Titre : Machinisme agricole tropical
Auteur : Centre d'études et d'expérimentation en mécanisation agricole et technologie alimentaire tropicales (France). Auteur du texte
Éditeur : CIRAD-CEEMAT (Antony)
Date d'édition : 1970-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348839f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : juillet 1970 juillet 1970
Description : 1970/07 (A08,N31). 1970/07 (A08,N31).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : conditions spécifiques d'utilisation (sous convention BnF-ADM-2025-035729-01)
Identifiant : ark:/12148/bpt6k15500297
Source : CIRAD, BH_PEHIST5710
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/08/2024
Seul le Sénégal oriental et la Haute Casamance
conserveront un « noyau » de traction bovine et
charrues. C’est avec surprise que certains l’ont
redécouvert, il n’y a pas bien longtemps.
Malheureusement, un deuxième coup d’arrêt
est porté par la guerre 1939-45 au démarrage de la
culture attelée, et il faut attendre 1946-47 pour
que les efforts de vulgarisation reprennent et que
le semoir s’impose, d’ailleurs rapidement.
Grâce au FIDES et à ses « encadreurs », une
relance de la vieille idée traction bovine est même
rendue possible, vers 1955-56, dans plusieurs
C. E. R. (Centres d’Expansion Rurale) : Tivaouane,
Thiénaba, Tiadiaye, N’Dofïane, Koungheul, Kolda,
etc... Cependant, le système subit bien des vicissi-
tudes et c’est surtout grâce à la « reconversion »
réussie, en traction bovine, du S. E. M. A. de
Roulel, en 1955, que survivra solidement, sur 3.000
hectares au Nord de Kaffrine (Région du Sine
Saloum), cette traction bovine sur laquelle beau-
coup d’espoirs restent fondés.
A signaler, également, un timide « colonat »
rizicole utilisant la traction bovine dans la cuvette
de Guédé (Vallée du Fleuve).
Après l’indépendance du pays, en 1958, et quel-
ques tâtonnements, une action importante, appuyée
sur une politique de crédit et l’instauration des
Coopératives Agricoles, est entreprise.
Cependant les moyens des Services Agricoles
restent faibles.
Aux Deuxièmes « Journées » du Machinisme
Agricole (Rambey, Septembre 1963) on pourra
faire les estimations suivantes :
Fin 1957
Fin 1963
Unités lourdes
200
5.960
Unités légères
0
4.782
Semoirs
39.806
87.929
Houes
3.152
30.421
Charrues
1.111
5.170
Souleveuses
80
1.913
Ces chiffres provenant de statistiques de mise
en place, tenues par les Services de l’Agriculture,
doivent être interprétés, car, à une exception près
(le semoir), le matériel n’est pas utilisé.
Que se passe-t-il en fait ?
Les paysans ont très vite compris que le semoir
permettait de semer de grandes surfaces (sans réa-
liser qu’ils ne pouvaient les entretenir), d’où le
succès de ce matériel. Pour le reste, ils ne savent
pas régler les machines, quand celles-ci sont livrées
en état de marche, ce qui n’est pas toujours le cas.
Elles deviennent très vite une monnaie (gage de fin
de soudure, etc...). Plus récemment encore, le crédit
amène le paysan à acheter une houe dont il ne
se servira pas, pour obtenir le semoir dont il a
envie.
Dans les Unités dites « lourdes » (polyculteur
et traction bovine), c’est souvent pire car, de deux
choses l’une : ou les boeufs sont revendus et le
matériel reste inutilisé, ou le polyculteur est monté
définitivement en charrette.
La situation se résume ainsi : de 1954 à 1961 les
Services de l’Agriculture du pays, dans le cadre
d’une politique de vulgarisation rapprochée, lan-
cent avec un certain succès des actions-programmes
telles que les « Cantons pilotes » puis « Sociétés
Mutuelles de Développement Rural » et « Centres
d’Expansion Rurale ». Les effets de cette expé-
rience de vulgarisation, malgré les faibles moyens
dont disposent les services d’encadrement, sont pro-
bants sur la production (commercialisation ara-
chidière 1954-55 et 1961-62 respectivement
389.000 t et 893.000 t). Les paysans savent ce que
sont l’engrais, les variétés sélectionnées, les machi-
nes, mais n’ont pas, pour la plupart, assimilé une
évidence démontrée par les résultats des expéri-
mentations menées au C. R. A. de Rambey.
L’évidence, c’est que ces thèmes techniques vul-
garisés sont des facteurs de production complé-
mentaires. Ils ne doivent donc pas être dissociés.
On doit les appliquer tous, sans en omettre un, si
l’on veut obtenir intégralement l’effet cumulé
escompté sur la productivité.
La situation s’améliore avec l’encadrement dense,
appliqué par la S. A. T. E. C. en 1964 dans le
bassin arachidier — régions centrales. Elle tente,
par un système de vulgarisation particulière, de
favoriser l’utilisation du matériel agricole en place
et raisonne une politique locale d’équipement. En
1968, le tableau suivant est établi, cette fois plus
significatif, mais valable uniquement pour la zone
d’intervention de la Société d’Aide Technique
et de Coopération (S. A. T. E. C.).
Semoirs
Houes
Souleveuses
Charrettes
1964
1966
1968
58.554
24.308
3.279
14.855
106.222
52.885
6.026
27.277
134.738
99.413
19.054
40.734
L’action de la Société de Développement et de
Vulgarisation Agricole (S.O.D.E.V.A.), de la Com-
pagnie Française pour le Développement des Fibres
Textiles (C. F. D. T.), des Services Agricoles et de
l’Institut de Recherches Agronomiques Tropicales
et des Cultures Vivrières (I. R. A. T.) dans la frange
Sud Sine Saloum et le Sénégal oriental, devrait
favoriser un démarrage important de l’équipement
culture attelée. Une région demeure en arrière : la
Casamance dans ses parties moyenne et maritime.
Si la courbe indiquée par les chiffres ci-dessus
conserveront un « noyau » de traction bovine et
charrues. C’est avec surprise que certains l’ont
redécouvert, il n’y a pas bien longtemps.
Malheureusement, un deuxième coup d’arrêt
est porté par la guerre 1939-45 au démarrage de la
culture attelée, et il faut attendre 1946-47 pour
que les efforts de vulgarisation reprennent et que
le semoir s’impose, d’ailleurs rapidement.
Grâce au FIDES et à ses « encadreurs », une
relance de la vieille idée traction bovine est même
rendue possible, vers 1955-56, dans plusieurs
C. E. R. (Centres d’Expansion Rurale) : Tivaouane,
Thiénaba, Tiadiaye, N’Dofïane, Koungheul, Kolda,
etc... Cependant, le système subit bien des vicissi-
tudes et c’est surtout grâce à la « reconversion »
réussie, en traction bovine, du S. E. M. A. de
Roulel, en 1955, que survivra solidement, sur 3.000
hectares au Nord de Kaffrine (Région du Sine
Saloum), cette traction bovine sur laquelle beau-
coup d’espoirs restent fondés.
A signaler, également, un timide « colonat »
rizicole utilisant la traction bovine dans la cuvette
de Guédé (Vallée du Fleuve).
Après l’indépendance du pays, en 1958, et quel-
ques tâtonnements, une action importante, appuyée
sur une politique de crédit et l’instauration des
Coopératives Agricoles, est entreprise.
Cependant les moyens des Services Agricoles
restent faibles.
Aux Deuxièmes « Journées » du Machinisme
Agricole (Rambey, Septembre 1963) on pourra
faire les estimations suivantes :
Fin 1957
Fin 1963
Unités lourdes
200
5.960
Unités légères
0
4.782
Semoirs
39.806
87.929
Houes
3.152
30.421
Charrues
1.111
5.170
Souleveuses
80
1.913
Ces chiffres provenant de statistiques de mise
en place, tenues par les Services de l’Agriculture,
doivent être interprétés, car, à une exception près
(le semoir), le matériel n’est pas utilisé.
Que se passe-t-il en fait ?
Les paysans ont très vite compris que le semoir
permettait de semer de grandes surfaces (sans réa-
liser qu’ils ne pouvaient les entretenir), d’où le
succès de ce matériel. Pour le reste, ils ne savent
pas régler les machines, quand celles-ci sont livrées
en état de marche, ce qui n’est pas toujours le cas.
Elles deviennent très vite une monnaie (gage de fin
de soudure, etc...). Plus récemment encore, le crédit
amène le paysan à acheter une houe dont il ne
se servira pas, pour obtenir le semoir dont il a
envie.
Dans les Unités dites « lourdes » (polyculteur
et traction bovine), c’est souvent pire car, de deux
choses l’une : ou les boeufs sont revendus et le
matériel reste inutilisé, ou le polyculteur est monté
définitivement en charrette.
La situation se résume ainsi : de 1954 à 1961 les
Services de l’Agriculture du pays, dans le cadre
d’une politique de vulgarisation rapprochée, lan-
cent avec un certain succès des actions-programmes
telles que les « Cantons pilotes » puis « Sociétés
Mutuelles de Développement Rural » et « Centres
d’Expansion Rurale ». Les effets de cette expé-
rience de vulgarisation, malgré les faibles moyens
dont disposent les services d’encadrement, sont pro-
bants sur la production (commercialisation ara-
chidière 1954-55 et 1961-62 respectivement
389.000 t et 893.000 t). Les paysans savent ce que
sont l’engrais, les variétés sélectionnées, les machi-
nes, mais n’ont pas, pour la plupart, assimilé une
évidence démontrée par les résultats des expéri-
mentations menées au C. R. A. de Rambey.
L’évidence, c’est que ces thèmes techniques vul-
garisés sont des facteurs de production complé-
mentaires. Ils ne doivent donc pas être dissociés.
On doit les appliquer tous, sans en omettre un, si
l’on veut obtenir intégralement l’effet cumulé
escompté sur la productivité.
La situation s’améliore avec l’encadrement dense,
appliqué par la S. A. T. E. C. en 1964 dans le
bassin arachidier — régions centrales. Elle tente,
par un système de vulgarisation particulière, de
favoriser l’utilisation du matériel agricole en place
et raisonne une politique locale d’équipement. En
1968, le tableau suivant est établi, cette fois plus
significatif, mais valable uniquement pour la zone
d’intervention de la Société d’Aide Technique
et de Coopération (S. A. T. E. C.).
Semoirs
Houes
Souleveuses
Charrettes
1964
1966
1968
58.554
24.308
3.279
14.855
106.222
52.885
6.026
27.277
134.738
99.413
19.054
40.734
L’action de la Société de Développement et de
Vulgarisation Agricole (S.O.D.E.V.A.), de la Com-
pagnie Française pour le Développement des Fibres
Textiles (C. F. D. T.), des Services Agricoles et de
l’Institut de Recherches Agronomiques Tropicales
et des Cultures Vivrières (I. R. A. T.) dans la frange
Sud Sine Saloum et le Sénégal oriental, devrait
favoriser un démarrage important de l’équipement
culture attelée. Une région demeure en arrière : la
Casamance dans ses parties moyenne et maritime.
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