Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1935-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 février 1935 01 février 1935
Description : 1935/02/01 (A11,N116)-1935/02/28. 1935/02/01 (A11,N116)-1935/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1257157b
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/05/2016
— 29 —
Le moindre Sénégalais, le plus modeste Malgache sont donc de
bien meilleurs clients que nos frères blancs d'Amérique, d'Angle-
terre ou d'Allemagne. Seuls, parmi les Européens, le Suisse et le
Belge sont vraiment nos amis. Tâchons donc d'augmenter, autant
qu'il se pourra, le nombre et la qualité de nos clients coloniaux ;
c'est la conclusion qui s'impose ; nous verrons plus loin comment
y parvenir.
Quelle est la raison de cette situation ? Elle est simple ; dans la
plupart de nos colonies, nous sommes maître du régime douanier
et nous pouvons, dans une mesure raisonnable, imposer l'usage
de nos marchandises en échange de nos achats de matières pre-
mières. Dans d'autres de nos possessions, où nous avons dû con-
sentir aux nations étrangères des droits commerciaux égaux, nous
arrivons, mais plus imparfaitement, à favoriser notre commerce,
mais il y est menacé et si nous voulons que notre œuvre dans ces
pays ne se retourne pas contre nous, il faudra tâcher de revenir,
quand nous le pourrons, sur les engagements pris ; les étrangers
nous en donnent d'ailleurs l'exemple, avec autrement de décision
et de promptitude que nous.
Si nous donnons fermement suite à ces idées, ne va-t-on pas
crier à l'économie fermée ? Les pontifes de l'école libérale classique
vont se lever au nom des vieux principes. Mais il faut maintenant
choisir entre l'économie mondiale ou la nôtre; veut-on immoler
la France sur les autels de l'économie politique du siècle dernier,
telle qu'on l'enseigne encore dans les écoles ? L'économie libérale
a été inventée jadis et imposée au monde par l'Angleterre, alors à
l'apogée de sa puissance industrielle ; le système était séduisant,
puisqu'il ne comportait aucun effort et qu'il n'y avait qu'à laisser
faire. L'Europe s'en accomodait à peu près ; ses principales nations
avaient, elles aussi, des industries prospères ; le monde s'était
organisé, en gros, de la façon suivante : les pays lointains fournis-
saient des matières premières, les Européens les transformaient en
produits fabriqués et les retournaient au-delà des mers après avoir
prélevé le prix de leur labeur. Ce mécanisme simple a bien fonc-
tionné pendant cent ans ; il a fait le bonheur de tous ; il est main-
tenant profondément et pour jamais détraqué. Tout le monde
transforme et veut vendre ses produits fabriqués, si bien que l'Eu-
rope et l'Angleterre elle-même, n'ont plus de clients a l'extérieur
pour leurs usines. Il faut chercher autre chose.
Bon gré, mal gré, le monde s'agglomère en un certain nombre
Le moindre Sénégalais, le plus modeste Malgache sont donc de
bien meilleurs clients que nos frères blancs d'Amérique, d'Angle-
terre ou d'Allemagne. Seuls, parmi les Européens, le Suisse et le
Belge sont vraiment nos amis. Tâchons donc d'augmenter, autant
qu'il se pourra, le nombre et la qualité de nos clients coloniaux ;
c'est la conclusion qui s'impose ; nous verrons plus loin comment
y parvenir.
Quelle est la raison de cette situation ? Elle est simple ; dans la
plupart de nos colonies, nous sommes maître du régime douanier
et nous pouvons, dans une mesure raisonnable, imposer l'usage
de nos marchandises en échange de nos achats de matières pre-
mières. Dans d'autres de nos possessions, où nous avons dû con-
sentir aux nations étrangères des droits commerciaux égaux, nous
arrivons, mais plus imparfaitement, à favoriser notre commerce,
mais il y est menacé et si nous voulons que notre œuvre dans ces
pays ne se retourne pas contre nous, il faudra tâcher de revenir,
quand nous le pourrons, sur les engagements pris ; les étrangers
nous en donnent d'ailleurs l'exemple, avec autrement de décision
et de promptitude que nous.
Si nous donnons fermement suite à ces idées, ne va-t-on pas
crier à l'économie fermée ? Les pontifes de l'école libérale classique
vont se lever au nom des vieux principes. Mais il faut maintenant
choisir entre l'économie mondiale ou la nôtre; veut-on immoler
la France sur les autels de l'économie politique du siècle dernier,
telle qu'on l'enseigne encore dans les écoles ? L'économie libérale
a été inventée jadis et imposée au monde par l'Angleterre, alors à
l'apogée de sa puissance industrielle ; le système était séduisant,
puisqu'il ne comportait aucun effort et qu'il n'y avait qu'à laisser
faire. L'Europe s'en accomodait à peu près ; ses principales nations
avaient, elles aussi, des industries prospères ; le monde s'était
organisé, en gros, de la façon suivante : les pays lointains fournis-
saient des matières premières, les Européens les transformaient en
produits fabriqués et les retournaient au-delà des mers après avoir
prélevé le prix de leur labeur. Ce mécanisme simple a bien fonc-
tionné pendant cent ans ; il a fait le bonheur de tous ; il est main-
tenant profondément et pour jamais détraqué. Tout le monde
transforme et veut vendre ses produits fabriqués, si bien que l'Eu-
rope et l'Angleterre elle-même, n'ont plus de clients a l'extérieur
pour leurs usines. Il faut chercher autre chose.
Bon gré, mal gré, le monde s'agglomère en un certain nombre
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