Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1932-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11286 Nombre total de vues : 11286
Description : 01 février 1932 01 février 1932
Description : 1932/02/01 (A8,N80)-1932/02/28. 1932/02/01 (A8,N80)-1932/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k12589597
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2016
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sait, une nitrification. Débuterait-elle avant la dégradation de la
matière organique azotée, que cet azote combiné, si nécessaire
pour les plantes, serait perdu par dénitrification, au détriment de
la fertilité. Heureusement, les agents de la nitrification sont pour-
vus d'un caractère remarquable, qui règle le moment de leur
entrée en action : c'est leur intolérance envers la substance orga-
nique fermentescible. Une nitrification active ne peut donc débuter
qu'après la décomposition de cette dernière, et c'est ce qui met une
source d'azote combinée, aussi précieuse que le salpêtre, à l'abri
de la destruction.
Pour second exemple, prenons de la matière végétale composée
surtout de corps hydrocarbonés(saccharides. polysaccharides, corps
pectiques, lignine), pauvres en azote. Une succession de fermenta-
tions se développe, produites par des agents microbiens plus ou
moins spécialisés, dont les destructeurs de la cellulose le sont le plus
strictement. Sous leur action, ce corps, si résistant aux réactifs
chimiques, ne tarde pas à disparaître. Ceci n'est pas le cas pour la
lignine, laquelle, quoique sans doute modifiée par l'action micro-
bienne, tend pourtant à s'accumuler dans le sol, en composant la
majeure partie de la matière dite humique du sol, dont on connaît
l'importance pour la fertilité. L'humus, dont l'origine a été tant
discutée, nous apparaît donc maintenant comme le résidu de la
matière organique décomposée, — résidu résistant à l'action micro-
bienne, — mélangé à de la substance protidique nouvelle, synthé-
tisée par les microbes en voie de pullulation.
Acide carbonique et matière humique sont les derniers chaî-
nons, en quelque sorte, du cycle du carbone dans la nature, lequel
reprend à nouveau, comme on le sait, sous l'effet de l'assimilation
de l'acide carbonique par les plantes vertes,
Revenons encore une fois au cycle d'azote, qui cause le plus de
soucis et de frais à l'agriculteur, à cause du peu d'abondance des
réserves en azote combiné, seul assimilable pour les plantes, sur la
surface du globe. Le monde vivant serait il vraiment dépourvu de
moyens de puiser son azote dans le réservoir inépuisable de l'at-
mosphère, comme on l'a cru bien longtemps ? Dans ce cas le déficit
serait tragique; mais il n'en est pas heureusement ainsi. On se
rappelle les controverses, si vives, que le problème a suscité. On se
rappelle également que c'est aux microbiologistes qu'il a été donné
de le résoudre : l'existence de microbes spécifiques possédant le
pouvoir, si rare dans la nature, d'assimiler l'azote gazeux de l'at-
sait, une nitrification. Débuterait-elle avant la dégradation de la
matière organique azotée, que cet azote combiné, si nécessaire
pour les plantes, serait perdu par dénitrification, au détriment de
la fertilité. Heureusement, les agents de la nitrification sont pour-
vus d'un caractère remarquable, qui règle le moment de leur
entrée en action : c'est leur intolérance envers la substance orga-
nique fermentescible. Une nitrification active ne peut donc débuter
qu'après la décomposition de cette dernière, et c'est ce qui met une
source d'azote combinée, aussi précieuse que le salpêtre, à l'abri
de la destruction.
Pour second exemple, prenons de la matière végétale composée
surtout de corps hydrocarbonés(saccharides. polysaccharides, corps
pectiques, lignine), pauvres en azote. Une succession de fermenta-
tions se développe, produites par des agents microbiens plus ou
moins spécialisés, dont les destructeurs de la cellulose le sont le plus
strictement. Sous leur action, ce corps, si résistant aux réactifs
chimiques, ne tarde pas à disparaître. Ceci n'est pas le cas pour la
lignine, laquelle, quoique sans doute modifiée par l'action micro-
bienne, tend pourtant à s'accumuler dans le sol, en composant la
majeure partie de la matière dite humique du sol, dont on connaît
l'importance pour la fertilité. L'humus, dont l'origine a été tant
discutée, nous apparaît donc maintenant comme le résidu de la
matière organique décomposée, — résidu résistant à l'action micro-
bienne, — mélangé à de la substance protidique nouvelle, synthé-
tisée par les microbes en voie de pullulation.
Acide carbonique et matière humique sont les derniers chaî-
nons, en quelque sorte, du cycle du carbone dans la nature, lequel
reprend à nouveau, comme on le sait, sous l'effet de l'assimilation
de l'acide carbonique par les plantes vertes,
Revenons encore une fois au cycle d'azote, qui cause le plus de
soucis et de frais à l'agriculteur, à cause du peu d'abondance des
réserves en azote combiné, seul assimilable pour les plantes, sur la
surface du globe. Le monde vivant serait il vraiment dépourvu de
moyens de puiser son azote dans le réservoir inépuisable de l'at-
mosphère, comme on l'a cru bien longtemps ? Dans ce cas le déficit
serait tragique; mais il n'en est pas heureusement ainsi. On se
rappelle les controverses, si vives, que le problème a suscité. On se
rappelle également que c'est aux microbiologistes qu'il a été donné
de le résoudre : l'existence de microbes spécifiques possédant le
pouvoir, si rare dans la nature, d'assimiler l'azote gazeux de l'at-
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