Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1935-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11286 Nombre total de vues : 11286
Description : 01 février 1935 01 février 1935
Description : 1935/02/01 (A11,N116)-1935/02/28. 1935/02/01 (A11,N116)-1935/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1257157b
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/05/2016
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portait principalement sur les objets qui venaient jadis d'Extrême-
Orient par caravanes jusqu'aux portes de la Méditerranée, où les
vaisseaux vénitiens allaient les prendre. Désormais, ces richesses
passaient par le Sud du Cap de Bonne Espérance, par la voie
qu'avaient découverte les Portugais et qu'exploitaient les Hollan-
dais et les Anglais. Des patriotes ardents proposèrent alors le
remède. Ils disaient : pendant que nous pouvons encore armer
des soldats et des navires, que nous avons encore du prestige au-
près des principes orientaux, usons de ces moyens pour construire
et garder à notre profit... le canal de Suez. Inutile de dire que cette
idée ne rencontra que des objections, des contradictions, voire des
risées ; elle sombra dans les luttes politiques et dans le bruit des
grelots d'un interminable carnaval. Son adoption eut cependant
sauvé Venise pour longtemps encore ; cinquante ans après, la
reine de la Méditerranée n'était plus qu'une somptueuse antiquité,
qu'une puissance morte qui devait s'effondrer un siècle plus tard
sous un froncement de sourcil de Bonaparte.
Devons-nous, comme les Vénitiens, nous étourdir et nous
courber sous le destin, ou avons-nous encore un moyen, un
« canal de Suez « pour nous sauver ?
L'Espérance. — Il est lâche de s'abandonner au désespoir ;
l'ennemi se dresse devant nous; nous le percevons maintenant
distinctement ; pour éviter ses coups et, finalement, le vaincre,
examinons-le attentivement, nous finirons bien par apercevoir le
défaut de sa cuirasse.
Si nous regardons d'un peu plus près les chiffres de notre
funeste balance, nous nous apercevons que nos importations peu-
vent se diviser en deux parties :
Importations venant de l'étranger : 21 milliards 700 millions.
Importations venant des colonies françaises : 6 milliards
724 millions.
Quant aux exportations, elles se décomposent ainsi :
Exportations vers l'étranger : 12 milliards 460 millions.
Exportations vers nos colonies : 5 milliards 973 millions.
Ces chiffres font immédiatement luire à nos yeux la lueur de
l'espérance. Nous pouvons en conclure d'abord que notre com-
merce avec nds colonies représente une part très importante du
portait principalement sur les objets qui venaient jadis d'Extrême-
Orient par caravanes jusqu'aux portes de la Méditerranée, où les
vaisseaux vénitiens allaient les prendre. Désormais, ces richesses
passaient par le Sud du Cap de Bonne Espérance, par la voie
qu'avaient découverte les Portugais et qu'exploitaient les Hollan-
dais et les Anglais. Des patriotes ardents proposèrent alors le
remède. Ils disaient : pendant que nous pouvons encore armer
des soldats et des navires, que nous avons encore du prestige au-
près des principes orientaux, usons de ces moyens pour construire
et garder à notre profit... le canal de Suez. Inutile de dire que cette
idée ne rencontra que des objections, des contradictions, voire des
risées ; elle sombra dans les luttes politiques et dans le bruit des
grelots d'un interminable carnaval. Son adoption eut cependant
sauvé Venise pour longtemps encore ; cinquante ans après, la
reine de la Méditerranée n'était plus qu'une somptueuse antiquité,
qu'une puissance morte qui devait s'effondrer un siècle plus tard
sous un froncement de sourcil de Bonaparte.
Devons-nous, comme les Vénitiens, nous étourdir et nous
courber sous le destin, ou avons-nous encore un moyen, un
« canal de Suez « pour nous sauver ?
L'Espérance. — Il est lâche de s'abandonner au désespoir ;
l'ennemi se dresse devant nous; nous le percevons maintenant
distinctement ; pour éviter ses coups et, finalement, le vaincre,
examinons-le attentivement, nous finirons bien par apercevoir le
défaut de sa cuirasse.
Si nous regardons d'un peu plus près les chiffres de notre
funeste balance, nous nous apercevons que nos importations peu-
vent se diviser en deux parties :
Importations venant de l'étranger : 21 milliards 700 millions.
Importations venant des colonies françaises : 6 milliards
724 millions.
Quant aux exportations, elles se décomposent ainsi :
Exportations vers l'étranger : 12 milliards 460 millions.
Exportations vers nos colonies : 5 milliards 973 millions.
Ces chiffres font immédiatement luire à nos yeux la lueur de
l'espérance. Nous pouvons en conclure d'abord que notre com-
merce avec nds colonies représente une part très importante du
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