Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1931-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1931 01 janvier 1931
Description : 1931/01/01 (T11)-1931/08/31. 1931/01/01 (T11)-1931/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1263637b
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/08/2016
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- SOMMAIRE du N° 113
- Revue de Botanique appliquée et d'Agriculture tropicale
- NOTES & ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 36
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 39
- .......... Page(s) .......... 40
- SEDDON (H. R.); BELSCHNER. (H. G.).
Sur une Ciccadée dont les graines sont toxiques pour les Moutons.......... Page(s) .......... 42 - .......... Page(s) .......... 44
- .......... Page(s) .......... 45
- .......... Page(s) .......... 49
— 527 —
d'une ferme d'étendue variable, de bâtiments d'exportation, d'un jar-
din et d'un puits ou d'une source, de champs autant que possible clô-
turés, d'animaux domestiques pour le travail, là où cela est possible,
en tout cas toujours, d'un cheptel de petits animaux, enfin d outils
améliorés. Dans les champs on pratiquerait largement les assolements
et les fumures et on renoncerait peu à peu aux jachères et aux feux de
brousse. Il faudrait naturellement pratiquer la polyculture la plus
large, cultiver les plantes vivrières du pays et faire aussi une ou deux
cultures donnant des produits d'exportation. Si la ferme possédait du
bétail, il faudrait y adjoindre des cultures fourragères. Enfin un petit
bois servant de réserve pour l'avenir compléterait l 'exploitation. Un
tel aménagement ne peut se faire sans des ressources abondantes, et
l'indigène n'en possède pas actuellement. Cela coûterait des milliards
pour chaque colonie, et un tel financement par le crédit agricole est
tout à fait impossible.
La très grande majorité des paysans indigènes est, du reste, tout à
fait incapable actuellement de s'adapter à l'organisation que nous
venons d'esquisser.
Par contre, il existe dans chaque région des indigènes plus évolués,
des élites, chefs ou simples particuliers, ayant vécu à notre contact, qui
peuvent, si on les aide et si on les guide, devenir des « fermiers », des
« colons », des « propriétaires terriens faisant valoir », ces mots étant
pris dans le sens qu'ils ont en France. De telles fermes, en petit
nombre il est vrai, ont déjà été organisées au Soudan français dans la
zone d'irrigation récemment aménagée. « Cette organisation, écrit
M. LABOURKT, basée sur le métayage, fonctionne non seulement à Nié-
nébalé, mais à Diré et à Sama. Elle paraît la formule à préconiser pour
l'Ouest Africain, car elle supprime le problème de la main-d'œuvre.
Elle a déjà donné d'excellents résultats, au dire de M. BÉLIME à qui est
due l'initiative de ce système, moins dispendieux peut-être que la
grande entreprise capitaliste avec main d'oeuvre salariée, mais exigeant
cependant de la part des gouvernemenls coloniaux une mise de capi-
taux considérable, même si un nombre restreint de familles indigènes
choisies en sont les seuls bénéficiaires pour le moment. »
Les devoirs de VElal colonisateur et des Gouvernements colo-
niaux. — 11 a fallu la dure crise économique que nous traversons
pour rappeler à l'Etat qu'il avail de grands devoirs à remplir vis-à-vis
de ses colonies.
Elles sont pour nous, avec juste raison, un sujet de fierté. Il est
d'une ferme d'étendue variable, de bâtiments d'exportation, d'un jar-
din et d'un puits ou d'une source, de champs autant que possible clô-
turés, d'animaux domestiques pour le travail, là où cela est possible,
en tout cas toujours, d'un cheptel de petits animaux, enfin d outils
améliorés. Dans les champs on pratiquerait largement les assolements
et les fumures et on renoncerait peu à peu aux jachères et aux feux de
brousse. Il faudrait naturellement pratiquer la polyculture la plus
large, cultiver les plantes vivrières du pays et faire aussi une ou deux
cultures donnant des produits d'exportation. Si la ferme possédait du
bétail, il faudrait y adjoindre des cultures fourragères. Enfin un petit
bois servant de réserve pour l'avenir compléterait l 'exploitation. Un
tel aménagement ne peut se faire sans des ressources abondantes, et
l'indigène n'en possède pas actuellement. Cela coûterait des milliards
pour chaque colonie, et un tel financement par le crédit agricole est
tout à fait impossible.
La très grande majorité des paysans indigènes est, du reste, tout à
fait incapable actuellement de s'adapter à l'organisation que nous
venons d'esquisser.
Par contre, il existe dans chaque région des indigènes plus évolués,
des élites, chefs ou simples particuliers, ayant vécu à notre contact, qui
peuvent, si on les aide et si on les guide, devenir des « fermiers », des
« colons », des « propriétaires terriens faisant valoir », ces mots étant
pris dans le sens qu'ils ont en France. De telles fermes, en petit
nombre il est vrai, ont déjà été organisées au Soudan français dans la
zone d'irrigation récemment aménagée. « Cette organisation, écrit
M. LABOURKT, basée sur le métayage, fonctionne non seulement à Nié-
nébalé, mais à Diré et à Sama. Elle paraît la formule à préconiser pour
l'Ouest Africain, car elle supprime le problème de la main-d'œuvre.
Elle a déjà donné d'excellents résultats, au dire de M. BÉLIME à qui est
due l'initiative de ce système, moins dispendieux peut-être que la
grande entreprise capitaliste avec main d'oeuvre salariée, mais exigeant
cependant de la part des gouvernemenls coloniaux une mise de capi-
taux considérable, même si un nombre restreint de familles indigènes
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Les devoirs de VElal colonisateur et des Gouvernements colo-
niaux. — 11 a fallu la dure crise économique que nous traversons
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Elles sont pour nous, avec juste raison, un sujet de fierté. Il est
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