Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1932-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11286 Nombre total de vues : 11286
Description : 01 janvier 1932 01 janvier 1932
Description : 1932/01/01 (A8,N79)-1932/01/31. 1932/01/01 (A8,N79)-1932/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1258960w
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2016
— 2 —
tres procurent à l'industrie des matières premières qu'elle met en
œuvre, des textiles pour fabriquer les tissus, des couleurs pour
les teindre, etc. Le bois, dont l'utilité est universelle, sert à fabri-
quer des armes, à construire des habitations, des meubles, des
véhicules, des navires ; depuis les origines des plus anciennes civi-
lisations, les combustibles végétaux ont entretenu les générations
humaines de chaleur et de lumière.
Enfin, les fleurs qui sont la parure de notre globe offrent à l'ad-
miration de l'homme leurs formes élégantes, rehaussées des par-
fums les plus délicats.
Non seulement le règne végétal fournit à la vie animale des res-
sources de première nécessité, mais encore par ses échanges gazeux
avec l'atmosphère, il purifie automatiquement l'air autour de nous
et le rend respirable pour l'homme et les animaux terrestres.
A ces divérs points de vue, des liens indissolubles se sont déve-
loppés entre les plantes et les animaux.
Il ne faut donc pas s'étonner qu'en échange de tant de bienfaits,
les religions primitives aient honoré les plantes d'une sorte de
culte; l'homme vit dans les plantes des dons précieux des Dieux ;
on entoura les temples de divers végétaux sacrés et on prit l'habi-
tude d'offrir sur les autels les prémices des productions végétales
les plus estimées. La mythologie s'empara de cette parenté des
Dieux et des plantes, on consacra le chêne à Jupiter, le blé à Cérès,
la vigne à Bacchus et le laurier à Apollon.
Enfin, l'imagination humaine transportant dans ses rêves de vie
future ce que la flore terrestre présente de plus séduisant a toujours
placé dans ses tableaux de vie future, de riants jardins parés des
fleurs les plus séduisantes et des fruits les plus savoureux.
Dans tous les pays sans exception, l'homme s'ingénie à connaître
et à distinguer les plantes au milieu desquelles il vit et auxquelles
il attribue même des noms tirés de quelques propriétés connues et
qui d'ailleurs n'ont rien de commun avec la nomenclature bota-
nique. Au moment où j'écris cette notice, j'ai sous les yeux une
flore populaire des Vosges par HAILLANT, où se trouvent relatés un
certain nombre de noms patois employés par les paysans vosgiens
pour désigner des plantes ; on trouve par exemple sous le nom
de cresson ou kourzon, certaines plantes de la famille des Cruci-
fères appartenant aux genres Nasturtium, Cardamine et Lepidium.
Chez les peuplades les plus arriérées de l'Afrique tropicale, les
indigènes distinguent certaines plantes utilisées pour des proprié-
tres procurent à l'industrie des matières premières qu'elle met en
œuvre, des textiles pour fabriquer les tissus, des couleurs pour
les teindre, etc. Le bois, dont l'utilité est universelle, sert à fabri-
quer des armes, à construire des habitations, des meubles, des
véhicules, des navires ; depuis les origines des plus anciennes civi-
lisations, les combustibles végétaux ont entretenu les générations
humaines de chaleur et de lumière.
Enfin, les fleurs qui sont la parure de notre globe offrent à l'ad-
miration de l'homme leurs formes élégantes, rehaussées des par-
fums les plus délicats.
Non seulement le règne végétal fournit à la vie animale des res-
sources de première nécessité, mais encore par ses échanges gazeux
avec l'atmosphère, il purifie automatiquement l'air autour de nous
et le rend respirable pour l'homme et les animaux terrestres.
A ces divérs points de vue, des liens indissolubles se sont déve-
loppés entre les plantes et les animaux.
Il ne faut donc pas s'étonner qu'en échange de tant de bienfaits,
les religions primitives aient honoré les plantes d'une sorte de
culte; l'homme vit dans les plantes des dons précieux des Dieux ;
on entoura les temples de divers végétaux sacrés et on prit l'habi-
tude d'offrir sur les autels les prémices des productions végétales
les plus estimées. La mythologie s'empara de cette parenté des
Dieux et des plantes, on consacra le chêne à Jupiter, le blé à Cérès,
la vigne à Bacchus et le laurier à Apollon.
Enfin, l'imagination humaine transportant dans ses rêves de vie
future ce que la flore terrestre présente de plus séduisant a toujours
placé dans ses tableaux de vie future, de riants jardins parés des
fleurs les plus séduisantes et des fruits les plus savoureux.
Dans tous les pays sans exception, l'homme s'ingénie à connaître
et à distinguer les plantes au milieu desquelles il vit et auxquelles
il attribue même des noms tirés de quelques propriétés connues et
qui d'ailleurs n'ont rien de commun avec la nomenclature bota-
nique. Au moment où j'écris cette notice, j'ai sous les yeux une
flore populaire des Vosges par HAILLANT, où se trouvent relatés un
certain nombre de noms patois employés par les paysans vosgiens
pour désigner des plantes ; on trouve par exemple sous le nom
de cresson ou kourzon, certaines plantes de la famille des Cruci-
fères appartenant aux genres Nasturtium, Cardamine et Lepidium.
Chez les peuplades les plus arriérées de l'Afrique tropicale, les
indigènes distinguent certaines plantes utilisées pour des proprié-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.83%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.83%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 2/24
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k1258960w/f2.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k1258960w/f2.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k1258960w/f2.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k1258960w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k1258960w
Facebook
Twitter