Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1932-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 février 1932 01 février 1932
Description : 1932/02/01 (A8,N80)-1932/02/28. 1932/02/01 (A8,N80)-1932/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k12589597
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2016
— 31 -
Ce travail de coordination ne pourra donner utilement ses fruits
que s'il existe une collaboration étroite entre tous les pays inté-
ressés par la lutte antiacridienne.
Si j'ai particulièrement insisté sur cette question des sauterelles,
c'est qu'elle est une de celles qui préoccupent le plus, en ce
moment, les milieux coloniaux français et étrangers. Bien d'autres
problèmes sont posés depuis plusieurs années dans la France
d'outre-mer.
L'ennemi le plus important de la canne à sucre, le mineur de la
tige (Diatrœa saccharalis) réduit annuellement aux Antilles par
exemple, la récolte de jus à l'extraction d'au moins 20 %. Les
ravages de cet insecte sont considérablement diminués en Loui-
siane, grâce à la lutte biologique : variétés résistantes de canne,
multiplication intensive d'hyménoptères parasites.
Le ver rose de la capsule de coton (Pectinophora gossypiella)
coûte à l'Egypte des milliers de Livres par an et nous n'osons pas
faire d'évaluation pour les colonies françaises, telles que Mada-
gascar ou la Nouvelle-Calédonie, où il est implanté depuis de
nombreuses années. En 1930, j'insistais sur les mesures de pro-
tection qu'il y a lieu d'envisager dans nos dernières colonies, encore
indemnes, d'Afrique occidentale pour écarter tout danger d'intro-
duction de ce parasite (1).
Le Scolyte du grain de café (Stephanoderes coffeæ) abaisse la
production, sur les territoires où il existe, dans des proportions
susceptibles d'atteindre les 75 °/o d'une récolte normale. D'ailleurs
a-t-on oublié qu'en 1925 la situation mondiale du café fut bruta-
lement révolutionnée par une diminution considérable de la
récolte brésilienne, diminution due uniquement aux ravages de ce
minuscule insecte? On estimait alors que la moitié de la récolte au
moins était détruite et que la valeur du café perdu dans le seul
Etat de Sao Paulo atteignait 3 milliards de francs (2). Il faut
admirer le redressement opéré par le Brésil grâce à la création
d'un « Service de défense du café » qui eut pleins pouvoirs pour
éditer toutes mesures utiles, dans l'intérêt national, afin d'enrayer
la multiplication de la « Broca do café ». Avant le Brésil, le pays
le plus touché par le Stephanoderes coffeæ, avait été les Indes
(1) N'oublions pas que le ver rose existe sur les territoires français sui-
vants : Algérie, Maroc, Tunisie, Madagascar, Indochine, Nouvelle-Calédonie,
Nouvelles-Hébrides.
v) f - V AYSSIÈRE : Le Scolyte du ,gram de café au Brésil et la production du
café dans les colonies françaises. Rev. Se. p. 241, 1925.
Ce travail de coordination ne pourra donner utilement ses fruits
que s'il existe une collaboration étroite entre tous les pays inté-
ressés par la lutte antiacridienne.
Si j'ai particulièrement insisté sur cette question des sauterelles,
c'est qu'elle est une de celles qui préoccupent le plus, en ce
moment, les milieux coloniaux français et étrangers. Bien d'autres
problèmes sont posés depuis plusieurs années dans la France
d'outre-mer.
L'ennemi le plus important de la canne à sucre, le mineur de la
tige (Diatrœa saccharalis) réduit annuellement aux Antilles par
exemple, la récolte de jus à l'extraction d'au moins 20 %. Les
ravages de cet insecte sont considérablement diminués en Loui-
siane, grâce à la lutte biologique : variétés résistantes de canne,
multiplication intensive d'hyménoptères parasites.
Le ver rose de la capsule de coton (Pectinophora gossypiella)
coûte à l'Egypte des milliers de Livres par an et nous n'osons pas
faire d'évaluation pour les colonies françaises, telles que Mada-
gascar ou la Nouvelle-Calédonie, où il est implanté depuis de
nombreuses années. En 1930, j'insistais sur les mesures de pro-
tection qu'il y a lieu d'envisager dans nos dernières colonies, encore
indemnes, d'Afrique occidentale pour écarter tout danger d'intro-
duction de ce parasite (1).
Le Scolyte du grain de café (Stephanoderes coffeæ) abaisse la
production, sur les territoires où il existe, dans des proportions
susceptibles d'atteindre les 75 °/o d'une récolte normale. D'ailleurs
a-t-on oublié qu'en 1925 la situation mondiale du café fut bruta-
lement révolutionnée par une diminution considérable de la
récolte brésilienne, diminution due uniquement aux ravages de ce
minuscule insecte? On estimait alors que la moitié de la récolte au
moins était détruite et que la valeur du café perdu dans le seul
Etat de Sao Paulo atteignait 3 milliards de francs (2). Il faut
admirer le redressement opéré par le Brésil grâce à la création
d'un « Service de défense du café » qui eut pleins pouvoirs pour
éditer toutes mesures utiles, dans l'intérêt national, afin d'enrayer
la multiplication de la « Broca do café ». Avant le Brésil, le pays
le plus touché par le Stephanoderes coffeæ, avait été les Indes
(1) N'oublions pas que le ver rose existe sur les territoires français sui-
vants : Algérie, Maroc, Tunisie, Madagascar, Indochine, Nouvelle-Calédonie,
Nouvelles-Hébrides.
v) f - V AYSSIÈRE : Le Scolyte du ,gram de café au Brésil et la production du
café dans les colonies françaises. Rev. Se. p. 241, 1925.
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