DE L’AFRIQUE FRANÇAISE
353
cos normales du Budget des Territoires du Sud,
aussi est-ce pour l’assurer que cette unité ad
ministrative a été autorisée à contracter un em
prunt de 100 millions que sa situation écono
mique et financière permet d’envisager avec le
plus raisonnable optimisme.
*
* *
Telle est, après la tâche d’hier, celle de de
main que, par un heureux concours de circons
tances, M. le Gouverneur général Jules Carde est
appelé à entreprendre. Elle est vaste, et bien
digne qu’on s’y consacre avec le plus généreux
et patriotique dévouement.
Le mérite de cette publication, qui fait hon
neur au Comité du Centenaire, sera sans doute
de documenter, renseigner, instruire, de révéler
à tous le vrai visage de la France Saharienne.
Mais nous voudrions qu’elle eût une plus haute
portée encore et que cette évocation magnifique
suscitât de nouveaux concours, de nouveaux
élans de l’énergie française.
René Passeron.
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LE COMMUNISME
ET
L EXPOSITION COLONIALE INTERNATIONALE
DE 1931
El-lsliqlal (L’indépendance), de Bagdad, a pu
blié dans son numéro du 19 février dernier un
appel adressé à « toutes les organisations qui tra
vaillent contre le colonialisme, à tous ceux qui
luttent contre l’impérialisme, à tous les direc
teurs de journaux, à tous les publicistes et \
tous les photographes ».
Chacun sait, «lit cet appel, que le Gouvernement fran
çais prépare depuis plus d’un an une exposition coloniale
internationale qui s’ouvrira à Paris en mai et durera jus
qu’en octobre 1931. Toutes les nations colonisatrices y
participent: l’Angleterre, la Belgique, la Hollande, l’Es
pagne, le Portugal, l’Italie, le Japon, les Etats-Unis. Le but
de cette exposition est d’affirmer la puissance politique et
économique des Puissances colonisatrices et de montrer
qu’elles possèdent de \astes territoires en Afrique et en
Asie.
Le devoir des peuples opprimés est de ne pas laisser
passer cette exposition sans réagir, car les Puissances colo
nisatrices chercheront' à y travestir la vérité et à présenter
les faits, à un public nombreux qui ne connaît pas les
affaires coloniales, sous un aspect contraire à la réalité.
Aussi, la société La Lutte contre la colonisation, seule or
ganisation internationale qui combatte l’impérialisme,
a-t-elle décidé d’organiser à Paris une exposition anticolo
niale qui prendra le nom d’ a Exposition contre la colo
nisation internationale » et qui se tiendra en même temps
que l’Exposition coloniale internationale. Cette exposition
anticoloniale aura une grande importance, car des millions
d individus venus «le toutes les parties du monde visite
ront Paris à ce moment ; ils pourront être mis à même de
connaître la vérité sur ce qui se passe dans les colonies
et sur les efforts déployés par les peuples asser\is pour
recouvrer leur indépendance politique et sociale.
A l’exposition anticoloniale seront dévoilées les métho
des malveillantes et barbares employées par les colonisa
teurs dans les pays qu’ils dominent. La Société La lutte
contre la colonisation s’est' également préoccupée d’instal
ler à Berlin une exposition anticoloniale analogue à celle
qui s’ouvrira à Paris, mais l’exposition de Berlin sera per
manente et deviendra, avec le temps, un Musée interna
tional de l’anticolonialisme.
La Société de la lutte contre la colonisation demande
que lui soient envoyés en double exemplaire les docu
ments suivants nécessaires à l’exposition anfieoloniale :
des photographies avec notices explicatives ;
un exposé historique de l’occupation du pays;
des photographies représentant soit les actes barbares
commis par les colonisateurs vis-à-vis de personnes ou de
collectivités, soit des manifestations ayant trait à la lutte
pour la liberté;
des photographies représentant la pauvreté des pays colo
nisés, les logements des ouvriers et les conditions dans
lesquelles vivent les agriculteurs ;
des photographies représentant les palais, les habitations
«les industriels, commerçants, notables et fonctionnaires
coloniaux ;
des photographies de chefs révolutionnaires ou luttant
pour la liberté, avec notices biographiques;
des photographies ou des films représentant des manifes
tations contre le colonialisme de la part d’ouvriers, d’agri
culteurs, de jeunes gens, de femmes, etc. ;
d’une manière générale toute photographie concernant
soit des actes d’impérialisme, soit, au contraire, des mani
festations de révolte contre les colonisateurs.
Au surplus, les livres, imprimés et autres documents
pouvant intéresser l’exposition anticoloniale seront reçus
avec gratitude, notamment :
o) journaux et revues qui combattent ouvertement l’im
périalisme; imprimés, journaux, revues, manifestes, tracts
dont les puissances colonisatrices interdisent la mise en
circulation ;
caricatures contre la colonisation ;
publications, décisions ou règlements des puissances co
lonisatrices ;
ouvrages publiés, soit par des partis politiques nationa
listes, soit par des ouvriers ou des jeunes gens ;
extraits de journaux;
b) tableaux, statistiques et autres, publiés ou inédits,
indiquant la répartition des habitants des pays considérés
par catégories professionnelles: industrie, agriculture, com
merce, avec mention des hommes, des femmes et des en
fants qui travaillent dans chacune de ces catégories;
statistiques des usines et évaluation des capitaux inves
tis, en spécifiant si ces capitaux appartiennent aux indi
gènes ou aux étrangers; évaluation des bénéfices réali
sés, etc. ; statistiques des propriétaires, cultivateurs, avec
indication de la moyenne de leurs recettes et de leurs dé
penses ;
évaluation des dépenses moyennes d’une famille moyenne
«lans les centres urbains ou ruraux ; hygiène des habita
tions ;
énumération des syndicats d’ouvriers ou d'agriculteurs;
chiffre des adhérents et désignation du siège.
Statistique des associations qui luttent contre l’impéria
lisme ; indication de leurs sièges et du nombre de leurs
adhérents : étudiants, ouvriers ou femmes.
Evaluation des troupes et de la police armée ; renseigne
ments sur les espions ; indication des lignes «le chemins
de fer construites dans un but stratégique, des dépenses
faites pour les ports de guerre et l’aviation par rapport à
l'ensemble des budgets.
Enumération des missions religieuses étrangères et ren
seignements sur leurs relations avec les autorités des puis
sances colonisatrices.
c) Caries et documents photographiques concernant les
contrées industrielles, les contrées agricoles et leurs pro
ductions; les lignes de chemins de fer; les stations de
chemins de fer; les camps d'aviation terrestr«?s et mari
times; les stations de T. S. F., etc...;
les pavillons, drapeaux, uniformes officiels, etc... En-
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cos normales du Budget des Territoires du Sud,
aussi est-ce pour l’assurer que cette unité ad
ministrative a été autorisée à contracter un em
prunt de 100 millions que sa situation écono
mique et financière permet d’envisager avec le
plus raisonnable optimisme.
*
* *
Telle est, après la tâche d’hier, celle de de
main que, par un heureux concours de circons
tances, M. le Gouverneur général Jules Carde est
appelé à entreprendre. Elle est vaste, et bien
digne qu’on s’y consacre avec le plus généreux
et patriotique dévouement.
Le mérite de cette publication, qui fait hon
neur au Comité du Centenaire, sera sans doute
de documenter, renseigner, instruire, de révéler
à tous le vrai visage de la France Saharienne.
Mais nous voudrions qu’elle eût une plus haute
portée encore et que cette évocation magnifique
suscitât de nouveaux concours, de nouveaux
élans de l’énergie française.
René Passeron.
^H‘»ti 1 l | n r f | < : iinn | t.l , J l i'mit | > | tH- r l | l | rM'iH!t i U^|ii'm | »nnnniiiii»nnnni«m>nnni»ni*mnia«aWKwü
LE COMMUNISME
ET
L EXPOSITION COLONIALE INTERNATIONALE
DE 1931
El-lsliqlal (L’indépendance), de Bagdad, a pu
blié dans son numéro du 19 février dernier un
appel adressé à « toutes les organisations qui tra
vaillent contre le colonialisme, à tous ceux qui
luttent contre l’impérialisme, à tous les direc
teurs de journaux, à tous les publicistes et \
tous les photographes ».
Chacun sait, «lit cet appel, que le Gouvernement fran
çais prépare depuis plus d’un an une exposition coloniale
internationale qui s’ouvrira à Paris en mai et durera jus
qu’en octobre 1931. Toutes les nations colonisatrices y
participent: l’Angleterre, la Belgique, la Hollande, l’Es
pagne, le Portugal, l’Italie, le Japon, les Etats-Unis. Le but
de cette exposition est d’affirmer la puissance politique et
économique des Puissances colonisatrices et de montrer
qu’elles possèdent de \astes territoires en Afrique et en
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Le devoir des peuples opprimés est de ne pas laisser
passer cette exposition sans réagir, car les Puissances colo
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Aussi, la société La Lutte contre la colonisation, seule or
ganisation internationale qui combatte l’impérialisme,
a-t-elle décidé d’organiser à Paris une exposition anticolo
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nisation internationale » et qui se tiendra en même temps
que l’Exposition coloniale internationale. Cette exposition
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d individus venus «le toutes les parties du monde visite
ront Paris à ce moment ; ils pourront être mis à même de
connaître la vérité sur ce qui se passe dans les colonies
et sur les efforts déployés par les peuples asser\is pour
recouvrer leur indépendance politique et sociale.
A l’exposition anticoloniale seront dévoilées les métho
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contre la colonisation s’est' également préoccupée d’instal
ler à Berlin une exposition anticoloniale analogue à celle
qui s’ouvrira à Paris, mais l’exposition de Berlin sera per
manente et deviendra, avec le temps, un Musée interna
tional de l’anticolonialisme.
La Société de la lutte contre la colonisation demande
que lui soient envoyés en double exemplaire les docu
ments suivants nécessaires à l’exposition anfieoloniale :
des photographies avec notices explicatives ;
un exposé historique de l’occupation du pays;
des photographies représentant soit les actes barbares
commis par les colonisateurs vis-à-vis de personnes ou de
collectivités, soit des manifestations ayant trait à la lutte
pour la liberté;
des photographies représentant la pauvreté des pays colo
nisés, les logements des ouvriers et les conditions dans
lesquelles vivent les agriculteurs ;
des photographies représentant les palais, les habitations
«les industriels, commerçants, notables et fonctionnaires
coloniaux ;
des photographies de chefs révolutionnaires ou luttant
pour la liberté, avec notices biographiques;
des photographies ou des films représentant des manifes
tations contre le colonialisme de la part d’ouvriers, d’agri
culteurs, de jeunes gens, de femmes, etc. ;
d’une manière générale toute photographie concernant
soit des actes d’impérialisme, soit, au contraire, des mani
festations de révolte contre les colonisateurs.
Au surplus, les livres, imprimés et autres documents
pouvant intéresser l’exposition anticoloniale seront reçus
avec gratitude, notamment :
o) journaux et revues qui combattent ouvertement l’im
périalisme; imprimés, journaux, revues, manifestes, tracts
dont les puissances colonisatrices interdisent la mise en
circulation ;
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b) tableaux, statistiques et autres, publiés ou inédits,
indiquant la répartition des habitants des pays considérés
par catégories professionnelles: industrie, agriculture, com
merce, avec mention des hommes, des femmes et des en
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tis, en spécifiant si ces capitaux appartiennent aux indi
gènes ou aux étrangers; évaluation des bénéfices réali
sés, etc. ; statistiques des propriétaires, cultivateurs, avec
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tions ;
énumération des syndicats d’ouvriers ou d'agriculteurs;
chiffre des adhérents et désignation du siège.
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de fer construites dans un but stratégique, des dépenses
faites pour les ports de guerre et l’aviation par rapport à
l'ensemble des budgets.
Enumération des missions religieuses étrangères et ren
seignements sur leurs relations avec les autorités des puis
sances colonisatrices.
c) Caries et documents photographiques concernant les
contrées industrielles, les contrées agricoles et leurs pro
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chemins de fer; les camps d'aviation terrestr«?s et mari
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les pavillons, drapeaux, uniformes officiels, etc... En-
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