Titre : Machinisme agricole tropical
Auteur : Centre d'études et d'expérimentation en mécanisation agricole et technologie alimentaire tropicales (France). Auteur du texte
Éditeur : CIRAD-CEEMAT (Antony)
Date d'édition : 1978-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348839f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : octobre 1978 octobre 1978
Description : 1978/10 (A16,N64). 1978/10 (A16,N64).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1550062v
Source : CIRAD, BH_PEHIST5710
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/08/2024
- l'eau ainsi extraite est plus coûteuse que l'eau de
surface,
- la prospection des nappes souterraines et l'étude de
leur réapprovisionnement sont toujours longues et diffi-
ciles.
Au Sénégal, les études relatives à l'utilisation rationnel-
le des eaux souterraines à des fins agricoles ont commen-
cé en 1973 et avaient pour base de départ un très impor-
tant document de synthèse, rédigé par les Services
Techniques Nationaux et intitulé : «Eléments pour une
politique de l'eau après dix ans d'indépendance».
RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES
D'une manière générale, les résultats des études hydro-
géologiques réalisées sous le contrôle de la Direction
Générale de l'Hydraulique et de l'Equipement Rural
(D.G.H.E.R.) montrent que l'eau d'irrigation d'origine
souterraine est relativement rare et coûteuse.
Les disponibilités annuelles évaluées en 1975 par la
D.G.H.E.R. selon des critères bien définis (profondeur
et débit «économiques», qualité, réalimentation...) furent
de l'ordre de 700 millions de m3 par an. Bien entendu,
cette estimation ne tenait pas compte de la disponibilité
des eaux sodiques de la nappe du Maestrichtien ni de
celle des aquifères encore inconnus ou mal connus
(nappes alluviales des fleuves du Sénégal, de laCasaman-
ce...). En se basant sur les besoins en eau des cultures
déterminés à la Ferme Expérimentale du Centre National
de Recherches Agronomiques (C.N.R.A.) de Bambey, de
telles disponibilités permettraient d'irriguer :
- soit 470.000 hectares de cultures d'hivernage,
-soit 60.000 hectares de cultures de long cycle en
saison sèche,
-soit 150.000 hectares de cultures mixtes du type
Ferme Expérimentale du C.N.R.A.
Dans l'ensemble, les aquifères retenus fournissent une
eau d'irrigation d'excellente qualité (classée C1S1 selon
les normes américaines) qui a, sur l'eau de surface,
l'avantage de contenir très peu de suspensions solides
(limon, algue...).
Le coût de revient du m3 d'eau de forage varie
beaucoup en fonction du type de l'ouvrage de captage
(puits, forage, profondeur) du mode d'exhaure ( pompe
à moteur thermique, électropompe, groupe électrogène,
électricité du réseau EDS...) du débit et du refoulement
de l'eau. La D.G.H.E.R. a estimé en 1975 (cf. tableau de
la page 8 ) que le prix de revient 1975 du m3 d'eau
livré sans pression au sol variait entre 5 F CFA et 15 F
CFA en fonction de la localisation et de la nature des
nappes. La mise sous pression du m3 d'eau revenait entre
1 F CFA et 3 F CFA pour 1 kg/cm 3 de pression et son
transport était évalué à 1,5 F CFA - 3,5 F CFA le
kilomètre. Pour la nappe du Lutétien à Bambey, le coût
du m3 d'eau (19,97 F CFA en fin 1975 et 23,53 F CFA
en 1977 pour 3 kg/cm 2 )correspond parfaitement à ces
normes. Compte tenu d'une inflation de 12% par an, le
m3 d'eau de forage livré sans pression coûterait actuelle-
ment entre 6,5 F CFA et 19,4 F CFA. En zone Centre-
Nord, l'irrigation d'un hectare de culture de contre-saison
revient actuellement à 300.000 F CFA (toutes charges
comprises mais gas-oil détaxé), sans compter les autres
dépenses culturales : engrais, semences...
Ces chiffres montrent que l'irrigation à partir des
forages est coûteuse et qu'il convient de rechercher des
techniques d'irrigation et de cultures permettant une
économie d'eau et une rentabilité assurée du réseau de
distribution.
RAPPEL DE QUELQUES DEFINITIONS
BESOINS EN EAU DES CULTURES IRRIGUEES
Les besoins en eau des cultures irriguées peuvent être
évalués par ces 2 formules :
Besoins nets B en eau d'une culture : K 1 X ETP =
K2 x Ev où K1 et K2 désignent des coefficients de
culture qui dépendent de l'espèce cultivée et qui varient
avec les stades de végétation, ETP désignant l'évapotrans-
piration potentielle durant la période choisie.
Ev désignant l'évaporation de l'eau du bac normalisé
classe A.
B, ETP et Ev s'expriment en mm d'eau pour la
période considérée.
Consommation en eau d'une parcelle C = B x 10 (2)
£
où C désigne la consommation brute en eau exprimée
en m3/ha
£ désigne l'efficiencQ de l'irrigation qui peut atteindre
ou dépasser 1,0 pour l'irrigation au goutte-à-goutte.
Les valeurs des besoins en eau B peuvent être détermi-
nées aisément à partir des valeur de K adoptées dans les
régions d'écologie voisine. La connaissance plus précise
des valeurs de B ne permettrait qu'une économie d'eau
de 10 à 15% supérieure.
Par contre, si l'on choisit un mode d'irrigation adé-
quat et pratique correctement les apports d'eau, on
pourrait réduire considérablement les pertes d'eau et
améliorer substantiellement l'efficience de l'irriaation.
En effet, une irrigation mal conduite entraîne facilement
des pertes dépassant 100% des besoins nets.
MODE D'IRRIGATION
On distingue 3 modes d'irrigation (cf. fig. 1 ) :
- Irrigation gravitaire : où l'eau est transportée et
distribuée par gravité du point haut vers le point bas :
irrigation à la raie, par submersion, calant...
- Irrigation par aspersion : où l'eau est transportée sous
pression dans des conduites fermées et distribuée ensuite
aux cultures sous forme de pluie :aspersion, machine
d'arrosage .
- Irrigation au goutte-à-goutte / où l'eau est transportée
sous faible pression et distribuée au pied de chaque plan-
te avec un débit très faible et une fréquence élevée :
goutte-à-goutte, irrigation localisée, souterraine...
Il convient de signaler l'irrigation manuelle (arrosoir,
arrosage au jet...) qui peut être rattachée à l'irrigation
gravitaire ou à l'aspersion. C'est un mode d'irrigation,
très pratiqué dans les potagers familiaux et les petites
surfaces maraîchères qui a l'avantage d'exiger très peu
d'investissements.
Toutefois, si l'on tient compte de la main-d'oeuvre, le
m3 d'eau irrigué à l'arrosoir peut revenir très cher : une
étude du Centre de Développement Horticole (C.D.H.)
de Décembre 1976 a montré que le coût du m3 d-'eau
vendu la culture revient à :
87,74 F CFA pour un système de céane + arrosoir,
Machinisme Agricole Tropical — N° 64
surface,
- la prospection des nappes souterraines et l'étude de
leur réapprovisionnement sont toujours longues et diffi-
ciles.
Au Sénégal, les études relatives à l'utilisation rationnel-
le des eaux souterraines à des fins agricoles ont commen-
cé en 1973 et avaient pour base de départ un très impor-
tant document de synthèse, rédigé par les Services
Techniques Nationaux et intitulé : «Eléments pour une
politique de l'eau après dix ans d'indépendance».
RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES
D'une manière générale, les résultats des études hydro-
géologiques réalisées sous le contrôle de la Direction
Générale de l'Hydraulique et de l'Equipement Rural
(D.G.H.E.R.) montrent que l'eau d'irrigation d'origine
souterraine est relativement rare et coûteuse.
Les disponibilités annuelles évaluées en 1975 par la
D.G.H.E.R. selon des critères bien définis (profondeur
et débit «économiques», qualité, réalimentation...) furent
de l'ordre de 700 millions de m3 par an. Bien entendu,
cette estimation ne tenait pas compte de la disponibilité
des eaux sodiques de la nappe du Maestrichtien ni de
celle des aquifères encore inconnus ou mal connus
(nappes alluviales des fleuves du Sénégal, de laCasaman-
ce...). En se basant sur les besoins en eau des cultures
déterminés à la Ferme Expérimentale du Centre National
de Recherches Agronomiques (C.N.R.A.) de Bambey, de
telles disponibilités permettraient d'irriguer :
- soit 470.000 hectares de cultures d'hivernage,
-soit 60.000 hectares de cultures de long cycle en
saison sèche,
-soit 150.000 hectares de cultures mixtes du type
Ferme Expérimentale du C.N.R.A.
Dans l'ensemble, les aquifères retenus fournissent une
eau d'irrigation d'excellente qualité (classée C1S1 selon
les normes américaines) qui a, sur l'eau de surface,
l'avantage de contenir très peu de suspensions solides
(limon, algue...).
Le coût de revient du m3 d'eau de forage varie
beaucoup en fonction du type de l'ouvrage de captage
(puits, forage, profondeur) du mode d'exhaure ( pompe
à moteur thermique, électropompe, groupe électrogène,
électricité du réseau EDS...) du débit et du refoulement
de l'eau. La D.G.H.E.R. a estimé en 1975 (cf. tableau de
la page 8 ) que le prix de revient 1975 du m3 d'eau
livré sans pression au sol variait entre 5 F CFA et 15 F
CFA en fonction de la localisation et de la nature des
nappes. La mise sous pression du m3 d'eau revenait entre
1 F CFA et 3 F CFA pour 1 kg/cm 3 de pression et son
transport était évalué à 1,5 F CFA - 3,5 F CFA le
kilomètre. Pour la nappe du Lutétien à Bambey, le coût
du m3 d'eau (19,97 F CFA en fin 1975 et 23,53 F CFA
en 1977 pour 3 kg/cm 2 )correspond parfaitement à ces
normes. Compte tenu d'une inflation de 12% par an, le
m3 d'eau de forage livré sans pression coûterait actuelle-
ment entre 6,5 F CFA et 19,4 F CFA. En zone Centre-
Nord, l'irrigation d'un hectare de culture de contre-saison
revient actuellement à 300.000 F CFA (toutes charges
comprises mais gas-oil détaxé), sans compter les autres
dépenses culturales : engrais, semences...
Ces chiffres montrent que l'irrigation à partir des
forages est coûteuse et qu'il convient de rechercher des
techniques d'irrigation et de cultures permettant une
économie d'eau et une rentabilité assurée du réseau de
distribution.
RAPPEL DE QUELQUES DEFINITIONS
BESOINS EN EAU DES CULTURES IRRIGUEES
Les besoins en eau des cultures irriguées peuvent être
évalués par ces 2 formules :
Besoins nets B en eau d'une culture : K 1 X ETP =
K2 x Ev où K1 et K2 désignent des coefficients de
culture qui dépendent de l'espèce cultivée et qui varient
avec les stades de végétation, ETP désignant l'évapotrans-
piration potentielle durant la période choisie.
Ev désignant l'évaporation de l'eau du bac normalisé
classe A.
B, ETP et Ev s'expriment en mm d'eau pour la
période considérée.
Consommation en eau d'une parcelle C = B x 10 (2)
£
où C désigne la consommation brute en eau exprimée
en m3/ha
£ désigne l'efficiencQ de l'irrigation qui peut atteindre
ou dépasser 1,0 pour l'irrigation au goutte-à-goutte.
Les valeurs des besoins en eau B peuvent être détermi-
nées aisément à partir des valeur de K adoptées dans les
régions d'écologie voisine. La connaissance plus précise
des valeurs de B ne permettrait qu'une économie d'eau
de 10 à 15% supérieure.
Par contre, si l'on choisit un mode d'irrigation adé-
quat et pratique correctement les apports d'eau, on
pourrait réduire considérablement les pertes d'eau et
améliorer substantiellement l'efficience de l'irriaation.
En effet, une irrigation mal conduite entraîne facilement
des pertes dépassant 100% des besoins nets.
MODE D'IRRIGATION
On distingue 3 modes d'irrigation (cf. fig. 1 ) :
- Irrigation gravitaire : où l'eau est transportée et
distribuée par gravité du point haut vers le point bas :
irrigation à la raie, par submersion, calant...
- Irrigation par aspersion : où l'eau est transportée sous
pression dans des conduites fermées et distribuée ensuite
aux cultures sous forme de pluie :aspersion, machine
d'arrosage .
- Irrigation au goutte-à-goutte / où l'eau est transportée
sous faible pression et distribuée au pied de chaque plan-
te avec un débit très faible et une fréquence élevée :
goutte-à-goutte, irrigation localisée, souterraine...
Il convient de signaler l'irrigation manuelle (arrosoir,
arrosage au jet...) qui peut être rattachée à l'irrigation
gravitaire ou à l'aspersion. C'est un mode d'irrigation,
très pratiqué dans les potagers familiaux et les petites
surfaces maraîchères qui a l'avantage d'exiger très peu
d'investissements.
Toutefois, si l'on tient compte de la main-d'oeuvre, le
m3 d'eau irrigué à l'arrosoir peut revenir très cher : une
étude du Centre de Développement Horticole (C.D.H.)
de Décembre 1976 a montré que le coût du m3 d-'eau
vendu la culture revient à :
87,74 F CFA pour un système de céane + arrosoir,
Machinisme Agricole Tropical — N° 64
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