Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1931-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1931 01 janvier 1931
Description : 1931/01/01 (T11)-1931/08/31. 1931/01/01 (T11)-1931/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1263637b
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/08/2016
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- SOMMAIRE du N° 113
- Revue de Botanique appliquée et d'Agriculture tropicale
- NOTES & ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 36
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 39
- .......... Page(s) .......... 40
- SEDDON (H. R.); BELSCHNER. (H. G.).
Sur une Ciccadée dont les graines sont toxiques pour les Moutons.......... Page(s) .......... 42 - .......... Page(s) .......... 44
- .......... Page(s) .......... 45
- .......... Page(s) .......... 49
- 6 -
Segments. — Ce sont les segments jeunes de la feuille non encore
développée qui sont employés, soit entiers, soit pour l'extraction de la
fibre. Employés entiers, ces segments jeunes servent à faire des sou-
biques et des nattes grossières. Pour en extraire la fibre, si connue
sous le nom de raphia, les segments sont d'abord séparés du rachis,
puis l'épiderme supérieur de l'extrémité est détaché du segment, soit
à l'aide d'un couteau tenu presque à plat (procédé Betsimisaraka),
soit en pliant entre le pouce et l'index l'extrémité du segment (procédé
Sakalava). Lorsque l'indigène a disjoint ainsi les extrémités des épi-
dermes d'une dizaine de segments, il les réunit dans sa main droite,
saisit de la main gauche les segments et les sépare ainsi très facilement.
Par l'un ou l'autre de ces procédés, la séparation de l'épiderme et du
segment n'est d'ailleurs une opération facile que pour ceux qui en ont
une très grande habitude. Aussi un procédé mécanique, qui rendrait
plus facile cette extraction, serait-il des plus utile. Malheureusement
toutes les recherches faites en ce sens ont échoué jusqu'à présent.
Ces fibres sont de qualité assez variable. Plus étroites et plus colorées
lorsque le Palmier s'est développé sur des latérites de roches méta-
morphiques, elles sont en général plus blanches et plus larges sur les
terrains sédimentaires. Tissées sur des métiers rudimentaires, ces
fibres ont servi jadis à habiller toutes les peuplades de l'île. Leur
emploi dans ce but a, certes, beaucoup diminué depuis l'introduction
des tissus de coton, mais les indigènes en fabriquent encore des
rabanes qui sont exportées en assez grande quantité (50 tonnes envi-
ron en 1928, achetées sur place au prix approximatif de 20 francs le
kilog).
Mais c'est surtout à l'état brut, simplement séchées et pressées en
balles, que ces fibres — ou plus exactement ces épidermes de segments
donnent lieu, sous le nom de raphia, à un gros commerce d'exporta-
tion. Ce raphia est expédié, surtout par les ports de Majunga et de
Tamatave, sur la France, l'Allemagne, l'Angleterre, les Etats-Unis et
l'Italie. Il en a été exporté en 1926, 7622 t. ; en 1927, 7748 t. ; en
1928, 9904 t., et, en 1929, 6797 t. seulement (1). Sa valeur sur place
varie entre 4 francs et 7 fr. 50 le kilo, ce qui chiffre le total de ce que
rapporte, chaque année, ce commerce aux indigènes de l'île, à la
somme de 30 à 60 millions de francs. C'est en fait, dans les régions à
Raphia, une des principales ressources de ces indigènes pour se pro-
(1) Statistiques Douanières du Bulletin Economique de Mad., mars 1929 et
mars 1930. En valeur, le Raphia tient la seconde place dans le commerce d'expor-
tation, de l'île, immédiatement après les produits de l'élevage du zébu.
Segments. — Ce sont les segments jeunes de la feuille non encore
développée qui sont employés, soit entiers, soit pour l'extraction de la
fibre. Employés entiers, ces segments jeunes servent à faire des sou-
biques et des nattes grossières. Pour en extraire la fibre, si connue
sous le nom de raphia, les segments sont d'abord séparés du rachis,
puis l'épiderme supérieur de l'extrémité est détaché du segment, soit
à l'aide d'un couteau tenu presque à plat (procédé Betsimisaraka),
soit en pliant entre le pouce et l'index l'extrémité du segment (procédé
Sakalava). Lorsque l'indigène a disjoint ainsi les extrémités des épi-
dermes d'une dizaine de segments, il les réunit dans sa main droite,
saisit de la main gauche les segments et les sépare ainsi très facilement.
Par l'un ou l'autre de ces procédés, la séparation de l'épiderme et du
segment n'est d'ailleurs une opération facile que pour ceux qui en ont
une très grande habitude. Aussi un procédé mécanique, qui rendrait
plus facile cette extraction, serait-il des plus utile. Malheureusement
toutes les recherches faites en ce sens ont échoué jusqu'à présent.
Ces fibres sont de qualité assez variable. Plus étroites et plus colorées
lorsque le Palmier s'est développé sur des latérites de roches méta-
morphiques, elles sont en général plus blanches et plus larges sur les
terrains sédimentaires. Tissées sur des métiers rudimentaires, ces
fibres ont servi jadis à habiller toutes les peuplades de l'île. Leur
emploi dans ce but a, certes, beaucoup diminué depuis l'introduction
des tissus de coton, mais les indigènes en fabriquent encore des
rabanes qui sont exportées en assez grande quantité (50 tonnes envi-
ron en 1928, achetées sur place au prix approximatif de 20 francs le
kilog).
Mais c'est surtout à l'état brut, simplement séchées et pressées en
balles, que ces fibres — ou plus exactement ces épidermes de segments
donnent lieu, sous le nom de raphia, à un gros commerce d'exporta-
tion. Ce raphia est expédié, surtout par les ports de Majunga et de
Tamatave, sur la France, l'Allemagne, l'Angleterre, les Etats-Unis et
l'Italie. Il en a été exporté en 1926, 7622 t. ; en 1927, 7748 t. ; en
1928, 9904 t., et, en 1929, 6797 t. seulement (1). Sa valeur sur place
varie entre 4 francs et 7 fr. 50 le kilo, ce qui chiffre le total de ce que
rapporte, chaque année, ce commerce aux indigènes de l'île, à la
somme de 30 à 60 millions de francs. C'est en fait, dans les régions à
Raphia, une des principales ressources de ces indigènes pour se pro-
(1) Statistiques Douanières du Bulletin Economique de Mad., mars 1929 et
mars 1930. En valeur, le Raphia tient la seconde place dans le commerce d'expor-
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