Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1932-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11286 Nombre total de vues : 11286
Description : 01 février 1932 01 février 1932
Description : 1932/02/01 (A8,N80)-1932/02/28. 1932/02/01 (A8,N80)-1932/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k12589597
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2016
- 916 —
logiques, qui nous renseignent sur la statique des sols, elles ne
nous disent pas beaucoup sur leur dynamique, laquelle est entière-
ment accaparée par les êtres microscopiques qui les peuplent : les
microbes.
Aussi, l'idée s'est-elle imposée de considérer le sol comme un
milieu vivant, comme une entité collective possédant les fonctions
caractéristiques d'un organisme vivant. En effet, nous constatons
qu'il absorbe de l'oxygène en exhalant de l'acide carbonique, soit
qu'il respire ; qu'il digère, en dégradant les substances organiques
complexes jusqu'à l'état de corps chimiques de constitution simple ;
que ce processus de digestion aboutit à des sortes d'excrêts, qui
sont, d'un côté, la matière entièrement minéralisée dont s'empa-
rent les plantes ou qui est enlevée par les eaux, d'un autre, la
matière noiie, l'humus, si résistant aux énergies chimiques du sol
et qui s'y accumule de ce fait. A côté de ces phénomènes d'analyse,
que la chimie réussit à imiter, des phénomènes contraires y ont
lieu, à l'instar de tous les êtres vivants : ceux de synthèse, notam-
ment de la substance même des microbes, dont les cohortes pullu-
lent et repullulent à la suite de chaque apport de matière énergé-
tique.
Ces notions sont devenues bien banales au cours de plusieurs
dizaines d'années. Mais ai-je besoin de dire que, sous cette forme
générale, elles sont loin d'épuiser le sujet ? On s'assure notamment
de plus en plus, à la suite de recherches de fraîche'date, que la
population microbienne hébergée par le sol n'est pas un ramassis
d'espèces quelconques, comme l'on en trouve dans les eaux pol-
luées ou dans des matières en voie de putréfaction, mais qu'il s'agit
là d'un véritable appareil microbien composé d'une multitude d'es-
pèces à fonctions variées, souvent strictement spécifiques, qui gar-
dent le repos ou entrent en action selon les excitants extérieurs,
soit la qualité et la quantité de la substance énergétique déposée ou
enfouie dans le sol.
Un exemple ou deux suffiront pour illustrer cette activité réglée.
Supposons de la matière animale enfouie dans le sol. Composée
de substances albuminoïdes, elle est très riche en azote. L'attaque
commence immédiatement, elle marche très rapidement ; elle
donne lieu à la production d'acides aminés, attaqués à leur tour
par un processus toujours rapide, dont chaque phase est conduite
par son ou ses agents microbiens. Toutes sont accompagnées d'un
dégagement d'ammoniac, lequel subit dans le sol, comme on le
logiques, qui nous renseignent sur la statique des sols, elles ne
nous disent pas beaucoup sur leur dynamique, laquelle est entière-
ment accaparée par les êtres microscopiques qui les peuplent : les
microbes.
Aussi, l'idée s'est-elle imposée de considérer le sol comme un
milieu vivant, comme une entité collective possédant les fonctions
caractéristiques d'un organisme vivant. En effet, nous constatons
qu'il absorbe de l'oxygène en exhalant de l'acide carbonique, soit
qu'il respire ; qu'il digère, en dégradant les substances organiques
complexes jusqu'à l'état de corps chimiques de constitution simple ;
que ce processus de digestion aboutit à des sortes d'excrêts, qui
sont, d'un côté, la matière entièrement minéralisée dont s'empa-
rent les plantes ou qui est enlevée par les eaux, d'un autre, la
matière noiie, l'humus, si résistant aux énergies chimiques du sol
et qui s'y accumule de ce fait. A côté de ces phénomènes d'analyse,
que la chimie réussit à imiter, des phénomènes contraires y ont
lieu, à l'instar de tous les êtres vivants : ceux de synthèse, notam-
ment de la substance même des microbes, dont les cohortes pullu-
lent et repullulent à la suite de chaque apport de matière énergé-
tique.
Ces notions sont devenues bien banales au cours de plusieurs
dizaines d'années. Mais ai-je besoin de dire que, sous cette forme
générale, elles sont loin d'épuiser le sujet ? On s'assure notamment
de plus en plus, à la suite de recherches de fraîche'date, que la
population microbienne hébergée par le sol n'est pas un ramassis
d'espèces quelconques, comme l'on en trouve dans les eaux pol-
luées ou dans des matières en voie de putréfaction, mais qu'il s'agit
là d'un véritable appareil microbien composé d'une multitude d'es-
pèces à fonctions variées, souvent strictement spécifiques, qui gar-
dent le repos ou entrent en action selon les excitants extérieurs,
soit la qualité et la quantité de la substance énergétique déposée ou
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