avec une
impartiale fidélité les mille feux de ses réfractions.
Et cependant, il s’agit d’un réalisateur, d’un bâtisseur de villes, de
l’homme pour qui le rêve n’est rien si la réalité ne vient pas le tra
duire, et mieux encore s’il n’est pas possible de le construire impéris-
sablement, sub apecàe æternitatis. Mais aussi il a « la grâce », et com
ment n’en être pas touché? Il a « le geste », et. comment y résister?
Quand l’Institut Colonial Français a rendu au Héros Inconnu, l’hom
mage solennel des colonies, le maréchal qui avait déposé une cou
ronne au nom du Maroc, s’agenouilla, et muet comme l’Armée elle-
même, inclinant soudain sur la dalle sacrée sa grande stature, la baisa
pieusement... Voilà peut-être le secret de l’irrésistible...
Le livre de M. Britsch est bien comme il le dit « un éloge, non
une apologie » ; il a « subi l’enchantement », il est vrai, mais il en
a fait la vie discrète et chaude de ses pages scrupuleuses, appliquées
à demeurer toujours véridiques, et pleines de faits et d’impressions
directes.
Tout Français devrait posséder cet- ouvrage, s’il a le moins du
monde de curiosité patriotique, car c’est bien celui qui a chance de lui
représenter à peu près le plus positivement l’un des plus grands servi
teurs de son pays. j. G.
Transports et Courriers
1° COMPAGNIE
DES MESSAGERIES MARITIMES
De Marseille, le 28, pour Alexandrie, - Port-
Saïd, Jaffa, Caïffa (facultativement), Beyrouth,
Caïffa (facultativement), Jaffa (facultativement),
Port-Saïd, Alexandrie, par le Sphinx. — De 12,
pour Port-Saïd, Djibouti, Colombo, Singapore,
Saïgon, Hong-Kong, Shanghaï, par le Cordillère.
— De 9 août, pour Port-Saïd, Djibouti, Colombo,
Singapore, Saïgon, Hong-Kong, Shanghaï, par
VAndré-Lebon. — De 20, pour Port-Saïd, Dji
bouti, Aden, Diégo-Suarez, Sainte-Marie, Tama
tave, la Réunion, Tamatave, Diégo-Suarez, Nossi-
Bé, Majunga, Mayotte, Zanzibar, Mombasa, Dji
bouti, Suez, Port-Saïd, par le Néra. — Vers les
11, 14, 21 juillet et 10 août, pour Port-Saïd, Sin
gapore, Hong-Kong, Shanghaï, Pukow et le golfe
du Petchili, par le Docteur-Pierre-Benoît. —
Vers le 30 juillet, 4, 8, 12, 16 et 20 août pour
Alexandrie, Port-Saïd, Colombo, Pondichéry, Sin
gapore, Saïgon, Shanghaï et Extrême-Orient, par
le Commandant-Dorise.
2° COMPAGNIE
GENERALE TRANSATLANTIQUE
De Bordeaux, le 19 juillet, pour les Antilles par
la Martinique. — De 27 juillet, pour Haïti-Cuba, les
Antilles par le Saint-André. — De 30 juillet, pour
Casablanca par le Volubilis. — Tous les samedis,
pour Oran. — Tous les lundis, pour Bône et Philip-
peville. — Tous les mercredis, pour la Tunisie.
3° CHARGEURS REUNIS
De Marseille, le 20 juillet, pour Port-Saïd, Dji
bouti, Colombo, Singapore, Saïgon, Tourane,
Haïphong, par 1 ’Amiral-Nielly.
De Bordeaux, le 20 août, pour Vigo, Porto
(Deixoès), Disbonne, Dakar, Bahia, Rio-de-Janei-
ro, Santos, Montevideo, Buenos-Aires, par Sa-
ma/i a
Marchandises à destination du Congo
Pour éviter des pertes ou des déroutements de
cuis, MM. les chargeurs sont priés d’apposer
sur leurs envois, en outre de leurs marques et
numéros respectifs, la mention : Matadi Local
quand leurs colis doivent rester à Matadi.
Quand les colis ne seront pas destinés à Ma
tadi, mais transiteront par ce port (leur destina
tion réelle étant un point quelconque du Congo),
MM. les chargeurs devront apposer, à côté de
leurs marques et numéros, la mention Matadi-
Transit.
0 COMPAGNIE HAVRAISE PENINSULAIRE
De Marseille, vers le 15/20 juillet, pour Port-
Saïd, Djibouti, Tamatave, la Réunion, l’île Mau
rice, par la Ville-d’Arras.
5° COMPAGNIE
MARSEILLAISE DE NAVIGATION
Da Compagnie marseillaise de navigation à
vapeur (Fraissinet) assure un départ de Marseille
pour la côte occidentale d’Afrique une fois tous
les quarante jours. De dernier départ ayant eu
lieu, le 10 juin, celui qui suivra sera effectué le
20 juillet, sauf imprévu.
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