Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1931-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1931 01 janvier 1931
Description : 1931/01/01 (T11)-1931/08/31. 1931/01/01 (T11)-1931/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1263637b
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/08/2016
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- SOMMAIRE du N° 113
- Revue de Botanique appliquée et d'Agriculture tropicale
- NOTES & ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 36
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 39
- .......... Page(s) .......... 40
- SEDDON (H. R.); BELSCHNER. (H. G.).
Sur une Ciccadée dont les graines sont toxiques pour les Moutons.......... Page(s) .......... 42 - .......... Page(s) .......... 44
- .......... Page(s) .......... 45
- .......... Page(s) .......... 49
— 8 —
paru très riche en huile, tout au moins dans les gros fruits de certaines
variétés de la côte occidentale. En analysant ce produit, MM. DECROCK
et SCHLAGDENHAUFFKN '.1) n'y ont trouvé pourtant que 14 % de matières
grasses, mais ces savants n'ont malheureusement eu à leur disposition
pour cette étude que des matériaux mal conservés et de qualité infé-
rieure. Il y a évidemment de très grandes différences, en tant que
teneur en huile, entre les petits fruits à pulpe mince et un peu amère
de l'Est ou des terrains métamorphiques et les gros fruits à pulpe
épaisse et douce de l'Ouest et du Sambirano, et ce fait est sans doute
la raison des divergences que nous constatons entre les résultats de
l analyse précitée et nos observations sur place. La conservation facile
de la pulpe desséchée et l'immense quantité de fruits que porte un seul
Palmier, donnent à ce produit un trop grand intérêt pour que l'étude
de MM. DECROCK et SCÏÏLAGDENHAUFFEN ne soit pas reprise et complétée.
En tout cas, ce sous-produit de l'exploitation du Raphia peut fournir
un appoint trop considérable pour qu'il n'en soit pas tenu compte,
lorsqu 'il sera question d'étendre ou de reconstituer les peuplements de
ce Palmier, de le multiplier et de l'exploiter rationnellement.
En plus de ces produits que l'on peut exploiter sans que la vie du
Palmier soit compromise, le Raphia peut fournir encore un bon vin de
palme et son bourgeon terminal est un excellent légume. L'extraction
de l'un ou de l'autre entraîne d'ailleurs immanquablement la mort de la
plante. C'est même là une des principales causes de la 'destruction de
l'espèce. Aussi nous ne citons ici ces dernier&produits quepour mémoire
et pour avoir l'occasion de dire qne, chez un peuple tant soit peu sage
et policé, de tels procédés, très coupables puisqu'il s'agit d'une plante
éminemment utile, seraient rigoureusement interdits.
Destruction du Raphia. Ses causes et les moyens d'y
remédier. — La diminution du tonnage d'exportation du raphia en
1929, diminution qui ne peut que s'accentuer, est bien due en partie
à la crise qui sévit actuellement sur tous les produits coloniaux et à la
baisse des prix d'achat qui en est résultée, mais elle n'est pas seule-
ment une conséquence de cette crise. Même si la demande avait été
aussi active, même si les achats avaient continué aux mêmes taux
qu'en 1927 et 1928, la production du raphia n'en aurait pas moins
diminué et elle ne peut, dans l'avenir, que continuer à baisser, quelles
que soient d'ailleurs les conditions du marché. Le Palmier si utile qui
(1) DECROCK en SCHLAGRENHAUFFEN (Fr.). — Ann. Mus. Col. Marseille 2" série,
III, 1905,
paru très riche en huile, tout au moins dans les gros fruits de certaines
variétés de la côte occidentale. En analysant ce produit, MM. DECROCK
et SCHLAGDENHAUFFKN '.1) n'y ont trouvé pourtant que 14 % de matières
grasses, mais ces savants n'ont malheureusement eu à leur disposition
pour cette étude que des matériaux mal conservés et de qualité infé-
rieure. Il y a évidemment de très grandes différences, en tant que
teneur en huile, entre les petits fruits à pulpe mince et un peu amère
de l'Est ou des terrains métamorphiques et les gros fruits à pulpe
épaisse et douce de l'Ouest et du Sambirano, et ce fait est sans doute
la raison des divergences que nous constatons entre les résultats de
l analyse précitée et nos observations sur place. La conservation facile
de la pulpe desséchée et l'immense quantité de fruits que porte un seul
Palmier, donnent à ce produit un trop grand intérêt pour que l'étude
de MM. DECROCK et SCÏÏLAGDENHAUFFEN ne soit pas reprise et complétée.
En tout cas, ce sous-produit de l'exploitation du Raphia peut fournir
un appoint trop considérable pour qu'il n'en soit pas tenu compte,
lorsqu 'il sera question d'étendre ou de reconstituer les peuplements de
ce Palmier, de le multiplier et de l'exploiter rationnellement.
En plus de ces produits que l'on peut exploiter sans que la vie du
Palmier soit compromise, le Raphia peut fournir encore un bon vin de
palme et son bourgeon terminal est un excellent légume. L'extraction
de l'un ou de l'autre entraîne d'ailleurs immanquablement la mort de la
plante. C'est même là une des principales causes de la 'destruction de
l'espèce. Aussi nous ne citons ici ces dernier&produits quepour mémoire
et pour avoir l'occasion de dire qne, chez un peuple tant soit peu sage
et policé, de tels procédés, très coupables puisqu'il s'agit d'une plante
éminemment utile, seraient rigoureusement interdits.
Destruction du Raphia. Ses causes et les moyens d'y
remédier. — La diminution du tonnage d'exportation du raphia en
1929, diminution qui ne peut que s'accentuer, est bien due en partie
à la crise qui sévit actuellement sur tous les produits coloniaux et à la
baisse des prix d'achat qui en est résultée, mais elle n'est pas seule-
ment une conséquence de cette crise. Même si la demande avait été
aussi active, même si les achats avaient continué aux mêmes taux
qu'en 1927 et 1928, la production du raphia n'en aurait pas moins
diminué et elle ne peut, dans l'avenir, que continuer à baisser, quelles
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